• Je cherchais un bon film, je suis tombé dessus, et je me suis dit que je ne connaissais pas très bien Sautet.

     

     

     

    En fait de Claude Sautet je n'ai vu que Nelly et Mr Arnaud avec Serrault et Béart qui est très bien.

     

     

    Le trailer

     

     

     

    Malgré qu'il s'agisse d'une bande d'amis, l'histoire est clairement centrée sur Vincent. Heureux quinquagénaire  en apparence (quadra en fait), il est aujourd'hui aux prises avec un divorce, une affaire qui périclite dangereusement mais s'efforce de garder le sourire et la tête haute malgré les déboires qui s'accumulent. Autour de Vincent, de François et de Paul c'est toute une bande d'amis que l'on retrouve toujours unis bon gré mal gré, en dépit du temps et de tous les problèmes que chacun peut rencontrer dans sa propre vie.

     

     Vincent (Yves Montand), aux prises avec une énorme dette

     

     

    Il y a Vincent donc, mais aussi François (Michel Piccoli), l'homme qui a réussi mieux que tous les autres au point d'avoir changé sans s'en être rendu compte. Heureux sans l'être, amoureux d'une femme qui ne l'aime plus depuis longtemps et le méprise ouvertement.

     

    Paul (Serge Reggiani) et François (Michel Piccoli)

     

     

    Et puis il y a Paul et Jean, à la fois acteurs et spectateurs des drames vécus par leurs amis. Et eux aussi confrontés à leurs propres problèmes, existentiels ou non. Des problèmes ordinaires en somme. Il y a une dimension sociale et très humaine dans le cinéma de Sautet. Autour de ces personnages on ressent les difficultés ordinaires, les problèmes financiers, les histoires d'amours contrariées, de celles où on se demande ce qui n'a pas fonctionné. Les périodes où on fait le point sur ce qu'on a fait et ce qu'on est devenus. Et Sautet le fait très bien, tout en subtilité à travers des petits moments de la vie comme ces parties de campagne, ces anniversaires, tous les petits événements qui permettent parfois d'oublier les tourments ou bien au contraire de les affronter.

     

    Catherine (Stéphanie Audran), éternel amour de Vincent

     

    Côté interprétation, on est dans le haut de gamme avec un Yves Montand, un Michel Piccoli, un Serge Reggiani et une Stéphanie Audran excellents comme à leur habitude. Et il est intéressant de voir un Depardieu tout aussi excellent et crédible dans son rôle de boxeur (et avec un physique d'athlète ha ha)

     

    Jean (Depardieu), sur le point de livrer le combat de sa vie

     

    Le seul reproche que je pourrais faire au film est d'avoir un peu moins étoffé le personnage de Reggiani par rapport aux autres. Auteur aux prises avec une crise existentielle liée à un syndrome de la page blanche de longue date, on s'attarde finalement assez peu sur lui hormis lors d'une scène où Sautet montre bien qu'au moins il a ce que les deux autres n'ont pas: un mariage réussi.

    Bref le film est doté d'une excellente mise en scène, d'une interprétation sans faille où chacun des protagonistes crève l'écran, d'une musique excellente signée Philippe Sarde (fidèle collaborateur de Sautet).

     

    Le thème du film

     

    Drôle, touchant, humain, ce  magnifique film est avant tout un hymne à l'amour, à l'humanité et à l'amitié malgré le temps qui passe. Un très très beau film qui m'a particulièrement touché.

     Vais me faire les autres tiens. Ah oui et il est dispo sur le Tube.

     

     

     

     

     

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    Résumé: Suite à une catastrophe d'origine inconnue, le monde a donné naissance à une nouvelle race d'humains aux facultés sur-développées appelés "indexés". Ergastrum est une ville perdue où règne la pègre et les gangs. C'est là que vivent Worick Arcangelo et Nicolas Brown, respectivement humain et indexé, deux hommes de main vivant de travaux en tous genres pour le compte de divers clans bien que n'appartenant à aucun d'entre eux. Leur petite vie assez minable bascule le jour où le tandem croise la route d'Alex Benedetto, une jeune prostituée venant d'arriver en ville.

