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    Résumé de l'éditeur:

     

     

    Erik Ketezer est vétérinaire en Normandie, mais il a passé sa jeunesse à Courvilliers, un ancien fief communiste de la périphérie parisienne. De retour dans sa cité natale pour enquêter sur le décès du frère d’'une de ses amies, il découvre l’état de déliquescence de la ville. L'’économie est dominée par le trafic de drogue, qui s'’organise au sein même de l’équipe municipale : on a découvert des centaines de kilos de cannabis dans le centre technique de la mairie, dirigé par un délinquant notoire. Une impunité inexplicable règne, couvrant les actes de népotisme, les faux emplois, les pots-de-vin, les abus de biens sociaux en tout genre. Pendant ce temps, la ville part à vau-l'eau, les équipements municipaux sont détériorés, les ascenseurs ne fonctionnent pas plus que le ramassage des poubelles, les rats pullulent, le maire a été élu grâce au travail efficace des dealers et des islamistes qui ont labouré le terrain en distribuant menaces et récompenses…
    Ce nouveau roman de Didier Daeninckx est mené tambour battant. Son écriture efficace, directe, est mise au service d’'un tableau accablant des territoires oubliés de la République.

     

     

     

     On va refaire la bio du mec en express: issu d'une longue lignée de communistes aux origines belges et charentaises, il est né à St Denis et à grandi à Aubervilliers où il a adhéré aux Jeunesses Communistes. Il a longtemps travaillé à l'usine, puis est devenu journaliste pour la presse locale et a profité d'une période de chômage pour écrire le premier d'une longue série de romans policiers. Profondément engagé, son œuvre est fortement marquée par les conditions de vie des prolétaires dans les villes de banlieue.

     

     

     

     

     

     

     

    Je connais Didier Daeninckx de nom depuis très très longtemps, pourtant je n'ai jamais lu aucun de ses bouquins. Pourtant si j'ai acheté ce roman précis, c'est parce que je suis tombé par hasard sur un article (probablement celui du Parisien) sur Facebook indiquant un "portrait d'Aubervilliers au vitriol".

    Aubervilliers... Ah Aubervilliers... Si le nom de Daeninckx m'a interpelé si longtemps (alors que je lis très peu de polars français) c'est aussi parce qu'il vient d'Auber, et que cette ville est très importante pour moi. On va dire qu'après St Denis et Paris, c'est la troisième ville à compter dans ma vie. J'y ai fait ma primaire, j'allais au jardin près de la mairie, à la piscine, et même au ciné étant ado. Et surtout, j'y ai vécu. Du coup, le roman a eu une certaine résonance pour moi. Ainsi les lieux évoqués dans le livre me parlent forcément vu que j'ai vécu dans la rue des Fillettes (rue des Jeunettes de Courvilliers), pas loin du foyer des Maliens où ado j'allais manger, mater les matches de foot voire me faire couper les cheveux, et où j'allais encore récemment voir les mécaniciens de rue (des Ivoiriens d'ailleurs, et pas des Maliens).

     

     

    Pour en revenir au livre, je peux dire que j'ai été agréablement surpris. C'est bien écrit, bien rythmé, bien amené et il faut le dire assez addictif. On sent que le mec est un vieux de la vieille niveau écriture. Ce qui est pas mal c'est que l'enquête du héros prend une tournure assez intéressante dans le sens où, loin de suivre un schéma policier traditionnel elle est composée de rencontres et d'entretiens assez "intimes" qui permettent de découvrir petit à petit l'envers du décor d'un banal fait divers. Et évidemment, à travers cette enquête, Didier Daeninckx en profite pour dresser un état des lieux peu reluisant de sa ville. 

    Même si je ne connais pas spécialement la situation politique de la ville, au vu de la description elle semble se rapprocher de celle de Saint Denis a priori, donc elle doit être catastrophique. En tout cas vu le portrait qu'il en fait.

