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    Sam's c'est qui? C'est un rappeur girondin qui fait parler de lui depuis un petit moment.

    Personnellement et comme beaucoup je l'ai découvert sur les albums de Youssoupha mais je trouvais qu'il avait un truc.

    Loin de jouer le rôle du faire-valoir Sam's s'est illustré également sur différents projets et collaborations et fin d'année dernière, il a enfin sorti son premier album, un album que je trouve personnellement à la hauteur de l'attente qu'il a pu susciter.

     

    Microbes, le premier single

     

     

    A son écoute, difficile en effet de trouver un titre plus significatif pour son album. En effet, Dieu est Grand c'est un peu la moralité et la conclusion qu'on peut tirer, et que Sam's à tirée, de la vie qu'il nous décrit tout au long des chansons. Une vie assez remplie. Sam's, n'est pas un ado. C'est un rappeur de 31 ans à la vie déjà chargée. Ancien aspirant footballeur (ado il jouait apparemment avec Valbuena et Gomis entre autres), il a vécu le rêve brisé de beaucoup de jeunes ayant un potentiel mais qui ne réussissent pas à concrétiser leur rêve. Au gré des galères, des occasions manquées, des escroqueries et des blessures, il a fini par réaliser que sa vie ne passerait plus par le sport. Ancien footeux donc, mais aussi ancien délinquant, acteur (il a participé à une série sur Canal, et apparaît au casting Des Beaux Mecs sur France 2), et évidemment rappeur.

    Son album qui raconte donc son histoire, son arrivée du Sénégal, son enfance dans une cité de Bordeaux, le racisme, un milieu modeste, l'incarcération de son frère, le bizz, le foot, les rêves et les désillusions. Pourtant même si l'album est assez "sombre", il n'y pas de misérabilisme dans le rap de Sam's. Le gaillard n'a plus 20ans et parle de son parcours avec amertume mais surtout avec beaucoup de recul. Les conneries, les rêves de foot, ce sont des choses qu'il a acceptées et comme dans le proverbe "à toute chose malheur est bon", ses échecs l'ont forgé et lui ont permis de rebondir et d'apprendre sur lui.

     

     

     Cet album sonne un peu donc comme un petit bilan. C'est l'album d'un rappeur qui revient sur sa vie, ses erreurs ses déceptions, mais également sur ses réussites et ses attentes. L'histoire de quelqu'un qui aurait pu faire carrière dans le foot, qui aurait pu mal tourner, qui aurait pu mourir dans un accident de voiture.

    Sam's nous livre un album mature, honnête, beau et homogène (même s'il aurait pu s'enjailler un peu plus). Bien qu'il soit sorti l'année dernière c'est mon petit coup de coeur de début d'année. Je l'écoute je me rappelle que la vie est étrange, elle est dure mais elle reste belle malgré tout.

    Bon album

     

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  • Mon pote:"t'as jamais vu Das Boot? Il est mortel mon frère! Attends, je te le prête tu vas kiffer!"

     

    Six mois plus tard, le DVD dort encore sur mon étagère. En effet, dur de vendre un film allemand de 3h36 dans un sous marin comme j'ai pu le lire sur le Net. Enfin il a une certaine aura, alors il était de toute façon dans ma liste.

     

     

     

     

     

    Pour le résumé, je vais pas me fouler. Je vais reprendre celui de la jacquette:

    Automne 1941-Deuxième Guerre Mondiale - Base de la Rochelle. A la veille de s'embarquer pour une mission de routine dans l'Atlantique Nord., l'équipage d'un sous marin allemand fait la fête. Ils dansent, boivent comme si demain n'existait pas. Pour eux ce sera le cas. Car ce qu'ils ne peuvent savoir c'est que sur 40000 sous-mariniers allemands, seuls 10000 retourneront chez eux.

     

     

     Le trailer (en VOSTA, ça va , chipotez pas)

     

    Ce film a une genèse un peu compliquée. Apparemment la première version (sortie en 1982) durait près de 2h, puis a été déclinée quelques années plus tard en feuilleton de 5h environ. En 1997, Wolfgang Petersen, qui n'a pas oublié qu'il devait son inégale carrière hollywoodienne à ce classique s'est attelé à sortir un director's cut de son meilleur film d'une durée de 3h36. C'est donc cette version que j'ai vue.

