• J'ai testé Sonia Delaunay

    En tant qu'aspirant écrivain, ou artiste contrarié (c'est selon), je suis censé être sensible à l'art donc (c'est le cas) et m'intéresser à ce qui fait l'art avec un grand ou petit A. Afin donc de conserver cette "sensibilité" je suis allé voir l'expo consacrée à Sonia Delaunay au Musée d'Art Moderne.

    Après avoir traversé un portique digne de la préfecture de Bobigny avec le vigile de circonstance qui m'a sorti du "par contre laisse ton sac au vestiaire mais c'est gratuit t'inquiète!" (Limite si c'était pas "wesh cousin" Il m'a pris pour un clochard ou quoi avec son vestiaire gratuit? Et puis vouvoie-moi la prochaine fois enculé), j'ai enfin pu me plonger dans cet expo dont c'était les tout derniers jours.

     

    Pour ceux qui ne connaissent pas Delaunay c'est une artiste d'origine russe qui a commencé à œuvrer début du 20ème siècle et a traversé toutes les époques pour s'éteindre en 1979.

     

     

    Bon je vais pas m'attarder sur sa vie. En bref elle est issue de la grande bourgeoisie feuj ruskov au départ, et  elle est très influencée par Gauguin, Van Gogh, puis par le fauvisme.

     

    Sonia Delaunay, Finlandaise, 1908, Jérusalem, The Israel Museum (détail).

     

    Elle s'installe à Paris en 1906 et parvient à trouver son style très caractéristique dans les années 1910 environ et traverse différents courants, en particulier le dadaïsme dont elle se sent assez proche un moment (elle est pote avec Tristan Tzara). A partir de là elle consacrera sa carrière à la recherche de supports (meubles, vêtements, canevas, patchwork etc.) et au travail tout d'abord sur la lumière électrique, puis les couleurs et les figures géométriques, en particulier les courbes.

    Le Bal Bullier

     

    S'il y a bien quelque chose qu'on peut dire sur cette expo c'est qu'elle est exhaustive. Le directeur d'expo a du se prendre la tête à contacter tous les musées du monde pour gratter le plus d’œuvres possible. De fait, on se retrouve avec un peu tout: des photos de famille, des croquis, des "études". C'est limite si on n'en fait pas une overdose d'ailleurs mais au moins on ne peut pas ne pas être fixé sur le travail de Delaunay et son cheminement tout au long de sa vie après avoir vu l'expo. Après concernant son travail justement, je suis assez mitigé. Je me souviens être resté perplexe à plusieurs reprises devant certaines œuvres.

     

    Si Delaunay est dotée d'un talent indéniable et ce dès son jeune âge je trouve son évolution un peu décevante. Autant la première partie de son œuvre est clairement sous influence (Gauguin etc.), autant j'ai trouvé le travail autour de la lumière et de l'électricité intéressant, comme on peut le voir sur la peinture ci-dessus avec des jeux de lumière qui pourrait faire croire qu'on regarde certaines scènes au travers de vitraux. D'ailleurs par la suite j'aime beaucoup son travail autour de la symétrie et des courbes

         

     

    Par contre quand elle évolue de plus en plus vers l'abstraction genre ça:

     

     

    Euh comment dire... Franchement y avait des trucs, on aurait dit des trucs de maternelles sérieux. J'essaie d'être ouvert mais y a une partie de moi qui reste insensible à ce genre de truc.

     

    Etude de personnage Craies grasses de couleurs

     

    Ce truc est digne d'être exposé? Une étude ça? Tu me donnes 4 crayons de couleur et je te le fais, et en nettement mieux. Faut pas abuser quoi.

     

    Blague à part (ou pas d'ailleurs), s'il y a bien quelque chose qui ressort de l'expo à travers son travail c'est bien la personnalité de Delaunay. La femme a tout fait: de la pub (normal), de la tapisserie (?), des costumes pour spectacle (pourquoi pas), du stylisme (...), et pleins de trucs assez moches ma foi. C'est peut-être injuste mais en sortant de là j'ai eu comme l'impression de voir le boulot d'une meuf pétée de thunes avec son mari qui se faisait un peu chier dans la vie et comme tout rentier a fait l'artiste parce qu'elle avait que ça à foutre un peu...

     

    Bref je suis un peu déçu. Par l'exposition déjà qui a balancé tout ce qui était possible au point de mettre des trucs franchement dispensables à mon humble avis et sans fil conducteur autre que la chronologie de Delaunay. Par l’œuvre de Delaunay ensuite qui si elle est intéressante m'a semblé assez limitée parce qu'une fois arrivé à la période "rond-carré", elle n'a plus fait que ça: des ronds, des ronds et des ronds. Alors oui certaines sont magnifiques et fascinantes mais franchement sur la longueur ça fait truc d'autiste.

     

    A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas mais ça ira pas plus loin pour moi.

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