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     "Proche de la perfection" y a écrit sur l'affiche. Les mecs n'ont vraiment honte de rien...

     

     

     

    Résumé Allociné:

     

     

    La détective du LAPD Erin Bell a jadis infiltré un gang du désert californien, ce qui a eu de conséquences dramatiques. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle doit fouiller dans le passé pour se défaire de ses démons.

     

     

     

     

     

    Je vais pas dire que j'attendais le film impatiemment mais la bande annonce m'avait un peu "hypé". Un peu hein...

     

    Bref, je voulais le voir, déjà parce que voir la propre sur elle Nicole Kidman en flicarde énervée c'est pas mal. Mais aussi parce que c'était Karyn Kusama qui l'avait réalisé.

     

    Karyn Kusama... Je me souviens de GirlFight, son premier film, produit par John Sales (le très beau Lone Star) si je ne dis pas de conneries et qui avait cartonné à Sundance. En plus d'avoir révélé Michelle Rodriguez, le film avait de nombreuses qualités assez rares pour un premier film. Je l'avais vu au ciné à l'époque et comme beaucoup j'avais un peu d'espoir dans cette jeune réal prometteuse. Malheureusement la suite a fait taire beaucoup de gens, à commencer par Karyn Kusama elle-même qui avait pris la grosse tête avec un premier film primé. Elle s'était donc direct cassé la gueule avec un Aeon Flux de sinistre mémoire (encore qu'il y a quelques scènes archi cons bien marrantes). Bref je sais plus trop ce qu'elle a fait depuis mais ça doit pas être très glorieux. Je suis tombé sur un film d'elle par hasard sur Netflix (The Invitation, un truc avec un repas entre amis qui part en couilles genre thriller/horreur/survival) et, s'il était pas mauvais, c'était assez anecdotique. Ca m'a donc étonné de revoir son nom sur un film au ciné.

     

     

     

    Erin Bell (Nicole Kidman) et Chris (Sebastian Stan), son coéquipier, en pleine infiltration

     

     

     

     

    Pour en revenir au film donc. Ca aurait pu être bien. Ca aurait pu.

    Ca aurait même pu être pas mal: belle photo d'une Los Angeles poisseuse (façon Harry Bosch), belle musique (assez inspirée de celle de feu Johan Johansson pour Sicario). Bref un beau package au départ.

     

    Seulement voilà, pour ce qui est du reste, rien ne suit. Déjà le délire de flic infiltré dans un gang de braqueurs ultra violents n'est pas sans rappeler un certain film de Kathryn Bygelow. Mais passe encore...
    Le problème c'est que contrairement à l'équipe de Patrick Swayze, le gang de braqueurs est assez triste: on dirait des hippies menés par un "leader charismatique" qui semble tout droit sorti d'un groupe des 80's du genre Tears for Fears. Le mec tu le vois t'as envie de lui mettre une gifle lol.Quant à Nicole Kidman qui reste l'attraction du film, elle fait ce qu'elle peut mais elle est tellement maquillée qu'on dirait plutôt qu'elle joue dans The Walking Dead. Le maquilleur a tellement forcé, c'est vraiment n'importe quoi...

     

     

     

    Erin (Nicole Kdman), une policière qui en a bavé

     

     

     

     

    Même niveau scénar et réal c'est décevant. Il y a déjà un problème de rythme qui doit autant à l'écriture qu'à la mise en scène. C'est simple, il se passe pas grande chose pendant le premier tiers du film, et à part suivre mamie Nicole bah il y rien de très intéressant à l'écran non plus. D'ailleurs même après, il ne se passe pas grand chose: une histoire avec sa gamine dont on se contrefout, des flashback en veux-tu en voilà, pas grand chose d'autre.

    En vrai à la fin du film j'ai presque eu l'impression de m'être fait avoir, tellement l'histoire est simpliste. J'ai eu l'impression que Karyn Kusama avait trouvé le moyen de rendre son histoire un peu plus intéressante et complexe en salle de montage. Bof bof. Même les scènes d'action sont assez correctes mais pas folichonnes pour autant.

     

     

     

     

    Les vilains braqueurs qui passent à l'action

     

     

     

     

    Côté distribution, les acteurs sont plutôt corrects en dépit de la gueule et la dégaine de certains (Silas en tête). Et contre toute attente, du moins en ce qui me concerne, c'est Nicole Kidman qui m'a choqué. Je sais pas si c'est à cause de son maquillage, ou parce qu'elle croyait que le projet allait relancer sa carrière mais elle surjoue pas mal. En vrai je l'ai même trouvée  plutôt mauvaise.

     

     

     

     

    Erin en mode Dirty Harry

     

     

     

     

    Au final Destroyer, laisse un arrière goût de bâclé. L'ambiance est faussement sombre, le film faussement dur, l'histoire faussement complexe...

    C'est dommage y avait un petit potentiel mais bon.

     

    Vu que c'est son mari qui écrit ou coécrit tous ses scénars, vaudrait mieux que Karyn Kusama réfléchisse à changer de coscénariste la prochaine fois. Ou de mari, c'est selon.

     

    Bref Destroyer n'est pas une cata mais un gentil film qui pète un peu plus haut que son cul, un sous Point Break en somme.

     N'est pas Kathryn Bigelow qui veut.

     

    Allez next.

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    J'en avais entendu parler depuis un moment j'ai fini par le prendre.

     

     

     

    Après Last Exit To Brooklyn et Crackopolis, on pourrait croire que je me fais une série sur les bas fonds. C'est d'ailleurs peut-être vrai, inconsciemment.

     

    Le résumé:

     

    Zarca, écrivain à la petite renommée peut-être plus pour sa vie dissolue et ses relations douteuses que pour ses romans, cherche un nouvelle idée pour son prochain livre. Un jour, Dina, sa "frelonne", sa meilleure amie (et plus encore) lui soumet l'idée de faire un guide des bas fonds parisiens. Après avoir laissé l'idée faire son chemin, Zarca finit par s'atteler à l'ouvrage. Mais alors qu'il plonge de plus en plus profond dans les méandres de l'underground, il est victime d'une tentative de meurtre. Qui peut lui en vouloir à ce point? A travers son enquête, Zarca s'enfonce dans la spirale de la violence et de la déchéance, et la réalité finit par se mélanger à la fiction.

     

     

     

     

    On va commencer par l'auteur comme d'hab. Qui est zarca? Zarca (Johann Zarca dans la vraie vie) est un écrivain de 34 ans originaire de Bry sur Marne. Après avoir fait des études de journalisme, il enchaine des emplois alimentaires. Il se fait connaître  tout d'abord avec son blog sur l'underground, il décide de compiler ses meilleurs articles pour en faire un livre. Son premier roman le Boss de Boulogne, connait un petit succès. Plusieurs autres romans suivront. Conjointement à Pierre Ducrozet avec L'Invention des Corps, il devient lauréat du prix de Flore avec Paname Underground, son quatrième roman.

