• La Nuit La Plus Longue

     

     

     

     

     

     

     

    Résumé

     

    A l'été 2005, un terrifiant ouragan dévaste La Nouvelle-Orléans. Dave Robicheaux, envoyé en renfort, découvre un paysage d'apocalypse livré à l'anarchie et à la violence. Chacun y est prédateur ou proie. Dans ce contexte, le meurtre de deux jeunes noirs qui rôdaient dans un quartier riche ressemble à un lynchage raciste. Mais Dave Robicheaux soupçonne un règlement de comptes d'une autre nature...

     

     

     

     

    Bon on va vite passer sur cet horrible titre français (The Tin Roof Blowdown passe déjà mieux même si difficilement traduisible) et on va aller à l'essentiel c'est à dire le roman.

     

    C'est le seizième roman de James Lee Burke  et le troisième roman (enfin je crois) de l'auteur que je me tape et dont je parle (pour les autres, voir ICI et ICI ). Comme je l'avais dit précédemment ma collègue m'en avait filé quelques uns et c'était le dernier vu que je lui ai rendu les autres.

    Ce roman possède à peu près les mêmes caractéristiques que les précédents. En effet on suit toujours David Robicheaux, le flic au grand cœur et au passé tourmenté, accompagné de Clete Purcel, son acolyte de toujours, et de sa famille atypique (une fille adoptée au Vénézuela, une femme ancienne bonne-sœur, un chat et un raton-laveur à trois pattes. J'invente rien). On peut néanmoins se poser quelques questions en voyant que Robicheaux est un flic qui ne part jamais à la retraite (70 balais quand même!). Mais que font les services sociaux???

    Cette fois-ci, en plein ouragan Katrina, il part à la recherche d'un prêtre tout aussi atypique que lui, et croise la route de membres du MS-13, de jeunes Noirs délinquants, d'un obscur agent d'assurance, du plus gros caïd de la Nouvelle Orléans et d'un curieux détective privé aussi mystérieux qu'effrayant. Et au milieu de tout ce bordel se joue la possession de biens plus précieux que de la vulgaire cocaïne...

     

    Oui oui, c'est à peu près ça.

    Y a toujours quelques trucs lourdingues que j'avais déjà pas aimé dans les autres bouquins, à savoir la caractérisation de certains personnages genre sa famille presque tirée d'une image d'epinal avec sa femme belle, noble, aimante et jamais chiante (j'aimerais bien savoir où il l'a trouvée, histoire que j'aille y échanger la mienne...), sa fille belle, intelligente débrouillarde et qui fait du kickboxing, son chat qui garde la maison comme un putain de clébard et qui protège son pote raton laveur handicapé (what the f...) etc. Néanmoins, je ne peux pas nier que j'ai été assez agréablement surpris. Le moins qu'on puisse dire c'est que James Lee Burke s'est cassé la tête à créer une intrigue assez complexe, qui nous trimballe un peu dans tous les sens à l'image de la galerie hétéroclite de personnages qu'il nous balance en pleine poire. Bon le mec se refait pas. Y a toujours quelques violeurs dans le coin et quelques meufs et mecs qui se font sodomiser, voire gangbanger, et y a toujours Robicheaux qui se pose un peu en gardien du temple et dernier rempart contre la déliquescence qui inonde les moindres recoins de Big Sleazy (la Nouvelle Orléans). James Lee Burke est très croyant et ça se ressent. Son univers est assez manichéen. Néanmoins, il nuance un peu ce trait de caractère en proposant des personnages plus complexes qu'il n'y parait. Cette fois, il pousse le bouchon encore plus loin puisqu'une partie de ce roman est centrée sur la dérive d'un personnage en quête d'une rédemption impossible.

    Bref, si Robicheaux reste le vieux sage presque imperturbable (malgré ses démons), si sa femme Molly reste l'archétype de la sainte, si Clete reste la version sexagénaire (voire septuagénaire) et bodybuildée de Martin Riggs de l'Arme Fatale, La Nuit La Plus Longue est une histoire que je ne décrirai pas comme réaliste mais à hauteur d'homme et qui échappe aux clichés qu'on pourrait imaginer. Pour le coup, James Lee Burke a pondu un bon polar assez tortueux et captivant (et mieux écrit que les autres en ce qui me concerne). Cerise sur le gâteau, il est assez marrant par moments.

     

    Le meilleur de l'auteur que j'ai lu jusqu'à présent. Comme quoi j'ai bien fait de m'accrocher parce que c'était pas gagné.

     

    Allez next

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