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    Comme je suis assez pris en ce moment, j'ai même plus le temps d'aller au ciné voir les films que j'avais prévus (...) je me rabats sur ce que  je peux.

     

     

    Christopher Smith est un gars que j'aime bien. Il a toujours œuvré dans l'horreur/ fantastique et ne s'est jamais vraiment loupé. Pourtant le mec est quasi inconnu. Normal c'est un poissard.

    En 2006 le mec réalise Creep, un bon film d'horreur claustrophobe se déroulant dans les sous sol du métro londonien. Manque de bol, Neil Marshall sort The Descent qui fait tellement parler de lui qu'on en oublie Creep au passage, même s'il acquiert un petit succès critique.

    Deuxième essai: le mec se dit qu'il va s'orienter dans l'horreur comique. Encore raté, Shaun of the Dead a fait tellement d'émules que son film sort parmi tant d'autres.

     

    Bref cette fois (on est en 2011 hein) le mec en a marre de passer derrière tout le monde et décide de s'atteler à un pitch vraiment original:

     

    Jess, une jeune mère célibataire, rejoint un groupe d'amis pour une excursion en mer sur un voilier. Mais un phénomène climatique étrange plonge l'embarcation en plein cœur d'une tempête tumultueuse. Accrochés à l'épave du voilier, les survivants voient l'espoir renaître avec l'apparition d'un paquebot sorti de nulle part. Mais une fois montés à bord, ils s'aperçoivent que le gigantesque navire est désert. Intrigués, le groupe décide de chercher la trace des passagers et de l'équipage mais Jess commence à remarquer des éléments familiers troublants… C'est alors qu'un mystérieux personnage masqué fait son apparition.

    (source: Wikipedia)

     

    Le trailer

     

     

    Bon en vrai le pitch fait furieusement à un pitch qu'Hitchcock avait évoqué dans son entretien avec Truffaut: des gens arrivent sur un bateau vide où tout fonctionne encore, comme si on venait de le déserter à l'instant. Je ne pense pas que ce soit anodin. Et comme avait dit le maître du suspense: "que faire après un postulat aussi fort?"

     

      

    Le fameux boogeyman

     

    Kevin Smith a donc été plus malin que la moyenne en incluant une histoire de boucle spatiale et temporelle (le titre se réfère au Triangle des Bermudes). Les événements ne se répètent pas à la manière d'Un Jour Sans Fin, mais plutôt comme dans la scène du pont de l'Antre de la Folie, ce qui est à la fois ludique et déstabilisant.

     Jess prise au piège dans une des boucles du triangle

     

    Sans spoiler, c'est juste un peu dommage que la boucle perde une certaine cohérence au profit de l'histoire mais il reste au film un bon concept et une bonne mise en scène avec quelques délires bien barrés comme la multiplication de cadavres qui s'empilent au même endroit à cause de la répétition des mêmes événements. Bon c'est peut-être pas clair mais faut le voir rien que pour ça.

     

    Pour ceux qui sont motivés ICI y en a qui se sont cassés les couilles à chercher la signification du film et à sortir mille théories à la Matrix. Perso j'en ai rien à foutre mais bon

     

    Pour résumer: bon film.

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  • En tant qu'aspirant écrivain mytho, il faut bien que je m'intéresse à ce genre d'événement littéraire.

    J'avais noté la date de ce fameux week end pour être sûr de ne pas le rater comme ça m'arrive souvent

     

     

     

     

    Au delà de l'intérêt que je porte au salon d'un point de vue culturel, le salon permet de découvrir aussi les éditeurs (anciens et nouveaux) et leur ligne éditoriale, discuter avec des auteurs etc.

    En plus le Brésil était à l'honneur donc même si j'ai lu qu'un livre brésilien dans ma vie a priori (l'Achimiste de Paulo Coelho qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...), je me suis dit que la vue allait être sympa s'ils mettaient des hôtesses comme au salon de l'auto.

    Bref, j'avais prévu d'y aller dimanche car le week-end était verrouillé et lundi c'était mort avec mon boulot. Finalement avec un nouvel imprévu, avec ma femme on a décidé d'y aller en nocturne.