     

     

     

     

     

     

    Zarca... je me disais bien que ce nom me disait quelque chose. C'est le même nom que la dentiste qui m'a bousillé les chicots quand j'avais douze ans (véridique). Cette p. m'a niqué les dents, à coup de "prévention". Du coup aujourd'hui j'ai quarante ans et toutes mes dents, mais faut voir l'état des dents. Elle a plombé tout ce qu'elle a pu. J'ai longtemps voulu retourner la voir pour lui arracher des dents mais je ne me vois pas brutaliser une vieille de probablement 60-70 balais aujourd'hui. Et puis pour le recours "légal", il doit y avoir prescription. Donc un conseil : n'envoyez pas vos gamins chez n'importe quel dentiste. Question chicots lui non plus n'a pas l'air d'en avoir de belles, mais c'est sûrement davantage dû à ses excès (de drogue) qu'à une dentiste véreuse de Saint Denis. Vu sa gueule et le sujet de ses livre (le bois de Bou, Pattaya, les sex shop, les back room...) le mec a l'air du type bien barré. Le genre mec qui a besoin "d'expérimenter" tout et n'importe quoi. Un mec avec peu d'interdits quoi.

     

     

     

    Mais revenons en au livre.

     J'aime bien l'article du 20mn au sujet du roman (et qu'on peut retrouver ICI):

     

    "Avec son dernier roman, Johann Zarca, 33 ans, frappe fort : l’argot juste, le style frontal."

     

    Non mais lol.

     

    Dès les premières lignes j'ai eu mal aux yeux.

    Franchement, avec son argot (un mélange d'argot de quartier, de "javanais", et d'argot de polar), on a essayé de nous le vendre comme une espèce de nouveau Céline ou un truc dans le genre. Euh oui mais non. Parce que personne, je dis bien personne, ne parle comme ça dans la vraie vie. Pas que les mots et expressions qu'il utilise n'existent pas (ils existent tous, enfin j'imagine, je dois en connaître 80%). Simplement personne, même le plus grand cassoce de l'espace ne fait de phrase comme les siennes avec 8 mots d'argot sur une phrase de 10 mots. C'est impossible. Du coup, ça m'a un peu gêné, comme si le mec voulait en faire trop pour montrer à quel point il savait de quoi il parlait.

    Parce que oui, le mec sait effectivement de quoi il parle. Simplement je ne suis pas sûr que son usage systématique de l'argot ait une quelconque valeur ajoutée. En réalité, Zarca n'a, je pense, même pas la volonté d'être authentique. Du coup, plutôt que Céline, il serait plutôt à rapprocher d'Audiard (toutes proportions gardées), dans le sens où à travers des expressions familières qu'il s'est appropriées, il a inventé un langage qui fait sa singularité. Vu son succès, il a bien fait.

     

     Comme j'ai dit, Zarca sait de quoi il parle. Si Barbès, Chateau Rouge, Stalingrad, Porte de La Chapelle ou Porte d'Auber sont déjà bien connus des Parisiens comme moi, il nous fait découvrir  d'autres bas fonds, parfois insoupçonnés comme le jardin Vuillemin où les Afghans se regroupent pour toutes sortes de business (y compris se fournir en opium), cette planque d'armes des fascistes/ néo nazis parés pour une guerre civile façon "helter skelter" de Charles Manson, ou encore, bien plus glauques, les back rooms hardcore de la capitale.

    D'ailleurs comme je viens de le lire sur la page FB de la maison d'édition, Le Gouffre, la back room la plus trash et sordide de Paris, aurait inspiré le club Le Rectum dans le film Irreversible de Gaspar Noé (sa description m'a aussi fait penser à la back room trash de Cruising, le film de Friedkin avec Al pacino). Zarca n'est pas avare en détail et nous balance d'ailleurs des rumeurs sur le lieu qui font froid dans le dos.

    Concernant le reste Zarca est tout aussi prolixe et le roman se révèle riche en anecdotes comme l'histoire de ce criminel de Pigalle qui possèderait plusieurs bars à hôtesse, plusieurs grec, et racketterait Michou, l'homme en bleu des soirées parisiennes.

    D'ailleurs au delà Michou, l'histoire nous fait croiser de manière tout à fait hasardeuse la route entre autres de Virginie Despentes dans le 20ème, celle de Logan, un faf proche de Marion Maréchal qui avait fait parler de lui il y a quelques années en tabassant et en humiliant Edouard Klein (un responsable du GUD, ce qui lui a valu une peine de prison), et celle de Erik Remès,, l'écrivain homosexuel dont je me souviens encore du passage chez Ardisson il y a plus d'une dizaine d'années je pense. Ce dernier, qui est un ami de zarca, a d'ailleurs une place relativement importante dans le livre.

    Alors que dire de plus sur ce roman en plus de son écriture particulière? Bah on peut dire qu'il est très rythmé. Et aussi "excentrique" soit l'écriture de Zarca, elle reste efficace et personnellement je me suis totalement plongé  dans ce roman assez addictif. C'est bien simple: après un Last Exit To Brooklyn qui m'a tenu la jambe pendant 2 ou 3 mois (j'y arrivais pas), j'ai lu celui-là en quelques jours à peine.

    MAIS, parce qu'il faut toujours un mais, pourquoi Zarca s'est tourné vers le polar? Même si sa trame policière a permis à son auteur d'articuler son guide autour d'une trame narrative, je ne suis pas vraiment rentré dans l'histoire criminelle. Pour moi l'idée du guide se suffisait à elle-même, pas besoin d'en rajouter avec ses histoires de meurtre blablabla. Enfin bon, pas que ça ma gêné mais j'aurais trouvé le livre meilleur sans.

     

    En l'état, Paname Underground reste un roman assez singulier, aussi glauque que marrant, et assez fascinant sur l'underground parisien. Mêlant voyous, homosexuels, caïds de cités, travestis, prostituées, dealers, migrants, sdf, toxicomanes, néonazis et plus encore, ce roman est un sympathique ovni dans le paysage littéraire français.

    A lire donc.

     

     

     

    Allez next. 

     

     

     

    Bonus: le teaser du docu Paname underground que Zarca comptait monter (et qui je crois est au point mort) histoire de faire taire ses détracteurs sur un hypothétique underground fantasmé.

     

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    Crackopolis c'est quoi? En fait c'est un podcast proposée par Arte. Et parmi toutes les séries d'Arte, c'est de loin celle que j'ai trouvée la plus intéressante.

