• Neon Demon

     

    Oh la belle affiche!

     

     

     

     

    Elle est d'ailleurs bien plus dans l'esprit du film que celle qu'on nous a imposé car plus "glam" (avec le sosie officiel de Cara Delevingne)

     

     

    Le résumé (pris sur wiki, la flemme) :

     

    Jesse, une jeune fille souhaitant devenir mannequin, se rend à Los Angeles pour réaliser son rêve. Celui-ci tourne très vite au cauchemar lorsqu'elle réalise qu'elle est l'objet de tous les désirs de femmes obsédées par sa beauté et sa vitalité et qui sont prêtes à tous les moyens nécessaires pour s'en emparer.

     

     

     

     

     

     

     

    Ca faisait longtemps que j'avais pas vu des gens quitter une salle en cours de séance ha ha!

     

    Ce qu'il y a de bien avec Refn c'est qu'il y a toujours quelque chose d'intéressant dans ses films. Encensé avec Drive puis jeté aux chiottes avec Only god Forgives, il a au moins le mérite d'aller au bout de sa démarche. D'ailleurs ses deux derniers films sont si barrés que j'ai limite eu l'impression qu'il les avait réalisés en réaction au succès de Drive. Dans tous les cas il y a toujours à grailler avec lui.

     

    C'est dommage que je n'ai finalement pas trop de quoi meubler surtout que je l'ai vu la semaine dernière déjà.

    Après un Only God Forgives déjà bien barré, Refn continue sur sa lancée "anticonformiste" avec cet espèce d'ovni. Bien qu'il soit plus abouti que le précédent on sent toujours une volonté de rompre avec les codes et les cases, comme s'il les avait écrits et réalisés c'était en réaction au succès d'un Drive plus consensuel (je l'ai djà dit? Je devrais me relire plus souvent je crois).

     

     

    Séquence psychédélique à l'horizon

     

     

    De ce fait, on a bien du mal à vouloir classer ce film et c'est pas plus mal. Les distributeurs, les gens de la com et les journalistes ont d'ailleurs fini par se ranger derrière l'étiquette "épouvante" pour le vendre. Mouais...

    C'est bien ça le truc, The Neon Demon n'est pas vraiment un film d'horreur ou d'épouvante à proprement parler. Certes, y a du sang, quelques passages qui mettent plus mal à l'aise qu'ils effraient, mais c'est tout. Ca en fait pas un film d'horreur pour autant.

    The Neon Demon, c'est un peu un trip sous substances, autour d'une fille tellement belle qu'elle ne laisse personne indifférent: certains sont éblouis, d'autres sont jaloux, la plupart veulent la troncher. Et tous ces sentiments s'exacerbent quand elle perd sa candeur et prend réellement conscience de son pouvoir de séduction.

     


     Jesse (Elle Fanning), le diamant brut (mais alors vraiment brut)

     

    Apparemment le père Refn a écrit sous influence de Jodorowsky (El Topo, La Montagne Sacrée etc). Bon j'ai jamais vu aucun de ses films mais il parait qu'ils sont très bien et que l'influence se voit à l'écran.

     

     Comme à son habitude, Refn ne fait pas dans la dentelle, à grand coup de métaphores sexuelles où le désir côtoie le morbide, où la beauté de certaines séquences succède à d'autres à la limite du ridicule. D'ailleurs en bon pervers j'ai eu le même genre de pensées en voyant le cou de l'héroïne qu'en regardant Fanny Agostini présenter la météo sur BFM (hé hé!), bon bah en fait c'est pas anodin.

     

     

    Séquence perchée à l'horizon

     

    Côté interprétation donc, en plus de son grand cou, Elle Fanning (la soeur de Dakota) est très convaincante. C'est un choix pertinent dans la mesure où elle n'est pas magnifique comme dans un banal film ricain, mais qu'elle est en fait une espèce de diamant brut, une fille avec un énorme potentiel qui se révèle progressivement. A  ses côtés Bella Heathcote est assez géniale en mannequin d'une beauté très "américaine" (comprendre artificielle), et son regard perçant la rend bien flippante. Jena Malone quant à elle incarne parfaitement l'ambigüité du personnage de Ruby à la fois sympathique et malsaine.

     

     Ruby (Jena Malone), une maquilleuse obsédée par la beauté de Jesse

     

    Bref faut pas chercher midi à 14h, Refn fait du Refn. Ceux qui chercheront un nouveau Drive passeront leur chemin, ceux qui savent à quoi s'attendre ne seront probablement pas déçus. The Neon Demon, malgré ses dérives auteurisantes et certains écarts un peu lourdingues, est un beau film qui doit beaucoup à ses qualités formelles (la magnifique photo de Natacha Braier et la superbe musique de Cliff Martinez, fidèle collaborateur du réal depuis Drive), et reste une jolie et sombre fable sur la beauté, la superficialité (ça se dit?) et le passage à l'âge adulte.

     

     Ah oui et puis rien que pour la prestation improbable de Keanu Reeves et l'apparition de Christina Hendricks (je suis fan depuis Mad Men) il vaut le coup.

     

     

     

     

     

     

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