• Blacksad

     

    Blacksad, comme son nom l'indique, nous dévoile les aventures de John Blacksad, chat noir et détective privé de son état, trainant sa carcasse de détective privé aux quatre coins des Etats Unis des années 50. Bien que désabusé comme tout privé qui se respecte, il n'en possède pas moins un grand coeur, ce qui l'entrainera le plus souvent des affaires sordides et tortueuses.

     

     

    Dès sa sortie cette série a rencontré un très grand succès pour ses qualités graphiques et scénaristiques évidentes. En effet le dessin de Juanjo Guarnido est tout simplement superbe. Il dessert magnifiquement (oui, magnifiquement) les scénarios tortueux de Juan Diaz Canales.

     

    Weekly, journaliste crasseux et fidèle compagnon de Blacksad

     

    Pourtant si la série a connu un très grand succès c'est surtout au parti pris graphique des auteurs. En effet, l'anthropomorphisme si cher à Disney entre autres (Juanjo Guarnido a d'ailleurs bossé chez Disney un temps) est ici utilisé à contre pied de la niaiserie et légèreté qu'il suggère habituellement. Bon c'est pas Fritz The Cat non plus mais on n'est pas chez dans les Aristochats ou les Bisounours. Autant le dire: comme les trois quarts des  trucs dont je parle Blacksad n'est pas vraiment un truc pour les enfants. Si Blacksad est espagnole la BD ne cultive pas le cynisme, l'ultraviolence et l'humour très noir de Torpedo. Pourtant elle n'en reste pas moins une série sombre développant des thèmes très adultes: racisme, nazisme, pédophilie, guerre froide...

     Les fachos d'Arctic Nation, un épisode particulièrement sombre

     

    John Blacksad c'est vraiment Philip Marlowe version chat, à savoir un privé désabusé mais ayant un grand coeur et toujours doté d'un sacré flair pour se sortir d'affaires plus grosses que lui. Chacun des tomes de la série développe donc une intrigue tortueuse et sordide s'incluant dans le contexte de l'époque, digne d'un bon Chandler. Dans Amarillo par exemple le dernier tome en date, Juan Diaz Canales se permet même de faire référence à la Beat Generation et  particulièrement de William S. Burrough, le pote de Kerouac qui a joué à Guillaume Tell avec sa femme et qui a raté la pomme (véridique!)

     Chad Lowell, un malheureux écrivain tourmenté

     

    Et qui dit roman noir dit femme fatale, et elles ont beau avoir des têtes de chattes et de chiennes (sans jeu de mots douteux), elles sont plus sexy que celles des pubs Orangina:

     

     

     

     

     

     

    Blacksad en charmante compagnie

     

     Bref cette série qui a déjà 5 tomes à son actif, mérite amplement son statut de classique et plaira à tout bon fan de polar hard boiled façon Chandler et Hammett.

    2 Nouveaux tomes sont prévus pour 2016!

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