     

    Crackopolis raconte l'histoire d'un cracker, (qui se fera appeler Charles) racontée par lui-même, au gré d'anecdotes parfois effarantes. 

    Divisée en 16 chapitres bien distincts, Crackopolis nous conte l'odyssée du narrateur dans l'univers interlope des gueush.

     

    16 chapitres. 16 passages abordant chacun une thématique différente, de la présentation de sa condition de craker, jusqu'à sa tentative de rédemption, en passant par les crackhouses, le square de Jaurès/Stalingrad, le grossiste...

     

     

     

     

    Le phrasé est brut, sans tomber dans le cliché. Charles le dit lui-même: il est issu d'une bonne famille et est relativement bien éduqué. L'immersion est totale. Et on plonge avec Charles dans l'univers impitoyable de la rue où se retrouvent toxicos, dealers, petites frappes, voyous de salles de sports, grossistes, prostituées de bas étages, caïds... Et même des gens normaux. Avec la diction parfaite de Charles, qui semble vivre le truc en même temps qu'il le décrit, Crackopolis se dévore sans temps mort comme un polar urbain, le tout rythmé par la géniale musique de Samuel Hirsch.

     

     

     Très bien structurée et très prenante, Crackopolis est une série qui prouve une fois de plus qu'Arte est vraiment une chaîne à part, ambitieuse qui n'hésite pas à prendre des risques sur ses contenus. A voir donc.

     Bravo à Jeanne Jeanne Robet , la réalisatrice et à "Charles" d'avoir réussi le tour de force de retranscrire le vécu de l'intéressé.

     

     

    Allez next.

     

     

    A voir également: la série consacrée aux braqueurs qui vaut également le détour.

     

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    Quatre mois que j'ai rien posté ici!! C'est vrai que non seulement je ne lis plus trop, mais en plus ce livre à la con m'a pris un temps fou. Je ne comprends pas.

     

     

    Résumé:

     

    Last Exit to Brooklyn est un recueil de six histoires où se croisent des personnages désespérants et désespérés : Harry Black qui ne supporte plus sa femme, la prostituée Tralala, le travesti Georgette... Un monde gangrené par la violence, la folie, la terreur, d'une beauté et d'une humanité terrifiantes. Un monde décrit par Selby lui-même comme " les horreurs d'une vie sans amour ".

     

     

     

     

     

    Pour présenter un peu l'auteur, je vais copier une partie de sa bio gracieusement mise à dispo par Wikipedia (merci Wikipedia):

     

    Né à New York, dans l'arrondissement de Brooklyn en 1928, Selby quitte l'école à l'âge de 15 ans pour s'engager dans la marine marchande, où son père, orphelin, avait travaillé. Atteint de la tuberculose à 18 ans, les médecins lui annoncent qu'il lui reste deux mois à vivre. Il est opéré, perd une partie de son poumon, et restera 4 ans à l'hôpital1.

    Lors de la décennie suivante, Selby, convalescent, est cloué au lit et fréquemment hospitalisé (1946-1950) à la suite de diverses infections du poumon. « C'est à l'hôpital que j'ai commencé à lire avant d'éprouver le besoin d'écrire. »1 Incapable de suivre une vie normale à cause de ses problèmes de santé, Selby dira : « Je connais l'alphabet. Peut-être que je pourrais être écrivain. ». Grâce à sa première machine à écrire, il se lance frénétiquement dans l'écriture.

    Son premier roman, Last Exit to Brooklyn, une collection d'histoires partageant un décor commun, Brooklyn, entraîna une forte controverse lorsqu'il fut publié en 1964. Allen Ginsberg prédit que l'ouvrage allait « exploser sur l'Amérique comme une bombe infernale qu'on lirait encore cent ans après. » Il fut l'objet d'un procès pour obscénité en Angleterre, interdit de traduction en Italie, et interdit à la vente aux mineurs dans plusieurs états des États-Unis. Son éditeur, Grove Press, exploita cette controverse pour la campagne de promotion du livre, qui se vendit aux alentours de 750 000 exemplaires la première année. Il fut également traduit en douze langues. L'auteur le résume ainsi : « Quand j'ai publié Last Exit to Brooklyn, on m'a demandé de le décrire. Je n'avais pas réfléchi à la question et les mots qui me sont venus sont : "les horreurs d'une vie sans amour" . » L'ouvrage est republié sous une nouvelle traduction française début 2014.

     

    Et caetera, et caetera. Pour résumer la suite de sa vie, il est devenu, junkie et alcoolo, puis désintoxiqué mais alcoolo, a continué à sortir des romans mais n'a jamais retrouvé le succès de son premier roman. Voilà.

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'avais lu Waiting Period, le dernier livre d'Hubert Selby Jr, peu avant que ce dernier casse sa pipe (il y a un bail donc) et j'avais bien aimé. Un petit livre acide, sympathique à l'humour corrosif. Et sans prétention. Donc son "classique" m'avait depuis toujours fait de l'oeil sans que je trouve le temps de le prendre. C'est en tombant dessus chez un pote que j'ai décidé de le lui emprunter.

     

    On va la faire rapide, je n'ai pas aimé. En fait, je ne suis jamais rentré dedans. L'histoire, si on peut appeler ça une histoire, se borne à décrire des scènes glauques de la vie d'habitants de Brooklyn: des petites frappes, des ouvriers, syndicalistes, des homosexuels extravertis, des michetonneuses à la recherche du coup de leur vie, et plein d'autres âmes perdues à la dérive. En fait, j'ai pas vraiment compris le projet du mec. Il n'y a qu'à la fin du roman que j'ai finalement compris que ça n'en était pas un. C'est plutôt à voir comme une anthologie, un recueil de nouvelles où on retrouverait de temps en temps les mêmes personnages. Mouais. Bof.

    T'es con! Il suffisait de lire le résumé pour le savoir." Oui, oui. Merci du renseignement.

     

     Enfin ceci mis à part, et même si l'incursion dans les "bas fonds" est assez immersive, au final j'ai jamais trop accroché. Niveau structure narrative déjà j'ai eu du mal. Je sais pas, j'ai jamais réussi à voir où il voulait en venir avec ses histoires sur une violence ordinaire, banalisée. Et puis c'est peut-être injustifié mais j'avais souvent à l'esprit Les Seigneurs, le roman de Richard Price (pourtant sorti 10 ans plus tard). Du coup tout au long de ma lecture, Last Exit To Brooklyn a souffert de la comparaison. 

