• Whiplash

     

    Attention: grosse bastos! Franchement le film m'intriguait malgré les bons retours que j'en avais eu.

     

    Le résumé selon moi (oui ça arrive):

    En première année au Shaffer Conservatory, une école de musique parmi les plus prestigieuses du pays, Andrew Neyman, un jeune étudiant maladroit et introverti, espère comme chacun de ses camarade intégrer la formation musicale du très réputé professeur Terence Fletcher. Lorsqu'il est choisi par Terence au cours d'une audition éclair pour ses qualités de batteur, il découvre le tempérament volcanique du professeur. Pourtant, loin de se décourager malgré des débuts décevants, il décide de s'investir corps et âme dans la perfection de son art quitte à risquer gros.

     

    J.K Simmons alias Terence Fletcher, un prof aussi tyrannique que talentueux

     

    Partant d'un pitch aussi simple que galvaudé (la relation entre un élève doué et un professeur aussi charismatique que cruel), le film ne tombe jamais dans les travers qu'on aurait pu craindre. En effet, cette relation bien que malsaine ne tombe jamais dans le sordide et reste finalement assez "réaliste". Et surtout plus qu'une simple confrontation élève - mentor c'est aussi et surtout une guerre d'ego. Car sans spoiler le jeune élève juif, frêle, maladroit et introverti se révèlera finalement être un batteur ultra talentueux doté d'un égo surdimensionné que même le professeur peinera à réfréner.

     

    Andrew Neyman (Miles Teller), un élève totalement investi dans sonn art

     

    L'obsession du génie et de la perfection plane constamment sur le film qui pose un questionnement intéressant à ce sujet: jusqu'où peut-on aller pour trouver le génie en soi-même et chez les autres? Jusqu'à quel degré d'implication et d'exigence?

     

    Andrew Neyman prêt à tout pour défendre sa place de premier batteur

    Outre une mise en scène classieuse et une bande son formidable, il faut souligner l'interprétation exceptionnelle de Miles Teller et J.K. Simmons, acteur de génie, caméléon capable de passer d'un rôle d'effrayant chef néonazi dans la série HBO Oz à celui hilarant d'un beatnik à moustaches dans Ladykillers des frère Coen, en passant par un directeur de journal dans Spider-Man, un psychologue placide dans Law and Order et un chef policier bienveillant dans la série The Closer. Autant dire qu'en voyant  le film, il était tout désigné pour interpréter ce rôle complexe de professeur aussi charismatique et violent que passionné, vanneur et bienveillant. D'ailleurs c'est des nombreux points forts du film car on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec lui. Veut-il pousser ses élèves ou est-il simplement vicieux?

    Bien évidemment Miles Teller est aussi très impressionnant et, face un vieux routier comme J.K. Simmons, se retrouve être finalement la vraie révélation du film. Je me demande d'ailleurs à quel niveau il est vraiment bon vu qu'il est aussi musicien qu'acteur dans la vraie vie et qu'il crève l'écran.

    Un autre point important à souligner c'est l'énorme travail qui a été fait au montage. Afin de coller à la thématique musicale, le montage impose au film une rythmique digne d'un morceau de jazz posé par moment, nerveux par d'autre. C'est vraiment rare que je le mentionne mais ici c'est flagrant tant la qualité du film repose aussi sur cette composante.

     

    En bref: c'est un excellent film, et assurément un de mes coups de coeurs de l'année 2014 (même si je l'ai vu cette année). Vu le buzz dont il bénéficie pour un film de ce genre, je suis sûr qu'il risque de choper au moins un oscar pour le meilleur scénario, le meilleur acteur, le meilleur second rôle masculin ou le meilleur montage. Je prends les paris!

     

    Cadeau, le trailer:

     

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