     

    Si la mairie d'Auberv... pardon, de Courvilliers en prend pour son grade, certaines célébrités comme Soral, Dieudonné, Faurisson, Ramadan, se prennent aussi quelques balles en route. Il y a d'ailleurs une critique assez violente des partis politiques municipaux (de gauche notamment) qui, à des fins électorales, ont favorisé les dérives communautaires et religieuses, en permettant à des personnalités douteuses (voyous de quartier ou de cité, imams douteux, lobbyistes véreux...) d'accéder à des postes stratégiques tout ça dans le but de bénéficier de leurs influences au moment des élections. Des pactes avec plusieurs diables. Quelle que soit la part de vérité de ces décisions qui ont amené à gangréner la vie politique de la ville (et logiquement celle des citoyens), je trouve le parti pris assez courageux.

     

    Pour autant et malgré la virulence du discours, le roman ne manque pas d'humour, avec quelques passages limite WTF comme quand le héros se promène à Phuket et croise Jason Voriz au bar de Seth Gueko, ou encore quand un des personnages raconte que le maire d'Aube.. de Courvilliers s'est fait séquestrer et s'est mangé des claques. J'aimerais bien vérifier si c'est vrai ça. Enfin ça ne m'étonnerait même pas vu qu'à St Denis il y a une dizaine d'années des mecs ont braqué les gens du conseil municipal en pleine session d'assemblée (véridique). Les maires adjoints se sont faits dépouiller normal.

     

    Enfin ça reste des anecdotes mais c'est assez révélateur d'un certain climat et qui explique pourquoi certains quartiers sont pratiquement laissés à l'abandon, à Courvilliers comme ailleurs dans le 93.

     

     Bon je m'arrête là. Bref, vous l'aurez compris, Artana c'est un très bon roman, loin des clichés habituels sur la banlieue. 

     

    Allez next.

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    Résumé Babelio

     

    «Pâle fin de journée et la gare est déserte. Dans les cafés les lumières ne sont pas encore allumées. Dean est assis dehors à une des tables en fer. Dans la rue en pente bordée d'arbres qui débouche sur la place, minuscule, presque seule, Anne-Marie descend.»
    Elle n'est pourtant pas si jolie. Mais Dean est fou d'elle, de son corps, de sa peau. Le temps d'une virée à travers la France, ils vivent un amour radieux, incandescent et fatalement éphémère...

     

     

    Pour la petite histoire (parce qu'il y en a toujours une), j'ai acheté ce bouquin un peu par hasard. J'étais parti acheter Artana Artana! le dernier Daennincks et un recueil de nouvelles de James Salter était sur le présentoir. N'étant pas un grand fan de nouvelles, j'ai demandé à la libraire si elle aussi des romans de l'auteur et lequel elle me conseillait. Conseiller est un bien grand mot dans la mesure où elle m'a sorti ce livre comme si je l'emmerdais et qu'elle n'a même pas été fichue de m'en faire une mini présentation. Je sais pas, ma gueule ne devait pas lui revenir vu qu'elle racontait toute sa vie à une femme qui était devant moi avec un grand sourire qui a disparu quand ça a été mon tour.
    Il faut croire que j'ai pas la gueule de l'emploi (ou de la clientèle).Enfin bon, il faut plus pour me perturber, même si combiné à ma récente escapade à Rome, ça commence à faire pas mal...

     

    Enfin bref, j'avais vaguement déjà entendu le nom de l'auteur et ça m'intriguait, alors je lui ai fait confiance et j'ai acheté le bouquin.

     

     Pour la bio express du mecton c'est par là:

     

     James Salter est né à New York où il passe son enfance et son adolescence. En 1945, il termine ses études d'ingénieur, sort cinquième de sa classe de la prestigieuse académie militaire de West Point et entre dans l'US Air Force comme pilote. Salter participe à la guerre de Corée, puis il prend la décision d'entrer au Pentagone. Il est affecté en France et commence à écrire. Fortement marqué par les figures tutélaires d'Irwin Shaw, Robert Phelps et Robert Emmett Ginna, le lieutenant-colonel Horowitz publie son premier roman sous le nom de James Salter en 1956 et démissionne de l'armée pour se consacrer pleinement à l'écriture.                

     

    (source Amazon)

     

     

    James Salter jeune (une vraie gueule d'acteur)

     

     

     Ils auraient pu rajouter qu'il a écrit six romans, plusieurs scénarios et des nouvelles mais bon on va pas trop en demander.