     Et puis même dans le fond, si la déchéance, le désœuvrement, la crudité (je dirais presque la gratuité) de la violence et du sexe  m'ont vaguement choqué (notamment les deux scènes les plus glauques du bouquin, à savoir une partouze gay, et un viol collectif sur un terrain vague), je sais pas, c'est tellement glauque que j'ai eu l'impression que l'auteur se complaisait dans sa fange. Du glauque pour du glauque. A sa sortie le roman a été taxé de pornographie, interdit dans plusieurs pays, de faire l'apologie de la drogue, de l'homosexualité etc. Bah même si aujourd'hui c'est nettement moins "marquant", je comprends les réactions de l'époque. Ca fait très "underground, post beat generation". D'ailleurs si le roman a été adopté par le pédo Allen Ginsberg c'est pas pour rien.

    De toute façon la fange, Selby Jr aime ça vu qu' on lui doit quelques années plus tard le fameux Requiem For Dream (adapté au ciné avec le succès public qu'on lui connait), en fait une suite plus ou moins officielle à son chef d'oeuvre.

     

    Côté style, j'ai déjà dit un nombre incalculable de fois que j'en pouvais plus de ces mecs qui ne connaissent pas l'existence du point. Et bien évidemment, Hubert Selby en fait partie. Non mais sérieux, des phrases de près d'une page avec soixante virgules et autant de digressions et autres apartés, j'y arrive plus. D'autant plus que Selby Jr ne connait pas non plus l'existence des guillemets ou du trait cadratin, ce qui fait qu'on passe allègrement de la description au dialogue le plus naturellement possible. Selby Jr est un expérimentateur. C'est l'époque qui veut ça.

     

     Est-ce que j'ai besoin de continuer pour faire comprendre que j'ai pas spécialement aimé? Non je ne pense pas. De toute façon 'ai rien d'autre à dire.

     

    Avec son roman Hubert Selby Jr avait probablement entre autres pour volonté de choquer le lecteur. Bah le moins que je puisse dire c'est qu'il a réussi. Néanmoins, le rythme assez lent, et le style "particulier" ont rendu ma lecture assez laborieuse. Du coup j'ai eu du mal à trouver un quelconque plaisir à sa lecture.

    Accessible  sans l'être, Last Exit To Brooklyn l'est assurément.

     

    C'était probablement le but après tout.

     

    Allez next.

     

     

    A noter que le roman a été adapté au ciné avec Jennifer Jason Leigh, Burt Young (Paulie dans la saga Rocky, )Eli Orbach (le vieux flic de Law and Order), Stephen Baldwin, Sam Rockwell et j'en passe. Aucune idée de ce que ça vaut.

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    ... et pas des DOM-TOM, c'est que t'as en général de la famille aux US. J'allais dire africain mais ce serait oublier les Haïtiens. D'ailleurs ce doit bien être la plus importante communauté implantée là-bas avec les Jamaïcains. Et comme si ça suffisait pas, ils ont décidé d'aller également squatter le Canada. Ca tombe bien ma femme est haïtienne.

     

    Pour bien comprendre de quoi je parle, je reviens d'Angola, mais vu que je n'ai jamais sorti l'article que j'avais écrit sur ce précédent voyage (qui date de plus d'un an, de mi décembre 2017), je me suis dit que ce serait bien après tout. Surtout qu'il y a une raison pour que je le sorte avant.

     

    Nous voilà donc partis pour Montréal pour quinze jours, enfin avec une escapade de 5 jours (enfin 6) à New York.



     

     

    Pas le temps de niaiser...

     

    La première chose qui doit frapper les Français quand on arrive au Canada je pense c'est la gentillesse des Canadiens. Comme tout le monde je savais que les Canadiens avaient cette réputation mais quand même. C'est très simple, passé la douane (et même les douaniers sont plus aimables qu'ailleurs en général), on sort à l'aéroport Trudeau. J'ai d'ailleurs appris en passant que le dit aéroport a été nommé ainsi en hommage au père ou au grand père de l'actuel premier ministre, ce n'est donc pas une coïncidence qu'ils aient le même patronyme. Bref pour en revenir avec notre arrivée, on est accueilli par des gens qui nous assistent pour la déclaration douanière en nous sortant un "welcome to Canada", le truc improbable chez nous lol. Pour notre part on a eu droit à un "welcome back" lol. Vu qu'on me prend souvent pour un Antillais ou un Haïtien j'ai pas cherché à comprendre.

    Bref, encore à l'aéroport on attend l'oncle de ma femme qui est censé venir nous chercher mais qui reste introuvable. Avec mon bon sens légendaire, j'avais oublié que j'avais uniquement un téléphone pro, et qu'il ne fonctionnait pas à l'étranger (j'aurais pu demander à activer l'international mais comme je suis pas futé je suis resté comme un con sans tél pendant 2 semaines). Ma femme quant à elle ne savait pas si son tél marchait à l'étranger même s'il était censé fonctionner. On va se renseigner sur l'indicatif au point information de l'aéroport et là le mec nous tend le téléphone de son bureau en nous montrant comme appeler. Un autre truc improbable en France où au mieux on nous aurait indiqué le taxiphone le plus proche à 15km... Vu qu'on était pas doué que la moitié des personnes qu'on essayait de joindre étaient injoignables, on a dû squatter le téléphone une demi-heure au moins, sans que ça gêne les mecs du point accueil le moins du monde. La gentillesse des canadiens n'est vraiment pas une légende.

     

    Passé les premières impressions (et après l'arrivée du fameux oncle qui nous fera faux bond une fois de plus un autre jour), on arrive chez la famille qui habite dans l'ouest de l'agglomération, ce qui nous laisse le temps de voir un peu la ville. Première impression: Montréal c'est grand. Et c'est très "américain". Des espaces énormes et étendus. C'est pas très cool mais j'avais pas moments l'impression d'être parfois dans une zone industrielle des Ulis, parfoisà Cergy et le pire c'est que j'ai eu cette impression de nombreuses fois.

    Je vais pas m'étendre en long et en large mais je n'ai pas eu le temps de "flâner" à Montréal. Déjà parce qu'on a pris le temps d'aller voir la grande famille de ma femme (des gens adorables au passage). Et ensuite parce que pour aller au centre il fallait prendre un bus puis le métro et qu'on avait un peu la flemme au départ.

    Avec une des cousines de ma femme, on a néanmoins pu faire une longue balade du style "Montréal by night" à travers les quatre coins de la ville. Et de nuit elle est nettement mieux. Côté culturel, comme je l'ai déjà dit, Montréal est une ville jeune donc déjà au niveau architectural ça se ressent. Il y a néanmoins de très beaux coins. Dans le genre à voir on a été voir l'oratoire Saint Joseph, du nom d'un religieux qui s'est implanté dans le coin (j'ai oublié l'histoire) et qui a fait bâtir l'église du même nom.

     

     

     

    L'Oratoire St Joseph

     

    C'est leur Sacré Coeur à eux en quelque sorte.

