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    Pour ceux comme moi qui ont squatté les séries HBO, le nom d'Idris Elba a une consonance particulière. Malgré  le fait que je l'avais déjà vu ailleurs (le film The Gospel où il joue un pasteur), il m'a évidemment marqué en interprêtant Stringer Bell, un dealer/ homme d'affaires très très intelligent et accessoirement un des rôles les plus  importants de The Wire. Pour rappel The Wire (dont j'ai dû parler au moins deux fois ici), qui traite de la vie des habitants de Baltimore à travers plusieurs axes (politique, policier, et surtout social), et principalement de son port et de ses ghettos, est considéré comme une des meilleures séries jamais réalisées avec les Soprano. Tout ça pour dire que malgré les films comme Thor ou Prometheus (où il se met bien avec Charlize Theron l'enfoiré), Idris Elba reste Stringer Bell même 12 ans plus tard. Et pourtant...

     

    Stringer Bell, le dealer de luxe de The Wire

     

    Je mentirais en disant n'avoir jamais entendu parler de la série mais on ne va pas se voiler la face, je l'ai lancée à cause de lui.

     

    Le pitch:

    John Luther est policier à la section criminelle de Londres. Après avoir traité une affaire de tueur d'enfants, Luther a fait une dépression nerveuse qui a mis son mariage en péril. Très impliqué dans son travail, il doit lutter contre ses démons intérieurs qui sont parfois aussi dangereux que les criminels qu'il poursuit.

     

    Le trailer

     

    Bon pour le coup, Wikipedia et Allocine ont été un peu faibles, parce qu'il a surtout été suspendu à la suite de l'affaire du tueur de gosse. En effet dès les premières minutes de la série où il "tue" (ou ne sauve pas) un tueur de gosses, le ton est donné. Un peu comme Vic McKay dans The Shield, sauf que  là où Vic McKay ne pense qu'à ses intérêts et à garder le contrôle de son district, Luther ne pense qu'à la justice. Et si son intelligence et son intuition lui indiquent souvent les bonnes pistes, ses démons intérieurs lui font comprendre que la fin justifie les moyens et que tous les moyens sont bons pour arrêter les criminels, quitte à désobéir à ses supérieurs, faire chanter des détenus, fabriquer des preuves fictives pour forcer les criminels à faire une erreur.

     

    John Luther (Idriss Elba), un excellent enquêteur plus que tourmenté

     

    Luther n'est pas un ange, mais ce n'est pas un pourri non plus. Il croit vraiment en ce qu'il fait et s'implique avec dévotion dans son travail au point de se brûler les ailes. Cette ambigüité va plomber son mariage, puis le rendre carrément suicidaire, et le forcer à entretenir malgré lui une relation faustienne avec Alice Morgane, une sociopathe qui a tué ses propres parents mais qu'il n'a pu arrêter faute de preuves.

     

    La vénéneuse Alice Morgan (Ruth Wilson)

     

     Contrairement à ce que pourrait laisser sous entendre le résumé, Luther n'est pas une série "réservée à un public averti" comme pourrait l'être True Detective. C'est une série sombre, un peu sordide mais relativement mainstream, avec un schéma prédéfini conventionnel (la découverte d'un crime et de son auteur) qui vole pourtant en éclat à chaque épisode. Luther en fait c'est un peu (beaucoup?) un programme de première ou deuxième partie de soirée. Est-ce que ça en fait une mauvaise série? Absolument pas. Et c'est pas parce qu'ici on se tape du RIS et du Section de Recherche qu'il faut croire que les prime ont la même gueule à l'étranger.

     

    Le lieutenant Justin Ripley (Warren Brown), fidèle adjoint de John Luher

     

    Luther c'est d'abord une série qui est très bien écrite, comme souvent chez les Rosbifs.Qu'on le veuille ou non, en plus d'avoir les meilleurs acteurs du monde ils ont un sens de la dramaturgie très développé.Et puis contrairement aux Ricains qui aiment tout faire exploser à tout bout de champ, il faut noter la spécificité de la police anglaise: ses représentants ne sont pas armés! Ca oblige aussi les scénaristes/écrivains de  polar à se creuser un peu plus la tête.

     

     Zoe Luther (Indira Varma), la jolie et malheureuse "ex" femme de Luther

     

    Enfin il y a un dernier truc que m'avait fait remarquer un pote sur les séries anglaises, c'est qu'elles ont peu d'épisodes par saison (entre 4 et 6 en général). Non seulement ça veut dire qu'ils peuvent se permettre de prendre plus de soin au développement du projet (niveau écriture et moyens techniques) mais aussi ça permet au spectateur lambda de pas se faire chier avec des longueurs d'enculé (du style se taper 12 épisodes pourris de la saison 4 de The Walking Dead pour un final mortel, enfin il parait). Je kiffe les séries mais pas au point de perdre mon temps.