     

    Pour en revenir au bouquin, une fois n'est pas coutume, je vais essayer de faire bref. Déjà c'est très bien écrit. Des phrases souvent courtes, un style assez visuel et à la fois poétique. Pas de doute James Salter n'est pas un manchot. On est ici dans la littérature, la vraie.

    Bon ça c'est pour les bons trucs. Parce qu'après bon... Le style fait qu'on est vite pris par l'histoire, enfin ça a été mon cas. Jusqu'à ce que... jusqu'à ce que j'aie l'impression qu'elle n'avance plus en fait. Pour résumer, une jeune bellâtre oisif du nom de Philip Dean rencontre une jeune greluche dans la province française des années 60. Et c'est tout, ou presque.  Et ensuite ils baisent. Ils baisent, baisent, rebaisent et re rebaisent encore, leurs séances de baise entrecoupées de virées dans différentes villes de province, tout cela décrit par un héros totalement insipide et  anti charismatique au possible. L'homme c'est l'homme invisible. Sa seule fonction est de décrire ce qui l'entoure.

    Ce qui est marrant (ou pas) c'est qu'en lisant le truc ça me rappelait vaguement un article de Première (le mag de ciné) à propos d'un film coréen que la journaliste résumait par :"premier trou, deuxième trou, troisième trou". Parce que c'est aussi un peu le cas ici. Et ironie du sort, en lisant le nom du "héros", et en bon connaisseur que je suis,  je ne pouvais m'empêcher de penser qu'un acteur français de l'écurie Dorcel portait le même nom dans les années 90-2000.

     

     

    Bon j'arrête mes conneries (même si c'est vrai). 

     

     

    En soi, c'est  pas une idée plus saugrenue qu'une autre de mettre le narrateur en retrait, ce dernier étant plus le témoin d'une histoire d'amour. Mais je ne sais pas ça n'a pas pris chez moi. Et c'est bien dommage parce qu'il y a de la magie dans cette histoire d'amour "impossible" tragiquement banale et dont les mécanismes sont extrêmement bien décrits.  

    Quelque part, le livre m'a fait penser à Francis Scott Fitzgerald (même si je n'ai pas lu Gatsby c'est l'idée que je m'en fais), et à des bouquins comme le Grand Meaulnes pour le portrait d'un personnage à travers les yeux de son ami de narrateur, voire même à Sur La Route (après tout le personnage s'appelle Dean, est charismatique, passe son temps à vadrouiller et ressemble un peu à son homonyme en tant que parasite).  Mais bon ça reste des détails, et le roman a son identité propre.

     

     

    Je m'arrête là. Pour résumer, Un Sport et Un Passe temps (le titre est tiré d'une sourate apparemment) est un beau roman, très bien écrit, une belle histoire mais qui ne m'a pas parlé outre mesure. Et puis j'ai pas trop compris l'intérêt de raconter la vie d'autres personnages alors que ça ne débouche sur rien. J'ai dû passer à côté de quelque chose.

     

    J'attendrai avant de me faire les autres (si jamais c'est le cas).

     

     

    Allez next

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    Je reviens de Rome après une semaine de vacances dans la ville éternelle. Donc comme j'aime bien raconter ma life je vais pas me priver.

     

    Déjà pourquoi Rome? Bah je sais plus comment c'est venu sur la table. Il me semble qu'après Lisbonne,New York et Montréal, on a réfléchi aux grandes villes d'Europe qui nous intéressaient (c'est moins cher).  J'avais déjà fait Amsterdam, ma femme Barcelone. On avait avait fait Bruxelles (plusieurs fois). Vu que les pays de l'est ne me bottent pas spécialement, que ceux du nord n'intéressent pas trop ma femme, les choix étaient vite réduits. Ni ma femme ni moi n'avons jamais mis les pieds à Londres (c'est prévu), mais ma femme a voulu me faire plaisir, alors on a choisi Rome. J'aurais bien aimé Berlin aussi mais elle était pas prête.

    Ah oui, on est parti à New York et à Montréal en décembre dernier, mais comme je suis un putain de boloss j'ai commencé à écrire dessus... et j'ai jamais fini. Ca en dit long sur mon degré de procrastination.

