• Un pote m'a prêté ce petit classique de Bradbury (peut-être même plus connu pour ses Chroniques Martiennes que pour ce roman pourtant assez culte). Vu que je ne l'avais je l'avais jamais lu et que je n'avais jamais  vu l'adaptation de Truffaut mais que je comptais me les faire ça tombait bien.

     

     

     

    Résumé (pris sur Sens Critique, merci à l'internaute qui a fait le taff à ma place lol):

     

    Montag est un pompier du futur d'un genre particulier : il brûle les livres. Jusqu'au jour où il se met à en lire, refuse le bonheur obligatoire et rêve d'un monde perdu où la littérature et l'imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel...

     

     

    Bande annonce du film de Truffaut (en anglais, pas trouvé mieux)

     

     

    C'est dingue le temps que je peux mettre à lire certains livres par moments. Bon en même temps vu la sale période que j'ai traversée j'avais pas forcément le coeur à lire mais bon.

     

    C'est aussi dingue comme certains livres peuvent être actuels dans leur propos. Quand on voit l'abrutissement ds masses, on peut se demander comment Ray Bradbury pouvait la voir venir d'aussi loin. Il faut croire quelque part que l'abrutissement des masses a toujours été actuel en y pensant bien. On peut s'indigner de voir des programmes de plus en plus abrutissants à la télé, au ciné, à la radio ou sur le Net. Pourtant si on regarde un peu, c'est un peu le propre du peuple de ne pas être éclairé. Aussi l'abrutir à grands coups disquettes permet de le manipuler plus facilement, et je pense que la  grande différence entre une démocratie et une dictature réside surtout dans l'hypocrisie de faire croire au peuple qu'il est libre.

     

     Ray Bradbury

     

    Bon en vrai je vais être honnête le bouquin est très bien mais j'ai pas grand chose à dire dessus. Il décrit une société froide mais pas aseptisée comme par exemple celles qu'on voit dans THX1138, Psycho Pass ou encore ce classique devant l'Eternel qu'est The Island ( de Michael "je fais tout sauter" Bay). En effet les humains ne sont pas dépourvus d'une réelle intelligence mais plutôt d'une envie de réflechir par eux-mêmes, ce qui est une nuance importante. De la même manière ils deviennent dépourvus de sens moral et paradoxalement soumis à une certaine violence ultra banalisée depuis l'enfance.

     

    A ce propos dans la vieille édition qu'on m'a prêtée, deux nouvelles sont également dispos en fin de livre  (c'est plus le cas des nouvelles éditions apparemment) : "Le Terrain de Jeu" et "Manana".

     

    Bien que totalement indépendantes du roman, elles se situent plus ou moins dans le même contexte que Farenheit 451, à savoir une 3ème guerre mondiale.

     

    La première, qui raconte l'histoire d'un homme veuf obsédé par le fait de préserver son jeune fils de la violence du monde extérieur, ferait presque penser à un épisode de la Quatrième Dimension tant elle est effrayante et énigmatique.

    La Deuxième, plus "terre à terre", raconte la survie d'un couple à travers un obscure pays d'Amérique latine durant le jour d'après.

     

    Ce qui est intéressant au delà du fait que ces trois histoires soient très bien écrites et appartiennent au même contexte (pré et post apocalyptique), elles soulignent un certain pessimisme, voire fatalisme chez Bradbury à travers ses personnages. En effet même lorsqu'ils souhaitent se révolter contre l'ordre établi, ils semblent résignés à être spectateurs du cours des choses et de leur changement, impuissants à devenir acteurs mais bornés à suivre leur destin.

    En bref, c'est très bien, ça se lit très vite et ça me rappelle que je me suis toujours demandé pourquoi je ne me suis jamais penché sur la SF hormis deux ou trois classiques. Je pense qu'il va falloir y remédier rapidement, enfin pas trop vu que je lis à 2 à l'heure maintenant...

    Gros livre.

     

    A noter le film entier de Truffaut est dispo sur Youtube pour les intéressés, enfin pour l'instant...

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    Malgré leurs têtes de voyous londoniens, le Cinématic Orchestra est vraiment un groupe que j'apprécie depuis leur troisième opus, Man with a Movie camera).

