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    Résumé:

    Il y a quinze ans, Silvano un ancien représentant en vin tout perdu. Il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis qu'un braquage qui a mal tourné lui a enlevé sa femme et son fils. Désormais serrurier, il mène sa vie comme un fantôme,  incapable de refaire sa vie. Pourtant sa vie bascule de nouveau le jour où il apprend que Raffaello, le seul braqueur arrêté et condamné à perpétuité, risque d'être libéré.

     

     Massimo Carlotto n'est pas un inconnu dans le monde du polar. En France, il est notamment connu pour avoir écrit de nombreux romans dont Arrivederci Amore (adapté au cinéma par Michele Soavi dans un très bon film). Mais en Italie sa notoriété dépasse le cadre de la littérature policière. En effet il a été au centre une affaire judciaire très médiatisée qui lui a valu de fuir l'Italie à 25 ans, d'être condamné par contumace à 18 ans de prison, repris et incarcéré pour être finalement gracié sous la pression de l'opinion publique. Autant dire que lorsqu'il parle des criminels, des flics et de la prison, il sait de quoi il parle.

     

    Massimo Carlotto

     

    Ce qui frappe d'abord à la lecture de ce roman c'est le style brute de décoffrage mais parfaitement maîtrisé de l'auteur. Ainsi après une introduction à la 3ème personne, tout le reste du roman est une suite de chapitres alternant le point de vue de Silvano ou Raffaello. Ainsi tout l'histoire est racontée à travers l'évolution, aussi physique que mentale des 2 protagonistes.

     

    Au delà de l'intrigue à la fois simple et bien menée, c'est surtout un questionnement sur le châtiment, la peine et l'éventuelle rédemption d'un criminel. Le sujet n'est pas nouveau, Dostoïevski l'avait déjà exploité il y a plus d'un siècle. Pourtant il n'en reste pas moins que le jeu de miroir formé à travers Silvano et Raffaello finit par poser une réflexion sur le pardon et les limites de la justice. Même si le roman est très noir, il n'en demeure pas moins touchant et sans cynisme aucun sur la tragique destinée des personnages qui hantent ce roman.

    Un beau livre.

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  • Enfin un livre qu'on serait pas étonné de trouver là au cas où on viendrait par hasard. Bah oui "Champ de Mines", "l'Art de la Guerre", "Orage d'Acier" ça reste dans le ton.

     

     

     

     

     

    Je ne sais même pas si on peut appeler ça un roman à proprement parler, sachant que livre se résume à une suite de descriptions et et un nombre ultra limité de dialogue. On pourrait plus apparenter ça à des mémoires de guerre.

     

    Personnage controversé s'il en est, à la fois véritable héros de guerre (amplement justifié à la lecture du bouquin en tout cas) et sympathisant nazi, Ernst Junger reste un personnage complexe et fascinant.

    Nazi swag

     

    Je ne vais pas m'attarder sur la bio de ce personnage ni sur les les diverses polémiques qu'il a suscitées au cours de sa vie (militantisme militaire, affiliation au parti nazi, pacifisme, francophilie) car ce n'est pas l'objet de cet article. Il y en a d'autres qui sont sûrement très bien faits à ce sujet.

    La lecture de ce bouquin est assez éprouvante, tant par le style clinique, froid et quasi sans dialogue (il s'agit d'un ensemble de notes prises durant la guerre), que par l'absence totale de dramaturgie. Il n'y a pas d'enjeu ici hormis de remplir sa mission et dans un deuxième temps de survivre. Ayant lu A l'Ouest, Rien de Nouveau il y a peu de temps, j'avoue avoir été quelque peu décontenancé par ce récit assez abrupte donc où le jeune Ernst Junger atterrit sous le feu des combats, se fait blesser, revient, se refait blesser,monte en grade,  re-revient, se re-refait blesser...

    A la lecture du livre on peut se demander comment un mec, presque tout le temps en première ligne du front a pu revenir vivant d'un enfer pareil. La grande force d'Orages d'Acier, c'est ce profond sentiment d'immersion au milieu des tranchées et de l'horreur ordinaire de la première guerre mondiale. Les cadavres s'empilent à une vitesse affolante, en général atrocement mutilés, les balles fusent, les obus pleuvent, les camarades tombent comme des feuilles, mais qu'importe! Le principal est d'avancer coûte que coûte.

     

    Pourtant et c'est un détail qui m'a un peu étonné, il y a finalement très peu de description de la promiscuité endurée dans les tranchées,  hormis quelques rares passages où il évoque brièvement les gros rats, les poux et l'immense boue à laquelle la tranchée est parfois (souvent) réduite. De fait, on est donc loin de l'image des Poilus à la Française, ce n'est pas ce qui importe à Ernst Junger et c'est normal. Quand on est en première ligne du front, que la plupart de ses camarades tombent comme des mouches et que le seul abri vaguement fiable soit le trou creusé par un obus, je pense qu'on a vite fait d'oublier la saleté ambiante. Par contre contrairement aux romans de guerre habituels, l'auteur fait tout de même la part belle aux descriptions "pratiques". Ainsi on découvre l'arrière ligne et les conditions de ravitaillement des vivres et des armes, le rythme des militaires, la relation avec les camarades, les supérieurs, les subordonnés ainsi que la cohabitation avec les habitants de villes et villages occupés. J'y ai même appris l'existence des cyclistes et des coureurs de combat sur le champ de bataille.

     

    Il y a un regard à la fois "martial" et très chevaleresque sur la guerre. J'entends par là qu'Ernst Junger ne s'émeut qu'assez rarement du sort réservé à la plupart des soldats comme s'il était tout à fait naturel qu'ils ne soient là que pour remplir leur devoir (autrement dit servir de chair à canon). Pourtant d'un autre côté il n'y a jamais aucune antipathie que ce soit à l'égard de ses ennemis. Il les combat parce qu'ils sont dans l'autre camp  et rien d'autre. Il fait d'ailleurs assez souvent mention de la bravoure de ces derniers que de ses pairs, aussi on peut ressentir le respect qu'il éprouve vis à vis de certains Anglais, Français, de la plupart des Ecossais, voire des Indiens. D'ailleurs, et c'est assez curieux mais important de le remarquer, bien qu'il ait mené campagne en Alsace, dans le Nord, en Picardie et en Belgique, il a principalement fait face à des Anglais (ou colonies).

    En bref, c'est un très beau roman (parce que ça en reste un), et plus encore, un témoignage très instructif, très immersif et donc très intense sur les quatre plus violentes années d'un engagé volontaire qui au terme de son parcours aura frôlé la mort des dizaines et des dizaines de fois, été blessé sérieusement une quinzaine de fois, et reçu la plus haute distinction militaire.

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  • Ca faisait longtemps que je voulais lire ce classique d'André Malraux. Après tout Malraux est un peu au carrefour de plusieurs de plusieurs carrières et a laissé son empreinte dans l'histoire en tant qu'écrivain humaniste et politicien engagé, ou le contraire. La Condition Humaine, classique du 20ème siècle et auréolé du prix Goncourt, m'intriguait particulièrement. Donc après l'avoir acheté il y a quelques mois, j'ai pu m'y plonger aussitôt que j'avais terminé la lecture du Ellroy décrit il y a quelques temps.

    L'histoire :

    La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de révolutionnaires communistes préparant le soulèvement de la ville de Shanghaï. Au moment où commence le récit, le 21 mars 1927, communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.

