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    Je me faisais chier alors je l'ai maté un peu par hasard

     

     

     

     

     Résumé Allociné:

     

     En pleine nuit, un dangereux psychopathe harcèle une baby-sitter par d'incessants coups de téléphone.

     

     

     

     

     

     

    Oui je sais que la qualité est à  chier mais c'est la seule version que j'ai trouvée (sans doute la copie VHS, d'une copie VHS enregistrée à la télé en 1983)... Après tout il s'agit d'un film "d'époque".

    Il s'agit d'un film sorti en 1979 (une année bénie vue que c'est celle qui a vu ma naissance), film qui a fait l'objet d'un remake.

    Le scénario est assez atypique vu que sa structure est clairement articulée autour de deux parties distinctes. En fait l'histoire commence de manière assez classique avec nu huis clos assez efficace, avant de basculer dans la traque d'un psychopathe qui m'a rappelé Au delà du Mal, le roman de Shane Stevens.

     

     

     

    Jill Johnson (Carol Kane), une nounou qui n'a pas vu les enfants

     

     

     

     Je suis pas sûr que ça fonctionne forcément hyper bien, parce que la première partie fonctionne archi bien en ce qui me concerne alors que la deuxième est juste relativement efficace mais bien plus classique d'autant plus que montrer le tueur etle démystifier comme ils l'ont fait n'était pas forcément la meilleure idée à mon sens. Après on va pas mentir, on pouvait pas faire un film d'une heure et demie avec le concept de la première partie.

    Pour ma part le truc un peu con en ce qui me concerne, c'est qu'à cause de Scream je crois (ou Urban Legends), je connaissais déjà le ressort scénaristique de cette première partie. Du coup ça a gâché un peu mon plaisir. Ceci étant en baltringue assumée j'ai quand même eu un peu la pression. La mise en scène de Fred Walton est parfaite dans le huis-clos, avec un gros travail a été fait au niveau du son.

     

     

     

    John Clifford (Charles Duning), un ex flic prêt à tout pour coincer le tueur

     

     

     

    Niveau distribution on retrouve Charles Durning (un mec qui a joué dans Un Après Midi de chien, Soeurs de Sang, Tootsie et un millier de trucs), Carol Kane (vue dans un millier de trucs également comme Annie Hall, Princess Bride, Man on the Moon, et dernièrement dans le rôle de la vieille dans Uncredible Kimmy Schmidt, une série Netflix bien mongole), Tony Beckley (qui est mort six mois après le film) et l'inénarrable Ron Neal alias Superfly (le seul que je connaissais).

    En vrai on aurait pu s'arrêter là, et même si l'histoire est tirée d'une légende urbaine (j'ai vérifié), ça aurait quand même fait un génial court métrage. En l'état, sans être un classique incontournable, ça donne un film certes déséquilibré mais tout à fait recommandable.

     

    Allez next

     

    A noter que le film a fait l'objet d'un remake (sorti en 2006) qui s'est fait démonter.

     

     

     

     

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    Résumé Allociné:

     

    Nicola et ses amis ont entre dix et quinze ans. Ils se déplacent à scooter, ils sont armés et fascinés par la criminalité. Ils ne craignent ni la prison ni la mort, seulement de mener une vie ordinaire comme leurs parents. Leurs modèles : les parrains de la Camorra. Leurs valeurs : l’argent et le pouvoir. Leurs règles : fréquenter les bonnes personnes, trafiquer dans les bons endroits, et occuper la place laissée vacante par les anciens mafieux pour conquérir les quartiers de Naples, quel qu’en soit le prix.

     

     

     

     

    Même s'il est réalisé par Claudio Giovannesi, un mec qui s'est illustré en réalisant Fiore (portant déjà sur la criminalité juvénile), le gros argument de vente du film est Roberto Saviano.

    Est-il encore besoin de rappeler qui est Saviano?

    Journaliste d'investigation de profession Saviano s'est spécialsé dans la crminalité et précisément la mafia. En 2006, il devient célèbre en plubliant Gomorra, un livre traitant de la Camorra (la mafia napolitaine). S'il est sujet à certaines controverses, le livre lui vaut de nombreuses menaces de morts au point d'avoir droit à une sécurité permanent. Enorme succès, une adaptaion cinématographique de Gomorra voit le jour, suivie d'une déclinaison sous forme de série au succès critique et publique sans précédent (probablement la série européenne la plus regardée). Ironie du sort Claudio Giovannesi a réalisé quelques épisodes de la séries.

    De toute façon je viens de voir que Piranhas est adapté d'un des derniers bouquins de Saviano, donc il est logique de le voir participer au scénar.

     

    Alors comment dire... Piranhas est un film qui s'inscrit logiquement dans la production italienne contemporaine, à savoir beaucoup de films sociaux (ça a toujours été le cas) et axés sur la criminalité. Il y a toujours eu des films de mafieux mais on va dire qu'avant je pense qu'ils étaient moins ancrés dans un contexte "actuel", sauf peut-être à l'époque des années de plombs. Enfin bref, comme j'ai déjà dit je crois, cette fois, Piranhas s'attaque à la criminalité juvénile, phénomène croissant en italie. J'ai bien écrit criminalité et pas délinquance parce qu'à ce niveau c'est plus la même dimension. C'est devenu un vrai sujet de société, et d'après ce que j'avais lu je ne sais plus où, il paraîtrait que Gomorra (la série) qui pourtant dénonçait l'emprise de la camorra dans le sud de l'Italie a fini par produire l'effet inverse, et aurait eu une influence sur la criminalité locale (...).

    Il faut dire que Gomorra (la série) montre bien (dans les deux premières saisons) une mafia en pleine mutation et les conflits générationnels entre jeunes loups et mafieux endurcis. De la même manière le Gomorra le film montrait déjà l'exemple d'un gamin de douze ans qui devenait affilié après avoir tué quelqu'un et la tentative avortée de deux ados fous furieux pour prendre le pouvoir à l'aide de kalash. 

     

     

     

    Nicola (Francesco di Napoli), un leader naturel

     

     

     

    Piranhas se situe donc assez dans la continuité de ces exemples, tout en développant l'ascension d'une de ces bandes. On suit donc le parcours de Nicola, un ado des quartiers populaires vivant  avec son petit frère et sa mère, une modeste teinturière (plutôt pas mal au demeurant). Lassé de la voir se faire racketter par les mafieux minables qui contrôlent le quartier il entreprend avec ses amis d'obtenir de l'argent et du pouvoir par tous les moyens.

    D'ailleurs c'est plutôt bien fait. Le personnage de Nicola est assez touchant et ses déboires quotidiens rappellent forcément le quotidien de n'importe quel ado issu d'un quartier: l'argent, les jeux vidéos, les filles, les potes, les sorties foireuses, les recalages en boîte... et les rivalités avec les quartiers rivaux. 

     

     

     

    Nicola et ses potes qui se font recaler de boîte

     

     

     

    C'est d'ailleurs un des points forts du film. Les personnages sont tous très crédibles, du gamin devenu un leader naturel au mafieu vieillissant (devenant un "papy" de substitution) en passant par à la mère résignée. Seulement voilà, il y a quand même quelques trucs qui m'ont gênés. 

    Déjà, à vrai dire, le résumé Allociné n'est pas tout à fait exact car les morveux du film n'ont pas d'arme, au début du moins. C'est d'ailleurs un des bémols du film. Outre l'évolution étonnamment rapide des gamins, la manière dont ils récupèrent des armes est tout sauf crédible.

