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Les Mensonges de l'Aube
Résumé:
New York est trop étroit pour Annie, coutumière depuis l'âge de seize ans de fugues aussi mystérieuses que soudaines, notamment en Sicile où Andy, son frère jumeau, a dû se rendre il y a peu pour la faire sortir d'un hôpital psychiatrique. Jusque-là, les proches d'Annie la jugeaient excentrique - n'est-elle pas adepte du Tantra et créatrice de bijoux érotiques ? -, affabulatrice - ne dit-elle pas être poursuivie par des agents du FBI ? -, mais pas schizophrène, comme le prétend ce médecin italien ! Lorsque Annie disparaît à nouveau, Andy doit, pour la retrouver, rassembler les fragments qui composent, entre tendresse et désespoir, la personnalité de sa sœur. Mais revisiter ce passé l'oblige aussi à exhumer les névroses familiales et à affronter certaines vérités...
Déjà ça commence bien avec ce titre à la con (mais vraiment) et qui n'a en fait aucun sens. Des fois je comprends pas les Français. T'as un titre original plutôt sympa et parlant (The moment she was gone). Mais non, tu préfères sortir un titre bien ronflant et débilos mais qui fait bien parce qu'il y a "de l'Aube". Non mais lol. Enfin bref.
En fait j'ai acheté ce livre dans une librairie de bazar en vacances à La Rochelle. Je regardais les livres à 2€ je crois, des romans de gare pour la plupart, et je tombe sur celui-là. Pourquoi j'ai pris celui-là plutôt qu'un autre? Simplement parce que j'avais vu le nom de l'auteur. En effet, bien que je n'aie jamais entendu parler d'Evan Hunter, c'était autre chose d'Ed McBain. Je crois que je l'avais "découvert" au détour d'un article sur lui suite à son décès. Pour faire simple Ed McBain est devenu un nom de la littérature policière pour avoir été un des premiers sinon le premier à faire d'un commissariat le personnage principal de certaines de ses histoires. Si ça peut ça s'avérer banal aujourd'hui, c'était plutôt novateur à l'époque, car avant on se focalisait sur une enquête et un personnage en particulier plutôt qu'à la vie de tout un service. En gros toutes les séries comme Hill Street Blues ou NYPD Blue lui doivent un certain tribut. Depuis cet auteur m'a toujours quelque peu intrigué.
Ed McBain
Donc je suis tombé sur ce livre qui ne traite absolument pas de commissariat. Le pitch est à la fois intrigant et digne d'un polar de base, et j'ai eu un peu peur de lire un énième polar à la Patricia Cornwell. Bah non. Ca n'a rien à voir en fait. D'une c'est bien écrit sans fioriture. On sent le mec qui en est à son trentième roman tant l'écriture est fluide et les dialogues incisifs. Tout au long du roman, qui se déroule essentiellement en flashback, on découvre la personnalité complexe d'Annie ainsi que les secrets de famille et d'autres mystères enfouis depuis de nombreuses années. Où est-elle partie? Et pourquoi ? Que s'est-il réellement passé en Italie? En Suède? Plus les pages défilent plus les secrets de famille tombent les un après les autres. Les secrets d'Annie mais aussi ceux de sa mère et de ses frères.
Franchement je pensais pas mais j'ai été assez bluffé par cette petite histoire simple, parfois drôle, parfois dure, mais surtout très touchante autour d'un frère qui s'efforce par tous les moyens de se rappeler chaque détail de sa vie dans lequel il pourrait trouver l'ombre d'un indice sur l'endroit où se trouve sa sœur jumelle. Ce roman c'est l'histoire d'une famille éclatée qui tente de le cacher sous un vernis terne et fade, l'histoire d'un frère et de sa sœur jumelle et de leur relation quasi fusionnelle, l'histoire d'une jeune femme en proie à tous les problèmes.
J'en dis pas plus sous peine d'éventer les mystères de ce roman très sympathique et sans prétention. Je lirai d'autres trucs de lui à l'occase je pense.
Très bonne surprise.
Tags : Les Mensonges de L'Aube, Ed McBain, Evan Hunter, Polar, Thriller, Drame
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