     

    La bio (tirée de Wikipédia pour changer):

     

    The Cinematic Orchestra est un groupe britannique d'influence jazz et down-tempo fondé en 1999 par Jason Swinscoe, alors employé de la maison de disques londonienne Ninja Tune. C'est dans les années 1990 que Jason se fait connaitre en travaillant sur plusieurs radio (heart-FM, radio 1, Radio 1 World Wide). Dans les mêmes années il monte son propre club : le Loop. Le concept étant pour les DJ comme pour les musiciens, de refaire la B.O d'un film de leur choix. Le film est projeté en même temps que les DJ jouent de la musique déjà existante, tricotant des passages de dialogues et autres sons de la vraie B.O. Après avoir signé un remix pour Ninja Tune (compagnie pour laquelle il travaille dans le but de découvrir les rouages du système), Jason Swinscoe se voit proposer par un label allemand d'enregistrer ses propres compositions. Pour des questions juridiques, Swinscoe doit se dissimuler derrière un autre nom. Ce sera Cinematic Orchestra. Ce sera finalement Ninja Tune qui sortira le premier album (Motion).

     

    Je kiffe Ninja Tune. J'adhère assez à leurs artistes en général. The Cinematic Orchestra ne fait pas exception à la règle. A chacun de leurs albums construits à chaque fois comme la BO d'un film (c'est le principe), on peut noter une franche évolution et une couleur particulière.

    Man With a Movie Camera les morceaux sont assez tranchés, parfois très graves, ou parfois plutôt "neutres" (je peux pas dire enjoués non plus, comme en témoignent ces morceaux résolument différents (dont un avec le génial Roots Manuva en featuring):

     

     

    Ma fleur, l'album suivant, se révèle plus nuancé et plus mélancolique dans sa globalité.

     

     

     

     

    Personnellement je le trouve bien plus abouti que le précédent qui s'il comportait des perles (une bonne partie des morceaux sont très réussis) avait aussi pas mal de plages qui servaient à rien. On va dire que comparé à Man With a Movie Camera qui avait des titres assez "extrêmes" (ou très graves ou assez enjoués), Ma  Fleur est plus homogène mais aussi plus mélancolique dans son ensemble. Et puis le piano est mis à l'honneur là où les cordes étaient quasi omniprésentes dans le précédent opus du groupe.

     

    Par la suite ils ont bien fini par réaliser la BO d'un film intitulé  The Crimson Wing : Mystery of the Flamingos, un docu sur les flamands roses que je n'ai pas vu.

    Hormis ce morceau très connu qui a servi à une pub pour un parfum:



      En ce qui me concerne j'adhère moyennement à cet album. Même s'ils lâchent toujours des morceaux énormes dessus, il est quand même bien en deçà du niveau des précédents.

    Il y a une petite curiosité tout de même avec the Dance, le morceau me rappelant assez le génial thème de Jerry Goldsmith pour Total Recall:

     

     

    Ensuite, plus rien si ce n'est une compile très sympa avec des reprises et de chanteurs prestigieux (Bjork, Jamiroquai etc.).

     

     Aujourd'hui je ne sais pas si le groupe existe toujours. J'espère que oui car je suis vraiment client perso. Au pire ils auront laissé deux superbes albums et c'est déjà pas si mal.

     

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    "la réponse italienne à Breaking Bad" j'ai pu voir écrit dans une bande annonce anglaise. Qu'est-ce que certains sont pas prêts à écrire sérieux. Heureusement que dans le trailer français Canal + n'a pas mis "la réponse italienne à Mafiosa" lol. Enfin j'ai jamais maté Mafiosa, c'est peut-être pas mal, j'en sais rien. Enfin bref...

     

     

    Résumé (pris sur Wiki):

     

    À Naples, deux clans de La Camorra, dirigés respectivement par Don Pietro Savastano et Don Salvatore Conte, s'opposent pour avoir la mainmise sur les différents trafics de la ville.

    Don Pietro Savastano, vieillissant, va prochainement passer le relais à son fils, Gennaro Savastano. Mais "Genny" est encore trop immature pour diriger seul. Don Pietro demande alors à l’un de ses hommes de main, fidèle et fiable, Ciro, d’initier son fils au rôle de mafioso, afin d’en faire un "homme".

