•   Quand tu as terminé ton roman

     

     

     

     

     

     

    Quand tu te rends compte qu'il a encore besoin de réécritures

     

     

     

    J'avais pas capté mais le dernier article posté dans cette rubrique date de... 2015!!

    Dans l'absolu cette section n'a donc plus vraiment lieu d'être puisque je n'ai jamais mis en évidence les quelques travaux que j'ai pu faire. J'ai pourtant écrit des trucs mais je ne sais pas comment les mettre en valeur dessus. Enfin bon je laisse la section ouverte. On verra bien pour le reste.

    A la fin du mois de novembre dernier, ne supportant plus de galérer sur mon projet, je me suis imposé une deadline en m'obligeant à terminer mon roman avant la fin de l'année 2016. Ayant absolument voulu m'y tenir, je me suis sorti les doigts comme on dit et j'ai mis la seconde (il me restait le "dernier acte" à écrire).

    Alors oui je peux l'annoncer non sans fierté mais j'ai enfin terminé le premier jet de mon "roman",et dans les délais (le 31décembre à 2h du matin, soit environ 22 heures avant l'année 2017). Alors oui premier jet ça veut logiquement dire que j'en suis encore loin mais j'ai déjà effectué des réécritures en cours de route alors ça me motive un peu à rendre ma copie.

     

    A la lecture dudit premier jet, je suis étrangement resté mitigé. D'un côté je suis relativement fier de moi dans le sens où je trouve qu'il est assez bien écrit. Parce que le style est toujours quelque chose de délicat à appréhender, on a parfois envie d'écrire mieux que la moyenne et en même temps on doit se forcer à trouver les mots et formulations qui véhiculeront ce qu'on a envie de dire tout en évitant de faire de belles phrases pour les belles phrases . De se regarder écrire quoi. C'est un équilibre très délicat donc. Quoi qu'il en soit, en le relisant je n'ai pas trop l'impression d'être tombé dans ce genre de travers. Malgré tout en regardant l'histoire que je savais simple depuis le début je me dis parfois: "tout ça pour ça?" Est-ce que l'histoire méritait-elle d'être racontée? Je ne sais pas. Et ça, ça fait chier. Quoi qu'il en soit je suis globalement assez fier de moi, ne serait-ce que parce que je l'ai écrit jusqu'à la fin, même si je sais qu'il y a encore des choses à modifier pour que le résultat corresponde vraiment à mes intentions de départ. En fait avec le recul et les nombreuses relectures (j'ai commencé cet article début janvier), je trouve que l'histoire tient plutôt la route et qu'il est plutôt bien écrit. Je sais ça peut faire prétentieux de dire ça mais quand je compare à tous les trucs que j'ai pu lire je trouve que l'écriture est plutôt pas mal.

     

    Maintenant j'espère que je mettrai pas six ans parce que ça commence à me souler un peu et j'ai hâte de passer au suivant, mais en même temps le bâcler maintenant reviendrait à avoir perdu mon temps. Pas le choix il va falloir me faire violence.

    Ensuite il faudra que je démarche les maisons d'édition mais ça c'est une autre histoire. Chaque chose en son temps.

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    Le Pain Nu raconte l'histoire de Mohamed Choukri, un jeune Riffain, dans le Maroc des années 50, à l'aube de l'indépendance du pays. De son enfance misérable à son entrée quelque peu violente dans le monde des adultes, l'auteur nous livre un roman autobiographique très cru et à travers celui-ci nous décrit un pays en proie à une effervescence à tous les niveaux.

     

     

    Oui il s'agit bien des mémoires de Mohamed Choukri, un écrivain marocain très célèbre justement pour ce livre. Si Le Pain Nu est un livre important comme le souligne le grand Tahar Ben Jelloun (qui a traduit le livre en français), c'est parce qu'il a une place à part dans l'histoire de la littérature du Maghreb.

