• Creed - L'Héritage de Rocky Balboa

    J'ai toujours à l'esprit l'image de Rocky 17 dans le film Y a-t-Il Encore Un Pilote Dans L'Avion. On va finir par y arriver mine de rien.

     

    Résumé:

    Adonis Johnson Creed n'a pas connu son père, le célèbre boxeur Apollo Creed, décédé peu de temps avant sa naissance. Le jeune homme se rend à Philadelphie, sur le lieu où son père a jadis affronté Rocky Balboa. Se découvrant également des aptitudes pour la boxe anglaise, Adonis est coaché par Rocky Balboa lui-même.

     

     

     

     

    S'il y bien un truc impressionnant dans ce film c'est bien que Michael B Jordan est devenu assez balèze l'enfoiré.

     

    Parce que passer du petit Wallace tout mignon et tout maigrichon de The Wire:

     

     

    à ça:

     

     

    Faut le faire quand même. Il s'est visiblement vraiment investi pour le rôle (je pense qu'il a bien pris 10kilos de muscles).

     

    Bon, il est encre loin de Karl Weathers

     

     

     

     

    Ouais nan c'est impossible sauf s'il est coaché par 50 ou Dre (lol). Je sais qu'on dirait pas sur la photo mais Karl Weathers doit faire 10kg de plus je pense.

     

    On voit la diff de gabarit n'empêche

     

    Tiens, en parlant de The Wire, c'est impressionnant comme cette série  a eu un impact énorme aux States. (très mal) parodiée dans How I Met Your Mother, elle fait encore l'objet de clins d'oeil par ci par là. Dans le film The Akward Moment, un film de meufs genre pour les mecs (avec le même schéma sauf que c'est des mecs qui pleurent pour leurs meufs), avec Zac Ephron, Miles Teller (Whiplash etc.) et Michael B Jordan déjà, le générique de fin voyait l'apparition totalement hors sujet d'un des personnages les plus emblématiques (si ce n'est le plus emblématique) de la série alias Omar. Ici Omar était visiblement occupé alors on a ramené Wood Harris alias Avon Barksdale, ex boxeur et gros caïd dans la série, histoire de faire un clin d'oeil ou bien de le faire taffer un peu.

     

    Creed qui se fait pressionner par Avon Barksdale euh Tony Burton (Wood Harris)

     

    Côté histoire on reste dans la continuité du dernier Rocky mais en plus pathétique encore. Stallone parle comme s'il avait plus de chicots, Adrian est morte, Paulie est mort, Mickey est mort, Apollo est mort. C'est devenu un cimetière sur pellicule la saga.


    En fait le problème du film c'est qu'il est tellement balisé que ça en devient limite gênant. Tout y est pour titiller la fibre du fan:

    - l'outsider complètement paumé (là en plus il est noir alors il a fait de la taule mais s'en est bien sorti))

    - la meuf qui le soutient (j'aime bien Tessa Thomson mais elle est bien casse couilles n'empêche. Et puis  Adriane>>>>  )

    - la remise en question habituelle (suis-je fait pour ça? Ai-je le niveau? etc.)

    - la séquence de l'entrainement (assez anecdotique soit dit en passant)

     

    Creed en plein training avec Rocky

     

    - la séquence de la course (mais version ghetto ça rappelle plus le clip de Ruff Ryders Anthem avec des zoulous en quad partout. Mouais, bof...)

    - la musique of course (obligé)

     Bref,tout est là pour satisfaire le fan nostalgique. Pourtant le film se regarde sans déplaisir, je mentirais en disant le contraire. En plus Tessa Thomson (mais si Sam White dans Dear White People, dont j'ai parlé ici) qui joue à la FKA Twigs de service est toujours aussi mimi, d'ailleurs avec les cheveux courts elle m'avait fait penser à la petite de Dope (ici elle les a longs).

     

     

    Creed et sa "meuf pour toujours" (Tessa Thompson)

     

    Ah ouais un ou deux trucs marrants. Je comprends que Michael B Jordan est un beau gosse, mais quand même. Le mec arrive dans un immeuble et le lendemain il arrive à serrer une belle gosse chanteuse qui marche bien et tout qui habite au rez de chaussée. Non, il est fort le mec. Je respecte.
    De la même manière un moment la même assiste à un combat de Creed et le voit s'en prendre plein la gueule. Et là, on dirait que la meuf c'est limite si elle va pas monter sur ring donner des coups de sac à main à son adversaire comme une daronne du bled. Non franchement c'est trop.

     

    "Pretty" Ricky Conlan (Tony Bellew) alias le champion du monde, oui il a une tête de con je confirme

     

    Pourtant honnêtement, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu tant la prise de risque est quasi nulle. Si on enlève la perf des acteurs (Stallone et Michael B Jordan en tête of course malgré ses froncements de sourcil), ça ressemble à un vulgaire copier-coller de l'original, voire à un upgrade version 2016. C'est à Philly alors on met The Roots (normal) et Meek Mill (et merde) pour représenter la ville. Mais on perd tout ce qui faisait le charme de Rocky, le couple de loosers touchants dans le quartier italien de la ville, le beau frère casse burnes (là, sa meuf fait du 2 en 1), la salle miteuse. Enfin on a droit à  la relation entre un Creed tourmenté et un Rocky presque gâteux qui, si elle n'est pas tout à fait à la hauteur non plus, reste assez émouvante. Sans oublier que le film n'est pas très tendre avec le sport qu'il prend pour cadre. Très "Sundance" dans le traitement (il m'a un peu fait penser à The Wrestler d'Aronovsky par moments), il n'hésite pas à mettre en avant le revers de la boxe: problèmes d'argent, l'impact sur la santé, vieillesse difficile.

     

     

     Mary Anne Creed (Phylicia Rashad), la gentille veuve d'Apollo

     

     

    Pour résumer ça reste un film sympathique, correctement réalisé malgré de gros bémols (pas vraiment  d'aspect épique, un rival pas très charismatique, des combats pas vraiment crédibles où les mecs n'ont aucune garde et se mettent des patates de forains sur 8 rounds), et qui mise tout sur la nostalgie et l'aura de la franchise. Malgré le passif du réal et la relative sincérité de son projet (Ryan Coogler, auteur du remarqué Fruitvale Station avec déjà Michael B Jordan, est également scénariste), j'ai un peu de mal avec le cynisme de la démarche, surtout qu'ils vont faire la suite il parait (...)

    D'ailleurs le film m'a tellement bouleversé qu'à une époque j'aurais été courir et faire une centaine de pompes le lendemain matin. Là j'ai juste été au McDo avec ma femme puis on est rentré à la maison. Autre temps, autres moeurs...

     

    A noter: un reportage HBO est diffusé et c'est Liev Schreiber qui fait la voix off, et ce dernier possède une salle de boxe dans la série Ray Donovan

     

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