    Arrivés sur place, plein de monde partout. A l'entrée, un mec qui arrête pas de nous dévisager avec ses petits cartons roses. Un revendeur de billets d'entrée. Je le regarde et il me sort:

    - Vous allez au salon?

    - Bah oui.

    - Ca ferme à 19h.

    Je regarde l'heure: 18h45.

    - ...

     

     

     

    Nocturne un dimanche...

     

     

     

     

    UN DIMANCHE!!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Putain de merde...

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  • Il y a des animes qui intriguent par leur histoire et leur traitement, et à première vue Tokyo Ghoul n'est pas de ceux là. Pourtant...

     

    Résumé chopé sur Wakanim:

     

    Tokyo, sévissent des goules, monstres cannibales se dissimulant parmi les humains pour mieux s’en nourrir. Étudiant timide, Ken Kaneki est plus intéressé par la jolie fille qui partage ses goûts pour la lecture que par ces affaires sordides, jusqu’au jour où il se fait attaquer par l’une de ces fameuses créatures. Mortellement blessé, il survit grâce à la greffe des organes de son agresseur… Remis de son opération, il réalise peu à peu qu’il est devenu incapable de se nourrir comme avant et commence à ressentir un appétit suspect envers ses congénères. C’est le début d’une descente aux enfers pour Kaneki, devenu malgré lui un hybride mi-humain, mi-goule.

     

     

     

    Bien que ce genre de sujet (de héros hybride borderline) ait été abordé un nombre incalculable de fois dans les mangas/films/animes (au pied levé: Vampire Hunter D, Claymore, Ao No Exorcist ou encore récemment l'excellent Kiseijuu: Sei No Kakuritsu), Tokyo Ghoul mérite amplement de s'y intéresser. Véritable carton international (encore) dont l'anime a probablement été le plus gros succès après Shingeki no Kyojin, Tokyo Ghoul nous emmène donc dans la vie de Kaneki Ken, jeune étudiant plongé au milieu d'un monde sombre et violent peuplé de goules anthropophages et/ou cannibales et de colombes, policiers spécialisés dans la traque et l'élimination des goules. Les plus dangereux n'étant pas toujours ceux que l'on croit, Kaneki va devoir apprendre à survivre et finira par trouver refuge au sein de l'Antique, un café géré par quelques goules ayant décidé de vivre en paix avec les humains. Evidemment, les choses vont vite se compliquer...

     

    Toka, Hinami, Irimi et Nishiki du café l'Antique

     

    Mado, un inspecteur particulièrement sadique

     

    C'est d'ailleurs là dessus que Tokyo Ghoul va se montrer intéressant. Au fur et à mesure de l'histoire la goule qui est en lui va bien sûr prendre de plus en plus le pas sur son humanité, et ce d'une manière bien gore, à tel point que l'anime a finalement été censuré lors de la diffusion sur Wakanim. Car il s'agit bien d'un seinen rempli de personnages troubles ou à la moralité douteuse et ultraviolent. Je vais pas spoiler mais il y a quand même 2-3 passages assez choquants, même pour moi. Ce n'est pourtant pas l'anime le plus violent qu'il m'ait été donné de voir: Deadman Wonderland et  ses yeux arrachés, Claymore et ses amputations à gogo déjà plus  gores n'arrivent pas à la cheville d'Elfen Lied niveau trash (Shigurui étant définitivement hors concours à tous les niveaux). Bref sans aller aussi loin Tokyo Ghoul n'est pas non plus pour les enfants. C'est d'ailleurs assez bizarre car malgré une caractérisation de certains personnages assez clichés au départ, leur psychologie va finalement s'épaissir pour les rendre intéressants.

     

     Rize, la goule par qui tout est arrivé

     

    Personnellement ce n'est pas vraiment le genre d'anime que j'aurais imaginé apprécier au départ car il a vraiment un début d'approche assez bateau mais en fait non. C'est vraiment bien foutu, surtout la fin de la première saison et toute la saison suivante qui devient vraiment sombre.

