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    Bon en fait j'avais pas trop envie d'en parler mais je me suis senti un peu obligé par la force des choses.

     

     

    Shingeki no Kyojin - l'Attaque des Titans en VF - donc est un manga et un anime qui a connu un succès interplanétaire dès sa sortie (si si), ce qui est assez rare pour être signalé. A tel point d'ailleurs que l'anime a été  diffusé chez nous en même temps, voire même avant, la parution du manga d'origine, c'est à dire il y a un peu moins de deux ans je crois.

    Le résumé d'après Wakanim qui a acheté la licence de l'anime en France:

    Dans un monde ravagé par des titans mangeurs d’homme depuis plus d’un siècle, les rares survivants de l’Humanité n’ont d’autre choix pour survivre que de se barricader dans une cité-forteresse. Le jeune Eren, témoin de la mort de sa mère dévorée par un titan, n’a qu’un rêve : entrer dans le corps d’élite chargé de découvrir l’origine des titans, et les annihiler jusqu’au dernier…

     

     Le trailer original

     

    Bon le résumé fait l'impasse sur un détail qui a tout de même son importance: au début de l'histoire les titans ont disparu depuis une centaine d'années au moins, ce qui fait que les dernières générations en parlent comme de légendes qui n'auraient peut-être jamais existé et rêvent d'aller de l'autre côté du mur pour voir ce qu'il y a vraiment à l'extérieur. Aussi lorsqu'ils font irruption personne ne comprend d'où ils sortent et surtout pourquoi y a-t-il un titan plus grand que les autres, le seul d'ailleurs à être suffisamment grand pour voir au delà du mur.

     

    Devine qui vient diner?

     

    Ca ne vous fait penser à rien? Non? Bah moi ça me fait penser à ça:

     

    Bah oui. Les "cinéphiles" de la terre entière ont beau y avoir vu un hommage aux kaiju eiga (littéralement: film de monstres, les Godzilla et compagnie), ce qui est d'ailleurs vrai, les fans de manga ont directement remarqué les nombreux points communs avec Shingeki no Kyojin: le mur, l'évolution des monstres (plus grands), le Japon, les noms des méchas (robots géants qu'on trouve dans Goldorak, Macross, Patlabor, Gundam etc) que les gens appellent Jaeger qui signifie chasseur en allemand et qui est également le nom d'un des personnages de Shingeki no Kyojin (que je vais abréger par SnK comme tout le monde parce que ça devient chiant à écrire). Et oui. Et à l'instar de James Cameron, dont on attend toujours l'adataption live de Ghost in The Shell (ou pas), Guillermo Del Toro est un grand fan de comic mais aussi de manga. Ceci explique donc cela.

     

    Fin de la digression. Pourquoi cet anime (et le manga) a-t-il si bien marché et pourquoi j'en parle aujourd'hui? Ben j'en sais rien mais j'ai ma petite idée concernant son succès. Tout d'abord parce que même ça n'en a pas l'air l'histoire est des plus originales. Ici pas de héros à la force incommensurable à base d'énergie cosmique, de 38ème sens, ou rinnegan combiné au sharingan combiné au byakugan pour devenir plus fort. Les héros restent des humains et paient souvent leur faiblesse face à des titans qui font 10 à 15 fois leur taille. D'ailleurs et c'est aussi le point fort de l'anime (je ne parlerai pas du manga car je ne l'ai pas lu) tout peut arriver et sans spoiler il n'est pas rare d'être déstabilisé par la tournure que prennent les événements.

     

    Un soldat sur le point de servir de casse dalle

     

    Les titans quant à eux ont chacun une morphologie et une taille différente. Autant la plupart ont un aspect un peu difforme et grostesque, autant quelques uns se démarquent du lot, notamment le titan colossal, le plus grand (qu'on voit sur l'affiche) et et un titan appelé le "cuirassé" du fait de sa haute résistance:

    Le titan cuirassé

    De nombreuses personnes se sont demandées pourquoi la plupart des titans ont ce design assez étrange et difforme. Moi je me demande de façon plus générale où les mangakas vont puiser leur inspi car il y a bien longtemps que leurs influences ne se limitent pas au folklore de leur archipel et de la Chine. En l'occurrence je ne pense pas me tromper en avançant qu'en ce qui concerne SnK l'auteur s'est inspiré du célèbre tableau de Goya:

     

    Saturne dévorant ses enfants

     

    Par ailleurs, l'organisation de la ville forteresse à travers trois remparts m'a également rappelé le beau roman de fantasy Légende de David Gemmel mais là par contre rien n'est moins sûr.

