• L'Avantage quand t'es noir...

     

    ... et pas des DOM-TOM, c'est que t'as en général de la famille aux US. J'allais dire africain mais ce serait oublier les Haïtiens. D'ailleurs ce doit bien être la plus importante communauté implantée là-bas avec les Jamaïcains. Et comme si ça suffisait pas, ils ont décidé d'aller également squatter le Canada. Ca tombe bien ma femme est haïtienne.

     

    Pour bien comprendre de quoi je parle, je reviens d'Angola, mais vu que je n'ai jamais sorti l'article que j'avais écrit sur ce précédent voyage (qui date de plus d'un an, de mi décembre 2017), je me suis dit que ce serait bien après tout. Surtout qu'il y a une raison pour que je le sorte avant.

     

    Nous voilà donc partis pour Montréal pour quinze jours, enfin avec une escapade de 5 jours (enfin 6) à New York.



     

     

    Pas le temps de niaiser...

     

    La première chose qui doit frapper les Français quand on arrive au Canada je pense c'est la gentillesse des Canadiens. Comme tout le monde je savais que les Canadiens avaient cette réputation mais quand même. C'est très simple, passé la douane (et même les douaniers sont plus aimables qu'ailleurs en général), on sort à l'aéroport Trudeau. J'ai d'ailleurs appris en passant que le dit aéroport a été nommé ainsi en hommage au père ou au grand père de l'actuel premier ministre, ce n'est donc pas une coïncidence qu'ils aient le même patronyme. Bref pour en revenir avec notre arrivée, on est accueilli par des gens qui nous assistent pour la déclaration douanière en nous sortant un "welcome to Canada", le truc improbable chez nous lol. Pour notre part on a eu droit à un "welcome back" lol. Vu qu'on me prend souvent pour un Antillais ou un Haïtien j'ai pas cherché à comprendre.

    Bref, encore à l'aéroport on attend l'oncle de ma femme qui est censé venir nous chercher mais qui reste introuvable. Avec mon bon sens légendaire, j'avais oublié que j'avais uniquement un téléphone pro, et qu'il ne fonctionnait pas à l'étranger (j'aurais pu demander à activer l'international mais comme je suis pas futé je suis resté comme un con sans tél pendant 2 semaines). Ma femme quant à elle ne savait pas si son tél marchait à l'étranger même s'il était censé fonctionner. On va se renseigner sur l'indicatif au point information de l'aéroport et là le mec nous tend le téléphone de son bureau en nous montrant comme appeler. Un autre truc improbable en France où au mieux on nous aurait indiqué le taxiphone le plus proche à 15km... Vu qu'on était pas doué que la moitié des personnes qu'on essayait de joindre étaient injoignables, on a dû squatter le téléphone une demi-heure au moins, sans que ça gêne les mecs du point accueil le moins du monde. La gentillesse des canadiens n'est vraiment pas une légende.

     

    Passé les premières impressions (et après l'arrivée du fameux oncle qui nous fera faux bond une fois de plus un autre jour), on arrive chez la famille qui habite dans l'ouest de l'agglomération, ce qui nous laisse le temps de voir un peu la ville. Première impression: Montréal c'est grand. Et c'est très "américain". Des espaces énormes et étendus. C'est pas très cool mais j'avais pas moments l'impression d'être parfois dans une zone industrielle des Ulis, parfoisà Cergy et le pire c'est que j'ai eu cette impression de nombreuses fois.

    Je vais pas m'étendre en long et en large mais je n'ai pas eu le temps de "flâner" à Montréal. Déjà parce qu'on a pris le temps d'aller voir la grande famille de ma femme (des gens adorables au passage). Et ensuite parce que pour aller au centre il fallait prendre un bus puis le métro et qu'on avait un peu la flemme au départ.