    Montréal n'étant pas une ville plane, il y a certains endroits en hauteur d'où on peut admirer le panorama, notamment l'université de Montréal et surtout le Mont Royal, un coin boisé dans les hauteurs où les "jeunes" viennent fumer leur conso et surtout ramener leurs meufs comme dans les films. En tout cas il y a un sacré panorama.

     

    Le Mont Royal

     

     

    Dans les quartiers cools qu'on a pu voir avant de se barrer à New York, on a vu le quartier français, l'université McGill et quelques autres coins dont j'ai oublié le nom.

     Enfin bref, sans avoir quadrillé la ville de long en large, on a quand même pu voir quelques trucs sympas et assez incontournables de Montréal. Cinq jours ça passe vite. Et là, c'est passé tellement vite qu'on a peine eu le temps de respirer qu'on devait déjà partir à New York.

     

     

    Hi Guys!!

     

    Ce doit bien être la phrase qu'on entend le plus souvent dans un commerce américain, spécialement dans la restauration.Et qu'on soit un homme, une femme, un trans ou un extraterrestre n'y change rien. Dès qu'on est plus d'une personne, c'est "Hi guys!". C'est comme ça et pas autrement.

    La différence avec les voisins est très marquée et directement visible. A peine arrivés à New York( la Guardia plus précisément) on voit qu'on est dans une autre pays. Par moments à New York et paradoxalement au gigantisme et à la modernité ambiante, on a l'impression d'être dans un pays du tiers monde tellement les mecs sont bordéliques. Un exemple parmi d'autres: les cousins de ma femme vivant à l'opposé dans l'état de New York, près du New Jersey pour être précis, donc on a donc pris la navette inter-aéroports jusqu'à Grand Central (la principale gare de Manhattan), puis une deuxième pour aller à Newark (l'aéroport du New Jersey) d'où ils viendraient nous chercher ensuite. Bon bah faut déjà savoir qu'ils ont du mal avec le concept d'arrêts de bus quoi. Après un trajet qui nous fait "visiter" le Queens et passer par la gare centrale de Port Authority (où un attentat à la camionnette aura lieu le lendemain. Ambiance...), la navette s'arrête finalement à Grand Central donc. Sauf que lorsqu'on demande où se trouve l'arrêt pour la deuxième navette, le mec nos dit "voyez avec les hommes en rouge". Les "hommes en rouge", ce sont de pauvres gars avec un imper rouge en plastique alors qu'il fait moins cinq degrés, principalement des Noirs (pourquoi ça ne m'étonne pas?), qui errent dans le coin comme des mecs aussi égarés que les touristes qu'ils sont censés aiguiller. Quand on demande où prendre la navette à un des mecs, ce dernier nous sort un truc du style "c'est au croisement entre la 6ème et la 48ème rue!" WTF de quoi tu parles?? Je sais même pas où on est et tu me parles de 48ème rue. Et là le mec nous fait "vous marchez un kilomètre, au bout y a une énorme librairie et vous prenez à droite." OK mec, genre on va se trimballer avec nos bagages sur un kilomètre et chez un éventuel repère au petit bonheur la chance. Donc on est presque une dizaine de touristes à se retrouver comme des cons, et certains commencent à marcher vers l'hypothétique librairie, sauf qu'au bout de deux-trois minutes, on les voit revenir en courant avec leurs valises, et le mec en rouge se met à nous hurler de revenir parce que la navette arrive. En fait ce con disait n'importe quoi ha ha! Heureusement qu'on l'a pas écouté!

     

     

    Un des fameux mecs en rouge chargés de guider les touristes pour les navettes

     

     

     

     Comme j'ai dit, on était dans l'état de New York et pas à New York City, ce qui fait une énorme différence vues les échelles de grandeurs américaines. Pour faire simple New York City, c'est NYC, les 5 boroughs etc. New York State, c'est l'état qui englobe la ville certes, mais une centaine d'autres, s'étendant jusqu'à la frontière canadienne. Le "cousin" chez qui on créchait m'a dit qu'on pouvait passer deux jours à traverser l'état. C'est pas l'Ile de France quoi. Pour notre part on s'en sortait pas si mal puisqu'on était finalement "qu'à" 1h15 du centre de Manhattan. Oui la première chose qui marque à New York, et probablement n'importe où aux U.S, c'est le gigantisme, la démesure architecturale. Rien qu'en attendant la navette dont je viens de parler quand on était à la "correspondance" de Grand Central, on atterrit au milieu de buildings si impressionnants qu'on est obligés de lever la tête pour voir le ciel. C'est limite oppressant.

    Faire cinq jours à NYC (enfin 6 mais j'y reviendrai), c'est clairement pas assez. Encore moins quand on est en dehors de la ville, et encore moins quand on est chez de la famille.

    En gros on en avait pour 1h30 pour aller de chez le "cousin" au centre de Manhattan. Vu le prix des hôtels, on n'allait pas cracher dans la soupe hein. D'autant plus que leur baraque était dans une jolie petite bourgade pittoresque nommée Sloatsburg.  Un petit coin tout mignon comme ceux qu'on voit dans les téléfilms de noël.

     

     

    "Welcome 2 Brick City"

     

    Comme disait notre ami Redman à la fin du siècle dernier. Parce que oui, ma femme avait une autre cousine dans le coin donc on a tapé deux jours chez eux, qui habitaient à Irvington. Vu qu'on sortait de Sloatsburg, une petite ville de banlieue bourgeoise américaine comme dans les films, le contraste est saisissant. Irvington n'est pourtant pas la plus moche des villes, c'est une ville plutôt normale. Le truc, c'est plutôt que pour y aller on a droit à une visite par les villes limitrophes notamment Jersey City où la cousine m'explique que la criminalité a tellement grimpé en flèche qu'elle est devenue une des villes les plus dangereuses du pays. Rien que ça. Le lendemain, je ne sais plus pour quelle raison on va se balader avec le mari de cette dernière (la cousine), un mec plutôt cool au demeurant et assez porté sur le rap à l'ancienne. Il profite du trajet et du fait qu'on passe par Newark pour parler avec moi des groupes du coins. En effet, si Newark est connu pour Redman et accessoirement The Outsidaz, en fait c'est vraiment la ville d'où viennent les plus gros groupes du NJ des 90's tels que Naughty By Nature, Les Lords of The Underground, Artifacts,les Fudgees... bref, que des groupes que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. J'ai pas demandé pour Joe Budden (après vérif, il vient de Jersey City) et Heather B. D'ailleurs il avait déjà croisé Wyclef via un pote (haïtien évidemment). Il en profite pour me montrer une cité qui était connue pour son taux d'homicide élevé. D'ailleurs à un feu je vois un panneau à LED (comme les panneaux municipaux) avec le nom d'un mec genre John Smith et 30/11/17. Quand je lui demande de quoi il s'agit, il m'explique qu'il s'agit d'un appel à témoin je crois, en tout cas le John Smith s'est fait buter le 30/11. Ils sont comme ça dans le New Jersey...