     

    Il y a tant de choses à dire au sujet de Rome et des Romains, mais il faut bien commencer quelque part. Je suis peut-être un peu con ou ignare mais la première chose qui m'a frappé en sortant de l'aéroport de De Vinci Fumincino, c'est le paysage. En fait c'est con mais j'avais jamais imaginé qu'il y avait une chaine de montagnes dans le coin. Après vérif, il s'agit des Appenins.

    Bon l'aéroport n'est pas très grand mais ce n'est pas le principal, et puis de toute façon on s'en branle. Il est relié à la ligne ferroviaire qui nous ramène au centre ville en 45mn maximum, ça suffit amplement.

     

     En ce qui nous concerne on était logé dans un hôtel à 500 mètres du métro Bologna. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est à l'extrémité du centre ville, c'est à dire à 4-5 stations de métro de l'hypercentre. En gros il s'agit d'un quartier qui semble relativement confortable, mais dénué d'intérêt touristique, architectural et culturel. D'ailleurs je parle de centre ville mais en vrai je n'ai toujours aucune idée de la topologie et de la géographie de la ville. Il faut savoir que Rome est contrairement aux apparences la troisième plus grande ville d'Europe, et elle est foutue de telle façon que même quand on s'éloigne et qu'on atterrit dans un coin paumé, on ne sait pas vraiment si on est encore à Rome ou pas.

     

     

    En mode touristes

     

    Et oui, j'ai pas honte de le dire mais quand on part avec ma femme, si on évite les délires formatés destinés au tourisme de masse avec le complexe hôtelier digne d'une batterie à volailles et la célèbre formule "all inclusive", on n'a jamais eu la prétention de vouloir vivre la "vraie vie des locaux". En fait on s'en tape. Et puis avoir cette prétention alors qu'on reste une semaine me paraitrait déplacé. Alors vu qu'on est venu faire du tourisme, on a fait les touristes de base.

     

    En bon touristes, on a fait une bonne partie des trucs incontournables comme le Colisée, la fontaine de Trevi, les Marches de la Trinité, et bien sur le Vatican.

    Bon perso, le Colisée, si impressionnant soit-il, m'a un peu déçu. Le bordel est immense, gigantesque et mérite bien son nom (Colossseo en italien). C'est quand même une démonstration des prouesses techniques et architecturales dont les Romains étaient capables, et encore plus quand on voit à quoi il ressemblait à la base. Un stade de foot. C'est le Camp Nou de l'époque lol. Je sais pas trop comment il a fini dans son état actuel mais c'est bien regrettable. Aujourd'hui on a accès à un truc immense mais en ruine, et vu le tarif d'entrée et les files d'attente, j'ai ressenti ça comme une petite douille.

     

     

    Ils sont fous ces Romains!
    Le Colisée

     

     

     

    A propos des files d'attente, il faut savoir que concernant le Colisée et le Vatican (musée et Basilique St Pierre), ce que disent les guides est vrai: elles sont interminables. J'ai jamais vu ça perso. Donc bon de deux choses l'une: ou vous arrivez à 7h du mat', ou bien vous achetez des billets coupe-file (skip the line en VO). Perso, je conseille la deuxième solution parce que la vie et les vacances sont courtes alors si c'est pour perdre  2 à 3 heures de son temps dans une queue en plein cagnard... Enfin chacun fait ce qu'il veut.

     

    Côté monument, si le Colisée m'a légèrement "déçu", les autres ont eu l'effet contraire. En effet, comment ne pas s'extasier devant l'imposante et majestueuse Basilique Saint Pierre, la magnifique fontaine de Trevi, ou encore celle plus modeste mais non moins magnifique de la Piazza Navonna? Personnellement j'ai pris une claque et mes petits regrets sont d'avoir manqué la Chapelle Sixtine (j'y reviendrai) et le Palais Borghèse. Je dis bien petit regret parce qu'on était pas venu faire un marathon culturel et qu'on a gardé du temps pour flâner à travers la ville. 

    Côté musée, j'ai quand même eu l'occasion d'aller au palais Barberini, connu pour abriter quelques Caravage. Et effectivement, j'ai enfin pu voir quelques toiles du maître parmi lesquelles le célèbre Judith Tuant Holopherne:

     

     

     

    Ils sont fous ces Romains!