     

     

     

     

    Gangsta c'est un peu le genre d'anime dont le sujet est assez commun dans le monde du manga. En effet c'est plus ou moins le même que Black Bullet ou encore l'excellent Darker Than Black, à savoir qu'un événement a devasté une partie de la ville / du pays / du monde et que suite à ça des humains "modifiés" sont apparus. Doté de pouvoirs, ou bien surpuissants ils sont à l'instar des mutants du Pr Xavier, rejetés par la plupart des humains "normaux" du fait de leur différence et de leur dangerosité.

      

     

    La plaque d'indexé indiquant son rang et son état civil

     

     

     

    Encore comme dans Black Bullet les héros sont un tandem composé d'un humain normal et d'un modifié (ici appelé indexé, ou crépusculaire ou encore twilight selon le contexte et la version). Heureusement pour nous la comparaison s'arrête là. Loin d'être  une énième connerie pour enfant/ados comme le manga précité, Gangsta affiche d'entrée de jeu ce cible en nous présentant deux mecs (un borgne et un sourd muet), hommes à tout faire pour la pègre dans une ville ravagée par la criminalité et la pauvreté. Et direct l'anime annonce la couleur en nous montrant une prostituée en train de passer à la casserole dans une ruelle normal. Bref c'est cru.

     

     

     Nicolas, un indexé de rang maximum

     

     

    Ce qu'il y a de bien dans cet anime c'est qu'une fois passé l'image habituelle de deux héros classes, on découvre leur lourd passif et ce qu'ils sont finalement en vrai: des paumés. Entre un gigolo devenu borgne à l'adolescence (au passage d'une scène bien glauque), un crépusculaire rejeton d'un soldat et d'une prostituée élevé comme un chien, et une putain perdue sans son mac, il y a de quoi faire.

     

     

    Alex, ex prostituée tourmentée par le fantôme de son proxo

     

    Au niveau graphique c'est pas mal, un peu inégal selon les épisodes mais le chara design est sympa (les perso sont cools, Alex est un fantasme graphique: les fesses de Beyoncé, les seins de... j'ai pas d'exemple, je suis plus fesses que seins, enfin bref les seins au top, et le reste à l'avenant). Mais surtout cet anime (qui n'est ni le plus violent, ni le plus sombre que j'ai pu voir) possède une vraie personnalité (tant graphique qu'au niveau de l'histoire) et c'est tout à son honneur.

     

     

     

     

    Bon il y a des petits défauts comme toujours. Il y a un côté un peu caricatural au niveau des clans mafieux, l'histoire s'emballe un peu trop à la fin comme souvent chez les Japs, des petits trucs mais ça n'entâche en rien le plaisir de mater l'anime sachant que les personnages sont assez bien fouillés (mention spéciale à Nicolas qui fait de l'ombre à tout le reste) et que le contexte mafia, drogue, criminalité, surhommes etc est bien sympa. Et puis la bande son est réussie et se colle parfaitement à l'anime. Evidemment vue la description on va éviter de conseiller ça à un marmot dopé à Titeuf et aux Pokemon hein.

    La série vient de se terminer mais vu comme elle finit ils ont intérêt à sortir une 2ème saison.

     

    Bonne série.

     

     

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    Oui, il s'agit bien du film de Boorman. Je me souvenais vaguement l'avoir vu à 8 ans en VHS et j'en avais aucun souvenir à part une vague image d'un chevalier qui baisait en armure. Depuis ça m'avait intrigué. Il est des images comme ça qui restent en mémoire sans qu'on sache trop pourquoi...

     

     

     

    Regarder  Excalibur c'est se préparer à une expérience assez unique où le magnifique (les plans hypnotiques sont légions) côtoie le cheap, où le magique côtoie le kitsch (un peu seulement). C'est assez étrange en fait. L'histoire en elle-même est assez fournie. Elle s'étend sur la création de l'épée sacrée jusqu'à la guerre qui succède à la quête du Graal.

     

     

    Merlin (Nicol Williamson, excellent), un énigmatique magicien

     

    Très beau visuellement, le film bénéficie des très beaux décors naturels propres à l'Irlande et à la lumière très très diffuse qui ajoutent à l'aspect onirique du film. Ainsi le film est rempli de plans magnifiques et de séquences iconiques telles que cette main fantomatique de la Dame du Lac sortant de l'eau en brandissant Excalibur, qui renforce direct l'aura mythique autour de l'épée mais aussi de l'histoire en elle-même.

     

     Excalibur et la Dame du Lac

     

     

    Pourtant y a quelques trucs qui m'ont un peu gêné. En fait les acteurs sont anglais, donc très bons, mais le film est très écrit, voire trop écrit, ce qui m'a un peu fait penser à du théâtre filmé par instants (ce qui est assez injuste compte tenu de la beauté du film). J'ai trouvé la mise en scène aussi un peu trop statique parfois. En fait j'avais quelquefois aussi à l'esprit Sacré Graal des Monty Python) en le matant donc forcément ça aide pas. Heureusement que j'ai zappé et que je suis totalement entré dans le film.

     

     

    Arthur (Nigel Terry) et Guenievre (Cherie Lunghi) sur le point de se marier

     

     

    Il faut savoir que Boorman a porté ce projet depuis longtemps et qu'il envisageait un film de près de 4h. Aussi lorsque les studios ont sérieusement amputé le budget et lui ont demandé d'écourter la durée, il a dû couper le scénario un peu ou il le pouvait et a géré un tournage étendu sur un mois à peine. Autant dire qu'avec de tels impératifs il s'est sacrément bien démerdé.

     

     

     

    Apparemment le film a été fraichement accueilli par la critique à sa sortie, certains ne comprenant pas où Boorman voulait en venir (il est vrai qu'Arthur n'est pas tout à fait le héros du film), mais il a acquis un certain statut de film culte au bout de quelques années pour devenir le petit classique qu'il est aujourd'hui.

     

    Personnellement même si je trouve le film trop court compte tenu de l'histoire (certains passages sont assez expédiés comme la jeunesse et l'avènement d'Arthur en tant que roi, les chevaliers de la table ronde assez anecdotiques),  Excalibur reste un excellent film de fantasy à la fois graphique (il est beau), épique (le thème reprenant le célèbre Carmina Burana de Carl Orff y est pour beaucoup), vénéneux, et aux enjeux dramatiques intéressants qui mérite amplement son statut en ce qui me concerne. Et puis il est quand même doté d'une distrib 3 étoiles: Helen Mirren, Nicol Williamson, Cherie Lunghi (Mission), Patrick Stewart (professeur Xavier) et enfin Gabriel Byrne (Miller's Crossing, Usual Suspect) et Liam Neeson qui faisaient leurs premiers pas.

     

    Gros film.

     

     

     

     

     

     

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    Etrange anime que celui-ci. Je crois que j'ai commencé à regarder parce que le design m'intriguait un peu en fait.

     

    L'histoire: deux personnes qui ne se connaissent pas, sortent d'un ascenseur et se retrouve au Quinn Decim, le bar d'un luxueux et mystérieux hôtel. Se rendant compte qu'ils ne peuvent sortir de l'enceinte du bâtiment, ils rejoignent le bar où ils sont accueilli par le placide et énigmatique barman Decim. Ce dernier leur explique que pour sortir qu'ils doivent participer à un jeu mortel où ils seront confronté l'un à l'autre.

     

     

     

    Cadeau, le premier épisode gracieusement proposé par Kazé (d'histoire d'appâter le chaland):

     

     

    Cet anime a eu une genèse un peu particulière. Tirée d'un court métrage nommé Death Billard, l'histoire a par la suite été adaptée à travers la série dont je parle aujourd'hui.

     

     

     

     

     

    Death Parade est le genre d'anime atypique et intriguant. Il rappelle un peu par son concept le très bon Bartender, un ancien anime avec une thématique assez proche où un barman rencontrait des personnes en proie à divers doutes et tourments. Seulement voilà, les clients sont cette fois confrontés à la mort.

     

    Deux clients pris au pièges

     

     Ce qui choque d'entrée de jeu, hormis le graphisme que je trouve assez magnifique, c'est un générique qui laisse penser à un truc super fun et joyeux alors qu'en fait non. Centré autour de l'énigmatique Decim, les premiers épisodes suivent sa routine à savoir accueillir ses nouveaux clients, les faire jouer à un jeu parfois con (fléchettes, bowling etc), et exercer sa fonction première d'arbitre.

     

    Decim, l'impassible barman

     

     

    Pourtant tout va changer le jour où il fera la rencontre de Chiyuki, une cliente pas comme les autres et qu'il ne peut juger.