     

    SnK a beau être classé shonen (c'est limite) il n'en reste pas moins d'une violence extrême.

    Pas de tête qui explose à la Ken mais des bras arrachés, des gens amputés, voire carrément dévorés sous les yeux de leur congénères. C'est gore mais pas seulement. L'auteur s'est attaché à retranscrire un vrai sentiment de guerre et surtout de débâcle durant une bonne partie de l'anime où les cadavre s'empilent à une vitesse fulgurante et où les humains sont véritablement confrontés à leur détresse.

    Un peu comme Psycho Pass, SnK est un anime qui a mis la barre haut, tellement haut que la 2ème saison (qui sortira... fin 2015 au plus tôt youhou!) risque de décevoir par l'attente qu'elle aura suscitée. En effet, c'est rarement bon signe lorsqu'une adaptation rattrape la parution, ce qui oblige en général l'auteur à accélérer son rythme avec le risque de saborder son manga.

     

     Bref je pensais pas en dire tant mais il y avait tellement à dire que voilà. SnK est un très bel anime au graphisme et à l'animation ultra soignés (comme toujours chez I.G Production) qui pourra néanmoins rebuter les plus fragiles par sa violence.

     

    PS: tiens c'est marrant mais je viens d'aller sur Wikipedia pour choper le nom de l'auteur, et wikipedia signale également le Goya comme influence. Par ailleurs certaines critiques étrangères mentionnent un message de propagande militaire que j'avais également un peu ressenti au visionnage mais que je n'ai pas évoqué car j'ai vu l'anime il trop longtemps pour en parler clairement. A chacun de se faire son idée dessus.

     

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  • Putain j'enchaine les films en ce moment. A croire que mon rythme de travail s'est ralenti, au point que je peux me permettre de me taper un tas de film et d'en parler ici. Si je passais moins de temps à ça je pourrais consacrer plus de temps à terminer mon super fabuleux génial roman.Enfin bref.

     

     

     

    Résumé Allociné:

    Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…

     

    Simon Newman (James McAvoy) en train d'empêcher un vol de tableau

     

    Un peu comme Gone Girl c'est toujours difficile de parler d'un film à rebondissements multiples sans spoiler. Du coup pour celui-ci, je peux vraiment pas dire grand chose vu que ça part vraiment dans tous les sens question rebondissement. Comme dans tout bon jeu de manipulation tout le monde cache quelque chose. Qui est qui? Qui fait quoi? Qui baise avec qui? En fait pour dire la vérité j'ai un peu lâché l'affaire un moment tellement ce jeu de manipulation de la perception me laisse de marbre (un peu comme Inception auquel il fait forcément penser par moment).

     

    Elisabeth Lamb (Rosario Dawson), une hypnothérapeute sexy qui en sait plus que prévu

     

    Heureusement on peut compter sur l'ultra bonnasse Rosario Dawson pour apporter sa grande contribution afin de redonner de l'intérêt au film au travers d'une scène mémorable où elle apparait totalement à poil, ou plutôt sans poil (...). J'ai toujours aimé Rosario Dawson, enfin depuis  la 25ème Heure (voire dans Kids mais j'avais pas percuté que c'était elle en fait) mais depuis aujourd'hui je l'aime encore plus! Bon je vais pas faire son hagiographie mais elle participe grandement à la (semi) réussite du métrage.

     

     

     

    Concernant le reste du film bah pas grand chose: James McAvoy est impec comme d'hab (de toute façon j'aime bien cet acteur, déjà parce qu'il est anglais et puis parce qu'il a une bonne tête), Vincent Cassel est moyen comme d'habitude, et le reste du casting est au top car anglais ( ha ha!).

     

    Franck (Vincent Cassel), un french bad guy peu convaincant.

     

    Bref ce film pour moi est un peu à l'image de la filmo de Danny Boyle: très réussi par  moments, assez foiré par d'autres, globalement inégal. Et à l'image du réal il y a beau avoir de nombreux défauts, je ne peux pas ne pas aimer, ou totalement détester. C'est vraiment le genre de film qui divisera, certains n'aimeront pas du tout, et d'autres aimeront, voire plus rare adoreront. Personnellement bien qu'ayant été un peu déçu (comme souvent avec Boyle), j'y ai quand même trouvé mon compte.

    Et puis bon du haut de ses 58 balais et malgré sa tête  de Rosbif certifié, il a profité d'une excuse bidon comme réaliser un film pour détourner une Rosario Dawson qui avant se tapait des playboys avec des gueules à jouer les minets dans Sex & The City (ah bon c'est le cas?). Rien que pour ça, il a mon respect.

     

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  • Je l'avais raté au ciné donc je me suis rattrapé chez moi.

     

    Superbe affiche à la fois belle et sobre

     

    Ce qui est génial avec le Net c'est qu'on n'a même plus besoin de sortir de chez soi, ni d'attendre 6 mois (dans le meilleur des cas) et encore moins de payer pour mater des films, des séries, des animes etc. Ce qui est encore plus génial quand on a une connexion de merde comme moi, c'est qu'on peut compter sur ses collègues raccordés à la fibre pour télécharger à sa place, ce qui réduit considérablement les risques de se manger un rappel à l'ordre du gouvernement. Comme quoi parfois c'est cool d'avoir une connexion de merde.

     

     Trailer officiel

     

    Voici le résumé d'Allociné :

    A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

     

     

    David Fincher est un mec fascinant. Toujours en train de chercher à être là où on ne l'attend pas, il a finalement trouvé son équilibre entre son attirance pour des projets atypiques et son attrait pour une recherche formelle et artistique. Un peu comme Kubrick auquel il semble se référer par sa démarche (projets audacieux, recherche formelle, souci du détail... à son échelle bien sûr). Chacun de ses films est un peu un événement en soi. Pourtant après le visionnage je me suis quand même demandé ce qui l'avait intéressé dans le roman de Gillian Flynn. C'est en surfant un peu sur le Net que j'ai compris que son pari avait été d'adapter l'histoire à la narration atypique, s'articulant globalement autour de trois points de vue que je ne détaillerai pas pour ne pas spoiler.

     Le film s'articule donc autour de trois segments que je ne détaillerai donc pas.

     

    Ce qu'il y a d'étonnant  au départ c'est de voir un acteur assez limité comme Ben Affleck dans le rôle principal. Faut être honnête, je l'aime bien Ben, enfin j'ai rien contre lui, mais il a une bonne tête de con quand même.

     

    Le mec a réussi à avoir 3 superhéros à son palmarès avec une tronche pareille

     

    Rien que sur l'affiche ci dessus il arbore un regard bovin du plus bel effet. En fait il y a bien une raison à le voir à l'affiche d'un film de Fincher: c'est qu'il y joue un connard. Pas un connard genre enculé mais un connard tout ce qu'il y a de plus crétin du genre à sourire devant la photo de sa femme disparue en pleine conférence de presse. Du genre à accumuler les conneries pour qu'on s'imagine aisément qu'il a pu la tuer.

     

    Amy (Rosamund Pike) et Nick Dunne (Ben Affleck) en pleine crise conjugale

     

    Mais qu'est-elle devenue réellement? S'est-elle vraiment fait la malle comme il le prétend, l'a-t-il tuée ou bien est-ce que quelqu'un l'a tuée et veut lui faire porter le chapeau? Les paris sont ouverts.

    Honnêtement, je suis mitigé. Autant la première partie est excellente, autant la deuxième est réussie même si déjà un peu convenue, autant la troisième m'a totalement déçu et paru tiré par les cheveux comme pas possible. La conclusion ultra cynique ayant achevé de me déconcerter par tant de facilité scénaristique. Dommage.

     Côté casting,hormis Ben Affleck donc et Rosamund Pike (qu'on a pu voir entre autres dans Jack Reacher avec Tom Cruise et qui est nettement moins mignonne pour l'occasion), on retrouve Tyler Perry dans le rôle d'un avocat plus que doué et Neil Patrick Harris qui a décidément toujours un problème avec les femmes, à l'écran du moins.