    Avec une des cousines de ma femme, on a néanmoins pu faire une longue balade du style "Montréal by night" à travers les quatre coins de la ville. Et de nuit elle est nettement mieux. Côté culturel, comme je l'ai déjà dit, Montréal est une ville jeune donc déjà au niveau architectural ça se ressent. Il y a néanmoins de très beaux coins. Dans le genre à voir on a été voir l'oratoire Saint Joseph, du nom d'un religieux qui s'est implanté dans le coin (j'ai oublié l'histoire) et qui a fait bâtir l'église du même nom.

     

     

     

    L'Oratoire St Joseph

     

    C'est leur Sacré Coeur à eux en quelque sorte.

    Montréal n'étant pas une ville plane, il y a certains endroits en hauteur d'où on peut admirer le panorama, notamment l'université de Montréal et surtout le Mont Royal, un coin boisé dans les hauteurs où les "jeunes" viennent fumer leur conso et surtout ramener leurs meufs comme dans les films. En tout cas il y a un sacré panorama.

     

    Le Mont Royal

     

     

    Dans les quartiers cools qu'on a pu voir avant de se barrer à New York, on a vu le quartier français, l'université McGill et quelques autres coins dont j'ai oublié le nom.

     Enfin bref, sans avoir quadrillé la ville de long en large, on a quand même pu voir quelques trucs sympas et assez incontournables de Montréal. Cinq jours ça passe vite. Et là, c'est passé tellement vite qu'on a peine eu le temps de respirer qu'on devait déjà partir à New York.

     

     

    Hi Guys!!

     

    Ce doit bien être la phrase qu'on entend le plus souvent dans un commerce américain, spécialement dans la restauration.Et qu'on soit un homme, une femme, un trans ou un extraterrestre n'y change rien. Dès qu'on est plus d'une personne, c'est "Hi guys!". C'est comme ça et pas autrement.

    La différence avec les voisins est très marquée et directement visible. A peine arrivés à New York( la Guardia plus précisément) on voit qu'on est dans une autre pays. Par moments à New York et paradoxalement au gigantisme et à la modernité ambiante, on a l'impression d'être dans un pays du tiers monde tellement les mecs sont bordéliques. Un exemple parmi d'autres: les cousins de ma femme vivant à l'opposé dans l'état de New York, près du New Jersey pour être précis, donc on a donc pris la navette inter-aéroports jusqu'à Grand Central (la principale gare de Manhattan), puis une deuxième pour aller à Newark (l'aéroport du New Jersey) d'où ils viendraient nous chercher ensuite. Bon bah faut déjà savoir qu'ils ont du mal avec le concept d'arrêts de bus quoi. Après un trajet qui nous fait "visiter" le Queens et passer par la gare centrale de Port Authority (où un attentat à la camionnette aura lieu le lendemain. Ambiance...), la navette s'arrête finalement à Grand Central donc. Sauf que lorsqu'on demande où se trouve l'arrêt pour la deuxième navette, le mec nos dit "voyez avec les hommes en rouge". Les "hommes en rouge", ce sont de pauvres gars avec un imper rouge en plastique alors qu'il fait moins cinq degrés, principalement des Noirs (pourquoi ça ne m'étonne pas?), qui errent dans le coin comme des mecs aussi égarés que les touristes qu'ils sont censés aiguiller. Quand on demande où prendre la navette à un des mecs, ce dernier nous sort un truc du style "c'est au croisement entre la 6ème et la 48ème rue!" WTF de quoi tu parles?? Je sais même pas où on est et tu me parles de 48ème rue. Et là le mec nous fait "vous marchez un kilomètre, au bout y a une énorme librairie et vous prenez à droite." OK mec, genre on va se trimballer avec nos bagages sur un kilomètre et chez un éventuel repère au petit bonheur la chance. Donc on est presque une dizaine de touristes à se retrouver comme des cons, et certains commencent à marcher vers l'hypothétique librairie, sauf qu'au bout de deux-trois minutes, on les voit revenir en courant avec leurs valises, et le mec en rouge se met à nous hurler de revenir parce que la navette arrive. En fait ce con disait n'importe quoi ha ha! Heureusement qu'on l'a pas écouté!