     

    Bref, Luther c'est plus que bien, c'est très très bien. Une quatrième saison devrait voir le jour apparemment. Je serai au rendez-vous perso.

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    "T'as pas encore écouté le dernier Kendrick?"

    "T'as pas écouté le dernier Kedrick Lamar?"

    "Sinon t'as écouté le dernier album de Kendrick Lamar?"

     

    Vos gueules aussi, non? Vous avez cru qu'il payait mon loyer ou quoi?

     

    Bon vu qu'il vient de sortir, je vais me pencher dessus, et sur sa carrière par la même occasion.

     

     Bio express: Kendrick Lamar Duckworth né en 1987 a grandi à Compton. Logiquement il a donc grandi en écoutant NWA et  2Pac etc. Influencé par ses ainés, il se lance dans le rap à l'adolescence et finit par signer chez Top Dawg. Il sort sont premier album, Section 80 qui connait un succès relatif mais obtient de très bons retours. Repéré par Dre, il signe son deuxième album, Good Kid M.A.A.D City, toujours chez Top Dawg mais en partenariat avec Aftermah/ Interscope, qui rencontre un très grand succès et se vend à plus d'un million d'exemplaires aux Etats-Unis.

     

     

    Comme (presque) tout le monde, j'ai encore en mémoire son fameux album Good Kid, M.A.A.D City qui avait un peu remis la West Coast sur le devant de la scène rap US (donc mondiale). Il faut dire qu'avant même sa sortie, l'album était déjà plus ou moins déjà certifié classique avec une implication de Dre comme on l'avait pas vue depuis longtemps.

    Le pire c'est que je n'ai appris que très récemment qu'il s'agissait en fait de son deuxième album, le premier étant Section 80 que j'ai donc à peine découvert et sur lequel je ne m'étendrai donc pas même s'il est très bon. A priori les textes montrent déjà un regard sur les différents problèmes sociaux et raciaux. Perso le morceau que je préfère est le très beau et très touchant Keysha's Song:

     

     

     

    Il faut dire que Kendrick Lamar est un rappeur un peu particulier. Depuis le carton de son précédent album donc, le mec affiche une discrétion peu commune dans ce milieu. Quand  la plupart des têtes à claques qui servent de têtes d'affiche (en vrac Tyga, Chris Brown, Nicki Minaj, Lil Wayne...) ne parlent qu'en termes d'oseilles, de pétasses et de voiture, le mec semble limiter ses délires d'ego à son talent. A croire que le mec met un point d'honneur à essayer d'être real, et pas real dans le sens real thug à la con genre The Game, mais  plutôt genre simple, mec de quartier de base sans histoires, un peu tourmenté quand même. De toute façon le mec est sur un autre créneau. Loin (pas trop non plus) des histoires de Bloods et de Crips, le mec préfère parler de problèmes sociaux et raciaux, d'histoires de meufs, de quartiers, de vouloir rester tranquille dans son monde, d'un certain penchant pour la tise pour oublier son mal être. Le tout emprunt de références à la religion, sans  misérabilisme, et même parfois avec un peu de second degré. On est à LA, il faut beau, y a la mer, alors autant en profiter comme en témoigne ces 2 singles qui ont cartonné (il faut avoir vécu sur Mars ou avoir plus de 40 ans pour ne pas les avoir entendus):

     

     

     

    Pour info Lady Gaga aurait dû faire le refrain de "Bitch Don't Kill...". Je me demande ce que ça aurait donné. Ou pas en fait. De toute façon on s'en fout. Question invités il avait déjà mis le max (Dre, MC Eiht, Drake, et Mary J Blige et Jay Z dans la version deluxe).

    Mais par dessus tout il n'oublie pas de clamer son amour à sa ville: L.A, enfin Compton.

    D'ailleurs le mec qui aime cultiver une certaine simplicité (il n' a même pas de pseudo...) a eu l'air d'avoir un peu pété les plombs ces derniers temps. Avec le morceau (tout pété) Control où il clashe gentiment les autres rappeurs en vogue, son départ du collectif Black Hippy après que son pote Schoolboy Q l'ait taclé sur une meuf il parait (...), son morceau I (love myself), je me disais bien que son ego n'allait pas supporter son méga succès très longtemps.