     

     Desi (Neil Patrick Harris, bien moins drôle à qu'à l'accoutumée), inconsolable ex-copain d'Amy

     

    Conclusion: un bon film mais un Fincher mineur

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  • L'affiche me rappelle la scène finale de Hitcher (l'original bien sûr)

     

     

     

    Y a des films comme ça où l'affiche intrigue et donne envie d'en savoir plus (quand les mecs de la pub font bien leur taff en fait). La charte graphique, avec la froideur du bleu pâle et la chaleur sanguine de l'orange, annonce la couleur sans mauvais jeu de mot. De fait, c'est bien d'un drame sanglant qu'il s'agit.

     

    Le trailer

     

    Résumé: Dwight a passé les dernières années à errer sans but en vivant dans sa voiture. Ce comportement en apparence paisible est bouleversé lorsqu'il découvre que Wade Cleland Jr., condamné pour le meurtre de ses parents, va être libéré de prison. Dwight rentre chez lui, en Virginie pour y accomplir sa vengeance.

     

     

    Dwight (Macon Blair) sur le point d'apprendre une mauvaise nouvelle

     

    Autant le dire de suite, question histoire donc on est dans le minimalisme. On s'en fout en fait. Bien qu'elle sera quand même un peu étoffée et complexifiée par la suite, l'intérêt du film est ailleurs. Jérémy Saulnier a bien compris que vu les moyens à sa disposition il valait mieux tabler sur autre chose, et c'est ce qu'il a fait.

     

    Blue Ruin s'attache en effet davantage à décrire la personnalité tourmentée de son héros (interprété par un Macon Blair excellent) et à tous les petits détails qui font sa vie et le cheminement qui va le conduire à pouvoir assouvir sa vengeance.

    "Bon point!" comme disait mon chef en refourguant son boulot en bon branleur qu'il était, car en recentrant le métrage sur la psychologie du héros et des différents protagonistes Jérémy Saulnier pointe le vrai sujet du film: la famille. En effet, bien qu'il soit relativement violent et que certaines scènes instaurent un suspense et une tension, le film reste une histoire de famille, un drame familial ou les secrets entre deux familles n'attendaient qu'une étincelle pour rejaillir dans la mémoire de chacun.

     

    En bref, sans être le film de l'année, il reste une très bonne surprise et largement  dans le haut du panier de ce qui est sorti en 2014 (qui fut une bonne année en ce qui me concerne). Jeremy Saulnier est pour moi un réal à suivre.

     

     

     

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  • Depuis quelques temps je ne sais pas pourquoi j'enchaine les séries à un rythme relativement soutenu. Pourtant je n'étais pas un accroc à la base et par exemple dans les années 2000, hormis quelques productions HBO (et encore) je n'ai vu quasi aucune des séries phares de l'époque: 24 (une saison et 3 épisodes), Heroes (2 épisodes), Lost (4 ou 5 moitiés d'épisode), Prison Break (2 épisodes). Je sais pas, je n'avais pas de temps à consacrer à ces conneries. D'autant plus que ce que j'en voyais ne m'incitait pas forcément à me pencher dessus. Avec 12 rebondissements toutes les 15 secondes j'étais déjà blasé en général. Néanmoins depuis 2 ans environ et malgré une connexion internet un peu foireuse j'ai essayé un petit paquet de séries. Il faut dire que la qualité (depuis les années 2000 justement) n'a cessé de croître au point de dépasser celle des productions ciné de temps en temps. Cinéma, romans, BD, animes, mangas, séries... je crois que je fonctionne un peu par cycles. Bref je parlerai de certaines prochainement et pas uniquement de celles que j'ai appréciées. Enfin bref,

     

    Qui seul a la classe et le charisme pour interpreter Dr Lecter? Celui qui dit le mec au fond est prié de quitter ce blog

     

    Pour en revenir à Hannibal donc, la série est adaptée des romans à succès de Thomas B Harris, ou plutôt des films dérivés, et se situe chronologiquement un peu avant The Manhunter / Dragon Rouge. Avant qu'Hannibal soit arrêté donc.

     

     Trailer de la première saison

     

    L'histoire suit donc le parcours de Will Graham (Hugh Dancy)  profileur de génie complètement torturé et doté d'un don qui lui permets de se glisser dans la peau des tueurs qu'il traque. Normal pour un profileur me direz-vous (vous, toi, enfin celui qui lit si jamais quelqu'un lit. Si tu existes, manifeste toi et mets un commentaire connard). Simplement lui le fait à un niveau extrême, ce qui lui permet de voir des détails et comprendre le modus operandi de la plupart des tueurs, et aussi de lui déranger passablement le cerveau. Son responsable l'agent Jack Crawford (Lawrence Fishburne), soucieux de son état de santé, et surtout de ses performances, se rend compte qu'il perd de plus en plus la boule et l'envoie consulter chez un éminent psychiatre, le docteur Hannibal Lecter. Evidemment, personne ne se doute que derrière le masque du gentil psychiatre se cache le plus dangereux psychopathe du Maryland, voire des Etats-Unis.