     

     

    Un des fameux mecs en rouge chargés de guider les touristes pour les navettes

     

     

     

     Comme j'ai dit, on était dans l'état de New York et pas à New York City, ce qui fait une énorme différence vues les échelles de grandeurs américaines. Pour faire simple New York City, c'est NYC, les 5 boroughs etc. New York State, c'est l'état qui englobe la ville certes, mais une centaine d'autres, s'étendant jusqu'à la frontière canadienne. Le "cousin" chez qui on créchait m'a dit qu'on pouvait passer deux jours à traverser l'état. C'est pas l'Ile de France quoi. Pour notre part on s'en sortait pas si mal puisqu'on était finalement "qu'à" 1h15 du centre de Manhattan. Oui la première chose qui marque à New York, et probablement n'importe où aux U.S, c'est le gigantisme, la démesure architecturale. Rien qu'en attendant la navette dont je viens de parler quand on était à la "correspondance" de Grand Central, on atterrit au milieu de buildings si impressionnants qu'on est obligés de lever la tête pour voir le ciel. C'est limite oppressant.

    Faire cinq jours à NYC (enfin 6 mais j'y reviendrai), c'est clairement pas assez. Encore moins quand on est en dehors de la ville, et encore moins quand on est chez de la famille.

    En gros on en avait pour 1h30 pour aller de chez le "cousin" au centre de Manhattan. Vu le prix des hôtels, on n'allait pas cracher dans la soupe hein. D'autant plus que leur baraque était dans une jolie petite bourgade pittoresque nommée Sloatsburg.  Un petit coin tout mignon comme ceux qu'on voit dans les téléfilms de noël.

     

     

    "Welcome 2 Brick City"

     

    Comme disait notre ami Redman à la fin du siècle dernier. Parce que oui, ma femme avait une autre cousine dans le coin donc on a tapé deux jours chez eux, qui habitaient à Irvington. Vu qu'on sortait de Sloatsburg, une petite ville de banlieue bourgeoise américaine comme dans les films, le contraste est saisissant. Irvington n'est pourtant pas la plus moche des villes, c'est une ville plutôt normale. Le truc, c'est plutôt que pour y aller on a droit à une visite par les villes limitrophes notamment Jersey City où la cousine m'explique que la criminalité a tellement grimpé en flèche qu'elle est devenue une des villes les plus dangereuses du pays. Rien que ça. Le lendemain, je ne sais plus pour quelle raison on va se balader avec le mari de cette dernière (la cousine), un mec plutôt cool au demeurant et assez porté sur le rap à l'ancienne. Il profite du trajet et du fait qu'on passe par Newark pour parler avec moi des groupes du coins. En effet, si Newark est connu pour Redman et accessoirement The Outsidaz, en fait c'est vraiment la ville d'où viennent les plus gros groupes du NJ des 90's tels que Naughty By Nature, Les Lords of The Underground, Artifacts,les Fudgees... bref, que des groupes que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. J'ai pas demandé pour Joe Budden (après vérif, il vient de Jersey City) et Heather B. D'ailleurs il avait déjà croisé Wyclef via un pote (haïtien évidemment). Il en profite pour me montrer une cité qui était connue pour son taux d'homicide élevé. D'ailleurs à un feu je vois un panneau à LED (comme les panneaux municipaux) avec le nom d'un mec genre John Smith et 30/11/17. Quand je lui demande de quoi il s'agit, il m'explique qu'il s'agit d'un appel à témoin je crois, en tout cas le John Smith s'est fait buter le 30/11. Ils sont comme ça dans le New Jersey...

