• Ray Donovan

     

    Le résumé (gratté sur Wiki):

     

    Ray Donovan travaille pour un influent cabinet d'avocats : les familles les plus aisées de Los Angeles font appel à lui lorsqu'elles sont dans une situation compromettante. Ray et son agence arrangent la vérité pour les médias afin de sauver des carrières. Mais Ray pourrait être rattrapé par son passé : son père Mickey, un arnaqueur qu'il a aidé à mettre en prison, est placé en liberté conditionnelle et veut renouer avec sa famille. Ray refuse de laisser revenir l'homme qui a détruit sa vie.

     

     

    Ray Donovan, c'est l'homme qu'il vaut mieux avoir de son côté. Mieux, c'est celui qu'il vaut mieux avoir dans son répertoire. L'homme de la situation en quelque sorte. Un peu comme Saul Goodman et Mike Ehrmantraut dans Breaking Bad, c'est une espèce de gestionnaire de crise. Sauf qu'il possède une sorte d'agence et qu'il délègue sauf nécessité le travail de gros bras à son équipe.

     

    Lena (Katherine Moennings) et Avi (Steven Bauer), l'équipe de Ray Donovan

     

     

     A première vue on se dit qu'il pourrait s'agir d'une de ces séries qui pullulent sur les dessous du show biz ou du monde des célébrités façon Dirt (avec Courtney Cox) ou un autre truc du genre. En effet, au vu du résumé,on pourrait croire que Ray Donovan est un gestionnaire de crise façon Olivia Pope de Scandal version masculine, ce qui est un peu le cas en fait. Mais comme on n'est pas dans une série de meufs, on a autre chose à penser que de se demander si l'héroïne va sucer le président des Etats Unis entre deux affaires (ben voyons). Ici ses affaires personnelles prennent allègrement le pas sur ses affaires professionnelles au point qu'il s'efforce de jouer sur tous les tableaux à la fois. Et un peu comme dans Luther (ou même Walter White d'ailleurs), on se demande parfois comment il fait pour ne pas craquer sous la pression vu le nombres de galères qui lui tombent dessus et de trucs qu'il a à gérer en même temps.

     

     

    Ray Donovan en pleine  démonstration de son talent

     

     

    Entre ses enfants en pleine crise d'ado, ses stars à deux doigts d'aller en prison, son cabinet d'avocat dans le collimateur de la police, ses frangins bousillés par la vie et surtout son père récemment sorti de prison (et qu'il déteste), son passé sordide d'Irlandais de Boston il a vraiment fort à faire.

     

     

    Ezra (Elliot Gould) avocat et ami de Ray victime d'Alzheimer

     

     

    A ce niveau là les scénaristes ont vraiment fait fort. Alternant les moments assez marrants (ou pas) où il doit s'occuper de ses stars à problèmes (acteurs mégalo cocaïnés, sex symbols secrètement homo, ou basketteurs queutards), avec les moments parfois bien glauques où il s'occupe de ses affaire perso, la série trouve un bon équilibre. Ce qui est marrant avec Ray Donovan c'est que le mec se permet de faire limite ce qui lui plait pour faire tourner son affaire ou protéger les siens (comme faire chanter un flic, renverser un garde du corps, casser les doigts d'une huile du show biz, séquestrer un promoteur immobilier arménien mafieux) mais toujours avec classe. En gros c'est une espèce de grosse caillera (même parfois un gros enculé) mais avec quand même ce qu'il faut de savoir vivre et de prestance et toujours tiré à quatre épingles.

     

     Abby Donovan (Paula Malcomson), l'épouse irlandaise typique de Boston

     

     

    Côté interprétation, on est dans le top. Comme avec la plupart des séries actuelles on a le droit à des acteurs de cinéma (ce qui perd progressivement son sens quand on voit un McConaughey fraîchement récompensé d'un oscar participer à True Detective, tout comme Colin Farrel, Vince Vaughn ou Woody Harrelson dont les carrières parlent d'elles-même): le grand Elliot Gould (le Privé et MASH de Robert Altman, Ocean Eleven...), Eddie Marsan (qu'on a pu voir dans énormément de gros films dont Match Point, 21 Grammes, Sherlock Holmes, et récemment dans le rôle principal d'Une Belle Fin), Peter Jacobson (Harry Dans Tous Ses Etats de Woody Allen, Good Night and Good Luck, Domino mais surtout Dr House), Steven Bauer (Manny Ribera de Scarface), Rosanna Arquette, et même l'inénarrable James Woods qu'on ne présente plus. Liev Shreiber quant à lui est parfait dans le rôle titre. Très charismatique (pousser de la fonte pour Wolverine lui a servi), il faut le voir garder son calme en presque toutes circonstances et parler avec sa voix caverneuse pour voir qu'il était fait pour ce rôle (à voir obligatoirement en VO).

     

     

    Les frères Donovan (oui, le Noir aussi)

     

     

    Mais la mention spéciale revient en ce qui me concerne à Jon Voight. Cet homme me fait penser un peu à Rutger Hauer et Christopher Walken dans une certaine mesure en vieillissant, le genre d'homme assez beau gosse avec quelque chose d'un peu vicieux et flippant dans le regard qui le rend à la fois charismatique et un peu effrayant. De fait, il endosse à merveille le costume du père indigne et malsain, complètement ravagé mais qu'on n'arrive pas à détester malgré tout. Par ailleurs au vu de la relation ultra conflictuelle et médiatisée qu'il entretient avec sa fille Angelina depuis 20 ans au moins, il y a comme un écho dans la série à sa vrai vie.

     

    Mickey Donovan (Jon Voight), père indigne vaguement en quête de rédemption

     

    Bref cette série c'est vraiment une bonne surprise en ce qui me concerne. Trois saisons sont déjà disponibles et  une quatrième est prévue pour 2016. En espérant que la série ne parte pas en couilles avec la durée comme Dexter et Homeland, une constante chez Showtime on dirait.

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