• A Prayer Before Dawn

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Tiré de son autobiographie du même nom, A Prayer Before Dawn retrace le parcours de Billy Moore, un jeune délinquant anglais vivotant entre boxe, drogue et trafics en tous genres. Mais sa vie bascule subitement le jours où il est arrêté et envoyé dans une des prisons les plus reculées de Thaïlande. Seul étranger et ne comprenant même pas la langue du pays, il est aussitôt confronté à l'utraviolence d'une prison surpeuplée en proie aux gangs et à la corruption généralisée. Livré à lui-même, il finira par trouver son salut dans le muay thai

     

     

     

     

     

     

     

     

    Honnêtement ça fait longtemps qu'un film ne m'avait pas mis aussi mal à l'aise. C'est très simple, tout le long on ressent une putain de pression pour ce farang en territoire ennemi. On pense forcément un peu à Midnight Express, voire à Starred Up. Et également à... Shamo, ou Coq de Combat en VF, un des mangas les plus sombres brutaux et malaisants qu'il m'ait été donné de lire (dans lequel un ado finit en maison de correction pour avoir tué ses parents et devient la cible des autres détenus, mais qui trouve également sa seule issue dans le karaté). Ce manga a d'ailleurs eu les honneurs d'une adaptation ciné particulièrement naze. Mais la thématique des premiers tomes est assez proche.

     

     

     

     

    L'arrivée de Billy Moore (Joe Cole), seul étranger de la prison

     

     

     

     

    Bref, pour en revenir au film, dès les premières secondes, le ton est donné. Le film dont la mise en scène colle à la peau de Billy est nerveuse et oppressante. Tout, les rues de Bangkok, les néons du club, le combat créent un climat oppressant, et une immersion totale. On se croirait presque à la place du "pauvre" Billy, un prénom qui porte décidément la poisse à l'étranger (même si lui comme Billy Hayes l'ont bien cherché mine de rien).

     

    L'approche naturaliste et très "première personne" fonctionne, le malaise est immédiat et ne lâchera jamais vraiment le spectateur. Il faut dire que Jean Stéphane Sauvaire, le réal, est un habitué vu qu'il a fait ses classes avec une autre adaptation, à savoir Johhny Mad Dogs. Perso je l'ai pas vu, tout d'abord parce que le film était produit par Kassovitz et que comme j'ai vraiment du mal avec ce dernier je sentais la patate. Ensuite vu que le film est tiré d'un roman du grand Emmanuel Dongala (son roman le Feu des Origines est un des plus beaux que j'ai lus), je voulais me faire le bouquin avant.

     

    Dix ans plus tard j'ai toujours pas lu le bouquin mais je vais réviser mes a priori. Sauvaire n'est pas Kasso et c'est très bien comme ça. Ici pas de faux ciné américain à la française, on est das une approche quasi documentaire, du coup de la musique à la mise en scène fonctionne à l'économie.

    Par ailleurs dans un souci d'authenticité, le  film a été tourné dans différentes prisons (dont une désaffectée) avec un casting principalement composé d'anciens détenus (des "longues peines").

     

     

    Keng (Panya Yimmumphai) leader d'un gang de prisonniers

     

     

     

     

     

     

    Non mais sérieux. On dirait des MS13 les mecs!

     

    Au delà de la violence, ce qu'il y a d'intéressant dans ce film, dont le scénario fonctionne finalement plus comme un film de boxe qu'un film de prison, c'est évidemment la personnalité de Billy et sa quête de rédemption malgré tous les obstacles sur sa route : la violence qui l'entoure, la violence qui l'habite (le mec est clairement instable) et surtout la drogue. Et il faut avouer que Joe Cole livre une sacrée performance en incarnat Billy Moore. Il porte clairement le film.

     

    Bon le mec s'est investi comme pas possible pour le rôle. D'ailleurs il suffit de voir son dos dans les premières minutes du film pour voir qu'il a taffé. S'il n'atteint pas le gabarit du vrai Billy More (une vraie masse), il est quand même devenu assez balèze vu son gabarit initial. Elle est loin l'époque où c'était la crevette du clan Shelby dans les Peaky Blinders.
    De toute façon niveau investissement on pourra pas le nier parce qu'au delà de sa perf, il faut en vouloir pour aller galoche un ladyboy ha ha!! Bon Fame, le katoï du film, est pas trop mal (enfin dans le film, nettement moins sur le Net), mais n'oublions que jusqu'à preuve du contraire il/elle reste une femme avec une bite. Enfin tous les goûts sont dans la nature, d'autant que leur histoire est relativement touchante. Et puis, qui sommes nous pour juger?

     

     

     

    Billy Moore vs Joe Cole

     

     

     

     

    Comme on peut l'apprendre sur le site d'où est tirée cette photo (doté d'un article intéressant, c'est cadeau: ICI), le film a évidemment pris quelques libertés avec la réalité. Pour autant il est paradoxalement très fidèle à l'expérience qu'a vécu Billy Moore.

     

    Bref, je m'arrête là. Plus qu'un banal film de prison, A Prayer Before Dawn est un film éprouvant, une véritable descente aux enfers éclairée par une infime lueur d'espoir. Beau film qui aurait mérité une plus grande exposition (il est sorti l'été dernier dans une indifférence quasi générale).

     

    Allez next.

     

     

    A noter: ironiquement, Billy Moore et Panya Yimmumphai (qui joue Keng, le chef de gang) sont retournés derrière les barreaux depuis, Billy ayant rechuté en Grande Bretagne tandis que Panya Yimmumphai (visiblement devenu une petite célébrité en Thaïlande) a été rattrapé par une ancienne affaire de drogue.

     

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