    Bientôt, "Genny" sera à la tête du clan Savastano. S’en suivra un conflit générationnel entre les jeunes, amis de "Genny", et les anciens, dont fait partie Ciro, mettant en péril la survie du clan.

     

     

     

     

     

    Ce qui est assez curieux c'est que comme on sait la série est adaptée du film, lui-même tiré du livre phénomène de Roberto Saviano qui fit l'effet d'une bombe à sa sortie (Roberto ayant reçu des menaces de mort sérieuses, dut vivre sous protection). Ce qui est marrant c'est qu'elle soit diffusée un an environ je crois après Romanzo Criminale. Autant j'avais adoré le film et la série ne me disait rien, autant pour Gomorra (qui est un jeu de mots entre la camorra, mafia napolitaine, et Gomorre ville biblique de symbole de décadence)c'était tout le contraire. J'avais bien aimé le film (qui a  mis La scampia, le désormais tristement célèbre quartier napolitain, à l'honneur) mais je l'avais trouvé un peu trop démonstratif, avec trop peu d'enjeux dramatiques (même s'il y en a).

     

    La Scampia, quartier considéré comme le plus grand supermarché européen de la drogue

     

     

    Déjà il y a une trame unique, centrée autour de Don Pietro Savastano, de son fils Genny et de son homme de main Ciro "l'immortel". Surtout, il y a des personnages.
    Don Pietro, une espèce de vieux lion qui règne sans partage sur toute une partie de Naples, tranche assez avec l'image du parrain qu'on a l'habitude de voir. Nerveux malgré son âge, cruel, et charismatique c'est un sociopathe en puissance qui n'a aucun sens moral excepté celui de la famille (proche).

     

     

    Don Pietro Savastano (Fortunato Cerlino), le terrible parrain

     

    A ses côtés c'est aussi étonnant de voir que malgré une épouse très belle et très intelligente telle que Donna Ima, Don Pietro a engendré un branleur de fils complètement con et surtout très immature. Pourtant propulsé sur le devant de la scène il devra vite faire face à ses responsabilités de successeur et apprendre le métier sur le tas. Et au  final on comprend vite que les chiens ne font pas des chats.

     

    Genny Savastano (Salvatore Esposito), l'ambitieux et dangereux héritier

     

    De son côté Ciro, le fidèle et ambitieux homme à tout faire de la famille, s'inquiète de la tournure que prennent les événements et surtout d'être progressivement évincé du pouvoir. 

     

    Ciro "l'Immortel" (Marco d'Amore), fidèle homme de main des Savastano

     

    Comme je l'ai dit j'étais un peu resté sur ma faim avec le film. A ce niveau la série de part son format se prête bien plus au sujet. Comme dans le film et le bouquin d'origine elle met en exergue les différents domaines sur lesquels plane l'ombre de la mafia: la criminalité et les trafics d'abord (surtout de drogue), mais aussi la prison (avec un épisode qui rappelle la relation Adebisi-Nino Schibetta dans Oz), la vie de quartier, la politique, les marchés publics, la finance etc. Un peu comme une tragédie grecque sur fond de succession et de luttes de pouvoir, elle se permet de développer les personnages et des trames qui font la part belle à la dramaturgie.Ainsi on prend davantage le temps de s'habituer aux personnages et de s'y attacher aussi pourris soient-ils.

     

    Don Salvatore Conte (Marco Palvetti), le rival de Don Pietro et sa mère

     

     

    Résolument glauque et sordide, elle évite toute glorification de la camorra (au contraire même) et même s'ils exercent toujours une certaine fascination, les mafieux représentés sont loin du glamour feutré du parrain (il suffit de voir cette scène où Don Pietro oblige un homme à boire sa pisse pour se faire une idée du personnage).