     

    Black Hippy. De gauche à droite: Jay Rock, Schoolboy Q, Kendrick Lamar et AB Soul

     

    Mais bon perso je lui pardonne son (petit) vrillage. Le contraire aurait été inquiétant. D'autant plus que musicalement ses apparitions sont globalement de qualité comme en témoigne ce son (et ce superbe clip) avec Flying Lotus:

     

     

    Bon revenons-en à To Pimp a Butterfly. Pour ce nouvel album au nom à pioncer dehors un soir de pluie, il faut croire qu'il a replongé la tête dans les vinyles de ses parents tant les instrus et le délire global rappellent la soul street ou fleurie des années 70 (Donny Hathaway, Minnie Riperton et Gil Scott Heron en tête). D'ailleurs c'est pas un hasard s'il sample Curtis Mayfield sur son dernier titre avec un clip à l'avenant:

     

     

    Bon à la première écoute, j'avoue je comprends qu'on puisse être assez déstabilisé par le délire soul psyché, comme si le mec venait de découvrir les bouquins d'Iceberg Slim et de Donald Goines. L'album bien qu'homogène (malgré quelques échappées comme l'excellent How Much A Dollar Cost dont l'instru rappelle le classique Pyramid Song de Radiohead) dans sa texture soul semble partir dans tous les sens et sa durée le rend assez indigeste. Pourtant perso j'adhère assez au délire même s'il n'y a pas vraiment de titre clairement au dessus des  autres comme c'était le cas sur l'album précédent. Le problème vient peut-être du fait que Kendrick veut montrer sa maturité, sa conscience de n'être qu'un jeune Noir dans une Amérique toujours sujette aux tensions raciales et sociales.

    Alors oui Kendrick, sans tomber dans des délire sde Nation of Islam, veut être anticonformiste, refuse désormais de porter des vêtements de marque, nous parle de Kunta Kinte et de Mandela etc mais bon en vrai il enfonce des portes ouvertes quoi. Perso, je m'en bats un peu mais bon dans un sens ça fait toujours plaisir d'entendre un jeune rappeur à succès sortir des textes sensés et relativement conscients. Après j'ai pas encore vraiment trop calculé les lyrics pour l'instant. On verra plus tard quand je ferai l'effort...

     

     

    Mais bon qu'on le veuille ou cet album était très attendu, et il lui aurait été facile de refaire un album avec la même couleur que le précédent, aussi il faut saluer la prise de risque.

     

    La cover de l'album. On adhère ou non mais perso je kiffe

     

    Avec un peu de recul même s'il part vraiment dans tous les sens, l'album, bien qu'expérimental et un peu trop long, reste dans la continuité thématique (encore plus dans le fond que dans la forme) de ce qu'il a toujours fait. Qu'on le veuille ou non, Kendrick Lamar reste un rappeur iconoclaste qui arrive à nous sortir en 2015 un album renvoyant au classique Like Water for Chocolate de Common. Je retiens principalement How much a Dollar Cost, Institutionalized avec son nouveau meilleur ami Bilal (jamais loin quand il s'agit de soul psychédélique, donc omniprésent sur l'album), Complexion, The Black the Berry, Mortal Man et You Ain't Gotta Lie. Bref, je pense que je vais l'acheter histoire d'en profiter en voiture durant les beaux jours d'été à venir.

     

    Finalement même s'il fait peur par moment, Kendrick Lamar a une disco solide pour l'instant et reste un mec fiable à ce niveau.

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    Putain mais qu'est-ce que j'aime les Anglais! Quand on France on justifie nos productions audiovisuelles de merde (films et séries) par un manque de moyens ("si on avait autant de budget qu'aux States on ferait de meilleurs films qu'eux tu vois?"), de l'autre côté de la Manche on enquille les projets de qualité avec une aisance déconcertante. Bref j'en parlerais ailleurs mais je voulais le dire. Culturellement parlant en tout cas depuis 30 ans facile UK>>>> la France.

     

    Bref, comme Luther, comme d'autres trucs, Misfits est une série dont j'ai longtemps entendu parler mais qui ne m'a jamais rien dit. Je sais pas je trouvais que le pitch avait l'air con, ça me parlait pas. Et un jour, j'ai vu ce gif d'Alisha Daniels (Antonia Thomas dans la vraie vie) sur un forum:

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le pitch: Nathan, Curtis, Alisha, Simon et Kelly sont cinq jeunes Londoniens qui ne se connaissent pas et viennent d'être condamnés à des travaux intérêt général. Dès leur premier jour, ils se rendent compte après le passage d'un étrange orage qu'ils sont désormais dotés de super pouvoirs. Pourtant il ne vont pas tarder à se rendre compte que  l'orage a également impacté sur la vie et le métabolisme de la plupart des habitants du quartier...

