• Rocketman

     

     

     

     

     

     

    Résumé (on en a besoin franchement? ):

     

    Rocketman, c'est l'histoire de Reginald Dwight, un jeune Londonien issu d'une famille modeste, qui se découvre très vite un don pour le piano. Il devient pianiste professionnel, accompagnant les groupes de soul sur plusieurs tournées Mais sa rencontre avec Bernie Taupin, un parolier ultra doué, va changer le cours de leurs vies respectives. Il va alors tout faire pour devenir l'homme qu'il est vraiment, la star que le monde entier connaîtra sous son nouveau nom: Elton John.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bon bah, j'ai un peu été le voir par hasard en fait. J'étais au ciné avec ma femme, y avait 2 films qui commençaient: John Wick et celui-là. Je comptais aller voir John Wick (lol), mais leur format 4d machin où tu paies quelques euros pour la techno et les lunettes, ça m'a soulé. Vu le prix de mon abonnement chez Gaumont, ça va aller merci. Par contre je viens de capter que je l'ai vu mercredi, le jour de sa sortie en fait.

     

    Par où commencer? Bah par l'histoire. Est-ce que l'histoire du grand Elton John méritait d'être racontée sur grand écran?

    Hummm oui et non.

    Oui parce qu'il a quand même eu une vie très riche et relativement extraordinaire.

    Et non parce qu'au final elle ne se différencie pas outre mesure de celle de la plupart des autres rockstars.

     

     

     

    Taron Edgerton est... Devilman!  Non j'rigole, c'est Elton John (non, c'est vrai?)

     

     

     

     

    Au menu donc : enfance modeste, galères de jeunesse (étonnamment éludées), succès précoce et difficilement géré, excès en tous genre, traumas, relations toxique, sexe, drogue, sexe, drogue, sexe... Voilà.

    Que dire de plus alors? Bah pas grand chose.Alors on va passer au coeur du film. Vu que ça commence comme une comédie musicale, c'était pas fait pour me plaire. Et c'est d'ailleurs le cas. Putain on dirait un épisode de Glee, et même pas un bon. Je me suis fait assez chier au début au point de regretter de ne pas avoir lâché 2 ou 3€ de plus pour voir Keanu Reeves éclater des mecs de manière improbable.

     

    Puis ça passe relativement et on finit par s'y faire, la mise en scène devenant un peu moins lourdaude au fur et à mesure que le film avance. Ca chante toujours autant mais ça danse un peu moins C'est toujours ça de gagné. Et puis bon je suis bon public alors plutôt que de me dire que je vais perdre deux heures de mon temps, je préfère essayer de profiter du truc et me mettre dans le film. Heureusement pour moi, il se révèle assez "immersif" du moins j'ai suivi sans déplaisir la vie et l'évolution de l'artiste.

     

     

     

    Reggie et Bernie (Jamie Bell), deux artistes en galère

     

     

     

     

    Le portrait d'Elton John est assez touchant. on y "découvre" un homme adulé, qui pourtant n'a jamais réussi à oublier le fait  qu'il n'a jamais été un enfant désiré, ni même aimé, hormis par sa grand mère, et qui essaie de combler ce manque à travers les excès et une relation toxique avec son manager et amant.

     

     

     

    Sheila Eileen (Bryce Dallas Howard), une mèrequi ne sait pas comment aimer son fils

     

     

     

    En l'état, sans être une grande oeuvre, le film reste un sympathique divertissement assez conventionnel malgré un parti pris évident qui laisse finalement peu de place à l'autocritique.

     

    Là où ça devient gênant c'est quand on apprend que  Elton John est producteur du film. De là à y voir un véhicule à la gloire d'un chanteur mégalo...

    Ceci fait que tout le procès à charge vis-à-vis du grand méchant John Reid (par ailleurs manager de Queen entre autres), son ex manager et ex tout court, est finalement à prendre avec des pincettes. Si le mec est ou était sans doute un enculé, Elton John devait probablement également être difficilement gérable à la même époque.

     

    Heureusement,le film est anglais, et donc les acteurs sont anglais. Je ne sais pas si la performance Taron "kingsman" Edgerton est proche du chanteur mais il n'en demeure qu'il s'est énormément investi dans le rôle et son interprétation tire clairement le film vers le haut (il a pris des cours de chant pour ce projet et chante apparemment toutes les chansons du film). D'ailleurs niveau investissement on le voit à écran : je me suis toujours demandé comment faisaient les acteurs "hétéros" pour jouer ce genre de scène. Parce qu'il faut le voir rouler des grosses galoches à Richard Madden. Bon Madden est beau gosse mais je suis pas sûr que ça change beaucoup de choses.

     

    Richard Madden donc, qui après Games of Thrones, est plutôt en train de se faire une bonne petite carrière. Après un "Medicis" au succès critique et public plus que confidentiel, il est revenu au top grâce à Bodyguard, une très bonne mini série (que j'ai matée sur Netflix) qui a apparemment cartonné au Royaume Uni. Bref, s'il n'a jamais été un super perso en tant que Rob Starck, il a depuis prouvé qu'il est un très bon acteur. Au final il a quitté la série au bon moment lol. Ironie du sort, c'est Aidan Gillen (alias Little Finger dans Game of Thrones) qui joue John Reid dans Bohemian Rhapsody.

     

     

     

     

    John Reid (Richard Madden), un agent machiavélique doublé d'un pervers narcissique

     

     

     

     

    Bryce Dallas Howard est égale à elle-même et est donc très bonne dans le rôle de la mère qui n'a jamais trop su comment aimer son fils.

    Enfin Jamie Bell, qui a bien grandi depuis Billy Elliot, est très bon dans le rôle Bernie Taupin, et donne corps à un personnage réellement attachant. Grâce à lui (et au script), Bernie Taupin est peut-être le seul personnage qui sort grandi du film.

    Sinon on peut noter la présence de Stephen Graham (This is England, Boardwalk Empire), un comédien que j'aime beaucoup depuis Snatch.

     

     

    Au final, si on fait un peu abstraction de la vacuité du propos (une mégastar mégalo souffre et a des tendances à l'autodestruction au point de devenir l'ombre de lui-même), Rocket Man se laisse voir. Même si c'est assez grossier Elton John reste assez touchant dans la manière dont il finit par devenir une bête de foire avec ses costumes de scène qui finissent par devenir des déguisements.  Et puis nostalgie oblige, quand on grandit avec ses chansons,  ça fait toujours son effet. Moi qui suis un produit des années 80 avec Nikita, Still Standing, Blue Eyes ou même Breaking My Heart, ça influera forcément sur mon jugement au sujet du film.

     

    Pour faire bref, Rocket man reste un sympathique film aussi conventionnel que prévu (Dexter Fletcher, le réal, est un abonné vu qu'il a fini Bohemian Rhapsody), largement revalorisée par ses acteurs et les chansons d'Elton John. Un film à voir avec une meuf quoi. C'est toujours ça.

     

     Vivement le biopic sur Dick Rivers.

     

    Allez next.

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