• Léon l'Africain

     

     

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Léon l'Africain relate la vie romancée de Hassan el-Wazzan, diplomate et aventurier, à travers les différents âges et les grandes péripéties qui ont marqué son existence. Une existence qui le mènera tour à tour aux quatre coins de la Méditerranée , d'Istanbul au Vatican, jusqu'aux confins des royaumes d'Afrique.

     

     

     

    J'avais déjà parlé d'Amin Maalouf à l'occasion des Désorientés que j'avais lu (et dont je parle ICI ), mais je viens de voir que je n'avais pas fait sa "bio".

     

    Né en 1949 à Beyrouth, Aamin Maalouf est un écrivain et académicien français d'origine libanaise. Issu d'une famille de lettrés, il devient tout d'abord journaliste. La parution de son premier livre l'incite à abandonner son métier de journaliste pour se consacrer à la littérature. Il a écrit de nombreux romans parmi lesquels Léon l'Africain en 1986 qui devient un de ses plus gros succès. Il obtient le prix Goncourt en 1993 pour le Rocher de Tanios, et siège à l'académie française depuis 2011.  Il est également l'oncle du trompettiste Ibrahim Maalouf.

     

     

     

    Amin Maalouf (il fait peur un peu)

     

    Trois mois à lire ce satané bouquin. En fait j'ai eu beaucoup de mal à le lire, du moins beaucoup de mal à entrer dans le bouquin. Je pense que c'est parce que je n'étais pas trop disposé parce qu'objectivement le livre est plutôt prenant. On entre assez  vite dans le bain. On débute par les origines et l'enfance de Léon à Grenade, puis à Fès, ses premières pérégrinations qui le mèneront de Tombouctou, au Caire, à Istanbul, en Tunisie.

     

     

     En vrai j'ai pas grand chose à dire dessus.  Personnellement je n'avais jamais entendu parler du personnage avant ce bouquin mais il s'avère qu'il a eu une vie assez folle comme tous les "diplomates et autres ambassadeurs de l'époque". Parce qu'il fallait avoir un sacré courage pour siéger à la cour d'un seigneur qui pouvait vous couper la tête ou vous mettre au cachot en cas de conflit ou de mauvaise nouvelle venant du pays d'origine. Tour à tour diplomate donc, mais également commerçant, négociateur, esclave, professeur de théologie, Léon l'Africain va connaître les sommets et les abysses au gré de sa fortune.

     

     

     

     

     

     

    Je ne sais pas s'il est avéré que c'est bien lui sur la peinture mais ça se tient tant le mec  a une tête de Marocain.

    Impossible de connaître le degré de fidélité du livre d'Amin Maalouf à la vie dudit Léon l'Africain mais dans tous les cas, il est fidèle aux grands événements de la vie du diplomate. De toute façon, les points forts du bouquins sont ailleurs. A savoir dans son rythme déjà. C'est assez étonnant que j'ai mis autant de temps à le lire mais en même temps, je n'étais absolument pas dedans. C'est d'ailleurs paradoxal parce qu'il est très bien rythmé, les péripéties de Hassan el Wazzan s'enchainant de manière très fluide. A la limite la période sur sa jeunesse est un peu plus longue que le reste mais elle est nécessaire au développement du reste. Mais surtout ce que je trouve vraiment réussi, c'est la description de Grenade et plus largement de tout le bassin méditerranéen à l'époque de la Renaissance. Qu'il s'agisse de l'architecture des villes, des moeurs des Grenadins, des Fassis (habitants de Fès), des Juifs, des Turcs, des Egyptiens, des Romains, tous les détails glanés et rapportés par Amin Maalouf procurent un sentiment d'immersion assez profond.

     Le seul truc qui m'a gêné dans le livre, c'est une espèce d'absence de contrepoint. Vu qu'il est écrit à la première personne, le livre est donc celui de Hassan qui nous raconte sa vie telle que Dieu l'a décidée pour lui, mais en même temps sans jamais qu'aucun tort ne lui incombe. Le mec est intelligent, cultivé, côtoie les plus grands et puissants de son époque, mais reste toute sa vie assez naïf face à l'être humain, qu'il soit son ami, son père, son rival ou son souverain.

    Après c'est un parti pris comme un autre et il sert le propos humaniste de son auteur. En vrai au delà de l'aspect purement biographique, Léon l'Africain peut se voir comme un très bon roman d'aventure qui nous fait découvrir des contrées fascinantes à travers les yeux de son héros.

     

    Bref, à travers son héros à la fois apatride et appartenant à toutes les nations, Amin Maalouf signe avec Léon l'Africain un très beau roman, une ode à l'humanité et l'universalité, qui vaut tant pour l'incroyable destin de Hassan el Wazzan que pour sa  description d'une période extrêmement troublée et sanglante.

     

     

    Allez next

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :