• L'Homme qui Savait la Langue des Serpents

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sour qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.
    Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves, L'Homme qui savait la langue des serpents révèle l'humour et de l'imagination franchement délirante d'Andrus Kivirähk. Le roman, qui connaît un immense succès en Estonie depuis sa parution en 2007 (plus de 40?000 exemplaires vendus pour un pays d'à peine 1,4 million d'habitant) retrace dans une époque médiévale réinventée la vie peu banale d'un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter. Une fable?? Oui, mais aussi un regard ironique sur notre propre époque, comme le souligne Jean-Pierre Minaudier dans une postface bien renseignée.

     

     

     

    Donc voilà. C'est le résumé fourni par l'éditeur je crois vu qu'il est présent sur les sites de la Fnac et d'Amazon. Si c'est le cas c'est autant plus étonnant qu'il n'y a pas d'australopithèques mais c'est d'anthropopithèques qu'il s'agit, à moins qu'il y ait eu une erreur de traduction.

     

     

    En toute honnêteté je n'avais jamais entendu parler du bouquin ni même de l'auteur jusqu'à ce qu'une collègue (celle qui m'a filé les bouquins de James Lee Burke, dont je parle ICI ), se décide à me le prêter sans que je lui demande quoi que ce soit. C'est beau l'amour de la lecture.

    Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai jamais réussi à entrer dans le délire. Il y a énormément de choses paradoxales dans ce bouquin. Tout d'abord, il y a l'histoire.  Comme je n'en n'avais jamais entendu parler, je m'attendais à lire une histoire de fantasy plus ou moins bateau, ou vaguement grand public comme les premières pages le laissent suggérer.  Pourtant plus on avance, plus l'histoire s'éloigne du carcan de la fantasy. C'est très difficile à résumer sans révéler l'intrigue.

    Pour faire simple on suit les "aventures"de Leemet, un jeune enfant qui grandit dans un monde qui se dérobe sous ses pieds et qui devient malgré lui, le témoin privilégié de la fin d'une civilisation et de l'avènement de la suivante.

    C'est d'ailleurs toute la force du livre. Leemet qui a été bercé par les récits héroïques de ses aïeux, par la force incommensurable de la Salamandre, grandit en voyant son peuple se décrépir, sa forêt se désertifier. Leemet devient le spectateur impuissant de la dégénérescence de ses congénères, qui quittent progressivement la forêt pour s'installer au village, et qui deviennent progressivement asservis à de nouvelles croyances comme le christianisme (qui en prend pour son grade lol)  sous le joug de l'envahisseur allemand. Et surtout qui ne connaissent plus la langue des serpents, cette langue qui leur permettait asservir la faune de la forêt et qui leur permettait de faire appel à la salamandre,un formidable animal immortel, pour vaincre leurs ennemis.

    En lisant le bouquin malgré la qualité de l'écriture, du style et de l'histoire en elle-même, j'ai par moments été gêné par l'impression de sous texte xénophobe qui se dégageait du livre. Les envahisseurs étrangers (allemands), les coutumes qu'ils nous imposent dans le sang etc. C'était d'autant plus gênant que quand je le lisais j'avais toujours à l'esprit la photo de notre Marine nationale avec un nationaliste estonien. Après il a le droit de penser ce qu'il veut hein, mais bon.

    Et pour une fois, j'ai lu la postface, et j'ai eu un second regard sur l'oeuvre.Comme quoi parfois c'est intéressant d'avoir un commentaire. J'ai donc révisé mon jugement et il s'avère que même si je n'ai pas adoré le bouquin, il est difficile de ne pas reconnaître que c'est un très bon livre

     

    Bref, j'en ai trop dit, ou pas assez. Dans tous les cas, L'Homme qui Savait la Langue des Serpents est un très bon roman, assez singulier, et surtout très captivant, sur l'histoire d'un homme qui se révèle être le dernier de son espèce. Une espèce de croisement improbable entre Je Suis Une Légende et Things fall Apart en somme, le tout à la sauce fantasy estonienne.

     

    A découvrir

     

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