     

     Donna Ima (Maria Pia Calzone), la "lionne" de Don Pietro, et régente du clan

     

    Ce qui est aussi marrant, c'est que malgré sa puissance et son implantation la camorra contrairement aux Siciliens par exemple semble assez disparate et dépourvue d'une vraie structure hiérarchique. En gros, elle est simplement composée de pleins de gangs plus ou moins puissants et indépendants qui se font parfois la guerre entre eux. C'est un peu le bordel quoi. De la même manière on peut s'étonner de la moyenne d'âge d'une bonne partie des camorristes qui ressemblent assez aux jeunes branleurs de quartier qu'on peut voir ici (d'ailleurs un groupe de rap de Corbeil-Essonne nommé PNL a surfé sur le délire et a tourné un clip à la Scampia)...

     

    Apparemment librement inspirée de l'histoire du mafieu Paolo Di Lauro, la série est un petit bijou de fiction oppressant, sans concession et totalement nihiliste. Magnifiquement mise en scène, en lumière et interprétée, elle mérite vraiment d'être vue et reste longtemps à l'esprit. Et puis il ne faut pas oublier le score magnifique qui plane tout au long des douzes épisodes:

     

     

     

    Dotée d'un bon succès critique et public, elle va avoir les honneurs de bénéficier d'une deuxième saison  actuellement en cours de tournage.

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  • Bon en vrai j'ai "maté" Ant Man lundi au ciné et j'en aurais bien parlé mais j'ai pioncé pendant 80% du métrage. Alors je vais parler brièvement de l'Auberge Espagnole que j'ai matée dimanche juste après Rien Que Pour Vos Cheveux. Je sais c'est pas nouveau mais d'une je viens de le voir, de deux je ne l'avais jamais vu et de trois je fais ce que je veux. C'est mon blog après tout.

     

     

     

     

    Je vais pas raconter ma vie dessus parce que j'ai la flemme et que tout a dû être dit sur ce film qui a été un gros carton lors de sa sortie.

     

    Résumé:

     

    Xavier, étudiant en sciences économiques, rêve d'être écrivain mais son destin semble être celui de travailler pour le ministère des Finances quand Jean-Charles Perrin, un ami de son père, lui conseille d'aller vivre une année en Espagne pour acquérir une compétence qui favorisera son embauche. Il décide donc d'aller étudier un an à Barcelone via le programme Erasmus, malgré l'incompréhension de sa petite-amie Martine.

    À peine arrivé, il fait connaissance avec Jean-Michel, un médecin, et sa femme Anne-Sophie et séjourne quelques jours chez eux en attendant de trouver un logement. Il s'installe ensuite dans un appartement en colocation avec d'autres étudiants : l'Anglaise Wendy, l'Italien Alessandro, l'Espagnole Soledad, le Danois Lars, l'Allemand Tobias et la Belge Isabelle, qui rejoint le groupe par la suite.

     

     

     

    J'ai abrégé le résumé de Wiki parce que ces couillons racontaient tout le film (même s'il n y a pas vraiment de suspense).

     

     

    Cédric Klapisch (qui ressemble à un mauvais sosie de Kad Merad, on le voit dans un caméo), est un réalisateur assez particulier dans le paysage français.

    Personnellement même si je ne kiffe pas tout ce qu'il a fait, je ne peux pas détester ce mec qui est nettement plus doué que leur réal français moyen (malgré quelques bon gros ratages comme son film avec Bébel). Révélé dès son premier long avec Le Péril Jeune (déjà avec Duris), que j'avais découvert sur Arte à sa sortie, vu qu'il faisait  partie d'un programme de films / téléfilms diffusés sur la chaîne avant la sortie ciné, le mec a transformé l'essai et confirmé son talent avec une bonne partie des films suivants (surtout à partir d'Un Air de Famille il me semble). Avec leurs défauts et leurs qualités, ses films ont une vraie identité (formelle et thématique) et c'est tout à son honneur.

    Enfin bref. Dès le début du film on se retrouve avec un Romain Duris tout jeune et sa légendaire tête de con qui ressort encore plus avec sa coupe de premier de la classe qui va passer un entretien à Bercy ( au ministère hein, pas au palais omnisport). C'est terne, c'est fade et vaguement auteurisant façon nouvelle vague avec la voix off de circonstance. En clair c'est moche et un peu chiant.