     

     

     

    La photo a été prise de traviole mais c'est normal vu que c'est ma femme qui l'a prise. Il est encore plus impressionnant en vrai n'empêche. Après, il y a évidemment d'autres œuvres notables comme des œuvres du Greco que j'avais vues dans un bouquin et pleins d'œuvres de peintres que je ne connaissais pas comme Valentin de Boulogne, un peintre qui comme tant d'autres a été très inspiré par le travail de Michelangelo Merisi.

     

    Ah ouais un truc insolite: en matant les cartes postales dans une boutique de souvenir (tenue par un Chinois je précise, et c'est important), je suis tombé par hasard sur des magnet à l'effigie de... Mussolini!!

     

     

    Vous me croyez pas??

     

     

     

     

     

    Ils sont fous ces Romains!

     

     

     

    Zéro montage, j'ai pas Photoshop et si j'étais un peu plus calé j'aurais un site et pas un pauvre blog lol.

    Pour relativiser, si on peut, en fait il me semble que c'est parce qu'il a contribué à réaménager le Palais de Venise et qu'il y a fait un discours historique. Mouais. Alors OK il n'a pas fait cramer de Juif mais ça fait bizarre.

     

     

     

    La ville

     

    Comme j'ai dit, on n'est pas parti faire un article de voyage hein, ça reste des vacances donc j'ai pas la prétention de décrire l'ensemble de la ville. On s'est cantonné au centre ville et aux quartiers touristiques. Le premier qu'on a fait était Trastevere. Je ne connais pas l'histoire du quartier mais pour schématiser Trastevere est un quartier relativement populaire et ultra touristique. Populaire dans le sens où il n'y a pas vraiment de monuments (ça reste un quartier riche), mais de nombreux resto et commerces ainsi qu'un énorme marché dominical. Un peu un piège à touristes quoi. Néanmoins il y a une ambiance assez cool dans ce coin. Ce quartier s'étend jusqu'aux rives du Tibre dont les berges habitent de nombreux cafés et resto qui rappellent un peu les bars éphémères du 13ème arrondissement à Paris. Illuminés le soir, ils rendent le Tibre encore plus beau et deviennent un coin animé et festif, encore plus avec la coupe du monde d'ailleurs. C'est cool.

     

     

     

     

    Ils sont fous ces Romains!
    Les berges du Tibre à Trastevere

     

     

    Il y a d'autres quartiers dont je ne connais absolument pas le nom mais qui je pense doit correspondre aux noms des grandes places ou rues qui les traversent. Il y a donc Barberini, la Via del Corso, Campo de Fiori et la Piazza Navona (je pensais que c'était la même chose), la Piazza di Spagna (place d'Espagne), la Piazza della Repubblica, la Via del Quirinale etc. etc. Evidemment chacune possède ses spécificités, son charme propre et évidemment sa ou ses monuments.

     

    J'ai cru lire quelque part un jour que si Victor Emmanuel III (ou Pietro Badoglio, ou je sais plus qui) avait déposé aussi rapidement les armes durant la deuxième guerre mondiale, c'était aussi dans un souci d'éviter les bombardements sur Rome (et ainsi de préserver la ville). Bon bah la seule chose que je peux dire, c'est que je le comprends totalement. Parce qu'il faut bien le dire: la ville est assez magnifique. Au delà des monuments, musées, statues qu'on trouve en pagaille, la ville conserve un charme assez extrême, romantique même. Personnellement, et je n'ai pas honte de le dire, c'est la plus belle ville que j'aie pu voir. Oui oui, rien que ça.

     

     

     

    Ils sont fous ces Romains!
    La fameuse fontaine de trevi

     

     

     

    Une curiosité tout de même: aux quatre coins de la ville, on peut trouver des fontaines d'eau potable. Jusqu'ici rien de fou, sauf quand on sait que les mecs ont oublié de mettre un robinet dessus. Du coup, il y a de l'eau qui coule continuellement de chaque fontaine. Niveau économie et écologie, on a vu mieux. 