     

    Kaneki en pleine séance de torture

     

    Sinon au delà de l'histoire Tokyo Ghoul a un atout indéniable: c'est sacrément beau faut l'avouer.Récemment j'ai vu un autre anime nommé Caanan datant de 2007 et dont j'ai hésité à parler parce qu'il était sympa mais ne cassait pas trois pattes à un canard malgré une certaine noirceur, un sous texte homosexuel assez intéressant (l'héroïne est plus ou moins lesbienne) et qu'un personnage principal se nomme Maria Ozawa (...), bah l'évolution graphique (design et animation) est violente. Tout ça pour dire que le bond technologique est impressionnant quand les moyens sont à disposition. Faut croire que les mecs du studio Pierrot ont plus d'oseille depuis qu'ils ont arrêté Naruto (qui devait pourtant pas coûter grand chose vue la gueule du truc).

     Bref Tokyo Ghoul c'est beau c'est violent c'est sombre et rempli d'action. Après il faut pas s'attendre à un truc de la maturité de Shigurui (c'est assez rare même) mais c'est assez sympa pour être maté calmement.

     

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    J'ai toujours eu un peu de mal avec Matthew Vaughn. Pas que j'aime pas ses films en soi mais juste qu'ils me laissent un arrière goût amer pour ceux que j'ai vus. Le plus frappant étant Kick Ass (pas vu le 2) dont l'idée était bonne mais qui partait tellement en vrille que ça m'avait soulé. Sachant que Kingsman était aussi adapté d'un comic anglais, je m'attendais au pire.

     

    Résumé selon Allocine: KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?

     

     

     

    Bon Déjà un truc : en bon puriste je mate les films en VO(ST) dans la mesure du possible. Bah là j'aurais clairement dû. J'ai eu le malheur d'aller le voir en VF et putain la voix du héros! En fait la VF fonctionne mais, comme le jeune héros est censé venir d'un ghetto londonien, il faut savoir que dans ces coins là les mecs ont un accent de "banlieusard" mélangé à un truc d'ouvrier genre cockney. Bah comme ils savaient pas trop comment adapter ça en français ils lui ont collé une espèce d'accent de caillera ch'ti, le genre de truc dégueu qu'on doit entendre à Roubaix ou Maubeuge, le truc horrible quoi. Heureusement qu'il perd cet accent de merde au bout de 10 mn.

     

    Eggzy (Taron Egerton)  le jeune héros "issu d'un quartier défavorisé"

     

    Comme dit précédemment j'ai toujours un peu peur avec Matthew Vaughn que ça parte vraiment trop en couilles et en matant celui-là ça n'a pas loupé. Pourtant contrairement à Kick Ass, ça fonctionne (enfin ce n'est que mon avis), déjà grâce à une histoire relativement bien structurée qui évite un peu les débordements.

    Parce que côté scénario en vrai en y repensant, il est assez classique. L'histoire n'est finalement qu'un récit initiatique dans la plus pure tradition avec son jeune héros élu, son mentor, son entrainement et l'apprentissage de la vie qui passe par l'obligatoire passage de relai. Que du déjà vu depuis l'antiquité en somme. Pourtant la recette fonctionne toujours assez bien (je ne connais pas le comic d'origine).

     Après tout ça serait vain s'il n'y avait pas des persos hauts en couleur plus recherchés qu'il y parait. Et puis la plupart des acteurs sont anglais donc ils sont excellents par défaut car ça fait partie du package. Surtout la distrib compte parmi les acteurs les plus classes d'Albion: Michael Caine d'abord, l'acteur anglais le plus classe depuis Get Carter, qui est toujours dans le coin pour insuffler de la prestance à son personnage sans se forcer. Il a ça en lui le mec.

    Mais la pièce maîtresse reste Colin Firth. Perso je suis assez fan de cet acteur qui arrive à passer d'un mec coincé un peu hautain (Bridget Jones) au roi d'Angleterre lui-même (Discours d'un Roi) en passant par un agent trouble (la Taupe) avec toujours une certaine aura. Là dans le rôle de Harry Hart , sorte de croisement entre un John Steed 2.0 et James Bond, il porte clairement le film. Faut le voir éclater 50 mecs (dans une scène de baston vraiment incroyable) sans faire un pli à son costard 3 pièces (anglais, off course) à 2000€.

