• Carmen La Cubana

    J'aime bien les Cubains. Bon ok j'ai déjà dit que j'aimais bien les Italiens, les Turques, les Japs etc. donc je prends pas trop de risque. J'y peux rien, je suis un mec gentil moi, j'aime tout le monde.

     

     

     

     

     En vrai je suis comme la plupart des Français qui voient dans Cuba un exotisme, une beauté et une sensualité dignes des meilleures cartes postales. En vrai je connais que dalle de Cuba excepté Castro, TonyMontana, Eva Mendes, Ricky Martin, les cigares, les Mojitos, Reinaldo Reinas, quelques rappeurs (Fat Joe, Big Pun, Cypress Hill...) et Katia de Lys (hi hi!).

    Ah pour l'anecdote, une fois j'ai été dans un resto cubain avec des potes et comme un con je demande au patron un ... Coca. Le mec s'est énervé en me sortant qu'ils servaient pas de Coca, que c'étaient pas les putes des Ricains, qu'il y a rien de Ricain à Cuba (cf. l'embargo) et qu'ils les emmerdent. Et comme je suis intelligent je me permets de lui montrer les photos de "belles américaines" (les vieilles Cadillac, Buick, Plymouth etc qu'on voit à Cuba) accrochées au mur. Putain il a failli m'insulter ha ha! J'espère qu'il a pas craché dans ma bouffe ce jour là parce que c'était pas mauvais en plus. 

     

     

    J'imagine bien que pour les Ricains par contre, les Cubains et les Portoricains sont aussi exotiques qu'un Gwada ou un Martiniquais ici, mais bon chacun voit midi à sa porte.

     

     

    L'histoire:

     

    A la veille du coup d'état des révolutionnaires castristes, des soldats s'ennuient dans une garnison au fond d'un trou perdu. Livrés à eux-mêmes, les soldats de Batista passent leur temps à batifoler avec les filles de la manufacture de cigares. Néanmoins tous n'ont de regard que pour Carmen, une mulâtresse aussi belle qu'indépendante. José, un jeune soldat naïf, ne rêve que de retourner auprès de sa mère et de sa fiancée. Pourtant son destin bascule lorsque son chemin croise celui de Carmen.

     

     

    Le trailer (oui même les opéras ont des trailers maintenant)

     

     

     

    J'ai toujours voulu voir un opéra, et j'ai toujours voulu voir Carmen. Au delà du fait que je kiffe les morceaux les plus connus, c'est le premier opéra dont j'ai entendu parler car mes parents avaient le disque à la maison (alors qu'ils n'écoutaient pas de musique classique étrangement).

     

    Paradoxalement je ne me suis jamais penché sur l'histoire de Carmen, du coup au delà du changement de contexte je ne sais pas si le metteur en scène a pris tant de libertés que ça avec l'oeuvre originale. Dans tous les cas, le fait de situer l'action à Cuba à la veille de la révolution castriste passe comme une lettre à la poste.

     

    Carmen (Luna Menzanares) et Jose (Jose Prieto), les amoureux maudits

     

    Premier point et non des moindres: l'opéra est en VOST (véridique). Avec les sous-titres au dessus de la scène, on se croirait presque au ciné. Dès le début, on voit les soldats de Batista (l'ex dictateur donc) qui squattent un bled paumé et se font chier en essayant de piner les paysannes du coin. C'est assez marrant voir comme les dialogues sont crus et modernes.

    Ensuite on découvre la fameuse Carmen qui fait tourner les têtes de tous les hommes. D'ailleurs elle se prive pas. Et là je me suis dit: "Carmen c'est une grosse salope en vrai." En fait c'est pas tout à fait vrai. Carmen c'est plutôt le genre de meuf archi bonne dans les teen movies américains, sauf qu'elle sort même pas avec le quaterback mais elle chauffe toute l'équipe de foot, de basket, de water polo et même le club d'échecs. Une espèce de grosse chaudasse qui nique pas en fait.
    D'ailleurs elle est pas mal la Carmen. Elle a des bonnes formes, bien plantureuse et chante comme la Call... comme une cantatrice quoi. Tant mieux en même temps.

     

     

    Carmen la grosse chaudasse

     

    Parmi tous les clichés qu'on peut avoir sur l'île, en tout cas le sexe et la sensualité font partie intregrante de la culture et semblent se vérifier assez facilement (comme dans la plupart des pays chauds). De ce fait, on a droit à des passages assez torrides, et j'avais même un peu chaud par moments.

     Y a d'ailleurs des passages assez marrants comme un moment où Carmen promet une nuit d'amour inoubliable à son amoureux et que le mec se pointe et lui sort quasi texto: "vite allons au lit je dois retourner à la caserne dans une heure!"

    Et Carmen qui répond: "mais mais tu m'as pris pour une pute !? Tu crois que tu peux venir tirer ta crampe et t'en aller comme ça?"

    Je m'y attendais pas sérieusement. Je trafique même pas les dialogues hein, c'est mot pour mot ce qu'elle sort.

     

    Y a d'autres passages ultra sensuels où j'avais l'impression qu'une meuf allait limite se faire démonter tellement la scène devenait... caliente!

     

    Bon ça va c'est pas classé X non plus hein. C'est juste que niveau sensualité, ils ont mis le paquet, et ils ont bien fait!

     

    Bon c'est un opéra donc faut quand même qu'on parle de l'opéra en lui-même. Perso comme dit précédemment j'y connais rien mais j'ai passé un très bon moment. Concernant les costumes (très beaux), les chorégraphies (superbes), les arrangements (excellents), les orchestrations (très bonnes), l'interprétation générale (au top), on peut dire que j'ai été conquis.

     

     

    It's getting hot!

     

     A la limite on peut reprocher un petit déséquilibre entre le premier acte et le second bien plus court, des petits raccourcis au niveau "scénaristique", et un rappel pas hyper marquant (une petite choré mignonnette). En même un rappel à un opéra, qu'est-ce qu'on peut rajouter?

     Ah ouais j'avais aussi un peu "peur" du truc idéologique un peu douteux à la gloire de la "Revolucion" mais en fait, hormis le contexte historique et géographique, on s'attarde pas trop sur le sujet et c'est très bien comme ça.

     

    Bref Carmen la Cubana c'est frais, y a des chansons, de la musique, de l'opéra, de la salsa, du mambo, des belles danseuses, des beaux danseurs, de belles chanteuses, de beaux chanteurs, de la cuisse, des robes qui volent, des danses dignes d'un carnaval jamaïcain... Soit tout ce qui faut pour un bon opéra "latino"

     

     Je kiffe.

     

    NB: Raphael de Gübernatis du Nouvel OBS a trouvé ça balourd mais c'est un boloss (j'ai lu un ou deux de ses articles, pas pédant pour un sou le mec...). Et puis on pourra pas dire que je fais de la pub vu que le spectacle est encore visible jusqu'au 30 avril seulement.

     

     

     

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