     

     

    Les transports

     

    Déjà, le métro est très propre, et quand on vit à Paris ou en région parisienne comme moi, c'est quelque chose d'autant plus frappant tant celui de notre chère capitale est bien dégueulasse. D'ailleurs niveau sécurité c'est à l'avenant. C'est bien simple: au centre ville, les keufs sont partout! C'est limite si tu ne verras aucun sdf, Rom, ou autre "indigent". J'ose d'ailleurs pas imaginer ce qui leur arrive s'ils se font attraper à mendier. Giuliani a fait des émules. En revanche, si le métro est plutôt facile à appréhender (surtout quand on vient de Paris, ou pire, de New York), le bus quant à lui est un vrai calvaire. Le problème, c'est que le bus est le transport en commun principal de la ville (respect du patrimoine oblige, plusieurs parties de la ville ne sont pas desservie par le métro). Pour faire simple, on va même pas comparer avec la RATP, on oublie. Les "arrêts", loin des abribus parisiens sont ici représentés par de vulgaires panneaux jaunes avec une pub au recto et la liste des n° de bus et le détail de chaque ligne au verso. Et c'est tout.

     

    Un truc dans le genre:

     

     

     

     

    Enfin, ce qui est compréhensible dans un film d'Hitchcock, et surtout dans un bled américain paumé au milieu de nulle part, l'est nettement moins dans une des principales villes d'Europe. Enfin, y a rien. Le plus gros problème vient des bus en eux-mêmes. Une fois à l'intérieur, on constate qu'il n'y a aucun plan de ligne comme c'est le cas chez nous. Ca peut paraître anodin mais quand tu connais pas le bus et que tu dois arrêter quelque part, tu ne peux même pas te repérer à l'intérieur du bus, donc tu restes collé à la vitre et tu penches la tête pour guetter le nom de l'arrêt à chaque stop. Moyen...

     

    Tiens j'ai trouvé une photo sur Google

     

     

     

    Non mais vous avez vu la hauteur des panneaux par rapport au bus?? Si c'est pas extrêmement con comme logique, quand on sait qu'il n'y a pas d'info à l'intérieur? 

     

    Et puis, ne compte surtout pas sur le chauffeur pour t'aider? En général tu l'emmerdes plus qu'autre chose et il te répondra simplement par oui ou non histoire de te le montrer...
    Heureusement, il y a aussi des tramway qui sont un peu plus agréables.

    Concernant les taxis, je n'ai pas pu tester mais ils sont apparemment aussi chers qu'ici, et probablement aussi agréables, d'autant plus qu'Uber est désormais aussi interdit. Bref, les transports suffisent en général.

     

     

    La bouffe

     

    J'avais entendu tout et son contraire à ce niveau, du genre :"c'est excellent", ou encore "pfff leurs pizzas sont pas terribles, pareilles qu'ici". En ce qui me concerne en tout cas, ou alors j'ai eu de la chance, ou quelqu'un m'a menti, mais je pencherais plutôt pour la première version. Déjà qu'on me parle plus de pizza. Celles de là-bas n'ont rien à voir tellement elles sont bonnes. On s'est pété le bide dans plusieurs resto, et hormis un seul qui était très moyen, tous les autres valaient bien le prix qu'ils nous ont coûté! Les pâtes, les tiramisu, les risotto... j'ai validé pratiquement tout ce que j'ai testé. D'ailleurs étrangement notre préférence est allée pour un petit resto de quartier situé non loin de notre hôtel, pas dans un coin ultra touristique quoi. Et donc pas le plus cher non plus. Comme quoi...

     

     

     

    Ils sont fous ces Romains!
    Une "pizzaladière" archi bonne (tout un concept)

     

     

     

    Vous avez dit raciste?

     

    Sans vouloir donner dans le cliché j'aime découvrir d'autres pays et cultures mais, en tant que Blackos, je ne me considère pas vraiment comme un citoyen du monde (je laisse ce privilège aux Blancs). Avec ma dégaine (j'ai un afro, et pas un afro funky mais plutôt un afro à la Redman), c'est évidemment un aspect de mon séjour que j'appréhende toujours un peu, et là ça n'a pas loupé (ha ha!).

