• Last Exit To Brooklyn

     

     

     

     

     

     

    Quatre mois que j'ai rien posté ici!! C'est vrai que non seulement je ne lis plus trop, mais en plus ce livre à la con m'a pris un temps fou. Je ne comprends pas.

     

     

    Résumé:

     

    Last Exit to Brooklyn est un recueil de six histoires où se croisent des personnages désespérants et désespérés : Harry Black qui ne supporte plus sa femme, la prostituée Tralala, le travesti Georgette... Un monde gangrené par la violence, la folie, la terreur, d'une beauté et d'une humanité terrifiantes. Un monde décrit par Selby lui-même comme " les horreurs d'une vie sans amour ".

     

     

     

     

     

    Pour présenter un peu l'auteur, je vais copier une partie de sa bio gracieusement mise à dispo par Wikipedia (merci Wikipedia):

     

    Né à New York, dans l'arrondissement de Brooklyn en 1928, Selby quitte l'école à l'âge de 15 ans pour s'engager dans la marine marchande, où son père, orphelin, avait travaillé. Atteint de la tuberculose à 18 ans, les médecins lui annoncent qu'il lui reste deux mois à vivre. Il est opéré, perd une partie de son poumon, et restera 4 ans à l'hôpital1.

    Lors de la décennie suivante, Selby, convalescent, est cloué au lit et fréquemment hospitalisé (1946-1950) à la suite de diverses infections du poumon. « C'est à l'hôpital que j'ai commencé à lire avant d'éprouver le besoin d'écrire. »1 Incapable de suivre une vie normale à cause de ses problèmes de santé, Selby dira : « Je connais l'alphabet. Peut-être que je pourrais être écrivain. ». Grâce à sa première machine à écrire, il se lance frénétiquement dans l'écriture.

    Son premier roman, Last Exit to Brooklyn, une collection d'histoires partageant un décor commun, Brooklyn, entraîna une forte controverse lorsqu'il fut publié en 1964. Allen Ginsberg prédit que l'ouvrage allait « exploser sur l'Amérique comme une bombe infernale qu'on lirait encore cent ans après. » Il fut l'objet d'un procès pour obscénité en Angleterre, interdit de traduction en Italie, et interdit à la vente aux mineurs dans plusieurs états des États-Unis. Son éditeur, Grove Press, exploita cette controverse pour la campagne de promotion du livre, qui se vendit aux alentours de 750 000 exemplaires la première année. Il fut également traduit en douze langues. L'auteur le résume ainsi : « Quand j'ai publié Last Exit to Brooklyn, on m'a demandé de le décrire. Je n'avais pas réfléchi à la question et les mots qui me sont venus sont : "les horreurs d'une vie sans amour" . » L'ouvrage est republié sous une nouvelle traduction française début 2014.

     

    Et caetera, et caetera. Pour résumer la suite de sa vie, il est devenu, junkie et alcoolo, puis désintoxiqué mais alcoolo, a continué à sortir des romans mais n'a jamais retrouvé le succès de son premier roman. Voilà.

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'avais lu Waiting Period, le dernier livre d'Hubert Selby Jr, peu avant que ce dernier casse sa pipe (il y a un bail donc) et j'avais bien aimé. Un petit livre acide, sympathique à l'humour corrosif. Et sans prétention. Donc son "classique" m'avait depuis toujours fait de l'oeil sans que je trouve le temps de le prendre. C'est en tombant dessus chez un pote que j'ai décidé de le lui emprunter.

     

    On va la faire rapide, je n'ai pas aimé. En fait, je ne suis jamais rentré dedans. L'histoire, si on peut appeler ça une histoire, se borne à décrire des scènes glauques de la vie d'habitants de Brooklyn: des petites frappes, des ouvriers, syndicalistes, des homosexuels extravertis, des michetonneuses à la recherche du coup de leur vie, et plein d'autres âmes perdues à la dérive. En fait, j'ai pas vraiment compris le projet du mec. Il n'y a qu'à la fin du roman que j'ai finalement compris que ça n'en était pas un. C'est plutôt à voir comme une anthologie, un recueil de nouvelles où on retrouverait de temps en temps les mêmes personnages. Mouais. Bof.

    T'es con! Il suffisait de lire le résumé pour le savoir." Oui, oui. Merci du renseignement.

     

     Enfin ceci mis à part, et même si l'incursion dans les "bas fonds" est assez immersive, au final j'ai jamais trop accroché. Niveau structure narrative déjà j'ai eu du mal. Je sais pas, j'ai jamais réussi à voir où il voulait en venir avec ses histoires sur une violence ordinaire, banalisée. Et puis c'est peut-être injustifié mais j'avais souvent à l'esprit Les Seigneurs, le roman de Richard Price (pourtant sorti 10 ans plus tard). Du coup tout au long de ma lecture, Last Exit To Brooklyn a souffert de la comparaison. 

     Et puis même dans le fond, si la déchéance, le désœuvrement, la crudité (je dirais presque la gratuité) de la violence et du sexe  m'ont vaguement choqué (notamment les deux scènes les plus glauques du bouquin, à savoir une partouze gay, et un viol collectif sur un terrain vague), je sais pas, c'est tellement glauque que j'ai eu l'impression que l'auteur se complaisait dans sa fange. Du glauque pour du glauque. A sa sortie le roman a été taxé de pornographie, interdit dans plusieurs pays, de faire l'apologie de la drogue, de l'homosexualité etc. Bah même si aujourd'hui c'est nettement moins "marquant", je comprends les réactions de l'époque. Ca fait très "underground, post beat generation". D'ailleurs si le roman a été adopté par le pédo Allen Ginsberg c'est pas pour rien.

    De toute façon la fange, Selby Jr aime ça vu qu' on lui doit quelques années plus tard le fameux Requiem For Dream (adapté au ciné avec le succès public qu'on lui connait), en fait une suite plus ou moins officielle à son chef d'oeuvre.

     

    Côté style, j'ai déjà dit un nombre incalculable de fois que j'en pouvais plus de ces mecs qui ne connaissent pas l'existence du point. Et bien évidemment, Hubert Selby en fait partie. Non mais sérieux, des phrases de près d'une page avec soixante virgules et autant de digressions et autres apartés, j'y arrive plus. D'autant plus que Selby Jr ne connait pas non plus l'existence des guillemets ou du trait cadratin, ce qui fait qu'on passe allègrement de la description au dialogue le plus naturellement possible. Selby Jr est un expérimentateur. C'est l'époque qui veut ça.

     

     Est-ce que j'ai besoin de continuer pour faire comprendre que j'ai pas spécialement aimé? Non je ne pense pas. De toute façon 'ai rien d'autre à dire.

     

    Avec son roman Hubert Selby Jr avait probablement entre autres pour volonté de choquer le lecteur. Bah le moins que je puisse dire c'est qu'il a réussi. Néanmoins, le rythme assez lent, et le style "particulier" ont rendu ma lecture assez laborieuse. Du coup j'ai eu du mal à trouver un quelconque plaisir à sa lecture.

    Accessible  sans l'être, Last Exit To Brooklyn l'est assurément.

     

    C'était probablement le but après tout.

     

    Allez next.

     

     

    A noter que le roman a été adapté au ciné avec Jennifer Jason Leigh, Burt Young (Paulie dans la saga Rocky, )Eli Orbach (le vieux flic de Law and Order), Stephen Baldwin, Sam Rockwell et j'en passe. Aucune idée de ce que ça vaut.

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