G Eazy c'est un peu une des rares sensations rap que j'ai eues l'année dernière avec Schoolboy Q.

Découvert un peu par hasard sur O Five (une des meilleures chaines... ok j'arrête) via son clip Tumbr Girl, dont j'avais kiffé le son et le concept (on ne voit pas sa tête et les meufs archi fraîches exposent leur vie super cool pour le Net), je me suis penché un peu sur son cas.

De son vrai nom Gerald Earl Gillum, G Eazy est un jeune rappeur d'Oakland. De ce fait, il a un peu gravité autour du milieu hip hop de la Bay Area avant de balancer quelques mixtapes et des sons via son Myspace. C'est avec la sortie de sa dernière mixtape Endless Summer qu'il rencontre le succès. Par la suite, il enchaine avec son premier album These Things Happen qui devient un petit carton et lui offre une certaine visibilité aux Etats Unis.

Oui le mec est blanc. Bon un rappeur blanc ça choque plus personne depuis Eminem au moins (surtout que 10 piges avant Em les Beastie Boys, ou House of Pain avaient réussi à s'imposer dans un milieu majoritairement noir, mais il fallait des grosses couilles quand même), mais un rappeur avec cette dégaine entre Fonzie et Richie Cunningham même Macklemore n'avait pas osé (encore que). Le mec est donc loin d'être con vu qu'il travaille son image pour se démarquer et se forger une identité propre. Et tout ça ne l'empêche pas de plutôt bien rapper.

G Eazy en présentateur télé avec un petit air de Don Draper

Donc comme j'ai déjà dit, le mec a finalement sorti son album l'année dernière (dont sont issus les deux singles ci-dessus). Et un très bon album même. A son écoute, il en résulte un son totalement planant qui, à l'image du son ci-dessus, donne envie de rouler toute la nuit à L.A ou sur la Bay en longeant la côte. Bon quand on est à Paris et qu'il fait un temps de merde, ça fait moins rêver mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a hein. Tout au long des 17 tracks G Eazy nous parle de ses histoires d'amour ou de cul, du showbiz avec un bon delivery. Bah ouais, sans être le meilleur rappeur du monde il est pas mauvais. C'est clairement pas un rappeur à freestyle mais un rappeur à thème et il s'en sort plutôt bien sur son créneau, se permettant au passage d'inviter le poids lourd de la Bay E-40 sur un son. Mais surtout le gros point fort c'est la production. Très bonne et hyper homogène elle contribue grandement à la réussite du disque. Christoph Andersson, un petit jeune de la Nouvelle Orléans qui est le principal prodo, fera probablement parler de lui dans un futur proche. Avec sa tête de merdeux de base le mec se révèle très doué derrière une console (ou un clavier ou un séquenceur ou tout ça en même temps, je m'en fous). En plus il est éclectique le bougre vu qu'il fait aussi des sons house / électro que je trouve aussi réussis:

Bref pour résumer cet album est une excellente surprise. J'avais peur de n'apprécier que que Tumblr Girl et finalement le reste du disque est à la hauteur. Vivement le prochain pour voir l'évolution des deux mecs.

Deux autres (excellents) sons clippés de l'album: