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     J'étais tombé dessus par hasard en trainant à la FNAC (oui c'est un passe temps comme un autre). Du coup, comme il m'intriguait, je l'ai acheté quelques temps après sans trop à quoi  m'attendre.

     

     

     

    Résumé de l'éditeur:

     

     

    Pour Henry Perowne - neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d'un musicien de blues et d'une poétesse - ce devrait être un samedi comme les autres.
    Pas question d'aller défiler contre la guerre en Irak. Plutôt goûter les plaisirs de la vie. Et pourtant... Un banal accrochage et voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Henry aura beau tenter de reprendre le fil de sa journée, ses vieux démons et le chaos du monde le rattraperont sans cesse durant ces vingt-quatre heures, au terme desquelles plus rien ne sera jamais comme avant.

     

     

     

     

    Comme j'ai déjà dit je suis assez sensible aux couvertures, mais je le suis aussi aux titres mystérieux. Avec son résumé, j'imaginais un truc à la After Hour mais en fait non.

     

    Je ne connaissais pas du tout Ian Mc Ewan, mais alors même pas de nom. C'est pourtant un écrivain réputé outre Manche, en particulier pour son roman Expiation qui a été adapté au cinéma sous le titre Reviens-Moi (Atonement en vo), avec James McAvoy et Keira Knightley et réalisé par Joe Wright(qui avait réalisé une adaptation d'Orgueil et Préjugés déjà avec Keira Knightley). Evidemment j'ai lu tout ça sur wiki vu que je ne connais ni le film, ni le livre et encore moins l'auteur à la base. Il parait qu'Expiation est très bien vu que McEwan a raflé le très prestigieux Booker Prize pour ce roman.

     

     

     

     

    Ian McEwan

     

     

     

    En découvrant la première page, la première chose qui m'est venue à l'esprit est: qu'est-ce qu'il écrit bien. Malgré le fait que j'ai lu la traduction française, j'ai été assez impressionné par cette maîtrise formelle. C'est sacrément bien écrit. Je trouve compliqué d'écrire au présent et pourtant son écriture est à la fois fluide, simple et sophistiquée. Je trouve ça assez fort.

    En découvrant les autres pages par contre la seconde chose qui m'est venue à l'esprit est: qu'est-ce que chiant. Passé la contemplation du mec qui aperçoit une "étoile filante" à sa fenêtre, on suit bêtement la journée du héros du style aller au squash, aller prendre sa douche, aller au marché... le tout ponctué de flashback (intéressants ceci dit) et d'interminables réflexions sur le bien fondé d'une invasion de l'Irak par les "alliés".Zzzz... En gros il se passe rien. Enfin j'exagère un peu, il y a bien une rencontre assez tendue avec un personnage clé dont on sait déjà qu'on le reverra plus tard. En attendant qu'il revienne par contre je me suis fait bien chier. Honnêtement ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé mais j'ai eu envie de lâcher le bouquin à certains moments. Pourtant avec le recul, je me dis qu'il se passe bien des choses durant ce fameux samedi. Néanmoins sa journée est tellement banale que même ma vie est plus palpitante que son sacré samedi.

     

    En fait c'est surtout vrai jusqu'à une certaine heure de la journée où celle-ci se met enfin à basculer. Et là le roman prend enfin le tournant que j'attendais. Bon je ne peux pas trop en dire sous peine de révéler une partie importante de l'histoire mais personnellement cette partie rehausse nettement l'intérêt du bouquin. Malgré tout j'ai été un peu déçu par Samedi. je sais pas, j'attendais peut-être autre chose, d'autant plus que les notes de Babelio m'avaient motivé à le lire en priorité. Toujours est-il que Samedi reste un bon roman, une histoire simple très bien écrite sur un homme ordinaire qui voit sa vie et ses convictions remis en question suite à un banal incident.

     

     

    Pour résumer, Samedi est un beau roman, une histoire simple, mais auquel je n'ai pas accroché plus que ça. Malgré les critiques dithyrambiques d'Expiation, son chef d'œuvre, j'attendrai un moment avant de le lire.

     

    Allez next. 

     

     

     

     

     

     

     

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    Des fois je me dis que je vais faire des trucs, et puis en fait non. Par contre en général quand je m'engage à faire un truc, je le fais même si ça peut prendre un peu (beaucoup) de temps.

    Je dis ça parce que j'ai toujours voulu lire ce livre depuis que j'en ai entendu parler, il y a quinze ans environ lors d'un séjour au Nigeria. Mon unique séjour. A l'époque mon père à la retraite était retourné au pays et il nous avait fait venir pour les vacances histoire de montrer qu'en France qu'il avait fait des enfants avec sa deuxième femme, ma mère qui a refait sa vie depuis vingt cinq ans n'étant même pas au courant qu'elle était "sa femme" ha ha! Ils sont fous au pays!! Enfin bref, les deux sont partis et, a priori, je ne sais pas si je remettrai un jour un pied là-bas.

    Ce livre donc me parlait, parce qu'il m'avait été conseillé au pays, mais en plus parce que Chinua Achebe son auteur est de la même ethnie et de la même région que ma famille paternelle. Il y avait aussi le fait que j'avais appris que ce livre avait eu un impact certain dans la littérature anglophone, africaine, afro américaine. Par exemple The Roots, le célèbre groupe de Philadelphie a intitulé un de ces albums en écho à ce livre. Je connaissais d'ailleurs l'album avant le bouquin. Enfin tout ceci fait que voilà.

    Malheureusement, quand j'ai voulu l'acheter j'ai appris qu'il n'était plus édité. Alors après quelques années (parce qu'il me faut quelques années pour percuter en général), et aussi après avoir lu les différents titres en VF (le Monde s'Effondre, Tout s'Effondre, mouais), j'ai décidé de l'acheter en anglais... pour le laisser dormir 5 ans dans mon armoire (!!).  Je sais pas je faisais un blocage. Enfin malgré tout j'ai fini par m'y mettre. Comme quoi, tout peut arriver.

     

     Résumé de l'éditeur:

     

    Plus qu'un simple roman, ce livre est un témoignage sur le mode de vie des Africains avant et pendant la colonisation de l'Afrique noire par les Européens. Divisé en trois parties, il montre, étape par étape, la destruction d'une peuplade africaine. La première partie ressemble d'ailleurs plus à une description fidèle de la civilisation africaine qu'à une histoire romancée. Outre la destruction de la vie tribale à la fin du siècle dernier par suite de l'arrivée des Européens, ce roman raconte aussi la tragédie d'un homme qui ne devait connaître que le succès.

     

     

     

     

     

    J'aime le Nigeria. Déjà parce que c'est le pays de mon père et qu'il y a un certain chauvinisme plus ou moins déplacé qui en découle, mais aussi parce que s'il y a bien un pays d'Afrique qui a un rayonnement culturel au niveau mondial c'est bien celui-ci. Dans la musique d'abord avec l'afrobeat popularisé par Fela (et ses fils), puis Tony Allen, Keziah Jones et récemment avec tous les artistes actuels comme P Square, Davido, Ianya etc. Dans le domaine audiovisuel, le pays s'est également illustré par le développement assez impressionnant de son industrie (le fameux Nollywood) tant au niveau de la quantité que de la qualité (il suffit de voir les clips pour se rendre compte que l'image "DV" dégueulasse des films du tiers-monde est révolue). Et puis même au niveau économique, Aliko Dangote, l'homme le plus riche d'Afrique, est nigerian. Alors bien sûr tout ça ne suffit pas à oublier l'inégale répartition des richesses, la pauvreté, Boko Haram, une des guerres civiles les plus meurtrières du continent (la guerre du Biafra) suivie d'une trentaine d'années de dictature (notamment celle de Sani Abacha), le tout ponctué par de nombreux coups d'états. Enfin ça reste l'Afrique quoi... Et malgré tout ce pays reste un énorme vivier d'artistes en tous genres. D'ailleurs au delà des Nigérians de souches, énormément d'acteurs/chanteurs/réalisateurs américans et anglais sont d'origine nigériane. Pour les plus connus ont peut citer Sade, Shirley Bassey, Chiwetel Eijiofor, Adewale Agbaje (Adebisi pour les fans de Oz), et un milliard de rappeurs comme Dizzee Rascal, Wale, Tiny Tempah ou Chamillionnaire. Bon y a Forrest withaker aussi mais ça compte pas(c'était y a 300ans lol).

    Néanmoins et bien que ça ne fasse pas vraiment de différence à mon niveau, la plupart des personnalités artistiques reconnues mondialement sont issues de l'ethnie yoruba, l'ethnie majoritaire du pays. Malgré tout il y a bien un domaine dans lequel les Igbos (ou Ibos, c'est pareil), l'ethnie de mon père (et accessoirement la troisième du pays),  s'est illustrée, c'est la littérature. En effet parmi les auteurs africains ET nigérians les plus importants, on peut citer Chimamanda Ngozi Adichie (qui a un siège à l'académie américaine), Ken Saro-Wiwa (connu pour son très beau roman Sozaboy), Wole Soyinka qui est le premier Africain à avoir obtenu le prix Nobel de littérature, et Chinua Achebe qui a également été pressenti un temps pour l'illustre prix.

     

     

     

     


    Chinua Achebe

     

     

     

    C'est le premier livre que je lis en anglais. Je sais pas, ça m'a toujours un peu impressionné les gens qui lisaient des bouquins en anglais alors que parfois je les entendais parler et qu'ils parlaient moins bien que moi. Après tout la compréhension d'une langue et son parlé sont deux choses différentes.

    L'histoire s'attarde donc sur le personnage d'Okwonko un guerrier redouté et un homme estimé au sein de son village. A travers sa vie, Chinua Achebe fait echo à la grandeur et la sauvagerie d'une Afrique et sa déchéance à l'arrivée de hommes blancs. C'est ce qui est intéressant dans ce livre rien n'est idéalisé.

    L'écriture est simple et à ma grande surprise le livre se dévore assez facilement. Les phrases sont simples, courtes. Ce qui est intéressant dans ce livre c'est qu'à aucun moment Chinua Achebe se pose en victime. Il décrit simplement la fin d'une civilisation qui avait ses bons et ses mauvais côtés, et le passage à une nouvelle civilisation apportée par les Anglais, avec également ses bienfaits et ses mauvais aspects. Ce bouleversement se faisant par une transition lente, sournoise, et avec le concours des propres hommes du pays. Une mutation qui se traduit par un changement de croyances avant de devenir un changement de pratiques, de rites, puis de règles morales et légales.

    Le roman se divise en trois parties qu'on peut plus ou moins définir comme ceci: la vie avant l'arrivée des Blancs, les premiers contacts et débuts de mutation de la société, et enfin l'avènement du "nouveau monde". La première est néanmoins la plus importante.

    C'est d'ailleurs ce qu'il y a de beau en ce qui me concerne, cette volonté de traduire tous les aspects de la vie avant l'arrivée des colons, la manière dont la vie d'Ummofia était régie, tout un système construit autours des saisons des récoltes, des croyances et rites associés aux divinités igbo.

    C'est forcément quelque chose qui me parle un peu sachant que j'ai beau avoir deux origines, je ne connais pas grand chose de leurs histoires et cultures respectives. D'ailleurs en regardant un peu sur le Net j'ai appris que le nom de mon père (Anyanwu, un patronyme assez répandu dans la région), est associé à la composante solaire du dieu suprême. Bon c'est pas mon nom de famille mais ça me fait plaisir d'avoir appris un truc supplémentaire grâce à ce bouquin.

     

    Bref, je m'écarte. De toute façon j'ai pas grand chose à dire de plus. Avec Things Fall Apart Chinua Achebe est un des premiers écrivains à avoir décrit la vie en Afrique du point de vue du colonisé et non du colon, et en profite pour livrer l'histoire tragique d'un homme qui voit son monde se déliter pour laisser la place à un nouvelle société qu'il ne comprend pas. Un beau témoignage en quelque sorte.

     

     

    Très beau livre.

     

     

     

    A savoir: pour les non anglophones, le livre a été réédité en français aux éditions Actes Sud. Je ne peux rien dire sur la qualité de la traduction mais je pense qu'on peut leur faire confiance. ICI un petit article relatif à cette réédition.

     

     

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    Résumé Amazon

     

     

    Vaste chronique de la vie à Cuba, Trilogie sale de La Havane est un journal égoïste qui emporte le lecteur dans un tourbillon romanesque délirant. Malgré les fulgurances de la danse et du rhum, La Havane est une ville assombrie par la pénurie et le désespoir. Le narrateur déchu y vit dans la crasse et le sperme. Pas de philosophie ici, aucun manichéisme. Juste un homme, centré sur son sexe, ses maîtresses et ses angoisses.
    À la manière d'un Henry Miller, Gutiérrez sait, dans une langue vive et savoureuse, restituer le caractère essentiellement poétique, extrême, suicidaire mais constructeur de la vie sexuelle. Un roman au rythme de salsa !

     

     

     

    Waouh ce livre!

     

    A la base je crois que je cherchais un livre de Bukowski vu que j'ai jamais lu et en dérivant dans le rayon latino, je suis tombé dessus. Moi qui cherchais un truc un peu glauque barré j'ai été servi.

     

     

    Je pensais être un bon pervers vu les quelques dossiers que je me traine mais à côté d'un mec comme Pedro Juan Guitterez, je me rends compte que j'ai de la marge. Je joue en nationale et lui en ligue des champions bordel.

     

    Au menu donc, des pauvres, des nègres, des claudos, des chaudasses, des queutards, des putes, des vieilles, des vieux, du rhum, de la beuh, de la santeria, des putes, des mecs avec des bites de 30cm, des escrocs, des tafioles, des voyous, des violeurs, des réfugiés en Floride, des touristes, des putes, des putes, des criminels, des esprits et encore des putes. Rien que ça.

     

    Il faut dire que Pedro Juan ne nous épargne pas grand chose des bas-fonds de la Havane, lui ancien journaliste déchu, qui a appris à s'adapter à sa nouvelle condition de crève-la-faim. Il nous livre un portrait sans fard de la Havane, loin de l'image de carte postale et des sourires des locaux. 

     C'est bien simple, tout le monde en prend pour son grade, lui compris. En effet, il est loin de s'épargner et se décrit lui-même plus ou moins comme le parfait enculé de base, un mec qui ne pense qu'à lui et qui n'attend rien de personne.

     

     

     

     

    A travers les quelques 430 pages du "roman", Pedro Juan dresse un constat peu reluisant, voire même plutôt édifiant, du Cuba des années 90. Derrière le paysage de carte postale de la Havane, se cache toute une population en proie à une misère généralisée et à la famine, et le pays tout entier s'apparente ainsi à une jungle où comme il aime à la rappeler seuls les plus forts sont voués à survivre. Le système D devient la règle première et chacun se débrouille pour vendre ce qu'il peut pour vivre: sa force, ses compétences, de la drogue, des produits du marché noir, son corps... C'est d'ailleurs assez étonnant de suivre certains personnages ayant un travail plutôt respectable, comme cette infirmière ou cette travailleuse sociale, et de réaliser qu'ils gagnent parfois autant que les gens qu'ils sont censés aider. C'est là l'une des nombreuses aberrations qu'on peut noter dans ce Cuba où tout semble marcher de travers.

    Il y a aussi le racisme, un racisme primaire et ancré dans les mentalités où la couleur de peau prime sur tout le reste. Un peu comme dans tous les pays d'Amérique latine quoi. Néanmoins j'ai eu l'impression en lisant le bouquin que malgré tout les gens se mélangeaient de manière beaucoup plus naturelle que prévue en dépit des disparités.

    Fidèle à la crudité annoncée, aucun détail scabreux n'est oublié, du coup on plonge comme en immersion dans la misère ordinaire du narrateur entre les rats les cafards, les clodos et les femmes de mauvaise vie, leurs mésaventures et leurs drames parfois très glauques.

     

    Pourtant toute cette horreur serait peut-être difficilement supportable sans le cynisme et l'humour de Pedro Juan. Parce que oui, ce roman est drôle. C'est même un des trucs les plus marrants que j'ai lus. Les barres que je me suis tapées à lire les conneries qu'il raconte c'est affolant. Le mec peut te sortir dans le plus grand des calmes qu'il marche sur le Malecon (l'équivalent de la Promenade des Anglais) et qu'il voit un couple baiser dans la rue. Et bien sûr en toute logique il ne trouve rien de mieux à faire que de sortir son chibre et se taper une branlette en pleine rue. Normal.

    C'est probablement aussi le truc le plus "hot" que j'ai lu, à tel point qu'un moment je me demandais si je lisais pas un roman porno. Le mec ne pense qu'à baiser. J'épargne les détails mais il y va de bon cœur. Bordel, y a des moments où j'ai limite le barreau en lisant. Cet enfoiré n'a rien à envier à un acteur porno ha ha!!

     Malgré tout Pedro Juan n'en oublie pas de mettre également en avant le fait que même dans cette misère le peuple cubain malgré toutes les épreuves qu'il peut rencontrer n'en reste pas moins un peuple joyeux qui ne s'apitoie jamais sur son sort et profite du jour présent autant que possible. Comme si le message du livre était que la vie était trop courte pour se focaliser sur les problèmes. Et il aurait bien raison.

     

    La Trilogie Sale de la Havane est donc un très bon roman semi autobiographique (on peine à différencier l'auteur de son personnage) qui permet de découvrir un Cuba insoupçonné, à la fois beau et sordide, hilarant et cruel. Honnêtement j'en attendais pas grand chose et j'ai été agréablement surpris.  

     

    A découvrir

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    Je suis tombé dessus un peu par hasard je crois.

     

    Résumé:

     

    A l'âge de seize ans, sur ordre de son père, Piotr Andréïtch Griniov gagne le fort de Bélogorsk où il va servir et, parce qu'il est noble, devenir d'emblée officier. Quoique la vie de garnison ne fût pas faite pour le séduire, son existence devient vite plaisante, en particulier grâce à la présence de Maria Ivanovna, la fille du capitaine, qu'il souhaiterait épouser.
    Mais, au début d'octobre 1773, on apprend que le cosaque Pougatchov vient de réunir une bande de brigands et se fait passer pour Pierre III, le défunt époux de Catherine II : il ne va pas tarder à prendre le fort d'assaut et ce sera, pour Griniov, l'occasion de montrer qu'il est bien le « chevalier » de Macha.

     

     

     

     

    Bon en fait j'ai aussi acheté ce livre parce que d'une part je n'avais jamais rien lu de Pouchkine et qu'il est russe (donc incontournable), mais aussi parce que même pour un Russe c'est un écrivain particulier.

    Aujourd'hui grâce au Net, tout le monde, ou presque, sait qu'Alexandre Dumas, un des écrivains français plus populaires, avait une ascendance noire (c'était un quarteron). C'est pourtant pas le genre de truc dont on entendait parler quand j'étais petit. Cependant l'héritage de Pouchkine est encore plus particulier à travers son aïeul Ibrahim Hannibal:

    Si j'ai tout compris au 18ème siècle: le tsar Pierre Le Grand a eu une réflexion (sans doute sous l'influence des lumières) et a "adopté" un jeune esclave noir aux Ottomans avec le dessein de faire une expérience plus ou moins "sociologique". Convaincu que les Noirs étaient égaux aux Blancs sur le plan biologique. Il l'élève (apparemment sans distinction de ses autres enfants), et lui prodigue une éducation poussée (notamment une école militaire en France). Hannibal s'illustre par son intelligence, gravit les échelons, et devient un officier et un érudit renommé.

    Si j'en crois CE SITE le fameux Hannibal est devenu tellement important qu'il a fini comme le 4ème homme le plus influent du pays. Je sais pas si les gens se rendent compte mais on parle de la Russie, du 18ème siècle et d'un noir. C'est pas rien quoi. Heureusement que Pierre Le Grand n'a pas adopté un enfant comme moi parce qu'il aurait été mal barré. 

    Bref cet homme a eu une descendance généreuse dont un arrière petit fils aussi illustre sur le plan historique: Alexandre Pouchkine.

    Ouais, Pouchkine malgré l'ascendance lointaine (arrière petit fils) est un Russe à la peau mate et aux cheveux bouclés. Et ce mec là, est devenu un des auteurs les plus importants de l'histoire de la Russie. LA RUSSIE PUTAIN!! Aujourd'hui encore on étudie ses poèmes à l'école. Ca me ferait presque changer d'avis sur ce pays, du moins sur ma conviction de ne jamais y mettre les pieds.  

     

     

     

     

    Bref pour en revenir au roman qui nous intéresse, il faut savoir qu'il s'agit d'un roman historique, basé sur une révolte qui a eu lieu à l'époque du règne de Catherine II.

     

    Bon en vrai j'ai pas grand chose à dire dessus si ce n'est que c'est un roman court et très agréable à lire, très prenant et épique. Le roman commence d'ailleurs de manière assez conventionnelle, avec un jeune officier un peu innocent, qui rencontre une jeune fille toute aussi innocente. Malgré le côté résolument "aventure" du roman, Pouchkine n'en oublie pas les descriptions plutôt crues de certains épisodes assez violents (le radeau aux pendus, les tortures et mutilations infligées aux bagnards etc). De même si certains personnages sont aujourd'hui assez stéréotypés (le héros, la promise, le traitre etc.), le personnage de Pougatchov bénéficie d'un meilleur traitement. Peut-être est-ce parce qu'il a vraiment existé, ou parce que Pouchkine éprouve une sympathie certaine pour ce personnage; toujours est-il qu'il bénéficie d'une personnalité complexe, à la fois effrayant et jovial, cruel et magnanime, conscient de ses propres contradictions et de sa fatalité.

    Bon y a quand même un truc que j'ai pas compris à la fin du bouquin où figure une note de l'éditeur indiquant avoir reçu un manuscrit autobiographique, alors que les personnages et la trame ont été inventées par Pouchkine (il y a un chapitre "alternatif" à la fin du bouquin). Mystère, mystère...

     

    Enfin bref, on s'en fout l'essentiel est dans le roman.

    Avec ce roman qui parait-il est un livre fondateur de la littérature russe, Pouchkine signe un beau roman d'aventure captivant du début à la fin.

     

    Beau  roman.

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    Ca fait un bail que j'ai rien posté. J'ai pas trop eu le temps, et un peu la flemme aussi faut le dire

     

     

     

     

    Résumé de l'éditeur:

     

    Cinq petites filles ont disparu.
    Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
    Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
    Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
    Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure… 

     

     

     

     
    Le trailer (lol)

     

     





    Je voulais le lire depuis que j'en ai entendu parler  il y a environ 2 ans. Quand j'en ai parlé à un pote, cet enfoiré m'a sorti qu'il l'avait chez lui depuis un bail. Quand je pense que j'ai eu besoin du net pour en entendre parler... D'ailleurs vu qu'il a mis un an à me le prêter j'ai lâché l'affaire et je l'ai acheté directement. Heureusement que mon pote a d'autres qualités...  

     

    Inspiré d'une histoire vraie il parait. Mouais, alors inspiré de très loin alors. Enfin bref, s'il y a bien quelque chose de maîtrisé dans ce roman c'est le suspense. Chaque chapitre apporte son lot de révélation et on ne sait jamais où l'auteur va nous emmener.

    D'ailleurs, le livre commence fort. Dès les premières phrases, un mystère est posé autour d'un curieux prisonnier enfermé pour un motif mineur mais qui intrigue le personnel pénitentiaire par son souci obsessionnel de vouloir préserver son anonymat le temps de son séjour. 

     

    Le chuchoteur, curieux titre qui prend néanmoins tout son sens à l'ultime fin du roman, est presque construit comme une série américaine du genre True Detective en plus dense, enfin comme si True Detective était produit par AMC ou Showtime. C'est très simple, il n'y a aucun temps mort. On plonge direct dans le vif du sujet pour n'en sortir que dans les dernières lignes. Entre temps chaque chapitre révèle une avancée considérable d'une enquête bien plus tortueuse qu'en apparence, et se termine avec des rebondissements presque tout le temps si énormes qu'ils donnent envie d'enchainer le chapitre suivant.

    Il y a quelque chose de presque mécanique dans la structure du roman, mais ça ne gène absolument pas la lecture, au contraire même. L'écriture est belle, simple et fluide, sans fioriture. Et si les personnages semblent au début stéréotypés, au point de se demander si Carisi s'est inspiré de l'équipe d'Esprits Criminels, ils ont chacun une épaisseur et leur rôle à jouer dans ce roman assez cauchemardesque.

    Franchement, j'ai été assez surpris de la qualité du truc même s'il n'est pas exempt de défauts. Par exemple le côté suspense en fin de chapitre est parfois un peu too much, au point qu'on a vraiment l'impression qu'il manque juste la page de pub avant le prochain. Par ailleurs, si l'intrigue est habilement ficelée (et ce malgré une facilité scénaristique avec une incursion fantastique) on termine le livre avec quelques questions  en suspens.

     

    Pour autant ça ne gâche pas le plaisir de ce bon thriller tortueux bien plus réussi que la moyenne.

     

    En clair avec le Chuchoteur Donato Carrisi n'a pas écrit un grand livre, mais un bon voire très bon thriller assez malsain.

    C'est déjà bien non?

     

    Allez next

     

     A noter: Adéfaut du Chuchoteur, Donato Carrisi est en passe d'adapter un autre de ses romans au cinéma.  Wait and See.

     

     

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