     

    Pour continuer sur Newark, je parlais précédemment du côté tiers-mondiste de New York.  Bah là, on est dedans. Une partie de la ville ressemble à une espèce de Château Rouge qui s'étendrait sur des kilomètres. Avec des clodos un peu partout lol. Quant à la gare de la ville, elle ressemble également à une espèce de cour des miracles. Un peu comme Marcadet en ce moment mais avec moins de crackers et plus de clodos. Paradoxalement je n'ai jamais éprouvé de sensation de dangerosité ou quoi. C'est juste que c'est moche et un peu crade, rien de plus. Dans le New Jersey, tout est encore plus espacé qu'à New York, on sent le décalage dès qu'on dépasse le Washington Bridge. Le New Jersey c'est un peu à  New York ce qu'est la banlieue aux Parisiens, voire ce qu'est le 77 aux proches banlieusards.

     

    Pour le côté touristique de New York, on a fait ce qu'on a pu en 5 jours (il faudrait un mois pour visiter la ville, sérieusement). Donc on est resté à Manhattan, sachant que cette île (oui c'est une île, ce qu'on oublie souvent) fait 2/3 de la superficie de Paris environ (j'ai vérifié), y avait déjà amplement de quoi faire. En plus des jolies balades à la Sex And The City, on a fait les vrais touristes en prenant le fameux "bus à touristes". En vrai ce bus vaut le coup quand on sait gérer son planning. En plusd'apprendre des trucs sympas sur la ville (comme l'histoire de certains ponts ou encore par exemple le fait que Staten Island est le seul bourough qui n'est pas desservi par le métro, paie ton coin paumé), il permet de faire le tour de l'île pendant 2 jours et de s'arrêter où on veut. Evidemment c'est nettement moins rentable quand on arrive à Penn Station à 14h et que le service finit à 18 lol.  On en a néanmoins profité pour aller à Chinatown "où" tout est chinois, donc moins cher qu'ailleurs. Bon plan pour les souvenirs. Pour continuer dans le délire touristique, on a été voir Central Park en pleine neige même si on ne s'est pas attardé, on a vu les building habituels même si on n'est pas monté au sommet de l'Empire State (50€ par tête pour un rooftop, ça ira merci), la TrumpTower, Le Chrysler...

     

     

    On a été voir l'incontournable Statue de la Liberté ainsi que le Musée de l'Immigration situé sur la célèbre Ellis Island, et on a opté pour un départ du New Jersey plutôt que de Manhattan (c'est plus pratique). D'ailleurs, bien que j'étais en fait pas très chaud pour aller voir le musée, j'ai carrément préféré sa visite à celle de la statue. Contrairement au petit cadeau français qui fait le symbole de ville, il y a quelque chose de très humain dans ce musée chargé en émotions. On y découvre les vagues d'immigration et des passage historiques aussi méconnus qu'intéressants comme la politique quasi ségrégationniste appliquée aux immigrants chinois qui étaient accusés de voler le travail des autres migrants à la fin de la construction du chemin de fer (qu'ils ont fortement contribué à mettre en place). En gros si je ne dis pas de conneries, pendant près de 60ans (jusque dans les années 50 je crois), il était interdit aux Chinois d'obtenir de naturalisation, voire même d'être admis sur le territoire américain il me semble. 

    Au delà de ces passages controversés de l'histoire américaine, le musée est un lieu où chaque photo évoque un destin avec l'espoir d'une vie nouvelle. C'est quelque chose d'assez fort et je conseille à tout le monde d'aller y faire un tour plutôt que de s'attarder dans la statue, intéressante certes mais assez limitée, encore plus quand on apprend que si on veut grimper dans la tête, il faut payer en plus et SURTOUT réserver 3 mois à l'avance(!!!)

     

     

     

     

    Pour le reste, on est resté à Manhattan et on s'est surtout baladé aux alentours de Central Park, Chinatown donc, mais aussi Greenwich Village, SoHo, Hell's Kitchen et sans doute un ou deux autres dont je ne me souviens plus. Et honnêtement, ça m'a pas marqué plus que ça.