     

    Pour continuer sur Newark, je parlais précédemment du côté tiers-mondiste de New York.  Bah là, on est dedans. Une partie de la ville ressemble à une espèce de Château Rouge qui s'étendrait sur des kilomètres. Avec des clodos un peu partout lol. Quant à la gare de la ville, elle ressemble également à une espèce de cour des miracles. Un peu comme Marcadet en ce moment mais avec moins de crackers et plus de clodos. Paradoxalement je n'ai jamais éprouvé de sensation de dangerosité ou quoi. C'est juste que c'est moche et un peu crade, rien de plus. Dans le New Jersey, tout est encore plus espacé qu'à New York, on sent le décalage dès qu'on dépasse le Washington Bridge. Le New Jersey c'est un peu à  New York ce qu'est la banlieue aux Parisiens, voire ce qu'est le 77 aux proches banlieusards.

     

    Pour le côté touristique de New York, on a fait ce qu'on a pu en 5 jours (il faudrait un mois pour visiter la ville, sérieusement). Donc on est resté à Manhattan, sachant que cette île (oui c'est une île, ce qu'on oublie souvent) fait 2/3 de la superficie de Paris environ (j'ai vérifié), y avait déjà amplement de quoi faire. En plus des jolies balades à la Sex And The City, on a fait les vrais touristes en prenant le fameux "bus à touristes". En vrai ce bus vaut le coup quand on sait gérer son planning. En plusd'apprendre des trucs sympas sur la ville (comme l'histoire de certains ponts ou encore par exemple le fait que Staten Island est le seul bourough qui n'est pas desservi par le métro, paie ton coin paumé), il permet de faire le tour de l'île pendant 2 jours et de s'arrêter où on veut. Evidemment c'est nettement moins rentable quand on arrive à Penn Station à 14h et que le service finit à 18 lol.  On en a néanmoins profité pour aller à Chinatown "où" tout est chinois, donc moins cher qu'ailleurs. Bon plan pour les souvenirs. Pour continuer dans le délire touristique, on a été voir Central Park en pleine neige même si on ne s'est pas attardé, on a vu les building habituels même si on n'est pas monté au sommet de l'Empire State (50€ par tête pour un rooftop, ça ira merci), la TrumpTower, Le Chrysler...

     

     

    On a été voir l'incontournable Statue de la Liberté ainsi que le Musée de l'Immigration situé sur la célèbre Ellis Island, et on a opté pour un départ du New Jersey plutôt que de Manhattan (c'est plus pratique). D'ailleurs, bien que j'étais en fait pas très chaud pour aller voir le musée, j'ai carrément préféré sa visite à celle de la statue. Contrairement au petit cadeau français qui fait le symbole de ville, il y a quelque chose de très humain dans ce musée chargé en émotions. On y découvre les vagues d'immigration et des passage historiques aussi méconnus qu'intéressants comme la politique quasi ségrégationniste appliquée aux immigrants chinois qui étaient accusés de voler le travail des autres migrants à la fin de la construction du chemin de fer (qu'ils ont fortement contribué à mettre en place). En gros si je ne dis pas de conneries, pendant près de 60ans (jusque dans les années 50 je crois), il était interdit aux Chinois d'obtenir de naturalisation, voire même d'être admis sur le territoire américain il me semble. 

    Au delà de ces passages controversés de l'histoire américaine, le musée est un lieu où chaque photo évoque un destin avec l'espoir d'une vie nouvelle. C'est quelque chose d'assez fort et je conseille à tout le monde d'aller y faire un tour plutôt que de s'attarder dans la statue, intéressante certes mais assez limitée, encore plus quand on apprend que si on veut grimper dans la tête, il faut payer en plus et SURTOUT réserver 3 mois à l'avance(!!!)

     

     

     

     

    Pour le reste, on est resté à Manhattan et on s'est surtout baladé aux alentours de Central Park, Chinatown donc, mais aussi Greenwich Village, SoHo, Hell's Kitchen et sans doute un ou deux autres dont je ne me souviens plus. Et honnêtement, ça m'a pas marqué plus que ça.

     

     Concernant les transports par contre c'est une autre histoire. Peut-être que je suis con mais alors là j'ai rien compris. Déjà le système des feux et des prios je pige pas. Autant pour les Canadiens, qui ont aussi leurs feux de l'autre côté de la route, ça semble relativement facile de conduire, autant à New York avec la densité, il y a une espèce de bordel organisé qui semble assez spé à décortiquer de l'extérieur. Et on ne rigole pas avec ça vu qu'il y a un flic au mètre carré lol. Au niveau du stationnement en centre ville, j'en parle même pas. C'est bien simple, on peut se garer nulle part. Et je ne sais pas comment les gens font pour se repérer dans les petites rues car les indications sont quasi invisibles. Du coup un soir on a fait une virée au centre ville avec les premiers cousins (ceux qui vivent à Sloatsburg), et au final on a dû se garer entre Time Square et Hell's Kitchen dans un des nombreux parkings souterrains. Et franchement quand j'ai vu le prix j'ai été choqué: de mémoire environ 40 ou 50 dollars pour une heure, un truc dans le genre. Du foutage de gueule 

    Concernant les transports en commun c'est encore pire. J'avais déjà évoqué le concept relativement obscure d'arrêts pour les navettes inter aéroport, mais pour prendre le métro (toujours aussi vilain au passage), il faut une licence en langues étrangères sérieux. La légende dit vrai: le truc ressemble à un RER avec des stations et des directions qui vont dans tous les sens. Donc toujours faire attention à surveiller la direction, si c'est un direct etc, sous peine de finir à l'autre bout du monde. Paradoxalement, les trains de banlieue sont beaucoup plus simples à prendre à tout niveau.

