• Parasyte (Kiseijuu: Sei No Kakuritsu)

     

     

    Sur les conseils d'un pote, je me suis lancé dedans par simple curiosité.

     

     Résumé:

    Une nuit, des sphères de la taille d'une balle de tennis, contenant des créatures à l'apparence de serpents, tombent en nombre inconnu partout dans le monde. Ils sont programmés pour prendre la place des cerveaux humains. Un de ceux-ci s'attaque à un jeune homme, Shin'ichi, durant son sommeil, en essayant de s'introduire par son oreille mais ne peut l'atteindre et finit malencontreusement par fusionner avec sa main droite. Pendant ce temps, d'autres parasites, ayant réussi à prendre possession du cerveau de leur hôte, commencent à se nourrir d'êtres humains, tandis que la créature et Shin'ichi sont forcés de cohabiter.

     Shin'Ichi et Migi, son étrange parasite

     

    Sur la vingtaine, cinquantaine, voire centaine d'animes que j'ai pu me taper en 10 ans, il y en a une petite dizaine seulement qui m'ont sensiblement marqué, ne serait-ce que par leur intelligence, leur noirceur, la réflexion qu'ils apportent. Et si ni Tokyo Ghoul, ni Shingeki No Kyoujin n'en font partie, celui-ci entre carrément dans cette catégorie.

     

    Encore un truc gore diront certains, et il n'auront pas (tout à fait) tort. Alors oui c'est encore un anime, et oui c'est encore un truc pas vraiment pour les enfants.

     

     Un parasite incapable de reprendre sa forme humaine

     

    Kiseijuu (ou Parasite, ou encore Parasyte même) est particulier à plusieurs titres. Tout d'abord il s'agit de l'adaptation d'un manga des années 90, ce qui est assez rare aujourd'hui où on adapte des titres qui viennent limite de sortir comme Shingeki No Kyoujin. C'est un manga qui a en son temps reçu l'illustre prix Kodansha

     

    Mais surtout dans son traitement c'est une histoire très adulte. Bien que le héros soit un lycéen ordinaire, voire introverti comme dans beaucoup de manga au début, et qui va évidemment évoluer, il n'y aura jamais aucune transformation en super héros ou super justicier. Shin'Ichi va surtout devoir apprendre à comprendre ces nouveaux êtres, à commencer par celui qui est incrusté dans son bras droit, comprendre leurs motivations et surtout apprendre à survivre. Car s'il s'ils ont pris place dans le cerveau humain (pour la majorité), les parasites, qui n'en sont pas moins anthropophages, s'efforcent de conserver une apparence humaine pour passer inaperçu auprès du reste de l'humanité (comme Tokyo Ghoul tiens). Mais à la différence de Tokyo Ghoul par exemple il y a un vrai sentiment de malaise et de paranoïa qui finit par s'installer comme dans une nouvelle version de l'Invasion des Profanateurs. Et à ce niveau, tout peut arriver. Et n'importe qui peut mourir. Vraiment n'importe qui...

     

     Une femme sur le point de servir de repas à un parasite

     

    D'autre part, la relation entre Shin'Ichi et Migi son parasite est très bien foutue. Au départ sommaire, puisque Migi (qui signifie littéralement "la droite") est dénué de sentiment et n'agit que pour assurer sa survie (les parasites ne peuvent survivre que peu de temps en dehors d'un être vivant), la relation entre le parasite et son hôte évolue progressivement vers une symbiose naturelle.

    Enfin comme dans toute bonne oeuvre de SF, et les mangas/animes n'échappent pas à la règle, il y a une réflexion intelligente sur l'homme et le monde qui l'entoure, la nature, la Terre, et la finalité de tout ça (on peut sentir l'influence de L'invasion des Profanateurs certes, mais aussi de Blade Runner auquel la BO fait référence et du roman Je Suis Une Légende). Ca peut paraître cliché écrit comme ça mais très bien amené et décrit au delà de tout manichéisme.

     

     Reiko Tamura, un parasite bien plus intelligent que les autres

     

    Au niveau de l'anime en lui-même, sans être graphiquement du niveau de Tokyo Ghoul, Zankyou No Terror et Shingeki no Kyoujin, il est très beau et très réussi. Et, détail amusant, chaque titre d'épisode fait référence à une oeuvre classique, ce qui est une bonne idée je trouve (personnellement je n'ai lu que la Métamorphose, l'Etranger et Les Plus qu'Humains). Un peu comme les rubriques de mon blog en fait.

    Bref, c'est beau, c'est sombre, c'est cruel, c'est violent, c'est intelligent et c'est même émouvant (sisi!). Assurément dans le top de ce qui est sorti récemment.

     

    A noter qu'une double adaptation ciné a vu le jour comme souvent désormais (Ikigami, Gantz etc.)

     

     

    Mouais, pas convaincu par le trailer...

    L'anime lui est un classique instantané, un des meilleurs seinen qu'il m'a été donné de voir. Ni plus ni moins.

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