     

     Concernant les transports par contre c'est une autre histoire. Peut-être que je suis con mais alors là j'ai rien compris. Déjà le système des feux et des prios je pige pas. Autant pour les Canadiens, qui ont aussi leurs feux de l'autre côté de la route, ça semble relativement facile de conduire, autant à New York avec la densité, il y a une espèce de bordel organisé qui semble assez spé à décortiquer de l'extérieur. Et on ne rigole pas avec ça vu qu'il y a un flic au mètre carré lol. Au niveau du stationnement en centre ville, j'en parle même pas. C'est bien simple, on peut se garer nulle part. Et je ne sais pas comment les gens font pour se repérer dans les petites rues car les indications sont quasi invisibles. Du coup un soir on a fait une virée au centre ville avec les premiers cousins (ceux qui vivent à Sloatsburg), et au final on a dû se garer entre Time Square et Hell's Kitchen dans un des nombreux parkings souterrains. Et franchement quand j'ai vu le prix j'ai été choqué: de mémoire environ 40 ou 50 dollars pour une heure, un truc dans le genre. Du foutage de gueule 

    Concernant les transports en commun c'est encore pire. J'avais déjà évoqué le concept relativement obscure d'arrêts pour les navettes inter aéroport, mais pour prendre le métro (toujours aussi vilain au passage), il faut une licence en langues étrangères sérieux. La légende dit vrai: le truc ressemble à un RER avec des stations et des directions qui vont dans tous les sens. Donc toujours faire attention à surveiller la direction, si c'est un direct etc, sous peine de finir à l'autre bout du monde. Paradoxalement, les trains de banlieue sont beaucoup plus simples à prendre à tout niveau.

     

    Une anecdote au passage sur les Américains. J'ai souvent lu que les New Yorkais étaient un peu aux Américains ce que les Parisiens étaient aux Français (encore que les Français ont déjà assez mauvaise réputation comme ça). Bah je sais pas si on n'a eu de la chance où si ceux qui disent ça on eu la poisse mais personnellement j'ai trouvé les New Yorkais que j'ai rencontrés archi cools. Par exemple à peine descendus de la première navette au centre ville on en a profité pour prendre des photos que d'autres touristes (des retraités américains d'un autre état) se sont proposés de nous faire des photos. Dans le même genre on a eu des galères avec le métro, sachant que les distributeurs sont hyper mal foutus, et voyant comme on galérait, une femme d'une quarantaine, voire cinquantaine d'années, blanche qui plus est, et plutôt pas mal (une milf en somme) est venue spontanément nous voir pour nous payer le passage sur sa carte de transport. Et lendemain on s'est retapé le même cinéma avec... un keuf. Parce qu'il y a des keufs partout dans le métro depuis Giuliani. Et comme on galérait encore, on a demandé de l'aide à un keuf du genre pas commode qui ne nous jamais adressé la parole mais qui nous a ouvert la grille d'accès au quai et réservée au personnel. Un mec cool à sa façon quoi. Le fait qu'on soit "français" a probablement dû jouer à notre faveur. De toute façon il faut bien comprendre que les gens qui bossent dans la sécurité en général sont des gens particulièrement rigides, bien plus qu'en France. Ca on te le fait sentir dès la douane. Et puis avec tous les événements on se croirait presque à Jérusalem lol. Du coup aller à la statue de Liberté donne l'impression de prendre l'avion avec tous les contrôles de sécurité qu'on se tape.

     

    Pour le reste niveau tourisme et culture on s'est donc baladé vite fait à Central Park, mais aussi à Time Square qui reste un coin aussi curieux qu'impressionnant. Place symbolique de la ville avec ses nombreux écrans publicitaires et sa forme peu commune, elle fait partie de ces endroits américains qu'on a forcément l'impression d'avoir déjà vus mais qui malgré tout restent impressionnants. Il y a un côté factice à la Disneyland un peu étrange. C'était d'autant plus étrange d'y repenser en me rappelant que le "cousin" d'Irvington (enfin le mari de la cousine quoi) m'avait sorti que Time Square était un putain de coupe gorge dans les années 90.