     

    Chiyuki, une cliente pas comme les autres

     

    Honnêtement déjà de par sa facture irréprochable (il est très beau et très bien animé, comme souvent chez Mad House), Death Parade est aussi le genre d'anime qui interpelle forcément par l'histoire assez originale et l'ambiance un peu étrange qu'il propose. En fait on se croirait un peu dans le Huis Clos de Sartre (dont je pense les auteurs se sont inspirés). Enfin l'anime ne se limite pas à ce simple concept puisqu'on est amené à voir le fonctionnement de l'hôtel et à découvrir une galeries de personnages assez attachants.

     

     

    L'équipe presque au grand complet

     

     

    Bien plus profond qu'un anime de base, Death Parade est une réflexion sur la mort (notamment à travers le rôle des shinigamis même s'ils ne sont pas nommés en tant que tel) mais aussi un hymne à la  vie. Un peu comme Paranoia Agent c'est un truc qui s'attarde davantage sur la complexité de la nature humaine que sur une intrigue remplie de rebondissements. Intelligent, morbide, touchant et avec une fin assez poignante, c'est un anime doté d'une vraie identité loin des standards habituels et qui vaut vraiment le détour. Une bonne surprise.

     

     

     

     

     

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  • J'ai découvert ce truc sur le Facebook d'un pote qui décrivait ça comme "du son de gothique latino membre de gang"et j'ai cliqué par curiosité.

     

     

     

    Composé de Leafar Seyer (Rafael Reyes à l'endroit) et de Dave Parley, le groupe a une carrière très jeune vu qu'ils l'ont fondé en 2013.

    Fer de lance du cholo goth (en fait c'est eux qui ont inventé le truc), le groupe de San Diego s'est fait une petite renommée en proposant un son assez original. En effet comme l'explique Leafar, le mec est membre d'un gang latino mais ne s'est jamais reconnu dans le rap contrairement à ses pairs, et a grandi en écoutant du punk, de la new wave et du rock industriel. De ce fait il a développé une imagerie un peu gothique et un son assez influencé par des artistes comme Joy Division, Depeche Mode ou encore Pet Shop Boys tout en mettant également l'accent sur son vécu de gangbanger. Au final ça donne ça:

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     A savoir un son ultra synthétique qu'on pourrait parfois croire sorti de New York 97 de Carpenter. En écoutant la voix fluette de Leafar Seyer et même en matant sa tronche on aurait du mal à croire qu'il a 40 balais et qu'il a commencé la musique un peu comme ça il y a à peine quelques années. C'est en fait après une seconde incarcération qu'il s'est mis à réfléchir un peu à son avenir. En effet, vu qu'il tombe sous la loi des 3 strikes (allusion au baseball ou le batteur est out après 3 strikes, sacrés Ricains), il sait qu'il n'aura pas doit à une nouvelle chance et qu'il prendra perpète s'il est de nouveau condamné. C'est donc tout naturellement qu'il s'est tourné vers les arts et a rédigé son premier bouquin en prison, avant de bifurquer vers la musique.

     

     

    Notez le bon goût du bonhomme pour les tatouages, au niveau de la gorge (il a aussi une étoile de David sur le cou...)

    Repérés assez rapidement apparemment, les Prayers ont bénéficié d'un certain buzz outre Atlantique et ont sorti leur album assez rapidement. Il faut dire que le charisme évident et le franc parler de Leafar en font un bon client pour la scène rock indépendante. De fait, le batteur Travis Barker (Blink 182) s'est intéressé au groupe et a produit la quasi totalité de leur 3ème album (enfin EP) nommé Young Gods.

     

     

    Bon franchement je kiffe bien le délire. C'est assez barré mais en même temps suffisamment original et musical pour être digne d'écoute et d'intérêt. Après comme toutes les curiosités, il reste à savoir s'ils tiendront sur la longueur et s'ils arriveront à se renouveler un peu parce que ça va vite être redondant sinon. Enfin dans tous les cas ils auront lâché quelques purs sons comme celui-là:

     

     

    Cadeau, une interview cool de Leafar Seyer:

    http://noisey.vice.com/fr/blog/prayers-leafar-seyer-cholo-goth

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