     

    Le trailer de la première saison

     

     

    Alors en effet le pitch est assez con et la série ne l'est pas moins. Mais à la différence de nos séries nationales c'est dans le bon sens du terme. Putain mais qu'est-ce que c'est con ce truc! Y a pas tant de séries qui m'ont fait taper des barres comme ça.

     

     Curtis, Alisha, Nathan, Kelly et Simon: la dream team de loosers

     

    En fait, cette série c'est juste un bordel sans nom. Je sais pas comment Howard Overman a eu l'idée d'un truc pareil mais il a fait fort. A côtés de ceux qui ont les pouvoirs habituels (immortalité, invisibilité, télépathie etc.),  certains ont des pouvoirs  sont complètement cons: un mec qui se prend pour un chien les nuits de pleine lune, une chaudasse qui excite les mecs malgré elle dès qu'ils la touchent, une meuf qui fait tomber les cheveux, un mec qui interagit avec le lait...

     Kelly Bailey (Lauren Socha), la zoulette télépathe du groupe

     

    S'il fallait 4 raisons de voir cette série:

    1- Les histoires: il faut savoir que malgré une légèreté évidente, la série est très très bien écrite. En effet, d'un point de vue scénaristique et caractérisation des personnages, la série est haute. Les scénaristes arrivent à sortir des situations bien tordues et leur résolution tout aussi tordue tout en restant dans le délire de la série. Pour ce faire ils n'hésitent pas à faire mourir presque n'importe quel personnage, ce qui est presque aussi déstabilisant que dans Oz.

     

    Curtis (Nathan Stewart-Jarret), un athlète déchu ayant le pouvoir le plus important du groupe

     

    2- L'humour: comme j'ai dit les histoires sont parfois très cons mais très bien écrites en même temps. Et puis en plus du fait que les acteurs et leurs personnages respectifs sont géniaux, il y a un truc pour lequel les Anglais sont très bons: l'humour décomplexé. Ca implique qu'ils en ont rien à foutre d'avoir des acteurs de 20piges et de les faire parler de baise, d'alcool, de drogue. Pourtant ils ont réussi à éviter de tomber dans les clichés d'ados façon séries US (peut-être parce que ce ne sont pas des ados justement). Entre les allusions sexuelles crades, les blagues vaseuses de Nathan (on en a tous connu des mecs comme lui) ou des éducateurs pervers, les "scènes de cul" complétement foireuses, obligé de se taper des barres en regardant ce truc.

     

    Nathan (Robert Sheehan), le personnage le plus barré de la série

     

    3- La bande son: rien que le générique avec la chanson des Raptures (groupe que je connaissais pas) annonce la couleur d'un truc punk et complètement barré:

     

     

    La BO est éclectique et nous lâche du Chemical Brothers, Adele, Lykke Li, Gangstarr, Velvet Underground, Kraftwerk, Aphex Twin, Justice, Metronomy, Joy Division... Bref j'aime pas trop cette expression mais faut avouer que la BO est archi lourde. Il y a eu un très gros taff dessus.

     

     4- Les acteurs: bah ouais ils sont tous bons (normal ils sont anglais). Et puis ça fait toujours plaisir de voir des tronches qu'on a pu voir ailleurs, notamment dans Game of Thrones : Michelle Fairley (la mère Stark),  la bonnasse Nathalie Emmanuel (qui nous montrait déjà son gros cul le temps d'une séquence, qu'on voit a poil dans GoT et donc qu'on verra sûrement encore à poil dans le prochain James Bond et c'est tant mieux), et surtout Iwan Rheon qui n'est pas sadique pour le coup mais au moins aussi perché qu'en Ramsay Snow.

     

    Simon (Iwan Rheon) le gentil psychopathe.

     

    Misfits c'est vraiment l'exemple même du dicton "de bonnes idées valent mieux qu'un gros budget" (et s'il existe pas ce dicton, faudrait l'inventer). Comme quoi avec de bons scénars, de bons acteurs et trois pauvres décors (une cité pourrie, un entrepôt et une mission locale) on peut faire une bête de série.

    Bon tout n'est pas parfait. La série perd grandement en intensité avec le départ d'un des personnages principaux. Et le remplacement progressif de l'équipe de base marque le début de la fin comme dans la plupart des séries en général. Mais rien que pour les 2-3 premières saisons (l'épisode avec le mec au pouvoir lacté entre autres est jouissif), cette série est à mater.

     

     A voir absolument.