     

    Je vais pas faire mon couplet de mec du 93 hein. Personnellement j'ai toujours été quelqu'un de sérieux. J'ai fait peu de conneries (en comparaison avec d'autres) et je ne m'étendrai jamais dessus. Il n'en demeure pas moins que là où j'ai grandi (à St Denis), j'ai connu de nombreuses personnes qui avaient des armes. Quand j'avais 20 ans je connaissais deux ou trois mecs qui avaient un pompe, au moins cinq ou six qui avaient un flingue, au moins trois ou quatre personnes qui ont fait du placard pour détention d'armes... Et les mecs n'étaient pas tous des gros voyous, loin de là. Je veux dire que je suis sûr que 80% d'entre eux n'auraient probablement jamais osé tirer sur quelqu'un et c'est tant mieux (les 20ù restant par contre c'est une autre histoire). Je sais que certains en avaient acheté auprès d'un ancien militaire cassoce, d'autres auprès de Gitans...Tout ça pour dire que quand on traine un peu où il faut, c'est pas bien dur à dénicher. Et je parle d'une époque où on ne trouvait pas des armes de guerre comme aujourd'hui. Y a un an ou deux, des policiers ont découvert un lance roquette dans une cave de Saint Denis. Un lance-roquette !! Non mais lol! Ils voulaient faire la guerre à qui avec ça???

     

    Alors quand je vois le processus pour récupérer un flingue, puis les autres c'est un peu... C'est un peu le monde à l'envers lol. Des mecs qui galèrent à trouver une arme (au début du moins) mais qui tuent des gens comme dans Call Of Duty... Une facilité scénaristique on va dire. Mais bon c'est dommage quand il y a un journaliste qui a travaillé sur le sujet au scénario.

     

     

     

    Parés pour la guerre

     

     

     

     

    De la même manière j'ai trouvé qu'il y avait une certaine schizophrénie quant au rapport du film à la violence Autant on a affaire à de véritables sociopathes qui  sont pratiquement capables de tuer de sang froid (je crois qu'il y a des études qui disent que les adolescents du fait de l'évolution de leur cerveau ont des comportements qui peuvent être associés à ceux des sociopathes), autant la violence est quasiment totalement inexistante au niveau de rivalité entre bandes rivales. Je sais pas, j'ai trouvé ça très étrange. Du genre un mec se retrouve dans le mauvais quartier, il se fait entourer par les mec du coin et... c'est tout. Ils lui disent de dégager et basta. Personnellement j'ai vu ou entendu des mecs se faire malmener pour moins que ça alors que j'ai jamais entendu parler d'ados de 15ans tuer des mecs. Très étrange.

     

    Enfin je sais pas si c'est un parti pris "politique" mais hormis dans une scène assez marrante, la police est quasiment absente du métrage. Comme si on pouvait limite tuer n'importe qui comme ça. Peut-être que nos policiers sont meilleurs en fait.

     

    Bon on pourra penser que je pinaille mais même si j'ai apprécié le film j'ai trouvé ces points un peu dérangeants, surtout quand un journalistique d'investigation spécialisé sur le sujet participe à l'histoire. Après c'est pas la fin du monde non plus. Le film reste plutôt bien écrit, les femmes sont belles (même les plus jeunes lol), et l'interprétation est comme souvent chez Italiens excellente. Mention spéciale à Francesco Di Napoli (qui pourrait passer pour le petit frère de Eduardo Valdarnini de la série Suburra avec sa tête) qui porte le film dans le rôle principal. La musique, composée en partie par le réal lui-même, si elle semble un peu inspirée par le travail de Mokadelic sur Gomorra n'en reste pas moins hyper efficace.

     

     Au final, s'il n'apporte pas forcément grand chose à sa thématique, Piranhas est un bon film, qui dresse un portrait effarant d'une jeunesse ultraviolente totalement en décalage entre leurs aspirations d'adolescentes, leur naïveté (voir le romantisme dont fait preuve Nicolas pour sa meuf) et la portée de leurs actes.

     

    A voir, et pour ceux qui veulent aller plus loin, le documentaire Robinù de Michele Santoro traite du phénomène des baby boss, ces mafieux juvéniles qui terrorisent l'Italie.

     

     

     

     A noter un des potes du héros ressemble à un croisement improbable entre un Jérome Lebanner maigre et Jul (!!)

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