• The Sisters Brothers

     

     

     

    Résumé:

     

    Les deux frères Charlie et Eli Sisters sont deux fines gâchettes de l'ouest servant d'hommes de main pour le compte du Comodore. Ce dernier leur confie la mission de retrouver, avec l'aide de l'enquêteur John Morris, la trace de l'énigmatique Hermann Kermit Warm, un petit homme charismatique qui semble avoir dérobé une chose importante au Comodore. Au cours de leur périple pour retrouver Warm, les deux frères vont être confrontés à différentes épreuves qui les obligeront à remettre aussi bien en question leur existence que leur fraternité.

     

     

     

     

     

     

    Suis-je le gardien de mon frère?

     

    Comme dirait un célèbre rappeur has been, ou plutôt comme écrit dans la bible pour revenir aux fondamentaux. Parce que c'est ce dont il s'agit principalement dans ce film, qui suit une fratrie composée de deux personnalités diamétralement opposées. Aux côtés de l'imprévisible Eli et sa tendance à la violence et à l'autodestruction, Charlie l'ainé se pose comme un homme calme, qui tempère le duo avec sa gentillesse, voire une certaine innocence.  Une faiblesse qui crée chez lui un complexe de voir dans son petit frère le leader qu'il aurait normalement dû être.

     

     

    Charlie Sisters (John C Reilly), un grand petit frère malgré lui

     

     

     

    Violent le film, l'est relativement, tout comme l'histoire est plus ou moins prévisible. Je dis bien plus ou moins. Mais il n'empêche qu'elle est très bien amenée, grâce à l'épaisseur et la complexité des personnages, presque tous perdus dans leurs croyances et leurs contradictions. 

    On pouvait craindre un manque d'efficacité de la part d'Audiard dans les scènes d'action mais il n'en est rien. D'ailleurs la première scène d'action commence dans le noir, ce qui est somme toute assez original et efficace.

    Néanmoins ce qui a fait la réputation d'Audiard, c'est son écriture et sa direction d'acteur toujours impeccable. Ici s'il a "seulement" coécrit le scénario, adapté d'un bouquin qui plus est, celui-ci reste très bien écrit. Je ne comparerai pas avec un bouquin que je n'ai pas lu mais il n'en demeure pas moins que la qualité d'écriture des personnages notamment est à l'image de celle de ses précédent films.  

     

    Le terrible Eli Sisters (Joaquin Phoenix), aussi cruel qu'imprévisible

     

     

    Côté mise en scène, si elle est sobre elle n'en reste pas moins très efficace, et totalement en phase avec un western qui s'inscrit davantage dans la mouvance du western "réaliste" comme Hostiles ou la série Deadwood que dans le western mythologique. En y repensant, et je ne sais pas à quel point c'est marquant dans le bouquin mais il y a dans le personnage de Eli un certain écho à celui de Terence Hill de Mon Nom est personne dans sa folie et surtout sa quête à vouloir à tout prix marquer son nom parmi les légendes de l'ouest. Enfin en même temps c'est pas comme s'ils n'étaient pas un millier à y avoir pensé.

     

    John Morris (Jake Gyllenhaal), un limier trop sensible pour être un vrai tueur

     

     

    Au niveau de l'interprétation, si Audiard est comme j'ai déjà dit un très bon directeur d'acteurs, ici le casting trois étoiles lui a grandement facilité la tâche : John C Reilly et Joaquin Phoenix en tête certes, mais également le toujours excellent Jake Gyllenhaal ainsi que le "rappeur" Riz Ahmed qu'on connait ici davantage pour son rôle face à Turturro dans The Night Of que pour ses chansons et qui s'en sort plutôt bien. Pour couronner le tout on a droit à la présence de Rutger Hauer à la limite du caméo (ou du foutage de gueule c'est selon). Mais bon c'est Rutger Hauer alors il pourrait apparaître qu'une demi seconde qu'il aurait autant de charisme.

     

     

     

     

    Hermann Kermit Warm (Riz Ahmed), un petit bonhomme au centre de toutes les convoitises

     

     

    Enfin bref. Avec son premier film "américain", parce qu'il faut le dire vite quand on parle d'un film coproduit par les frères Dardenne (oui oui, les habitués de la palme d'or avec leurs trucs de dépressifs naturalistes) et tourné à Almeria, Audiard propose un beau film plus personnel que prévu (le métrage est dédié à son frère décédé il y a des années) qui sans être le meilleur de sa filmo d'après moi, reste une petite réussite dans le domaine. Et puis y a toujours Desplat à la musique.

     

    A voir

     

      

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