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    Comme je suis assez pris en ce moment, j'ai même plus le temps d'aller au ciné voir les films que j'avais prévus (...) je me rabats sur ce que  je peux.

     

     

    Christopher Smith est un gars que j'aime bien. Il a toujours œuvré dans l'horreur/ fantastique et ne s'est jamais vraiment loupé. Pourtant le mec est quasi inconnu. Normal c'est un poissard.

    En 2006 le mec réalise Creep, un bon film d'horreur claustrophobe se déroulant dans les sous sol du métro londonien. Manque de bol, Neil Marshall sort The Descent qui fait tellement parler de lui qu'on en oublie Creep au passage, même s'il acquiert un petit succès critique.

    Deuxième essai: le mec se dit qu'il va s'orienter dans l'horreur comique. Encore raté, Shaun of the Dead a fait tellement d'émules que son film sort parmi tant d'autres.

     

    Bref cette fois (on est en 2011 hein) le mec en a marre de passer derrière tout le monde et décide de s'atteler à un pitch vraiment original:

     

    Jess, une jeune mère célibataire, rejoint un groupe d'amis pour une excursion en mer sur un voilier. Mais un phénomène climatique étrange plonge l'embarcation en plein cœur d'une tempête tumultueuse. Accrochés à l'épave du voilier, les survivants voient l'espoir renaître avec l'apparition d'un paquebot sorti de nulle part. Mais une fois montés à bord, ils s'aperçoivent que le gigantesque navire est désert. Intrigués, le groupe décide de chercher la trace des passagers et de l'équipage mais Jess commence à remarquer des éléments familiers troublants… C'est alors qu'un mystérieux personnage masqué fait son apparition.

    (source: Wikipedia)

     

    Le trailer

     

     

    Bon en vrai le pitch fait furieusement à un pitch qu'Hitchcock avait évoqué dans son entretien avec Truffaut: des gens arrivent sur un bateau vide où tout fonctionne encore, comme si on venait de le déserter à l'instant. Je ne pense pas que ce soit anodin. Et comme avait dit le maître du suspense: "que faire après un postulat aussi fort?"

     

      

    Le fameux boogeyman

     

    Kevin Smith a donc été plus malin que la moyenne en incluant une histoire de boucle spatiale et temporelle (le titre se réfère au Triangle des Bermudes). Les événements ne se répètent pas à la manière d'Un Jour Sans Fin, mais plutôt comme dans la scène du pont de l'Antre de la Folie, ce qui est à la fois ludique et déstabilisant.

     Jess prise au piège dans une des boucles du triangle

     

    Sans spoiler, c'est juste un peu dommage que la boucle perde une certaine cohérence au profit de l'histoire mais il reste au film un bon concept et une bonne mise en scène avec quelques délires bien barrés comme la multiplication de cadavres qui s'empilent au même endroit à cause de la répétition des mêmes événements. Bon c'est peut-être pas clair mais faut le voir rien que pour ça.

     

    Pour ceux qui sont motivés ICI y en a qui se sont cassés les couilles à chercher la signification du film et à sortir mille théories à la Matrix. Perso j'en ai rien à foutre mais bon

     

    Pour résumer: bon film.

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  • En tant qu'aspirant écrivain mytho, il faut bien que je m'intéresse à ce genre d'événement littéraire.

    J'avais noté la date de ce fameux week end pour être sûr de ne pas le rater comme ça m'arrive souvent

     

     

     

     

    Au delà de l'intérêt que je porte au salon d'un point de vue culturel, le salon permet de découvrir aussi les éditeurs (anciens et nouveaux) et leur ligne éditoriale, discuter avec des auteurs etc.

    En plus le Brésil était à l'honneur donc même si j'ai lu qu'un livre brésilien dans ma vie a priori (l'Achimiste de Paulo Coelho qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...), je me suis dit que la vue allait être sympa s'ils mettaient des hôtesses comme au salon de l'auto.

    Bref, j'avais prévu d'y aller dimanche car le week-end était verrouillé et lundi c'était mort avec mon boulot. Finalement avec un nouvel imprévu, avec ma femme on a décidé d'y aller en nocturne.

    Arrivés sur place, plein de monde partout. A l'entrée, un mec qui arrête pas de nous dévisager avec ses petits cartons roses. Un revendeur de billets d'entrée. Je le regarde et il me sort:

    - Vous allez au salon?

    - Bah oui.

    - Ca ferme à 19h.

    Je regarde l'heure: 18h45.

    - ...

     

     

     

    Nocturne un dimanche...

     

     

     

     

    UN DIMANCHE!!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Putain de merde...

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