     

    Harry Hart (Colin Firth), la classe

     

    Mais un film de superhéros, super espion, enfin appelle ça comme tu veux, ne serait pas un bon film sans un super méchant digne de ce nom. Et dans le rôle Samuel L. Jackson fait clairement le taff. D'abord dubitatif en voyant sa dégaine dans la bande annonce (on dirait Flava Flav de Public Ennemy le mec), il m'a convaincu en voyant le film. Et avec son magnifique garde du corps, une espèce d'Oscar Pistorius version meuf, ils forment un duo de super méchant à la hauteur du reste.

     

    Le milliardaire excentrique Richmond Valentine (Samuel L Jackson) et Gazelle (Sofia Boutella), son garde du corps

     

    Franchement, elle a pas de jambes mais ils ont réussi à la rendre humm... Enfin bref, on pourrait parler longtemps du film, des seconds rôles de luxe (Mark Strong entre autres), de l'humour bien limite parfois (la princesse Suédoise) mais on va s'arrêter là.

     

    Pour faire simple, j'attendais clairement ce film, malgré une certaine appréhension, et j'ai eu encore plus que ce que j'attendais. Un excellent film de divertissement bien cool et bien marrant, servi par une bonne histoire, des acteurs au top et une très bonne mise en scène. Que demander de plus? Qu'on fasse des trucs comme ça en France? Faut pas rêver...

    Clairement un des gros films de ce début d'année.

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    Alors que les élections au poste de gouverneur de l'Illinois approchent à grand pas, Tom Kane qui règne sans partage sur la mairie de Chicago depuis plus de dix ans, apprend qu'il est atteint d'une maladie neuro dégénérative. Son médecin l'informe qu'il lui reste au mieux  deux ans à vivre pendant lesquels sa santé physique et surtout mentale ne va cesser de se détériorer. Bien décidé à aller jusqu'au bout de son mandat, Kane va soudainement et sans raison soutenir un autre candidat. Ce choix brutal et son changement d'attitude lui vaudront un paquet  d'inimitiés, à commencer par le gouverneur candidat à sa propre succession, et entraineront une suite de conflits qui risqueront de lui coûter son mandat.

     

    C'est qui le patron?

     

    Les arcanes du pouvoir ont toujours fasciné mais il faut reconnaître que ces dernières années les séries avec un contexte politique sont devenues légion: il y  a eu Spin City, The Wire avec tout un pan sur la politique de Baltimore, The Good Wife avec ses élections de maire et procureur, A la Maison Blanche avec Martin Sheen, plus récemment Scandal et surtout House of Cards évidemment.

     

    Alors quel intérêt de voir celle-ci?

    Déjà, il y a la musique comme en témoigne ce très beau générique:

     Satan, your kingdom must come down

    Avec une superbe chanson de Robert Plant (fondateur du légendaire groupe Lep Zeppelin pour les gens qui vivent sur Mars) au titre évocateur. D'ailleurs une partie partie des épisodes de la première saison se terminant avec une oeuvre d'Erik Satie, mon compositeur préféré, cette série ne peut que me plaire.

     

    Il faut savoir avant tout que malgré qu'elle soit dans l'air du temps, Boss a plusieurs atouts non négligeables. Elle est produite par Gus Van Sant déjà et ce n'est pas rien. Et puis il suffit de voir le premier épisode pour comprendre le ton de la série. Plus qu'une série politique, il s'agirait presque d'une tragédie montrant la déchéance d'un vieux lion affaibli et attaqué de toutes parts mais qui s'obstine à vouloir rester le roi. Dans le rôle de ce Richard III 2.0 Kelsey Grammer est juste énorme. Charismatique au possible sa prestation justifie à elle seule le titre de la série (il a d'ailleurs gagné un grammy award pour ce rôle). Il a beau avoir vaguement gravi les échelons, Tom Kane est le patron de Chicago et entend bien le faire comprendre à tout le monde quitte à baiser des proches.

    Tom Kane (Kelsey Grammer) et sa femme (Connie Nielsen)

     

    Côté casting les producteurs ont fait les choses: du chauffeur au gouverneur, tous les acteurs sont excellents, mention spéciale à la belle Connie Nielsen, parfaite (comme d'hab) dans le rôle de la femme du maire, et Kathleen Robertson rescapée de Beverly Hills et hyper convaincante en femme à lunettes (ha ha!!) constituant l'avant garde de l'équipe du maire.

