• Alita - Battle Angel

     

     

     

     

     

    Résumé A Voir à Lire:

    Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A la base je ne comptais pas aller le voir. Jusqu'à ce que je réalise qu'il s'agisse en fait de l'adaptation de Gunnm, un manga qui a "bercé" mon adolescence.

     

    Gunnm même si tout le monde sait que c'est un manga, s'il n'a pas eu un impact aussi important que Akira ou Ghost In The Shell, reste un manga culte et incontournable de la mouvance cyberpunk de l'époque, au même titre qu'un  Blame par exemple (sinon plus même).

     

    Il y a quelque chose d'assez singulier dans ce film, je trouve. Mis à part le nom de l'héroïne qui passe de Gally à Alita (pourquoi ils l'ont changé?), le reste est étonnamment fidèle à l'œuvre d'origine. C'est d'autant plus à l'honneur de James Cameron (qui est à l'origine du projet) que les Mangas et Hollywood n'ont jamais fait bon ménage. Si on excepte le Roi Lion (qui est d'ailleurs davantage un pillage qu'une adaptation de l'oeuvre du grand Osamu Tezuka), il n'y a JAMAIS eu d'adaptation réussie: on a eu droit au aussi sympathique que pathétiquement drôle Fist of North Star, Ghost In The Shell (sur lequel je ne me prononcerai pas sachant que je ne me suis pas donné la peine de mater ce truc), le futur Pokémon avec la voix de Pikachu... Mais je pense que le plu traumatisant pour tous les kioojaps de la planète a été sans conteste Dragon Ball, une catastrophe sans précédent qui montrait San Goku avec une gueule de Zach Ephron et qui allait à la fac. Je pense qu'on pouvait pas faire pire...

     

     

     

    Peut-on faire plus ridicule?

     

     

    Pour en revenir au film donc, il faut savoir (ou pas en fait) qu'il s'agit d'un projet qui date vu que j'en avais entendu parler il y a au moins quinze piges, et James Cameron est resté attaché au projet depuis le temps. C'est un peu comme Aja qui tente de monter Cobra depuis dix ans aussi (mais qui n'y arrivera pas ha ha!). C'est toujours étonnant de voir des réalisateurs "importants" comme James Cameron, Darren Aronoksky (Black Swan est inspiré de Perfect Blue qu'il souhaitait adapter à l'origine) ou encore Guillermo Del Toro (Pacific Rim est directement inspiré de Shingeki No Kyoujin) même si c'est plus flagrant pour ce dernier avec sa tête de gros geek. Toujours est-il que James Cameron s'est donc montré très respectueux de matériau originel, ce qui mérite d'être souligné.

     


    Zapan (Ed Skrein), un chasseur de prime particulièrement haineux

     

     

     

    Est-ce que ça en fait un bon film pour autant? Pas forcément.

     

    Déjà et c'est mon avis personnel, je trouve le design d'Alita assez moyen. Là ou Gally était un cyborg d'une beauté rare tragique, Alita a une tête de random.

     

    Franchement, passer de ça:

     

     

    A ça:

     

     

    Ca fait mal au cul lol. J'avais plus l'impression de voir Christin Milioti (la série Fargo, la femme de Ted Mobsby de How I Met your Mother) avec ses gros yeux, que Gally.

    Ensuite, je sais pas mais l'adaptation d'un manga relativement long cause forcément des problèmes de rythme et d'enjeu scénaristique.

     

     

     

    Gall... euh Alita en pleine crise existentielle

     

     

     

    Et puis surtout il y a la mise en scène. Je ne pense pas qu'on doive encore présenter Robert Rodriguez. L'ancien pote de Tarantino a commencé sa carrière avec El Mariachi connu à l'époque comme "le film le moins cher de l'histoire" (7000$ totalement autofinancés en faisant des test pharmaceutiques), qui a connu son heure de gloire avec Desperado et surtout Une Nuit en Enfer et Sin City. D'ailleurs c'est un peu avant Sin City, avec Shark Boy et Lava Girl je crois, qu'il a décidé de faire ses films en quasi totale autonomie dans son immense garage aménagé en studio rempli de fond vert. Pour faire bref, c'est un peu le James Cameron du pauvre. C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'il a été engagé lol.

     

     

     

    Ido (Christoph Waltz) un médecin pas comme les autres

     

     

     

    Alors bon, loin de moi l'idée de lui jeter des pierres. En soit il n'est pas manchot, et s'il deviendra jamais un grand réal, il reste assez efficace notamment en termes d'action.

    En revanche, et c'est là que le bât blesse, j'ai eu la grosse impression qu'il n'y connaissait pas grand chose. Alors certes c'est efficace mais Robert Rodriguez fait du Robert Rodriguez. Et finalement, la facture est donc forcément assez américaine, d'autant plus que la musique omniprésente est assez insupportable.

     

    Après, et je le répète, malgré la fidélité de l'oeuvre originale, on est assez loin de la noirceur du manga: Iron City est un peu trop colorée et festive pour ressembler au dépotoir déprimant qu'est la Décharge dans le manga, et exit le passif torturé de Hugo (ainsi que la complexité de sa relation avec Alita). Du coup c'est tout l'aspect "cyberpunk" qu'on perd et on se retrouve avec un univers, certes sympathique, mais tout ce qu'il y a de plus SF. Après vu les enjeux financiers, ça peut se comprendre, sachant que l'histoire est globalement déjà assez sombre comme ça.

     

    Ah oui j'ai pas parlé du casting plutôt sympathique: Christoph Waltz est assez crédible en Ido.Mahershala Ali qui est décidément partout assure le minimum, la toujours jolie Jennifer Conelly est toujours aussi classe dans son rôle (totalement rajouté, du moins dans cette partie du manga en tout cas), Ed Skrein et tout le reste du casting assure une prestation efficace.

     

     

     

     

    Chiren (Jennifer Conelly), l'ex femme de Ido obsédée par Zalem

     

     

     

    Pour résumer, à défaut d'être totalement abouti (voire même vraiment réussi), Alita est une oeuvre assez hybride, un projet ambitieux et sincère, et fidèle qui aura probablement du mal à trouver son public mais qui reste plus intéressant que prévu. C'est déjà pas mal.

     

     

    Allez next

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