     

     

     

     

    Une Photo prise à l'arrache entre Broadway et Time Square

     

     

     

    Vu que quand je pars en général j'essaie de me faire un musée, ce séjour n'a pas dérogé à la règle. J'étais assez chaud pour me faire le Guggenheim (sans doute plus par son architecture que pour sa collection que je ne connais absolument pas) ou le MOMA, mais comme j'étais avec la "cousine" qui nous hébergeait à Irvington, et que cette charmante mère de famille quadra haïtienne n'était pas spécialement portée sur l'art, je me suis dit que je faisais déjà assez mon casse-couilles à vouloir absolument me faire un musée. Du coup j'ai oublié les deux fameux musées d'art contemporain et je me suis rabattu le non moins célèbre Metropolitan Museum avec sa collection plus classique.

     


    Le fameux Metropolitan Museum of Art

     

     

    Au final j'ai pas perdu au change. Déjà , et comme on ne le voit pas dans cette photo prise sur le Net (comme les 3/4 des photos de l'article d'ailleurs), il est situé au pied de Central Park. Et concernant sa collection... Putain c'est abusé. Je fais une parenthèse sur les tarots : contrairement aux musées français, les musées américains n'ont pas de tarif fixe. En fait, sur les sites Internet, il est "conseillé" de donner une somme s'inscrivant dans une certaine fourchette (exemple entre 8 et 16 dollars par billet). Mais dans l'absolu, on lâche ce qu'on veut. Du coup on s'est pas gêné lol. La caissière s'y est repris à trois fois en insistant sur le fait que les places payaient le personnel ou un truc comme ça, on a ignoré ses recommandations et on a dû lâcher entre cinq et dix balles pour trois. Tant mieux.

    Il faut savoir que le Met, comme les New Yorkais l'appellent, est immense. Le truc c'est... je sais même pas en fait. Il faut au moins deux jours pour faire le tour du machin tellement c'est gigantesque. J'ai jamais vu ça. Qui dit dit immense dit importante collection permanente et à ce niveau y a pas à dire, on est gâté. Pour faire simple les oeuvres sont classées de manières chronologiques et commencent dès l'antiquité (oeuvre grecques ou égyptiennes, je sais plus) et s'étalent  jusqu'au 20ème. Je ne m'étais pas renseigné donc j'ai été agréablement surpris par l'importante collection d'oeuvres italiennes et flamandes de la renaissance et du siècle d'or. Des Rembrandt, des Bellini, des Vermeer, des Cranach et pleins d'autres dont j'ai jamais entendu parler.

    J'ai découvert un tableau qui m'a tué par contre, qui s'appelle Vénus et Cupidon, d'un certain Lotto:

     

     

     

     

    Non mais sérieux. La gueule de démon de Cupidon qui lui pisse dessus à travers l'anneau. J'ai tapé une barre en voyant ça ha ha! Il devait être sacrément perché ce mec.

    Sinon y a du Van Gogh, du Cassatt, du Hopper, du Klimt, du... Bref comme j'ai dit, il faut au moins deux jours pour se faire le musée alors j'en rajoute pas. Il vaut vraiment le coup.

     

     

     Dernier point et non des moindres sur la ville qui ne dort jamais: les femmes. Et sans suprise, c'est le coin du globe que j'ai visité où j'ai trouvé les moins belles filles. C'est a-bu-sé!! Tellement que de mémoire (et j'ai une bonne mémoire) j'ai vu une blonde sportive de compète à l'aéroport, une renoi mignonne dans un fast food, une autre renoi dans une boutique Timberland ,une latina très très mignonne dans le New Jersey, une gentille brune quadra dans le métro (celle qui nous a payé le trajet) et... et c'est tout. En clair, en six jours j'ai vu l'équivalent de 20mn à Rome, et encore je suis gentil. Jamais vu ça sérieux. J'étais pourtant au centre ville mais bon. Rien que pour ça cette ville c'est clairement non. A moins d'y aller pendant les carnavals dominicains/jamaïcains/portoricains, inutile d'espérer voir des missiles au mètre carré comme dans un clip de rap. On n'est pas si mal à Paris va.

     

    Voilà, pas grand chose d'autre à dire sur New York, excepté le fait que j'ai pu croiser un de mes neveux qui vit dans le Bronx (sa mère et deux autres de mes soeurs vivant dans le sud ou au Texas, mouais...), et que pour profiter pleinement de la ville (à savoir Manhattan et Brooklyn, et à la limite peut-être le Bronx) il faut bien deux semaines tellement il y a voir.

    Je pense qu'on a compris: New York est vraiment une ville fascinante...

     

     

     

    C'est correct

     

    "C'est correct", c'est une expression typiquement montréalaise qu'on pourrait traduire par "pas de problème". C'est une traduction quasi littérale de "it's alright" en fait. Enfin bref, de retour à Montréal, en fait on n'a pas fait grand chose en vrai. Ah si, on a fini par appréhender les transports communs, notamment le sympathique métro (assez simple quand on est parisien). Et on en a donc profité pour se balader un peu dans le "centre ville" (avec ses buildings très américains) et pas très loin dans le vieux Montréal qui borde le Saint Laurent. Malgré leur gentillesse, les Canadiens ne raffolent pas des Français. Normal ce sont ces connards qui font grimper le prix de l'immobilier, et les "condos" (les appartements) ont vu leurs prix gonfler.

    Honnêtement le centre ville est cool, se partageant entre grosses tours d'affaires et vieux quartier pittoresque, en longeant le Saint Laurent on peut même aller jusqu'à une grande roue et une patinoire pas loin si mes souvenirs sont bons. Bref c'est un des coins les plus cools de la ville que j'ai vus.

     

    Le vieux Montréal

     

     

     

     Pour le reste on a glandé aussi à la maison, à boire du lait acheté dans des galons énormes, manger des glaces crêpes et tout ce qu'on veut avec du sirop d'érable (y a même du whisky au sirop d'érable, pas mauvais il parait)à mater des émissions américaines à la con tellement WTF que je me dis qu'on n'est pas encore prêt. Je matais par exemple une émission de téléréalité dont j'ai oublié le nom où les concurrents devaient réaliser des trucs en piégeant leurs rivaux avec des gages, genre utiliser une casserole trouée,  des conneries comme ça. Et au final je comprends qu'on devienne addict à ces trucs là.

     

     

     

    Le retour du chat noir

     

    Au rayon des galères d'aéroports pas de changement prévu. J'ai déjà parlé de ma réputation de poissard ICI, et évidemment ça n'a pas loupé. Sur les 6 avions pris (il y avait une escale à chaque vol entre Paris et Montréal), à savoir Paris-Zurich, Zurich-Montréal, Montréal -New York, New York-Montréal, Montréal-Lyon, Lyon-Paris, j'ai quand même réussi à en louper 2. Faut le faire non ?

     