     

    Mohamed Choukri

     

     

    En effet personne avant Mohamed Choukri n'avait osé décrire le Maroc de cette période comme lui. Un pays musulman en apparence où néanmoins tous les accès à la débauche sont permis. L'alcool, la drogue. Le sexe. Le sexe élevé au rang d'institution dans ce pays où la misère et les mœurs poussent un nombre incalculable de jeunes filles (et de garçons) à la prostitution. On se doute bien qu'il a fait scandale à l'époque et a été interdit dans les pays arabes (il a été édité pour la première fois en anglais).

     

     

    Dans ce livre très cru, Mohamed Choukri nous raconte son enfance à l'époque où toute la  région du Riff est en proie à une famine restée dans les mémoire, l'exil, la faim. Il nous décrit sa famille d'une pauvreté absolue, et sa relation conflictuelle avec son père, un homme mauvais sujet à des accès de violence terribles qui n'hésite pas à rouer de coup n'importe quel membre de la famille pour n'importe quel prétexte quitte à l'envoyer à l'hôpital, ou pire.

    Bon je sais pas si c'est parce que je sors de Méridien de Sang ou quoi mais j'ai trouvé que le livre était moins glauque qe prévu. Certes il y décrit quelques trucs bien sales comme quand il meurt littéralement de faim, ou encore quand il décrit le monde de la rue où les plus forts dominent (parfois sexuellement) les plus faibles... Mais je sais pas, je ne me suis pas spécialement senti mal à l'aise comme quand j'ai lu Partir de Tahar Ben Jelloun (qui contient quelques passages bien malsains). C'est probablement dû au ton du livre et au détachement avec lequel l'auteur nous décrit tout ça, avec un regard un peu enfantin qui m'a fait penser un peu au Gone du Chaaba, le très beau livre autobiographique d'Azouz Begag, ou encore à Pixote, le très beau film brésilien du regretté Hector Babenco. Mohamed Choukri n'est pas un saint, il a simplement appris à survivre par n'importe quel moyen dans un monde qui lui était hostile dès le début. De ce fait s'il livre un portrait sans concession du Maroc (qui choque moins aujourd'hui vu que le pays est un peu la Thaïlande de la Méditerranée), il ne s'épargne pas lui-même. D'abord fuyard, craintif, il devient voleur, violent, bagarreur, roublard et surtout obsédé. Le mec durant toute son adolescence ne pense qu'à ça. Sa découverte des filles, de la masturbation, du sexe, il y reviendra tout au long du roman. Ce qui nous permet de tomber sur des passages assez WTF où limite tu te demandes ce qui lui passe par la tête.

    Je vais m'arrêter là parce que le roman parle de lui-même.

     

    Bref à travers ce court roman (128 pages) Mohamed Choukri nous décrit le Maroc à la manière d'une espèce de Babylone des temps modernes, mais également son enfance, les malheurs et les épreuves qui l'ont façonné et lui ont permis à lui, l'enfant misérable et illettré, de devenir le grand écrivain que l'on connait.

     

    Un très beau livre

     

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    En attendant (ou pas) la sortie prochaine de l'adaptation live de Ghost In The Shell que je prédis bien claquée (notez bien, je l'ai dit), qu'Est-ce qu'il y a à se mettre sous la dent au ciné? Alors voyons voir... Lion, le sous-titre: "si vous avez aimé Slumdog Millionnaire, vous adorerez Lion". Traduction: si vous avez aimé le film avec les Indiens pauvres, vous adorerez le film avec les Indiens encore plus pauvres. Mouais, pas convaincu. Peut-être plus tard, next. L'Everest? Je viens de St Denis mais faut pas abuser hein... Les Derniers Parisiens? Ah ouais le film des mecs de la Rumeur, ça me dit bien mais dommage qu'il ne passe plus qu'à l'autre bout de Paris et que mon pote l'ait déjà vu. Peut-être plus tard, next. John Wick 2, mon pote l'a vu (il fait chier lui). Split? Pourquoi pas ma foi?  La prochaine séance est trop tard, dommage. Bon bah le choix est plus rapide que prévu en fait.

