• The Raid 2

    J'avais pas mal apprécié le premier bien qu'il m'ait toujours fait penser à un film de zombie sans zombie dedans.  En tout cas, forts de l'énorme succès du premier volet, les deux acolytes Gareth Evans et Iko Uwais remettent le couvert pour une suite "bigger and louder" comme disent les cainris

     

     

     

     

    Rien qu'en ayant vu la durée de plus de 2 heures, j'ai eu du mal à lancer le film. Faut savoir qu'à défaut d'originalité The Raid n'en était pas moins un modèle de divertissement jouissif et sans prétention en terme d'efficacité. Bah oui Almodovar c'est bien mais j'ai besoin de petits plaisirs coupables aussi. Sachant que le 2 se passait en extérieur j'étais un peu curieux de voir ce que ça allait donner.

     

     

    Résumé:

     

    Rama (Iko Uwais), seul rescapé du massacre du premier volet, est recruté pour infiltrer une puissante organisation criminelle de Jakarta. Pour ce faire, il se fait incarcérer afin d'approcher Uco (Arifin Putra), le fils de Bangun (Tio Pakusadewo), un parrain de la mafia locale. Abandonné de tous, il va néanmoins tout faire pour gagner la confiance d'Uco afin de mener sa mission à bien. Pendant ce temps, Bejo (Alex Abbad), un mystérieux et ambitieux caïd, tente de déclencher une guerre mafieuse afin de prendre le contrôle de la ville.

     

     

    Je vais pas m'attarder sur l'histoire somme toute assez banale. Par contre visuellement les mecs se sont  lâchés.

     

    Uco (Arifin Putra), l'ambitieux fils de parrain

     

    On pourra dire ce qu'on veut de ce film (et du précédent), ça reste très très bien réalisé. Les chorégraphies sont dignes de ce qui se fait de mieux à Hong Kong et en Thaïlande (surtout que Tony Jaa pratique un art martial qui s'apparente à du silat dans l'étonnante scène finale de Tom Yum Goon) et la mise en scène est très efficace et inventive. Il suffit de voir l'étonnante scène de bagarre générale dans une cour de prison pleine de boue en plan séquence pour se rendre compte que Gareth Evans ne s'est pas simplement reposé sur les talents martiaux de Iko Uwais.

     

    Et c'est que le début de la scène...

     

     

    Sinon un autre truc qui m'a étonné au sujet de ce film, c'est qu'il est d'une violence inouïe. J'avais oublié à quel point le premier volet était violent (en même temps si je le compare à un film de zombie y a une raison). Mais celui-là sérieux, je me rappelle pas avoir vu beaucoup de films d'actions aussi trash. Tout y passe: coup de fusil en pleine tête à bout portant, coups de marteau avec crochet, grillade de tête sur plaque de cuisson, écrasement de tête, cassage de dos, de nuques, de chevilles, de tout ce que tu veux. Le pire c'est que comme un Ong Bak on dirait que les coups sont véritablement portés, donc ça fait mal...

     

     


     

     

     

    Le vrai problème du film hormis la longueur, c'est la note d'intention de Gareth Evans. On pourrait croire par moments qu'il a voulu faire un vrai film de gangster avec les enjeux et tragédies qui en découlent, ce qui fait qu'il y a des moments où j'ai eu l'impression qu'il n'assumait pas à 100% le statut d'actioner ultra bourrin de son film. Du coup on se retrouve avec des moments très sombres et dans la tradition des films de gangster (la rivalité entre clans, le mauvais fils, les trahisons etc.) genre Election ou New World, et des moments complètement WTF si courants dans les films d'action hong-kongais ou thaï (le gang à rollers de Tom Yoon Gum, le tueur bariolé de SPL etc.). Tout ça donne lieu à des scènes complètement barrées comme cette espèce d'improbable hommage à Midnight Meat Train au détour d'une scène de baston à coup de marteaux dans le métro ou encore cette séquence de prison où Iku se tape contre 200 mecs (lol).

     

    Non, il ne s'agit pas d'un film d'horreur...

     

     

    Mais la meilleure des 600 scènes d'actions du film reste une double séquence de course poursuite où on suit deux scènes d'action simultanées de deux voitures différentes. Franchement cette scène qui est plus impressionnante que tout le film Terminator en entier (alors qu'il a dû coûter 10 fois plus) vaut à elle seule la vision du film.

     

    Côté acting, même si Iko Uwais possède à peu près le charisme d'un Tony Jaa (qui n'a pas le charisme d'un Jet Li, d'un Jackie Chan ou même d'un Donnie Yen), il s'en sort relativement bien et reste très crédible dans son rôle de policier infiltré. Franchement pour un film de ce genre les acteurs sont plutôt corrects.



    Rama (Iko Uwais), un héros qui a bien morflé


    Une curiosité : il y a un maître en pençak (il utilise même des karambits, des sortes de poignards incurvés traditionnels en silat) qui est le frère caché de Manny Pacquiao. D'ailleurs la rencontre du héros avec ce personnage donne lieu à  combat de maître digne des grands films d'arts martiaux.

     

    Combat de maîtres

     

    Bref, ce film est conforme à la manière dont on l'a vendu: ulra bourrin, ultra violent, visuellement très impressionnant (je le répète) et complètement épique.Pour une fois qu'on n'a pas affaire à de la pub mensongère, je prends.

     

    A noter un 3 est actuellement en préparation. Tony Jaa a annoncé qu'il participerait au film. Curieux de voir ce que ça va donner tiens.

     

     

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