     

    Une anecdote au passage sur les Américains. J'ai souvent lu que les New Yorkais étaient un peu aux Américains ce que les Parisiens étaient aux Français (encore que les Français ont déjà assez mauvaise réputation comme ça). Bah je sais pas si on n'a eu de la chance où si ceux qui disent ça on eu la poisse mais personnellement j'ai trouvé les New Yorkais que j'ai rencontrés archi cools. Par exemple à peine descendus de la première navette au centre ville on en a profité pour prendre des photos que d'autres touristes (des retraités américains d'un autre état) se sont proposés de nous faire des photos. Dans le même genre on a eu des galères avec le métro, sachant que les distributeurs sont hyper mal foutus, et voyant comme on galérait, une femme d'une quarantaine, voire cinquantaine d'années, blanche qui plus est, et plutôt pas mal (une milf en somme) est venue spontanément nous voir pour nous payer le passage sur sa carte de transport. Et lendemain on s'est retapé le même cinéma avec... un keuf. Parce qu'il y a des keufs partout dans le métro depuis Giuliani. Et comme on galérait encore, on a demandé de l'aide à un keuf du genre pas commode qui ne nous jamais adressé la parole mais qui nous a ouvert la grille d'accès au quai et réservée au personnel. Un mec cool à sa façon quoi. Le fait qu'on soit "français" a probablement dû jouer à notre faveur. De toute façon il faut bien comprendre que les gens qui bossent dans la sécurité en général sont des gens particulièrement rigides, bien plus qu'en France. Ca on te le fait sentir dès la douane. Et puis avec tous les événements on se croirait presque à Jérusalem lol. Du coup aller à la statue de Liberté donne l'impression de prendre l'avion avec tous les contrôles de sécurité qu'on se tape.

     

    Pour le reste niveau tourisme et culture on s'est donc baladé vite fait à Central Park, mais aussi à Time Square qui reste un coin aussi curieux qu'impressionnant. Place symbolique de la ville avec ses nombreux écrans publicitaires et sa forme peu commune, elle fait partie de ces endroits américains qu'on a forcément l'impression d'avoir déjà vus mais qui malgré tout restent impressionnants. Il y a un côté factice à la Disneyland un peu étrange. C'était d'autant plus étrange d'y repenser en me rappelant que le "cousin" d'Irvington (enfin le mari de la cousine quoi) m'avait sorti que Time Square était un putain de coupe gorge dans les années 90.

     

     

     

     

    Une Photo prise à l'arrache entre Broadway et Time Square

     

     

     

    Vu que quand je pars en général j'essaie de me faire un musée, ce séjour n'a pas dérogé à la règle. J'étais assez chaud pour me faire le Guggenheim (sans doute plus par son architecture que pour sa collection que je ne connais absolument pas) ou le MOMA, mais comme j'étais avec la "cousine" qui nous hébergeait à Irvington, et que cette charmante mère de famille quadra haïtienne n'était pas spécialement portée sur l'art, je me suis dit que je faisais déjà assez mon casse-couilles à vouloir absolument me faire un musée. Du coup j'ai oublié les deux fameux musées d'art contemporain et je me suis rabattu le non moins célèbre Metropolitan Museum avec sa collection plus classique.

     


    Le fameux Metropolitan Museum of Art

     

     

    Au final j'ai pas perdu au change. Déjà , et comme on ne le voit pas dans cette photo prise sur le Net (comme les 3/4 des photos de l'article d'ailleurs), il est situé au pied de Central Park. Et concernant sa collection... Putain c'est abusé. Je fais une parenthèse sur les tarots : contrairement aux musées français, les musées américains n'ont pas de tarif fixe. En fait, sur les sites Internet, il est "conseillé" de donner une somme s'inscrivant dans une certaine fourchette (exemple entre 8 et 16 dollars par billet). Mais dans l'absolu, on lâche ce qu'on veut. Du coup on s'est pas gêné lol. La caissière s'y est repris à trois fois en insistant sur le fait que les places payaient le personnel ou un truc comme ça, on a ignoré ses recommandations et on a dû lâcher entre cinq et dix balles pour trois. Tant mieux.

    Il faut savoir que le Met, comme les New Yorkais l'appellent, est immense. Le truc c'est... je sais même pas en fait. Il faut au moins deux jours pour faire le tour du machin tellement c'est gigantesque. J'ai jamais vu ça. Qui dit dit immense dit importante collection permanente et à ce niveau y a pas à dire, on est gâté. Pour faire simple les oeuvres sont classées de manières chronologiques et commencent dès l'antiquité (oeuvre grecques ou égyptiennes, je sais plus) et s'étalent  jusqu'au 20ème. Je ne m'étais pas renseigné donc j'ai été agréablement surpris par l'importante collection d'oeuvres italiennes et flamandes de la renaissance et du siècle d'or. Des Rembrandt, des Bellini, des Vermeer, des Cranach et pleins d'autres dont j'ai jamais entendu parler.

    J'ai découvert un tableau qui m'a tué par contre, qui s'appelle Vénus et Cupidon, d'un certain Lotto:

     

     

     

     

    Non mais sérieux. La gueule de démon de Cupidon qui lui pisse dessus à travers l'anneau. J'ai tapé une barre en voyant ça ha ha! Il devait être sacrément perché ce mec.

    Sinon y a du Van Gogh, du Cassatt, du Hopper, du Klimt, du... Bref comme j'ai dit, il faut au moins deux jours pour se faire le musée alors j'en rajoute pas. Il vaut vraiment le coup.

     

     

     Dernier point et non des moindres sur la ville qui ne dort jamais: les femmes. Et sans suprise, c'est le coin du globe que j'ai visité où j'ai trouvé les moins belles filles. C'est a-bu-sé!! Tellement que de mémoire (et j'ai une bonne mémoire) j'ai vu une blonde sportive de compète à l'aéroport, une renoi mignonne dans un fast food, une autre renoi dans une boutique Timberland ,une latina très très mignonne dans le New Jersey, une gentille brune quadra dans le métro (celle qui nous a payé le trajet) et... et c'est tout. En clair, en six jours j'ai vu l'équivalent de 20mn à Rome, et encore je suis gentil. Jamais vu ça sérieux. J'étais pourtant au centre ville mais bon. Rien que pour ça cette ville c'est clairement non. A moins d'y aller pendant les carnavals dominicains/jamaïcains/portoricains, inutile d'espérer voir des missiles au mètre carré comme dans un clip de rap. On n'est pas si mal à Paris va.

     

    Voilà, pas grand chose d'autre à dire sur New York, excepté le fait que j'ai pu croiser un de mes neveux qui vit dans le Bronx (sa mère et deux autres de mes soeurs vivant dans le sud ou au Texas, mouais...), et que pour profiter pleinement de la ville (à savoir Manhattan et Brooklyn, et à la limite peut-être le Bronx) il faut bien deux semaines tellement il y a voir.

    Je pense qu'on a compris: New York est vraiment une ville fascinante...