     

    Kitty (Kathleen Robertson) et Ben Zajac (Jeff Hephner), un aspirant gouverneur libidineux

     

    Alors est-ce que la série est parfaite pour autant? Pas vraiment en fait. Peut-être pour se démarquer des autres séries politiques à la mode comme House of Cards (encore) les auteurs ont cru bon de rajouter un personnage de fille indigne (une grosse toxico) et d'axer via ses aventures tout une partie de la série autour des ghettos de Chicago. Humm mauvaise idée. Franchement quel est intérêt de nous raconter son histoire d'amour toute pétée avec un dealer tout aussi foireux? Pourquoi essayer de nous refaire ce que The Wire a déjà fait en 10000 fois mieux? Parce que question street crédibilité avec son "Bodie"  au rabais tout droit sorti d'un pub pour Calvin Klein, on repassera...

     

    Bodie (à droite), D'angelo,Pooh et Wallace: dealeurs street crédibles

     

     

    Darius (Rotimi) et sa shlag de meuf: dealeur fragile

     

    Vous voyez la diff ? Putain le mec est dealeur et il tombe amoureux d'une tox!! Ca existe pas ça! Aussi paradoxal que ça puisse paraître, si les dealeurs de rue méprisent un genre de personnes ce sont bien les tox. Pas besoin d'en vendre ou d'en prendre pour le savoir c'est une vérité admise, point. Les toxicos sont les gens les moins fiables du monde et la plupart feraient n'importe quoi pour une dose. Les mecs se sont pas foulés là dessus. D'autant que les 2 se révèlent assez vite insupportables. Par contre ce qui est marrant c'est que même dans la série tout le monde les prend pour des clowns (je vais arrêter de vanner ce mec, je viens d'apprendre qu'il est nigerian donc il remonte dans mon estime ha ha).

    Mais même si la réhabilitation d'une cité de Chicago et l'influence du vote noir qui va avec (encore comme dans The Wire, tiens) prend une part non négligeable des enjeux de la 2ème saison avec l'introduction du rappeur TI comme relai entre le hood et la politique ( un Stringer Bell du pauvre quoi, mouais...), la série souffre trop d'un manque de crédibilité et de la comparaison avec son ainée pour prétendre à être intéressante à ce niveau.

    D'ailleurs quitte à parler ghetto à Chicago, je pige pas comment les auteurs ont pu ne pas évoquer tous les gangs qui pullulent dans la ville et défraient la chronique depuis un petit moment. Si on parle de Chicago sans les Gangsta Disciples, les Black Disciples ou les Latin Kings, c'est comme parler des rues de LA sans parler des Bloods, des Crips ou de la 18. Enfin bref, heureusement que Sanaa Lathan (toujours aussi fraîche) vient à la rescousse dans la saison 2 pour assister le maire dans ce chantier de rénovation casse-tête.

     

     Mona Fredricks (Sanaa lathan), la jolie et naïve chef de cabinet du maire

     

    De la même manière la série tombe parfois dans le faussement glauque avec des meurtres et des règlements de comptes ni très intenses ni très intéressants mais dans l'absolu ce n'est pas très dérangeant. Tous ces défauts sont néanmoins assez mineurs pour ne pas entacher le plaisir que procure cette série. Avec ses intrigues assez tordues sur fond de scandales politico financiers, elle dresse une galeries de portraits assez forts et convaincants: le maire et sa femme bien sûr mais aussi leurs ennemis et alliés tels que le conseiller, le conseiller municipal, le gouverneur et le trésorier Zajac en brillant politicien doublé d'un queutard de première division. Il ne faut pas oublier non le journaliste Sam Miller même si on ne connaîtra finalement jamais les motivations de son acharnement vis à vis de Tom Kane.

     

    Bref, j'en ai assez dit. Dans la jungle des séries celle-ci ne figurera pas dans un top 10 mais reste une série politique passionnante sur les enjeux de la gestion d'une des plus grande villes du pays. Elle s'est malheureusement terminée au bout de 2 saisons mais vaut le coup d'oeil ne serait-ce que pour les perfs d'acteurs et l'ambiance de la série.

     

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