    (source : Wikipedia )

     

    Bon j'ai pas repris tout le résumé qui dévoile un peu trop le bouquin à mon goût. On va simplement dire que l'histoire s'articule autour de plusieurs phases de la révolte allant de la prise d'assaut des commisariat de la ville jusqu'à la scission du parti Communiste avec le Kuomintang de Tchang-Kai Sek et la prise de pouvoir de ce dernier. L'évolution de ces événements qui s'étalent sur quelques jours seulement va se dérouler simultanément selon les points de vue de divers protagonistes, principalement Tchen, Kyo, Ferral, tous acteurs de ce bouleversement à leur niveau; chacun de ces personnages étant à la fois archétypal et symbolique (Kyo représentant l'intellectuel bourgeois voulant faire ses preuves sur le terrain, Ferral l'industriel colonialiste, Tchen le fanatique déterminé etc). Leurs destins et leur vision seront bien entendu très fortement impactés par l'ensemble de ces événements.

    Ce que j'en ai pensé: c'est un très bon livre qui est à la hauteur de sa renommée en ce qui me concerne. Malraux instaure dès le début une tension assez énorme autour de Tchen, une tension qui sera finalement toujours toujours palpable autour de ce personnage. La folie de ce personnage entièrement voué à sa mission au point qu'elle en devienne son unique raison de vivre, est fascinante et préfigure un peu l'existentialisme bien plus que tous les autres personnages (à l'exception peut-être d'Hemmelrich) même s'ils l'illustrent tous à leur manière. L'antagonisme de ce personnage avec son frère d'arme Kyo, bourgeois métis complexé d'être davantage perçu comme un théoricien que comme un homme d'action est parfaitement bien décrit. C'est d'ailleurs vraiment un des gros points forts du roman. La narration qui permet au travers des événements dese pencher sur la personnalité bien complexe de chacun des protagonistes, les renvoyant à travers leur statut (d'homme et de femme), leur faiblesse, leur détermination, leur résignation à cette condition humaine.

     

    Je l'ai lu il y a déjà quelques mois et c'est en y réfléchissant en écrivant ce texte que je me suis rendu que je l'avais vraiment apprécié. Alors bien sûr j'ai tout de même trouvé quelques passages un peu pompeux où j'ai eu l'impression que Malraux se lisait écrire ( ou s'écoutait parler), notamment lors des réfléxions philosophiques de Gisor, le père peintre-philosophe de Kyo. Mais cela n'entache en rien le plaisir que j'ai eu à lire ce bouquin.

    En résumé, c'est un très bon livre passionnant et qui donne à réfléchir. A noter qu'il est quand même préférable de connaître  ou de se renseigner un minimum sur le contexte dans lequel l'histoire se déroule sous peine d'être un peu perdu par moments.

     

     

     

     

     

     

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  • Le yamikin Ushijima

     

     Ushijima c'est le titre du manga sur le yamikin du même nom (qui s'appelle en réalité Kaoru Ushijima). Mais qu'est-ce qu'un yamikin? Au japon un yamikin est un usurier clandestin qui pratique des prêts à tarif pour le moins prohibitif

     Le manga suit donc le personnage d'Ushijima, usurier de son état effectuant via sa société "Bye Bye Finance" des prêts hautement prohibitifs à des personnes insolvables. Sa clientèle se compose de ce qui fait parfois de pire en termes de déchéance humaine, enfin le devient après l'avoir rencontré. Manga choc dur et violent le personnage principal n'est pas vraiment décrit pour être attachant, loin de là. Il n'éprouve en effet que peu d'estime pour le genre humain, et tout autour de lui et de son équipe gravitent des personnes le confortant dans ses idées, à savoir des personnes ayant un besoin immédiat d'argent: vieilles joueuses de machines à sous, chômeurs, organisateurs de soirée, homosexuels paumés, prostituées, salary men endettés, yakuzas, des gens pour la plupart asservis par l'argent et qui finiront par être asservis par Ushijima.

    Une victime d'Ushijima

     

    Le manga se compose le plus souvent  de plusieurs histoires se déroulant sur un ou plusieurs tomes, montrant la déchéance, et parfois aussi le salut, d'une personne prise au piège de l'argent (fille obligée de se prostituer, gangster en herbe ayant emprunté de l'argent à des yakuzas etc.) ainsi que les dommages collatéraux sur son entourage. Dans ces histoires Ushijima joue clairement un rôle de second plan, étant parfois l'élément déclencheur de la chute du personnage principal, mais il lui arrive aussi d'être au centre de l'intrigue. En effet, il encourt tous risques possibles pour faire fructifier son entreprise et est lui-même confronté à de nombreux ennemis de tous horizons (escrocs, flics, maîtres-chanteurs, gangsters, yamikin rivaux et même des yakuzas).