     

     

     

    C'est correct

     

    "C'est correct", c'est une expression typiquement montréalaise qu'on pourrait traduire par "pas de problème". C'est une traduction quasi littérale de "it's alright" en fait. Enfin bref, de retour à Montréal, en fait on n'a pas fait grand chose en vrai. Ah si, on a fini par appréhender les transports communs, notamment le sympathique métro (assez simple quand on est parisien). Et on en a donc profité pour se balader un peu dans le "centre ville" (avec ses buildings très américains) et pas très loin dans le vieux Montréal qui borde le Saint Laurent. Malgré leur gentillesse, les Canadiens ne raffolent pas des Français. Normal ce sont ces connards qui font grimper le prix de l'immobilier, et les "condos" (les appartements) ont vu leurs prix gonfler.

    Honnêtement le centre ville est cool, se partageant entre grosses tours d'affaires et vieux quartier pittoresque, en longeant le Saint Laurent on peut même aller jusqu'à une grande roue et une patinoire pas loin si mes souvenirs sont bons. Bref c'est un des coins les plus cools de la ville que j'ai vus.

     

    Le vieux Montréal

     

     

     

     Pour le reste on a glandé aussi à la maison, à boire du lait acheté dans des galons énormes, manger des glaces crêpes et tout ce qu'on veut avec du sirop d'érable (y a même du whisky au sirop d'érable, pas mauvais il parait)à mater des émissions américaines à la con tellement WTF que je me dis qu'on n'est pas encore prêt. Je matais par exemple une émission de téléréalité dont j'ai oublié le nom où les concurrents devaient réaliser des trucs en piégeant leurs rivaux avec des gages, genre utiliser une casserole trouée,  des conneries comme ça. Et au final je comprends qu'on devienne addict à ces trucs là.

     

     

     

    Le retour du chat noir

     

    Au rayon des galères d'aéroports pas de changement prévu. J'ai déjà parlé de ma réputation de poissard ICI, et évidemment ça n'a pas loupé. Sur les 6 avions pris (il y avait une escale à chaque vol entre Paris et Montréal), à savoir Paris-Zurich, Zurich-Montréal, Montréal -New York, New York-Montréal, Montréal-Lyon, Lyon-Paris, j'ai quand même réussi à en louper 2. Faut le faire non ?

     

    Bon le premier raté concerne le vol retour de New York vers Montréal. Comme je l'ai dit nous étions logés chez des cousins de ma femme dans Etat de New York et pas à New York City, ce qui impliquait de se taper un trajet pour aller jusqu'à New York même, mais encore plus pour aller à La Guardia situé dans le Queens. Le plus simple était de faire comme à l'aller, à savoir se faire déposer à Newark, puis prendre les deux navettes. Avec un vol à 15h35 j'avais prévu de quitter la baraque à10h pour être large. Ce qu'on a presque fait. En fait on quitté la maison à 10h45. Jusqu'ici rien de grave, sauf que sur le chemin vers Newark, le "cousin" qui nous hébergeait (à Sloatsburg, une crème au passage) s'arrête au grand magasin du coin pour acheter quelques souvenirs pour la famille en France. Bon OK nos valises sont pleines et il aurait pu prévoir à l'avance mais c'est pas grave. Le problème c'est quand le mec passe une heure (véridique) dans le magasin à regarder les pompes sans pression pendant que je commence à stresser. Finalement on lui fait confiance jusqu'à ce qu'on arrive à Newark et qu'il est midi vingt!! Et là c'est le drame. Comme le veut la loi de Murphy tout s'est barré en couilles: on rate la navette, j'en profite pour aller aux chiottes 5mn et manque de bol on rate la deuxième (30mn de perdues), la troisième arrive en retard, on nous conseille de prendre un taxi à Grand Central plutôt que de prendre la seconde navette, ce qu'on fait. Comme dans les films on chope un tacos en trois minutes, sauf que... Sauf qu'il y a un accident sur l'autoroute qui bloque tout, que le chauffeur tente un détour et se paume en route... Bref on a raté le vol.
    Le prochain libre part le lendemain et on dort dans un hôtel tout pourri à 150€ hors taxes. Super... Dans notre malheur on a de la chance: on nous cale sur le vol du lendemain sans frais supplémentaire. C'est ça de pris.

     

    Le deuxième par contre c'est abusé. traumatisés par notre précédent raté, on décide de quitter Montréal à 15h30 pour un vol prévu à 20h45. On est large, et tout va bien, du moins jusqu'à l'aéroport. Là ça recommence: le vol prend un peu de retard, rien de grave mais on voit un problème d'organisation du côté d'Air Canada. L'avion est tellement blindé qu'ils demandent aux passagers de mettre des bagages à main en soute. OK. Hormis une hôtesse désagréable rien d'autre à signaler... jusqu'à ce qu'on arrive à Lyon. En effet, l'escale était prévue jusqu'à 10h40, je mate l'heure: 10h30. On sort de l'avion et là, une employée d'Air Canada vient récupérer la dizaine de passagers en correspondance (dont on fait partie), pour accélérer les formalités aux douanes. OK.  On passe la douane en express, puis on la suit au pas de course dans tous les sens (la meuf a l'air presque aussi paumée que nous). Et là un truc surréaliste: au plein milieu du hall de Lyon la meuf s'arrête et nous dit à tous: "allez toujours tout droit vers l'embarquement" et nous fait signe d'y aller, un peu comme les supporters du tour de France devant les cyclistes, avant de disparaître discrètement par une porte de service. lol Une dizaine de connards paumés au milieu de l'aéroport qui cherche une hypothétique porte d'embarquement. Moi serein: ça va ils vont pas oublier une dizaine de passagers. Bah si. On voit les premiers qui reviennent du fond et qui nous disent que tout est fermé, l'avion est parti sans nous.

    Normal.

    S'en suit une suite de galères pour savoir où trouver nos bagages (récupérés presque par hasard au niveau des arrivées alors qu'on était en correspondance, super), quelle est l'agence qui gère nos galères (Air France ou Air Canada), le retour de "la bureaucratie à la française" façon Douze travaux d'Astérix, un autre vol qui part trois heures plus tard pour Roissy au lieu d'Orly. Bref, une cata à tous les niveaux. 

     

     Finalement on a atterri à Roissy où on a dû improviser pour rentrer.

     

     

     Bon, avec le recul (le voyage date de décembre 2017, soit un an et 5 mois au moment où j'écris ces lignes), on en rigole, et ça fait des choses à raconter.

    Reste un très beau voyage qui m'a fait découvrir New York (même si je crècherais à Manhattan ou Brooklyn si je devais y retourner), une ville qui reste extrêmement fascinante et où je me verrais bien revenir à défaut d'y vivre. Quitte à vivre de ce côté de l'Atlantique je préférerais mille fois vivre à Montréal ne serait-ce qu'à cause de la gentillesse des habitants et la bonne ambiance qui y règne en général.

     

    Prochain pavé : mon voyage en Angola. Je vais quand même essayer de faire moins long sinon je le sortirai logiquement en 2020 lol.

     

    Allez next

     

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