• 3 Billboards

    "Un chef d'œuvre révolutionnaire" lol. Ils ont plus peur de rien les mecs de la com

     

     

     

     

     

     

     

    Résumé Allocine:

     

     Après des mois sans que l'enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l'entrée de leur ville.  

     

     

     

     

     

     

    Bon on va faire bref, tout a sans doute été dit et de mon côté j'ai franchement pas grand chose à dire dessus. On va déjà commencer par oublier l'horrible titre français qu'on nous a refourgué (Les Panneaux de la Vengeance, non mais sérieux) pour aller droit au but.

     

     

     

    Les fameux panneaux qui donnent son nom au film

     

     

     

     

    Certains ont adoré, d'autres ont détesté. Personnellement je suis assez mitigé. Je viens d'ailleurs de voir que Martin McDonagh était également l'auteur d'un Sept Psycopathes de sinistre mémoire donc ça partait pas sous les meilleures auspices. Bien que le point de départ de l'histoire soit le viol et le meurtre d'une jeune fille blanche dans le sud des Etats Unis, le film évite soigneusement l'aspect policier de l'histoire pour se focaliser sur la chronique sociale d'une petite ville du Missouri. Il y a de très bonnes idées dans 3 Billboards, à commencer par la caractérisation des personnages et en particulier de l'héroïne. En effet celle-ci en plus d'être une femme forte est dotée d'un tempérament peu commode. C'est plus ou moins une zoulette en fait. Le genre d'emmerdeuse qui te ferait presque changer de trottoir en regardant derrière toi car elle serait capable de te mettre un coup de pare-choc en route. Elle me rappelle un peu ma belle-soeur en fait (une furie d1m65 pour 55kg, je ne m'étendrai pas sur ses faits d'arme même s'ils vaudraient d'être racontés. En plus elle est gentille au fond). 

     

     

    Mildred Haynes (Frances McDormand), une maman "déter"

     


    Si le film fait évidemment grandement écho au climat du pays depuis l'élection de Trump, le réal joue avec les clichés raciaux et le politiquement correct avec les phrases de l'héroïne comme "vous préférez tabasser des Noirs innocents que d'essayer de trouver le tueur de ma fille (lol)" à l'attention des flics de la ville, ou encore l'emmerdeur de service qui passe son temps à asticoter le flic redneck de service (lui aussi). Le film n'hésite pas non plus à se moquer des journalistes à sensation qui pullulent dans les presses locales. 

     

     

     

     

    Mildred et Dixon (Sam Rockwell),un flic plus con que la connerie elle-même

     

     

    Seulement voilà, je ne sais pas, j'ai trouvé que le film sonnait un peu faux, l'humour un peu forcé, le tragique aussi d'ailleurs. De la même manière, j'ai eu la fâcheuse impression que le réal n'assumait pas totalement son propos et se chiait dessus en cours de route. Les persos antipathiques qui finissent par chercher une rédemption, les nains amoureux, la bonne copine renoi, le redneck qui a un bon fond, la victime qui offre un verre de jus à son tortionnaire. Il faut apprendre à aimer. Zzzz... J'ai trouvé ça un peu chiant finalement. Ca m'a rappelé un peu le Collision avec son message un peu niais du style il y a du bon et du moins bon en chacun de nous, à nous de le creuser. OK d'accord j'étais pas au courant merci.

     

     

     

    Le shérif Willoughby (Woody Harrelson), un bon flic impuissant face à une enquête qui le dépasse

     

     


    Je suis peut-être un peu dur avec le film mais bon c'est le ressenti que j'en ai eu. Et a priori la vie est assez courte comme ça pour que je me force à le revoir pour en penser autre chose. Il n'en demeure pas moins que malgré mon commentaire j'ai trouvé le film relativement plaisant, surtout grâce à sa distribution, Frances McDormand en tête (qui a bien changé depuis Fargo). Woody Harrelson quant à lui, et même si je kiffe cet acteur au moins depuis White Men Can't Jump (un des films de mon enfance/adolescence), s'est pas foulé et reste dans sa zone de confort en interprétant le sympathique et placide shérif de la ville de Hebing. Mais bon, voilà ça mérite pas toute la branlette qu'on fait autour. Le reste de la distrib (trois étoiles au demeurant) nous gratifie de la présence de Peter Dinklage aussi bon qu'à l'accoutumée, et aussi de John Hawkes (que j'ai personnellement reconnu à partir de Martha Marcy May Madeleine mais qu'on a pu voir dans un millier de trucs comme Identity, Lincoln et surtout Deadwood) également toujours très bon. Ce qui est déjà moins le cas de l'inégal Sam Rockwell qui cabotine pas mal je trouve. Après on ne peut pas ramener Walton Goggins chaque fois qu'on a un rôle de connard redneck à pourvoir hein. Ah oui on a aussi droit à une prestation de Clarke Peters alias Lester Freamon dans The Wire, même s'il se la joue un peu bon Noir façon Morgan Freeman. Mouais bof, je le préférais en chef indien dans Treme, il avait plus de charisme.

     

    Pour résumer, en ce qui me concerne 3 Billboards reste un film sympa (et un peu prétentieux) mais pas une révolution non plus. J'espère que l'année 2018 aura mieux à proposer.

     

    Allez next!!

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