    Ce film, c'est par moments un film d'horreur digne des Dents de la Mer avec les navires ennemis dans le rôle des grands blancs (la première séquence avec le destroyer est un modèle). La tension, l'attente, la peur, le basculement progressif vers la folie, le désespoir, puis la fatalité.

     

     

     Werner photographiant les jeunes recrues lors du départ. Ils vieilliront tous très vite

     

    Il y a les ennemis, mais il y a aussi la mer. Belle, dangereuse, et imprévisible elle est à l'instar du sous marin un personnage à part entière, qui menace également de briser le sous marin sous la pression.

     

     

     Le capitaine Heinrich en proie au doute

     

    Doté d'une mise en scène très très impressionnante, le film nous montre une bande de  jeunes soldats livrés à eux-mêmes, progressivement dénués de toute idéologie et résignés à remplir leur mission et rentrer en vie.

     A leur tête, le commandant, imperturbable, ultra charismatique, et qui a conscience d'avoir tous ces gamins à sa charge. A travers les yeux du jeune reporter de guerre on voit la lente évolution de l'équipage. Tout au long du film un sentiment de malaise est présent. On se dit que quoi qu'il arrive ils n'en réchapperont pas.

     

    L'équipage qui s'en remet à Dieu et joue sa dernière carte pour survivre

     

     On a alors le temps de se focaliser sur les personnages, comme le lieutenant Werner, jeune reporter de guerre, le capitaine Heinrich, meneur d'hommes charismatique et soldat blasé, ou encore ce jeune gradé issu de la bourgeoisie, très près de ses manières et fervent nazi. Il est d'ailleurs bien le seul. Comme on peut le voir dès la scène d'introduction montrant la fête avant le départ (rappelons que le jazz était proscrit), il n'y a pas d'idéologie au sein de l'équipage. Que ce soit le jeune Werner, le second ou encore le capitaine Heinrich, l'absurdité de la guerre prend tout son sens à mesure qu'ils se rendent compte de la supériorité militaire des Anglais et que leur mission est vouée à une mort certaine. 

    En ce sens le film renvoie un peu au superbe La Croix de Fer par son propos antimilitariste et ses soldats critiques à l'égard du régime mais résigné à effectuer leur mission au péril de leur par souci de remplir leur devoir de soldat.

    Avec sa mise en scène énorme (notamment par l'utilisation du steadycam), son thème magnifique, sa démesure (plus gros budget allemand à l'époque et ça se voit), son interprétation au top (Jürgen Prochnow et Herbert Grönemeyer en tête), son sujet assez peu (voire pas du tout) évoqué au ciné, sa description à la fois nihiliste et humaine de la guerre dans toute son horreur et sa connerie, Das Boot mérite amplement son statut de film culte. 

    Bref je pourrais en parler longtemps mais le film parle très bien de lui même. Mon pote avait raison, c'est un bête de film.

    Oui, un des meilleurs films sur la deuxième guerre est bien un film allemand de 3h36 dans un sous marin. Vais me l'acheter tiens.

     

     

    Ah ouais j'oubliais:il est adapté d'un roman partiellement autobiographique du même nom de l'écrivain Lothar-Günther Buccheim (il a réellement officié au sein du sous marin U96 en tant que reporter de guerre).

     

     

     

     

     

     

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  • Une collègue me l'a prêté alors je l'ai lu

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

     

    Pour ceux qui sont restés dans une grotte depuis 10 piges Camilla Läckberg est un écrivain (une écrivaine?)

    suédois de polars. C'est même la plus grosse vendeuse du pays avec Stieg Larsson. Rien de surprenant donc à la voir partager la même collection de par chez nous après le phénomène Millenium.

     

     

    Elle est pas moche mais elle a une tête marrante je trouve. On dirait un personnage de Beavis et Butt Head un peu (elle a  le même pif).

     

    Pour en revenir à ce roman, c'est apparemment le premier qu'elle a publié et le premier d'une série avec son héroïne fétiche Ericka Falck.

    Je suis parti avec énorme a priori. La Princesse de Glace c'est un peu le bouquin qu'on trouvait partout après Millénium, et surtout chez les femmes (jamais les dernières quand il y a une tendance à suivre). D'ailleurs le début m'a conforté dans mes a priori: c'est pas super bien écrit, avec des phrases assez basiques, ou un peu mal tournées. J'aime bien l'écriture simple mais là c'est un peu dans le mauvais sens du terme en fait, un peu comme si c'était destiné aux ados. Malgré tout, le roman se lit vite et on rentre assez facilement dans l'histoire et dans cette petite ville de pêcheur qu'est Fjällbacka. 