    Heureusement pour nous, tout bascule à son arrivée en Espagne, premièrement avec ses galères, puis ses rencontres (le couple de Français expatriés d'abord, puis ses colocs. Et là viva Espana!

     

    Xavier et son guide du routard

     

     

    Bon ce qu'il y a de bien aussi avec Klapisch c'est qu'il nous tape pas des délires d'Espagne idéalisée et reste tempéré en nous montrant la réalité de Barcelone: les jeunes merdeux qui n'aiment pas les étrangers, français ou non, et d'autres ultra chaleureux, la difficulté de se loger à Barcelone, les tensions entre les Catalans et le reste du pays etc. Bref tout n'est pas magnifique mais c'est aussi ses multiples facettes qui font le charme d'une ville (comme il fera aussi avec Paris dans le film du même nom).

     

    Xavier et la charmante Anne Sophie (Judith Godrèche), une épouse coincée

     

     

    On en profite suivre les pérégrinations amicales et amoureuses de Xavier dans ce gros foutoir qu'est sa vie.

     

     Xavier et sa future meilleure pote (Cécile de France)

     

    Pour faire simple sans être un super film, il reste globalement assez réussi mais je ne le mets pas vraiment dans ce qu'il a fait de mieux. Il y a quelque chose d'assez adolescent et d'américain dans ce film. C'est le genre d'hymne à la vie, à la liberté et à l'Europe assez niais et bobo. Ouais Cédric, moi aussi si j'avais maman papa qui avaient pu subvenir à mes besoins j'aurais pu me reconnaître dans ce genre de délire à vingt ans mais en fait non. Ca me parle donc pas vraiment.

     

    La bande de colocs (presque) au complet

     

    Il n'empêche qu'on passe néanmoins un bon moment à suivre ce film assez plaisant, drôle, parfois même touchant, très probablement un peu autobiographique (Klapisch a étudié à New York) et très "Truffaut", Xavier étant son Antoine Doinel à lui. En plus on s'attache assez vite à cette bande d'amis qui rappelle le genre d'amitié assez intense et indéfectible qu'on peut lier à 20-25 ans lorsqu'on est toujours dans les mêmes personnes. Et puis c'est cool car si Audrey Tautou est insupportable comme d'hab, on la voit très peu elle n'est pas gênante au final.

     

    Xavier et sa meuf qui sert à rien (Audrey Tautou)

     

    Véritable phénomène à sa sortie, le film a dû multiplier 20 les demandes d'Erasmus et a donné lieu à 2 suites: Les Poupées Russes et Casse Tête chinois.

     

     

    Ah oui et sans spoiler, enfin si un peu quand même, vu que j'ai vu ce film dimanche juste après celui d'Adam Sandler, j'ai appris un truc important en 2 films: ne jamais héberger de Français en galère, ni de Juif en galère (donc un Juif français 2 fois moins). Le premier tentera de baiser ta femme, le 2ème de baiser ta mère. Après tout si on a inventé l'hôtel, c'est pas pour les chiens...

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    Adam Sandler, je pense que c'est une idée générale, est souvent perçu comme le Ben Stiller du pauvre. Après tout la comparaison se tient: deux comiques juifs américains (new yorkais?), qui cartonnent au ciné, de la même génération et avec un air de famille (j'aurais rajouté Seinfeld s'il avait cartonné au ciné mais ce n'est pas le cas à ma connaissance, et il est un peu plus  vieux je crois). Pourtant si Ben est bien connu chez nous Adam Sandler est un peu méconnu ici, ce qui est normal quand deux tiers de ses films ne sortent même pas au ciné chez nous. La vraie diff se situe surtout au niveau de l'humour raffiné pour le premier et bien gras et beauf pour l'autre, ce qui fait que Ben Stiller a plutôt la cote chez nous autres intellectuels Français tandis que nous accordons un mépris à l'autre machine à beauferies.

     

    Personnellement, et même si je le trouve rarement drôle, je ne déteste pas Adam Sandler. L'ayant découvert avec Waterboy (probablement un des meilleurs films de sa filmo), je garde toujours une bonne image de lui malgré les zèderies qu'il empile à vitesse grand V.

