• Lion

    Je comptais pas aller le voir mais bon ma femme en a décidé autrement

     

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Inde 1986. Ganesh Talai est un petit village situé au sud de l'Inde. Saru 6 ans y vit avec toute sa famille et a pris l'habitude d'accompagner son frère à chacune de ses sorties. Une nuit alors qu'il attend son grand frère à la gare, il prend peur quand celle-ci devient désert et trouve refuge dans un train désaffecté. Lorsqu'il se réveille au petit matin le train est en route pour Calcutta, soit à 1600 kilomètres de son village. Arrivé à Calcutta il se retrouve perdu et livré à lui-même dans une mégalopole où la vie a peu de valeur.

     

     

     

     

    Oh la la! Il est trop mignon le petit! Comment il fait de la peine à courir comme un canard en criant "Guddu! Guddu!".
    Franchement je ne sais pas trop quoi penser de ce film. J'étais déjà pas trop chaud à la base mais bon. Quand je repense à l'idée que je me faisais du film ICI, bah c'est carrément ça en fait. Comment de ne pas être effrayé en voyant un tout petit marmot dans une mégalopole rongée par une misère assez indescriptible pour l'occidental de base. Une ville tellement peuplée que la vie et la dignité humaine n'ont pas vraiment de valeur. De ce fait, même s'il évoque les sujets avec pudeur, le film n'oublie pas de montrer une certaine réalité qui touche les pauvres et en particulier les enfants: enlèvements, trafics, pédophilie... Ca fait assez mal au cœur.

    Bon le film m'a touché aussi pour des raisons personnelles. J'ai pas été un enfant des rues hein mais à peu près au même âge que lui je me suis retrouvé quelques mois en galère avec ma sœur à Madagascar dans ce qu'on va appeler une famille d'accueil. Je ne m'étendrai pas sur le pourquoi du comment on a atterri là-bas (c'est tellement con) mais je peux dire c'était une famille très pauvre d'un bidonville de Tana et on a vécu comme eux à tel point qu'avec ma sœur on s'était presque résignés à finir loin de Paris. Et quand je dis pauvre j'exagère pas, y avait une décharge pas très loin où on allait jouer avec les gamins du quartier. Heureusement pour nous on est revenus à Paris, c'était une famille d'un extrême gentillesse et surtout il y avait pas de pédophiles dans le coin. Rien de comparable avec le sordide du film mais bon on est restés plusieurs mois là-bas donc ça marque un peu. Non non je ne suis pas un mythomane, j'ai juste un petit passif niveau cassocerie mais j'ai connu nettement pire que moi.

     

     

     

     

    Saroo (Sunny Pawar) et Guddu (Abhishek Bharate) son grand frère

     

     

     

    Pour en revenir au film, en vrai le problème, c'est qu'au delà de l'histoire assez étonnante du malheureux Saru (un histoire vraie qui plus est), je n'arrivais pas à m'enlever de la tête l'impression de voir une version américaine du très beau film  Va, Vis et Deviens, mais avec des gens normaux à la place des Juifs  ( ).

     En vrai il y a comme un je ne sais quoi qui m'a énervé dans ce film. Une espèce de sentimentalisme qui tourne au chantage affectif, avec violons, pathos etc. ca m'a fait chier. L'histoire est déjà assez triste en elle-même alors pourquoi en rajouter? Ca tire trop sur la corde à mon goût. Autant la première partie est très bonne autant la seconde tire un peu trop en longueur. Et je sais pas j'ai pas trouvé ça aussi touchant que dans le film de Radu Mihaileanu. Les images sont belles et poétiques, la musique composée par Dustin O'halloran est excellente (j'y reviendrai), l'interprétation est sans faille, mais malgré tout j'ai l'impression qu'il y avait un truc un peu factice qui voulait vraiment nous forcer à lâcher ma petite larme (je me suis retenu, elle est pas tombée). C'est assez dommage parce que bon l'histoire se suffit à elle-même pour devoir en rajouter.

     

     

     

    Saroo à Calcutta. "Guddu!! Guddu!! Où est Guddu?"

     

     

    Après faut relativiser ça reste un bon film assez poignant et très bien réalisé. Côté réal parlons-en: elle est très bonne quoi. Le début ressemble assez à un cauchemar pour dériver vers une mise en scène assez poétique lorsqu'il grandit. Côté interprétation c'est top: comme je l'ai dit le petit Saru est tout mignon et il est très convaincant dans son rôle d'enfant des rues tout crasseux (on dirait limite un Rom des fois), tous les autres acteurs sont très bons et Nicole Kidman est assez touchante dans son rôle femme mûre, puis de vieille mère adoptive.

     

     

     

    Sue Brierley (Nicole Kidman), une mère adoptive débordante d'amour

     

     

     

    Pourtant c'est quand même Dev Patel qui porte le film faut l'avouer. Même s'il était déjà connu pour avoir joué dans la série Skins (c'est un Anglais) je l'ai découvert comme beaucoup dans Slumdog Millionnaire, et il va de soit que je l'ai aussitôt détesté. Déjà j'aimais pas sa tête de con mais en plus quand j'ai su qu'il avait quand même réussi à détourner Freida Pinto, sa partenaire dans le film, ça n'a pas aidé. Freida Pinto bordel! Comment il a fait sérieux? C'est puérile je sais mais 'y peux rien. C'est comme quand tu baves sur Eva Mendes et que tu lis que Ryan Goslin vient de lui faire un gosse, t'as du mal à l'apprécier même s'il joue bien. C'est comme ça, les meufs sont des stars que j'aurais jamais eu l'occasion de voir en vrai mais bon... Enfin bref tout ça pour dire que j'aime pas trop cet acteur, d'autant plus qu'il a joué Zuko dans l'adaptation catastrophique du dessin animé Avatar par Shyamalan. Néanmoins force est d'avouer que c'est un très bon acteur, du coup maintenant je l'aime bien, enfin un peu. Défaut savoir rester objectif par moments (même si Freida Pinto... quand même...).

     

     

    Saroo (Dev Patel) un Australien qui cherche son passé

     

     

     

    Bon bref, Lion même s'il tire un peu vers le pathos, reste un bon film assez touchant sur l'incroyable aventure du petit Saroo, qui malgré ses mésaventures a eu une chance assez peu commune. Et puis je pensais que le titre était en référence à l'Inde (c'est l'emblème du pays) mais en fait non, il y a une autre raison qu'on découvre à la fin. Allez, je pourrais me l'acheter rien que pour revoir la scène où il cherche son frère en criant Guddu!! Guddu!!!

     

     

     

     

    Ouais non, le télécharger ça suffit en fait.

     

    Allez next!

     

     

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