    De la même manière, la description des personnages est parfois assez limite, le gros commissaire arrogant et incompétent, le gentil policier, la méchante notable froide et hypocrite etc. Le pire étant une séquence totalement assez improbable décrivant un rendez-vous amoureux de l'héroïne et durant laquelle elle se pèse, hésite entre une culotte gainante et des dessous sexy. J'étais là "wtf!!!" J'avais l'impression de lire un mauvais Bridget Jones ( je dis bien "un mauvais" car Helen Fielding écrit plutôt bien).

     

    Heureusement l'histoire suit son cours, et même si on peut deviner quelques trucs bien à l'avance, elle reste plutôt bien foutue. En effet, au fur et à mesure qu'on avance dans l'enquête, on découvre la face cachée du joli village pittoresque, des secrets de famille bien glauques et la part d'ombre de la plupart des personnages, à commencer par Alex.

     Ici pas de grand spectacle, pas de tueur en série macchiavélique qui joue au chat et, la souris avec la police ou l'héroïne, pas de meurtre tiré par les cheveux. On reste dans une histoire très réaliste,ce qui n'empêche pas de voir le sordide du truc. Et c'est tout à l'honneur de Camilla Läckberg d'avoir su rester aussi terre à terre.

     

    Pour conclure, je dirai que La Princesse de Glace est un roman assez féminin (donc quand même ciblé), qui possède les défauts d'un écrivain qui se cherche mais qui n'oublie pas de raconter une histoire relativement tortueuse mais réaliste. Et surtout le dénouement est assez inattendu en ce qui me concerne. Bon livre.

     

     

     

     

     

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    J'avais même pas entendu parler du film, et comme d'hab j'étais parti voir le dernier Jeff Nichols en avant première mais c'était complet. Alors on s'est rabattu sur ça:

     

     

     

     

     

     Une vieille bâtisse isolée, une jeune et jolie étrangère, un secret de famille, une ambiance gothique, on connait la chanson depuis la Hammer au moins...
    Franchement rien que la première scène de flippe est toute naze comme pas permis. Là je me suis dit que c'était mal barré.

    Après la meuf elle reste toute seule dans un château géant avec une poupée chelou, normal quoi. Enfin comme c'est Lauren Cohan, la petite fraicheur de Walking Dead, si elle a survécu à des zombies elle peut bien dormir quelques jours avec une poupée.

     

     

     Greta (Lauren Cohan) qui se dit que quelque chose ne tourne pas rond dans cette foutue baraque

     

     

    A partir de là on se dit qu'on va se faire chier tellement le chemin est balisé: la poupée est là, elle est pas là, elle fait des bruit chelous. Bon c'est du vu, revu et re revu mais ça reste efficace. On pense forcément à Ring et à Dark Water (versions Nakata) mais aussi au très beau l'Orphelinat de Bayona. Je parlerai pas de Annabelle car je l'ai pas vu.

     

     Mr et Mrs Heelshire (Jim Norton et Diana Hardcastle), des parents pas nets

     

     

    Franchement, le film a de bonnes scènes mais j'ai eu du mal à ne pas penser à Najat Belkacem à chaque fois qu'on voyait la poupée. Honnêtement, ils ont la même tête non? Ha ha.

     

     
    Y a un lien de parenté non?

     

    Concernant le film, il se visionne sans déplaisir mais le schéma est tellement convenu que je suis dit qu'il aurait fait un bon court métrage, ce qui n'est pas vraiment un compliment pour un long. Et pourtant...

     

    Et pourtant, le miracle se produit, et le dernier acte entame un virage assez imprévu et original. Et bien fun. Du coup on se trouve devant un film assez barré (et bien pompé je ne dirai sur quoi).

     

     

    Najat Belkac... Euh Brahm's, petit mélomane fan de... Brahms (CQFD)

     

     

    Un moment, comme dans tous les films d'horreur, l'héroïne fait un truc bien con (obligé), et là y a un ou une spectateur/trice renoi(e) qui a lâché le tchip le mieux placé que j'aie entendu depuis longtemps. Du coup toute la salle a éclaté de rire. Pour ceux qui pensent (à raison) qu'on doit fermer sa gueule au ciné, je leur rappellerai qu'il s'agit d'un film d'horreur et que dans ces cas là plutôt bon délire.