     

     Will Graham (Hugh Dancy), profileur aussi brillant que perturbé
     

     

    Autant le dire tout de suite c'est glauque. Très glauque et sordide. Mais aussi assez lent et un peu chiant par moments. Les scénaristes ont beau s'être bien pris la tête pour trouver des criminels toujours plus tordus, aussitôt passé le premier épisode (ou les deux premiers, je sais plus), une mécanique assez routinière s'installe dans la construction scénaristique. En gros: un cadavre (bien dégueu et très graphique)  est découvert, Will Graham enquête, parle de ses craintes à Hannibal Lecter en thérapie, Hannibal Lecter cuisine à divers convives (cuisine quoi? On s'en doute ha ha!), le tueur est arrêté, l'enquête résolue.Et c'est comme ça pour une bonne partie des épisodes de la première saison. Alors bon c'est très soigné et de temps à autres un élément fait un peu bouger les choses (une journalistes, un témoin qui connait le secret d'Hannibal, une ancienne enquête qui ressort...) mais ça reste peu. Honnêtement en ce qui me concerne il n'y a que la violence inouïe qui la différencie des anciennes séries de profilages comme Profiler (qui était déjà naze à l'époque) et surtout Millenium du génial Chris Carter (X Files) avec le non moins génial Lance Henriksen dans le rôle du profileur de génie Frank Black (déjà fortement inspiré par Will Graham, vous suivez?). Clin d'oeil ou non, Lance Henriksen apparait dans un épisode de la série.

     

     Frank Black (Lance Henriksen), profiler fortement inspiré par les livres de Thomas Harris

     

     

    Heureusement qu'une trame se développe le long des épisodes impliquant de plus en plus le dr Lecter dans l'histoire. Côté violence donc, la série mise tout sur l'ambiance assez oppressante, et sur les crimes tous plus atroces et originaux les uns que les autres, mention spéciale à l'aigle de sang. A croire qu'un psychopathe qui tue quelqu'un au pistolet comme le Fils de Sam, ça n'existe pas à Baltimore.

     

    Le genre de cadavres qu'il faut s'habituer à voir dans la série.

     

    Côté casting, hormis Larry Fishburne qui fait le taff sans trop forcer et insuffle ce qu'il faut de charisme à son personnage, Hugh Dancy est très bon en Will Graham mais aussi assez énervant lorsqu'il devient trop perturbé. Dans ces cas là il se transforme en pleureuse que personnellement je giflerais bien; heureusement qu'il se transforme en homme le moment venu parce que la série serait clairement insupportable sinon.

    Il est marrant aussi de voir Gillian Anderson apparaître aussi de temps en temps dans la série et de voir qu'elle s'est sacrément arrangée depuis X-Files.

     

    Gillian Anderson en milf psychiatre d'Hannibal Lecter

     

    Enfin la vraie raison de regarder cette série, et la raison pour laquelle j'en parle c'est bien la présence de Mads Mikkelsen. Anthony Hopkins avait mis la barre sacrément haut dans les films mais franchement Mads Mikkelsen parvient aisément à le faire oublier. Rien qu'avec son visage froid et monolithique et son regard perçant, il est juste parfait en psychiatre aussi dérangé qu'intelligent. Il apporte sa classe et on charisme au personnage et autant le dire, porte clairement la série sur ses épaules. Je ne sais pas s'il a reçu un prix pour son rôle mais il en mérite un même si je ne suis pas vraiment objectif étant donné que j'adore cet acteur. Ca m'a donné envie de voir le Guerrier Silencieux et de me refaire La Chasse et Pusher rien que pour parler de lui tiens.

     

    Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen), la classe et le diable incarnés

     

    Bref pour résumer, c'est loin d'être la série du siècle mais elle remplit assez bien son cahier des charges.. Reste à voir si elle tient encore la route sur les saisons suivantes. Je vais me faire la deuxième tiens.

     

     

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