     

    Namerikawa, chef de gang et futur yakuza, et ennemi occasionnel d'Ushijima

     


    Graphiquement le dessin de Shohei Manabe assez brouillon et approximatif du début (assez en phase avec les premières histoires) s'améliore au fur et à mesure. Il y a aussi et surtout un regard sociologique dans ce manga sur la façon dont sont décrits tous ces personnages, plus pitoyables que vraiment méprisables, et souvent aveuglés par un désir ou un rêve un peu illusoire (désir de s'intégrer, de devenir riche et célèbre, de changer de vie) emportées dans une spirale assez effroyable.

    C'est un manga dur et parfois très violent (bien plus au niveau psychologique que visuel finalement) mais sa violence est loin d'être aussi gratuite que dans la plupart des seinen. C'est aussi et surtout un regard assez réaliste selon les histoires sur une facette plus sombre du Japon et qu'on ne veut pas nous montrer, celle des laissés pour compte, celle d'un pays en crise en proie à un mal-être général où chacun cherche sa place dans la société, un regard très éloigné de l'imagerie kawai qu'on veut nos vendre à longueur de temps.

     

    De loin mon manga préféré.

     

    A noter : la  série a été adaptée sous forme de drama au Japon.

     

     

    Malgré l'affiche colorée il semblerait que la série ait conservé le ton sombre du manga, et a été reconduite pour une deuxième saison:

     

     

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  • Lucas "Torpedo" Torelli

     

    Lucas Torelli, alias Torpedo, officie avec son bras droit Rascal en tant que tueur à gages dans les bas-fond du New York de la fin  des années 20 au début des années 40. En pleine prohibition, il sera amené au gré de ses contrats à voyager et rencontrer tout un tas de personnages, mafieux notoires et voyous à la petite semaine, prostituées de haut vol et putains de petite envergure, flics corrompus et dépravés en tous genres, tous plus haut en couleur les uns que les autres.

    Créé en 1982 par l'Espagnol Abuli, Torpedo est d'abord dessiné par Alex Toth. Les premières planches montrent les balbutiements de ce monument de la BD. Les histoires sont dignes de celles de n'importe quel polar hard boiled lambda depuis l'invention de Philip Marlowe avec un héros mutique et désabusé et un dessin plus qu'approximatif pour faire dans l'euphémisme.

    Torpedo version Alex Toth (oui c'est moche)

     

    Heureusement dès le second tome, Alex Toth est remplacé par Jordi Bernet et la série prend assez rapidement le ton et le graphisme qu'on lui connaîtra par la suite. Le ton? Quel ton? Un ton résolument dur pour une série que ne l'est pas moins. Il faut dire que Abuli ne nous épargne pas grand chose en matière de sadisme et de cruauté: meurtre, viol et sexe sont au rendez-vous à chaque album. Ah oui j'ai oublié de le préciser mais il s'agit d'une série pour adulte ET réservée à un public averti. Je l'ai d'ailleurs découverte à l'époque où je séchais le lycée en squattant le rayon "BD érotique" du Boulinier de Saint Michel à Paris. Après avoir avoir feuilleté quelques albums de Manara que je trouvais assez dépourvus d'intérêt une fois que j'avais vu les dessins de filles à poil les plus intéressants, j'étais alors tombé dessus par hasard et je m'étais vite rendu compte qu'il y avait des histoires en plus des scènes de culs assez bien décrites. Pourtant attention ce n'est pas parce qu'il y est décrit des affaires et des actions sordides que la BD est insoutenable, loin de là. Il s'agit simplement d'une œuvre d'un énorme cynisme où l'humour (très noir) côtoie l'horreur et l'immoral!