     

     Bref, The Boy c'est un petit film d'horreur sans prétention avec un script un peu plus malin que la moyenne. Bonne surprise perso.

     

     

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  •  Bon fini les conneries avec De Niro, retour aux choses sérieuses.

    Après El Club, voici El Clan

    Non ce n'est pas la version argentine du film chilien dont j'ai parlé ici, juste un film qui n'a rien à voir.

     

     

     

     

     

    Résumé:

    L'histoire revient sur l'affaire Puccio, un fait divers authentique argentin impliquant une famille soupçonnée d'avoir kidnappé de nombreux notables en échange de rançons sous la dictature agonisante.

     

    Le trailer original (en VO, ça va même moi je comprends sans parler espagnol)

     

    Bien que leurs sujets soient différents, difficile de ne pas penser à la Isla Minima. En effet la toile de fond, la transtion d'un régime dictatorial à une démocratie, et la réintégration de d'agents, bourreaux, tortionnaires dans la vie civile est similaire. J'en parlais avec un pote hier, c'est quelque chose de délicat pour les pays tels que le Rwanda, l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Chili etc. des pays où la population a été victime d'exactions (sous la dictature, le terrorisme, un conflit ethnique etc.) et où le changement d'état s'est fait sur la base du pardon et de l'amnistie des oppresseurs. Y a forcément un malaise.

    Pour en revenir au film, il nous offre la description d'une famille vraiment pas comme les autres. Entre les enfants a priori normaux, on a quand même droit à des ainés sous l'emprise totale du patriarche. Et c'est le plus pathétique, tous les membres de la famille sont si ordinaires et limites sympathiques qu'ils contrastent avec la froideur et la terreur que dégage Arquimedes, le père. Effrayant, manipulateur et cruel.

     

    Petit repas de famille

     

    Là où le film est malin c'est que plutôt que de se focaliser à 100% sur l'aspect glauque du fait divers, il s'attarde sur cette étrange famille ordinaire en apparence, et principalement sur l'ainé, une célébrité locale du rugby (il joue en équipe nationale) et la relation qu'il entretient avec son père.

     

     Alejandro et Arquimedes, tel père tel fils?

     

     

    En effet, Alejandro, l'ainé, est un mec simple (voire benêt) qui ne pense qu'au rugby et à sa famille. Aussi malgré tous les crimes qu'il commet sous l'influence du padre, il reste touchant tant il est torturé entre la culpabilité et "son devoir de famille".

    Très bien amené, le film nous montre que les ramifications criminelles vont bien plus loin que prévu (jusqu'aux hautes sphères de l'état), ce qui donne un caractère encore plus incroyable à ce fait divers.

    Côté interprétation, RAS c'est nickel, les acteurs sont justes parfaits, mention tout de même au héros et à son père effrayant à souhait.

     

     Arquimedes, le chef du "clan"

     

    J'ai quand même un pb avec les Argentins. Pas les Argentins en eux-mêmes, j'en ai rien à foutre, je connais ni leur culture ni leur histoire hormis Maradonna et le fait qu'ils ont déclaré la guerre aux Anglais et se sont pris une branlée monumentale (les Malouines). Non ce qui m'étonne, c'est comment un pays sud américain peut-il être si européen? En matant le film j'avais l'impression de voir un film espagnol, voire italien. Les mecs ils ont tous des gueules d'Européens c'est impressionnant, aucune trace d'indien ou de basané. Ils ont accueilli combien de nazis et de mussoliniens pour en arriver là? Suffit de voir la tête de Messi. Je pourrais dire la même chose des Chiliens d'ailleurs mais on dirait vraiment qu'on a déplacé des gens sur un continent où ils ont rien à foutre. Je trouve ça spé. Peut-être qu'il faut aller dans les coins reculés, dans la pampa, en Terre de Feu... Enfin bref on s'en tape. Tant qu'ils font des bons films comme les 9 Reines, Les Nouveau Sauvages (toujours pas vu d'ailleurs) et surtout El secreto de Sus Ojos (classique!!), c'est le principal.

     Honnêtement, ce film (produit par Almodovar, encore une fois. D'ailleurs Gael Garcia Bernal figure dans les remerciement, encore une fois aussi) malgré sa sortie plutôt confidentielle est une bonne petite surprise à côté de laquelle je serais passé si mon pote ne me l'avait pas proposé. Et franchement rien que pour la fin assez énorme et imprévisible, il mérite le visionnage. Primé Lion d'argent au festival de Venise.

     

     

     

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