     

    Pour faire simple, les Romains ne font pas dans la demi mesure. Quand ils sont cools ils le sont vraiment. Malheureusement quand ils sont cons où racistes, ils les sont vraiment aussi. Putain on s'est farci de ces spécimens. Abusé. Mais quand je dis abusé c'est vraiment abusé. Ils font pas semblant les mecs. Dès notre arrivée dans l'hôtel (un quatre étoiles), on croise un couple qui nous a sorti un de ces regards méprisants comme j'en a sans doute jamais eu en France. Et à chaque qu'on les croisait, la femme nous regardait avec ce fameux mélange de haine et de mépris, du genre: "mais qu'est-ce qu'ils viennent faire ici ces singes" lol. Ou ces bamboulas, au choix. Evidemment dans chaque site touristique, j'avais droit aux habituelles meufs qui me regardent puis s'accrochent à leur sac à main comme si j'avais 15ans et une dégaine de banlieusard lol. Ca m'a blasé, encore plus quand je me rappelais que je devais avoir le double de leur âge et touche probablement le double de leur salaire (oui je gagne pas trop mal). Je passe sur les fois où on s'est embrouillé avec une salope qui en voulait pas nous rembourser nos billets pour la chapelle Sixtine (c'était complet) et qui a fini par nous balancer notre argent comme si elle donnait à manger à des pigeons (62€ quand même!), ou le connard de pharmacien qui nous a balancé la monnaie sans nous regarder et s'est barré comme si on était des grosses merdes. 

    Ouais pas de doute, l'extrême droite est bien au pouvoir. 

    Il faut d'ailleurs souligner que personnellement les femmes étaient bien plus détestables à ce niveau, la plupart des mecs s'en battant un peu les couilles en général. Enfin ça ne m'a pas empêché de voir un mec jeter de la flotte sur de pauvres vendeurs à la sauvette pakistanais pour les faire dégager, et ces malheureux ont détalé comme des lapins. Ils m'ont fait pitié lol. 
    Pour en rajouter une couche à ce sujet, s'il y a bien un truc qui m'a choqué ce sont les Noirs. Je ne parle pas vraiment des gens comme moi qui malgré leur dégaine sentent le touriste européen (ou américain) mais plutôt des autres, les locaux, les sans papiers, les migrants et les "bana bana" (vendeurs sénégalais à la sauvette). Bordel! Les mecs étaient tous mes frères et sœurs, j'ai jamais vu ça. Dès qu'on parlait français, ils nous interpelaient et venaient taper la discut' en nous vantant les mérites de la France tout en se plaignant du climat local. Ainsi on a croisé une Ivoirienne de 50ans bien intégrée qui nous a fait part de sa rancœur, une prof Franco-Brésilienne qui nous a rendu paranoïaques ("surveillez vos affaires et de vos passeports!" nous a t-elle martelé), et bien des bana bana, en haillons qui nous ont fait mal au cœur. Mais le pire était de voir une famille de migrants qui faisait la manche dans la rue, la femme assise à même le sol qui donnait le sein à son bébé. Je pense pas que les gens puissent comprendre à quel point c'est choquant de voir des Noirs faire la manche comme des Roms. C'est pas péjoratif envers les Roms hein, c'est juste que culturellement c'est quelque chose qui n'existe pratiquement pas en Europe. Même en Afrique on va dire qu'il y a des "manières" discrètes de faire la manche mais c'est quelque chose de rare de voir des gens par terre en haillons qui tendent le bras... Je sais pas, ça m'a vraiment choqué. Je sais pas d'où ils venaient mais bon. 

     

     

     

    Après, et au delà du racisme, il faut savoir que les Romains sont assez rudes, et parfois assez mal élevés, dans leurs rapports aux autres. Les femmes qui se permettent de te doubler quand tu fais la queue quelque part, c'est limite normal lol. Même entre eux ils peuvent se montrer assez virulents. D'ailleurs, pour faire bref, à moins d'avoir de beaux yeux, ou de jolies jambes, ou les deux (les mecs sont des putains de canards), ça sert à rien de demander un renseignement à un chauffeur de bus ou à un keuf, il hésitera pas à mettre un vilain stop à base de "je sais pas, c'est pas mon job". Là c'est pas une histoire de racisme, c'est juste que beaucoup sont effroyablement cons et encore moins serviables qu'un Parisien de base, c'est pas peu de le dire. En revanche ils sont en voiture bien plus respectueux des piétons que chez nous, et voir un automobiliste s'arrêter pour laisser passer quelqu'un aux clous est chose courante.

     

    A l'opposé, et je dis pas ça pour contrebalancer le truc, tu peux tomber sur des gens archi adorables, qui vont prendre le temps de t'expliquer tout ce que tu veux et plus encore. C'est vraiment un extrême à l'autre. Ainsi je me rappelle de cette femme dans le métro qui a réquisitionné deux ou trois personnes pour nous indiquer comment aller à Trastevere, de cette serveuse très mignonne qui pendant le match Argentine Nigeria supportait le Nigeria tandis que sa collègue (une Equatorienne de compétition) était pour l'Argentine, et qui a déliré quand je lui ai sorti que j'étais Nigerian,  ou bien encore de cette femme, une romaine d'adoption (italo norvégienne) avec qui on a sympathisé le temps d'un trajet et qui nous a expliqué qu'en réalité les Romains étaient des gens bien (lol) mais qu'ils étaient surtout exaspérés par le flux impressionnant de touristes qui semble encore plus important qu'à Paris. Je ne sais pas si elle a raison ou non mais il faut croire qu'il y a forcément une part de vérité vu que les touristes américains avec qui ont a tapé la discute se plaignaient également de la manière dont ils étaient traités (des américains bien blancs lol). En tout cas une chose est sûre: le sens du service n'est pas inné chez eux.

     

     

     

    Et les femmes dans tout ça?

     

     

     

     

    D'ailleurs on ne peut pas parler des Romains sans parler des Romaines. En toute honnêteté, physiquement elles sont à la hauteur de leur réputation. Elles sont sacrément fraiches putain! Et comme c'est un pays chaud, bah... C'est assez bizarre, t'as des filles vont limite te regarder comme un mec c'en est presque gênant. Par exemple une fois j'étais dans une boutique et en sortant, la vendeuse m'a dit au revoir avec le plus grand des sourires agrémenté d'un clin d'œil comme si j'étais son pote alors qu'elle avait forcément vu que j'avais passé au moins 10mn à mater son cul. Une autre fois, j'étais dans un autre magasin et j'ai pratiquement eu droit à la même scène mais cette fois avec une magnifique brune en décolleté qui passait son temps à se pencher en avant pour plier les vêtements, à tel point que j'ai fini par être gêné et détourner le regard devant tant d'impudeur, tout pour tomber sur sa collègue qui me souriait comme une vamp. Putain c'était le genre de regard et de sourire qui te fait sentir à la fois beau et con. Enfin ça doit être quelque chose d'être célibataire. Entre celles qui vont te regarder dans les yeux pour t'inciter à regarder ailleurs et celles qui te font des grands sourires, on peut pas dire qu'il y ait beaucoup de place pour l'ambigüité lol. Encore une fois on est pas en France.

     

     

     

    On pourrait dire encore beaucoup de choses sur cette magnifique ville et ses tarés d'habitants mais on va s'arrêter là (j'ai pondu un pavé, j'en reviens pas moi-même). Alors, pour résumer, je vais reprendre ce que j'avais écrit à l'époque de Suburra (le film) :

    "J'aime bien les Ritals. Ils ont beau avoir une réput' de gens un peu fourbes, un peu racistes (comme tout méditerranéen qui se respecte), limite un peu pédés (après tout Farinelli n'était pas allemand), ils ont un putain d'héritage culturel, accouché des plus grands peintres de l'histoire et sont à l'origine du plus célèbre empire de tous les temps. En plus leurs meufs sont belles. Mais surtout, vu que les mecs sont des queutards invétérés et qu'ils crient plus qu'ils parlent (avec les mains qui plus est), en vrai c'est un peu les Renois de l'Europe lol. Et puis plus sérieusement, ils ont un putain de patrimoine cinématographique."

     

     

     

    Bon j'étais pas tant à côté de la plaque finalement. Malgré tout, Rome est probablement la plus belle ville que j'ai jamais vue, et rien que pour ça je pourrais y retourner. Bon ma femme c'est une autre histoire.

     

    Prochain arrêt à Londres si tout se passe bien.

     

    Allez next.

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