    Parce qu'il faut bien le dire, Torpedo, même s'il est le héros, est un authentique enfoiré, de ceux qu'on qualifierait de sacré fils de pute. Né en Sicile d'une femme violée par un mafieu local (ça commençait bien) il émigre à New York à 18 ans après avoir fui ses assaillants après une longue histoire de règlements de comptes familiaux décrits au gré de plusieurs histoires tout au long de la BD. Etait-il un psychopathe dès sa plus tendre enfance ou l'est-il devenu par la force des choses? On s'en fiche, il s'agit bien d'un taré ayant peu de scrupules, n'ayant pas peur de grand chose, et prêt à tout pour obtenir ce qu'il désire: de l'argent, sa revanche, le cul d'une femme etc. Cette mauvaise habitude lui  vaudra évidemment quelques problèmes et beaucoup d'inimitiés. Parce qu'il a beau être un Macaroni sappé comme Lucky Luciano, il n'est pas affranchi et donc très loin d'être intouchable. Cependant sa réputation de dur et son intelligence lui permettent de s'en sortir  en général. Je dis bien en général parce que quand on est criminel, tueur à gages (entre autres), violeur, misogyne, raciste, fourbe et rancunier comme pas deux, il n'y a pas de raison de garder la peau douce comme 007 à la fin de chaque histoire. Heureusement pour lui, son intelligence, sa chance et son bras droit Rascal (l'équivalent Bernardo dans Zorro, sauf qu'il parle et qu'il est plus con) lui évitent de trop lours dégats.

    Rascal, le faire-valoir con de Torpedo

     

    Côté histoire justement il y a de tout: la plupart sont indépendantes mais il y a un certain fil conducteur tout au long de son évolution. Certaines sont de quelques pages quand d'autres occupent tout un tome comme c'est le cas de ceux-ci par exemple:

     

    Le gros point fort des histoires en plus du fait qu'elles sont parfaitement ciselées, c'est l'humour très noir je le répète mais totalement décapant. Du coup obligé de se taper de sacrées barres de rires lors de certaines séquences pourtant malsaines dans un autre contexte. D'autant plus que Torpedo est un gros blédard, ce qui donne des jeux de mots assez improbables (je ne sais pas comment ils ont fait pour la traducton mais ils s'en sort sacrément bien tirés)

    Comme on peut le voir Jordi Bernet est un excellent dessinateur. En tout cas j'adore son style qui est totalement adapté à cet univers mafieu du temps de la prohibition. Et surtout, il dessine les femmes comme personne dans le monde de la BD. Torpedo a beau être irrévérencieux au possible, Bernet aime les femmes et leur crie son amour dans chaque dessin, révélant des beautés aux courbes plantureuses toutes plus affolantes les unes que les autres. On sent l'impact qu'ont du avoir les pulp et les films noirs sur sa carrière. A côté d'elles, la vamp de Tex Avery est aussi bandante qu'Evelyne Dhéliat. C'est pas qu'elle est moche Evelyne mais on peut faire plus sexy quoi.

    Je me suis souvent demandé qui pourrait interpréter ce personnage si la BD était adaptée en film et il n'y a que deux noms qui me viennent à l'esprit: Alain Delon pour son côté froid et mafieu (Borsalino) et Vincent Cassel pour son nez et son côté hargneux. D'ailleurs côté "nez" vu comme il est crochu, et vu comme ses yeux sont perçants, ça ne m'étonnerait pas que Lee Van Cleef ait été une des inspirations du graphisme de Bernet.

    Bref, pour résumer c'est une BD que j'adore (ma préférée en fait) et qui procure toujours autant de plaisir à être lue même si elle ne plaira pas aux femmes. Enfin on s'en fout un peu en même temps. C'est juste un peu dommage que  la série s'essouffle un peu dans les deux derniers tomes. Malgré tout on sent que les auteurs ont pris du plaisir à créer cette oeuvre extrêmement bien dessinée et très documentée.

    A consommer sans modération pour tout fan de polar cynique.

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