    Bon le premier raté concerne le vol retour de New York vers Montréal. Comme je l'ai dit nous étions logés chez des cousins de ma femme dans Etat de New York et pas à New York City, ce qui impliquait de se taper un trajet pour aller jusqu'à New York même, mais encore plus pour aller à La Guardia situé dans le Queens. Le plus simple était de faire comme à l'aller, à savoir se faire déposer à Newark, puis prendre les deux navettes. Avec un vol à 15h35 j'avais prévu de quitter la baraque à10h pour être large. Ce qu'on a presque fait. En fait on quitté la maison à 10h45. Jusqu'ici rien de grave, sauf que sur le chemin vers Newark, le "cousin" qui nous hébergeait (à Sloatsburg, une crème au passage) s'arrête au grand magasin du coin pour acheter quelques souvenirs pour la famille en France. Bon OK nos valises sont pleines et il aurait pu prévoir à l'avance mais c'est pas grave. Le problème c'est quand le mec passe une heure (véridique) dans le magasin à regarder les pompes sans pression pendant que je commence à stresser. Finalement on lui fait confiance jusqu'à ce qu'on arrive à Newark et qu'il est midi vingt!! Et là c'est le drame. Comme le veut la loi de Murphy tout s'est barré en couilles: on rate la navette, j'en profite pour aller aux chiottes 5mn et manque de bol on rate la deuxième (30mn de perdues), la troisième arrive en retard, on nous conseille de prendre un taxi à Grand Central plutôt que de prendre la seconde navette, ce qu'on fait. Comme dans les films on chope un tacos en trois minutes, sauf que... Sauf qu'il y a un accident sur l'autoroute qui bloque tout, que le chauffeur tente un détour et se paume en route... Bref on a raté le vol.
    Le prochain libre part le lendemain et on dort dans un hôtel tout pourri à 150€ hors taxes. Super... Dans notre malheur on a de la chance: on nous cale sur le vol du lendemain sans frais supplémentaire. C'est ça de pris.

     

    Le deuxième par contre c'est abusé. traumatisés par notre précédent raté, on décide de quitter Montréal à 15h30 pour un vol prévu à 20h45. On est large, et tout va bien, du moins jusqu'à l'aéroport. Là ça recommence: le vol prend un peu de retard, rien de grave mais on voit un problème d'organisation du côté d'Air Canada. L'avion est tellement blindé qu'ils demandent aux passagers de mettre des bagages à main en soute. OK. Hormis une hôtesse désagréable rien d'autre à signaler... jusqu'à ce qu'on arrive à Lyon. En effet, l'escale était prévue jusqu'à 10h40, je mate l'heure: 10h30. On sort de l'avion et là, une employée d'Air Canada vient récupérer la dizaine de passagers en correspondance (dont on fait partie), pour accélérer les formalités aux douanes. OK.  On passe la douane en express, puis on la suit au pas de course dans tous les sens (la meuf a l'air presque aussi paumée que nous). Et là un truc surréaliste: au plein milieu du hall de Lyon la meuf s'arrête et nous dit à tous: "allez toujours tout droit vers l'embarquement" et nous fait signe d'y aller, un peu comme les supporters du tour de France devant les cyclistes, avant de disparaître discrètement par une porte de service. lol Une dizaine de connards paumés au milieu de l'aéroport qui cherche une hypothétique porte d'embarquement. Moi serein: ça va ils vont pas oublier une dizaine de passagers. Bah si. On voit les premiers qui reviennent du fond et qui nous disent que tout est fermé, l'avion est parti sans nous.

    Normal.

    S'en suit une suite de galères pour savoir où trouver nos bagages (récupérés presque par hasard au niveau des arrivées alors qu'on était en correspondance, super), quelle est l'agence qui gère nos galères (Air France ou Air Canada), le retour de "la bureaucratie à la française" façon Douze travaux d'Astérix, un autre vol qui part trois heures plus tard pour Roissy au lieu d'Orly. Bref, une cata à tous les niveaux. 

     

     Finalement on a atterri à Roissy où on a dû improviser pour rentrer.

     

     

     Bon, avec le recul (le voyage date de décembre 2017, soit un an et 5 mois au moment où j'écris ces lignes), on en rigole, et ça fait des choses à raconter.

    Reste un très beau voyage qui m'a fait découvrir New York (même si je crècherais à Manhattan ou Brooklyn si je devais y retourner), une ville qui reste extrêmement fascinante et où je me verrais bien revenir à défaut d'y vivre. Quitte à vivre de ce côté de l'Atlantique je préférerais mille fois vivre à Montréal ne serait-ce qu'à cause de la gentillesse des habitants et la bonne ambiance qui y règne en général.

     

    Prochain pavé : mon voyage en Angola. Je vais quand même essayer de faire moins long sinon je le sortirai logiquement en 2020 lol.

     

    Allez next

     

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