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Un Dernier Mot Avant de Partir
Bon j'ai pas trouvé mieux comme illustration alors on va faire avec.
Résumé de l'auteur (enfin je crois)
Alex a tout pour être heureux : une femme magnifique, une fille adorable, un travail passionnant. Son couple a bien traversé quelques périodes difficiles ces dernières années, mais avec sa femme, ils se sont accrochés à l’espoir de vivre des jours meilleurs… Alex regrette néanmoins d’être parfois trop distant. Engagé dans un appel d’offres crucial pour l’avenir de sa société, le jeune entrepreneur ne ménage pas ses efforts pour tenter de remporter les cinq millions d’euros mis en jeux. Mais alors que le dénouement approche, un maître chanteur va anéantir tous ses espoirs et faire planer au-dessus de sa tête une lourde menace... Un matin, Sacha croise la route de Sandra, une jeune femme à la beauté saisissante. Une jeune femme mystérieuse qui dissimule une indicible tristesse sous un sourire de façade. Une jeune femme que Sacha désire revoir à tout prix au risque de dévoiler son vrai visage : celui d’un père rongé par le remords, celui d’un homme en quête de renouveau. Le visage d’Alex, tout simplement. Alex... Sacha... Deux personnalités si différentes. Deux vies que tout oppose. Deux histoires pourtant liées par le destin.
Oui c'est un peu long comme résumé.
Commençons par l'auteur:
Cédric Castagné est un écrivain autodidacte français qui... bon bah c'est un écrivain quoi. Il m'a demandé d'enlever sa bio alors c'est fait.
J'ai déjà parlé de l'auteur, Cédric Castagné, ICI, et donc de la manière dont je suis tombé sur son bouquin. Comme je ne l'ai acheté pour la déco, j'ai profité d'un creux après L'Enfant Peul pour m'y atteler.
Je vais faire assez bref, parce que je l'ai lu il y a déjà une dizaine de jours et que je suis passé à un autre bouquin depuis (Eddy Bellegueule). Comme on a pu le voir (ou non), Un Dernier Mot avant de Partir est un premier livre, avec tout cela comporte en bien comme en moins bien. Le pire c'est que c'est pas de moi mais bien de l'auteur.
Tout d'abord il faut souligner le fait que c'est plutôt bien écrit. Sans être du Proust, on voit que l'auteur maîtrise plutôt bien sa prose. Des phrases courtes, succinctes, qui vont à l'essentiel mais sans pourtant faire "pauvres". Cette simplicité du langage permet d'une part de gagner en clarté dans une histoire somme toute assez floue, et d'autre part d'avancer assez vite dans la lecture. parce qu'il faut le dire: s'il y a bien une qualité à ce bouquin c'est la rapidité avec laquelle il se dévore. Même si on peut se perdre un peu au départ avec les différentes "parties" du roman avec les différents temps employés, on finit pas s'y faire assez rapidement.
Le problème, parce qu'il y en a un (plusieurs en fait) en ce qui me concerne, c'est l'enjeu. On passe la plus grosse partie du bouquin à suivre un obscur appel d'offres pour lequel je ne suis pas particulièrement passionné. Agility va-t-elle remporter l'appel d'offre malgré les menaces? Humm... mouais, désolé de le dire mais ça ne vend pas du rêve quoi. Je sais pas, le dernier polar que j'ai dû lire ça devait être Le Chuchoteur, alors passer d'un pédophile, d'un kidnappeur, d'un tueur en série et j'en passe (tout ça dans le même livre) à une start-up et un appel d'offres... ça chatouille mes lombaires.
D'ailleurs en vrai, même si j'exagère un peu, ce n'est même pas tant le sujet qui n'est pas très intéressant. Quand tu vois un film comme Margin Call qui parle de l'épicentre d'une crise boursière avec des mecs qui s'excitent devant des ordinateurs et des réunions de crise, et bien J.C Chandor réussit personnellement bien plus à me captiver avec son film que n'importe quel Marvel. C'est une question de... de narration. De narration et de personnages. Alors oui, je le concède, on ne peut pas comparer un film et un bouquin mais bon globalement les schémas narratifs sont globalement assez similaires dans 80-90% des cas.
En fait, Un Dernier Mot Avant de partir, est un roman au dénouement assez malin. C'est d'ailleurs la force et la faiblesse du livre. Le dénouement plus malin que la moyenne permet en fait à la manière d'un twist de comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire. La contrepartie, c'est qu'il faut attendre la toute fin pour voir toute l'histoire s'emboîter. En fait j'ai un peu eu la mauvaise impression que l'auteur avait trouvé le dénouement et construit l'histoire autour. En même temps c'est pas spécialement grave c'est une démarche comme une autre. Simplement là ça m'a laissé un petit arrière goût un peu amer, un peu comme si l'histoire justifiait la conclusion et non l'inverse.
Je ne vais pas m'attarder d'avantage. Pour faire bref, avec Un dernier Mot Avant de Partir, Cédric Castagné a signé un "thriller" plutôt sympathique mais qui pêche par ses personnages un peu fades et se repose un peu trop sur son dénouement. Pas grave, même Dostoïevski n'a pas commencé sa carrière en pondant un classique. Je lirai très probablement le second qui devrait sortir incessamment sous peu. Et puis, rien que pour être allé au bout de sa démarche d'autoédition, ça mérite mon respect. Par contre faudra m'expliquer la couverture.
Allez next.
Tags : Un Dernier Mot avant De Partir, Cédric Castagné, Thriller, Polar, Margin Call, Auto Edition, Salon du Livre, Babelio
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