     

     

     

     

     

     

    Résumé Wiki:

     

    Chad Cutler, qui vit de combines en tout genre organisées par son père, tente d'échapper à son emprise afin d'offrir une vie meilleure à ses enfants.

     

     

     

     

     

     

    Bon en vrai je sais j'ai rien à dire sur ce film.

    Je sais j'ai déjà écrit ça plusieurs fois pour ensuite déblatérer pendant 10 pages mais là pour le coup c'est vrai. C'est tellement  vrai qu'après être sortis de la salle avec mon pote, on s'est posé à une terrasse pour bavarder pendant une heure sans jamais évoquer une seule fois le film. C'est fou ça...

     

    On suit les (més)aventures de Chad Cutler, cousin éloigné de Brad Pitt de Snatch, manouche et sale faible de son état. Pour faire simple il n'y a absolument rien de nouveau dans ce film: une famille de criminels, un rapport de force entre deux membres de la famille (ici le patriarche et son fils), un engrenage... Bref que du vu et revu. Je pourrai en sortir une pelletée des films qui exploitent déjà ce filon (Little Odessa, The Yards, Pusher 2, Les Ardennes, El Clan, Animal Kingdom...). D'autant plus qu'au delà du rapport de force entre Colby et son fils Chad, il ne se passe vraiment pas grand chose. Est-ce que ça justifie pour autant les nombreux spectateurs qui ont quitté la salle en cours de route? Pas vraiment... 

     

     

    Chad (Michael Fassbender) qui s'imagine déjà dans son pavillon (ou derrière les barreaux, c'est selon)

     

     

    En fait, je trouve que le film est assez mal vendu. En effet à voir la BO on pourrait croire à un truc plus nerveux, amenant inexorablement à une spirale au niveau de la violence alors qu'en fait non. A la place on a droit à une chronique familiale, chez les Gitans certes mais une chronique familiale quand même. Alors oui ce sont des criminels, oui il y a une histoire de casse etc mais c'est limite si on s'en branle.

     

     

    Colby (Brendan Gleeson) et Chad: tu seras un homme, mon fils

     

     

    C'est un parti pris comme un autre mais bon c'est dommage n'ait pas totalement choisi cette voie là (ou alors l'autre) parce qu'au final le résultat a un goût d'inabouti. C'est d'ailleurs d'autant plus dommage que le portait de cette communauté est plutôt réussi et les membres de la famille sont assez touchants à leur manière.

     

     

    Kelly (Lindsay Marshal), la femme de Chad, qui ne supporte plus cette vie de manouche 

     

     

    D'un point de vue formel, le film est plutôt bien foutu. La mise en scène est assez réussie (notamment une scène de traque plutôt bien tendue), la photo est plutôt belle, et bénéficie des décors naturellement photogéniques de la campagne. Vu que le films est anglais, on ne va pas revenir sur  interprétation. Je dirais juste que Michael Fassbender est un acteur que j'aime bien et qu'hormis Assassin Creed (qui a dû lui ramener un bon biff), je trouve qu'il choisit des rôles assez intéressants (Hunger, Shamed, Fish Tank). Ici malgré sa tête de beau gosse, il reste très convaincant dans son rôle de manouche illettré et de sale faible. Brendan Gleeson qu'on ne présente est comme impeccable d'habitude en patriarche manipulateur et charismatique. Et puis on notera la présence du sympathique Rory Kinnear (les derniers James Bond) qui  n'est plus forcé d'enculer un cochon (ceux qui ont vu Black Mirror auront compris). Quant à la BO, elle est signée The Chemical Brothers mais elle ne m'a pas marqué plus que ça.

     

     

     
    Peter Lovage (Rory Kinnear), un flic qui connait bien la famille Cutler

      

     

    Bref sans être un grand film, ni même un vrai bon film, Trespass Against Us (le titre original) est une petite chronique sociale assez sympathique et intéressante (malgré une fin un peu bâclée) qui aurait gagné à être mieux développée. Enfin c'est toujours mieux que chez nous où on nous sort encore des comédies avec des Roms chez les bourges (mon dieu...)

     

    Vive la France hein.

     

     

     

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