     

    Résumé:

     

    Zohan, le meilleur agent du Mossad, est blasé de la guerre et rêve secrètement d'être coiffeur. Lorsqu'il est engagé pour retrouver le vilain terroriste palestinien Fantôme (ça commence bien), il met en scène sa propre mort et s'enfuit vers les Etats Unis. C'est le début d'une nouvelle vie pour l'apprenti Jean Louis David.

     

     

     

     

    Je ne sais même pas vraiment pourquoi j'ai lancé ce film en fait.

    Déjà je n'aime pas spécialement les fictions qui traitent du conflit israélo palestinien (à part Rabbi Jacob, et l'excellent Munich de Spielberg qui est personnellement dans le top de ce que j'ai vu de lui, à savoir 90% de sa filmo). Je sais pas ça me met un peu mal à l'aise surtout que ce sont des Juifs qui jouent produisent réalisent, j'ai toujours un peu peur de la propagande masquée. C'était oublier qu'on était en Amérique et qu'aux Etats-Unis on est américain avant toute chose.

     

     

    Zohan (Adam Sandler), agent funky

     

     

    C'est d'ailleurs ce que le héros remarque en arrivant à New york: ses "cousins" (qui font l'objet des mêmes clichés que ceux d'ici, à savoir vendeurs de marché) occupent une rue marchande  dont l'autre côté est occupée par des musulmans. Et tout ce beau monde vit en paix. On a là le message du film.

     

    Zohan en plein gag pas marrant

     

     

    Qu'importe si le film n'est pas à se tordre par terre ( y a quand même quelques vannes drôles, sur les Juifs et sur les Arabes et quelques gags bien marrants dont un avec la mère d'un protagoniste), qu'importe si par moments on dirait du sous ZAZ (Hot shot, Naked Gun et compagnie), le film se veut être une ode à la paix et au vivre ensemble, car au fond en 2015 en Israel, le problème de la légitimité de l'état juif n'est plus le même qu'il y a 67 ans: des gens sont nés là bas, des générations ont défilé. Je ne sais pas quel pays actuel peut se vanter de s'être construit sur un modèle de pureté mais on s'en fout, il est là aujourd'hui et c'est tout ce qui compte. C'est même pas de la niaiserie, c'est du pragmatisme.

     

     

     
    Un villageois (Rob Schneider) traumatisé par les exactions de Tsahal

     

    Donc oui, malgré les gags potaches, voire en dessous du niveau zéro, le film regorge de bons sentiments car même les terroristes musulmans sont gentils, les héros juifs israéliens sont beaux (...), les filles palestiniennes sont belles etc. Mais comme on est dans un film et qu'il faut bien une cause permettant de rallier toutes ces communautés qui étaient dans l'erreur, le grand méchant du film est un vilain promoteur immobilier blanc et raciste, ce qui peut à la fois paradoxal  et évident au pays du capitalisme et du politiquement correct (d'ailleurs Bush et Clinton en prennent pour leur grade, histoire de vanner les 2 camps politiques).

     

     Juifs et Arabes main dans la main (Turturro, Sandler et Chriqui), tout va bien

     

    Côté interprétation RAS, John Turturro vient prendre son chèque tranquillou, Adam Sandler est égal à lui-même (voire plus, il s'est visiblement investi physiquement en squattant la salle de muscu) et Emmanuel Chriqui est mimi comme tout. Cerise sur le gateau: Mariah Carey qui ressemblait encore à quelque chose vient faire son caméo (et sa promo). On pourra toujours reprocher qu'il n'y ait aucun acteur arabe pour jouer un musulman mais bon il fallait des têtes d'affiche et on a vu pire dans l'histoire du cinéma.

     

    Quand j'y repense, Adam Sandler finalement c'est l'étendard du beauf, mais du gentil beauf à la Patrick Sébastien. Celui qui est un peu con et limité mais qui aime tout le monde. J'étais déjà tombé sur un de ses films sur deux mecs qui se faisaient passer pour des jbebs, et qui était déjà un appel à la tolérance. Mouais, un conseil Adam: essaie déjà de nous faire marrer, ce sera un bon début. Bon allez, ça reste plus drôle que l'Union Sacrée avec Richard Berry. Encore que...

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