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    Résumé Actes Sud:

     

    Voici un livre de Mémoires qui nous révèle la formation d’un des esprits les plus brillants de l’Afrique noire. Amadou Hampâté Bâ raconte ici sa petite enfance et son adolescence, à l’époque où, dans le Mali du début du XXe siècle, il s’initiait aux traditions ancestrales, fréquentait l’école française en même temps que la coranique, courait la savane, découvrait le colonialisme et s’apprêtait à devenir l’un des derniers grands dépositaires d’une civilisation orale en pleine mutation.
    Roman d’aventures, tableau de mœurs et fresque historique, ce livre restitue dans une langue savoureuse et limpide toutes les richesses, les couleurs et la vie du grand récit oral africain, et donne une belle leçon d’humour, de tolérance et d’humanité.

     

     

     

     

    Et c'est tout. Parce qu'en fait je vois trop quoi dire dessus. C'est d'ailleurs assez bizarre. J'ai bien aimé le bouquin qui est très intéressant et tout, mais je ne sais pas quoi dire de plus que le résumé. C'est fou ça.

     

    On va commencer par le début et parler un peu de son auteur.

     

    Dans le monde de la littérature, et pour les Africains de l'ouest en particulier, Amadou Hampâté Bâ est loin d'être un inconnu. Ecrivain et ethnologue, il fonde à l'indépendance du Mali l'institut des sciences humaines à Bamako, puis devient membre du conseil exécutif de l'Unesco de 1962 à 1970. Il a d'ailleurs effectué de nombreuses missions de conservations du patrimoine pour l'Unesco comme la "collecte" de contes traditionnels peuls et plus généralement d'Afrique de l'Ouest. Lors d'un discours à l'UNESCO il déclare une phrase qui deviendra proverbiale: « En Afrique, chaque fois qu'un vieillard traditionaliste meurt, c'est une bibliothèque inexploitée qui brûle », en réaction aux propos d'un sénateur américain sur l'ignorance supposée des peuples d'Afrique avant l'arrivée de l'homme blanc. Ce qui me fait vaguement penser aux "bienfaits de la colonisation" chers à notre ancien président... Au delà de ces polémiques, il est inutile de dire qu'Amadou Hampâté Bâ est devenu une des personnalités littéraires les plus importantes du mali et globalement d'Afrique de l'ouest.

     

     

     

    Amadou Hampaté Bâ, l'enfant du Mali

     

     

    Bon histoire de broder un peu, et parce qu'il faut bien rentabiliser les 440 pages, Amkoullel L'Enfant Peul, est un livre à mi chemin entre le roman autobiographique, le roman d'apprentissage et le roman historique (si si). Car c'est bien d'histoire dont il est question. Plus encore que l'histoire d'Amadou Hampâté Bâ, il s'agit également de l'histoire de toute une partie du Mali de son évolution des royaumes toucouleurs, dogon et bambaras jusqu'à la domination coloniale. Tout un pan de l'histoire de l'Afrique de l'ouest dont le jeune Hampaté Ba sera tout au long de sa vie le témoin. En effet tout au long du roman le petit Amkoullel sera amené à voyager du Sénégal au Mali en passant à le Burkina Faso. Et il en profite pour nous dévoiler les coutumes des sociétés africaines, leur organisation, les rites d'initiation, la présence de l'islam et celle des croyances ancestrales etc., que ce soit dans la communauté peule, dogon ou bambara. Ainsi il m'a permis par exemple de découvrir l'existence des "associations" (waaldés chez les Peuls) qui régissent la vie des gens des villes et villages et ce dès leur plus jeune âge.

     

    On sent dans le roman un véritable attachement de Hampâté Ba à toute la culture et l'histoire de l'Afrique de l'Ouest, depuis son enfance où il se passionne pour les contes traditionnels et les chants des griots à la gloire des héros peuls et toucouleurs, un attachement qui le poursuivra toute sa vie vu qu'il consacrera une grande partie de sa carrière à tenter de préserver le patrimoine culturel de la région.

    Pourtant malgré tout l'intérêt historique et culturel du bouquin, il ne faut pas oublier que celui-ci est avant tout un roman, et qu'il raconte son histoire. D'ailleurs il a bien raison tant sa vie semble avoir été remplie. De la même manière il en profite pour narrer celle de ses aïeux dont le parcours assez incroyable de certains témoigne de la place du destin dans l'histoire de sa famille.

     Amadou Hampâté Bâ est célèbre pour ses talents de conteurs et le roman, très rythmé et très bien écrit, bénéficie du talent de son auteur et de son sens de la narration. En ce sens il m'a curieusement rappelé par moments des livres comme le Gône du Chaaba ou même la Guerre des Boutons, enfin des livres sur l'enfance de leur auteur.

     

    Bon assez parlé, comme prévu L'Enfant Peul est un très beau roman sur l'Afrique, la colonisation et surtout l'histoire de son auteur jusqu'à son passage à l'âge adulte.  La seule réserve que je pourrais émettre est la surenchère de protagonistes au début du roman, dont il est difficile de se rappeler tous les noms. Hormis ça, c'est du tout bon.

     

    A lire ou à relire.

     

    A noter qu'il a écrit une suite de ses mémoires intitulée Oui Mon Commandant! 

    Je la lirai quand j'aurai le temps.

     

    Allez next.

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    Résumé allociné:

     

     

    Pour pimenter leur vie de couple, Max et Annie animent un jeu une nuit par semaine. Cette fois ils comptent sur Brooks, le frère charismatique de Max, pour organiser une super soirée à thème autour du polar, avec vrais faux malfrats et agents fédéraux ! Brooks a même prévu de se faire enlever…. sauf qu'il reste introuvable.

     

     

     

     

     

     

     

    J'ai coupé le résumé parce qu'ils racontaient trop leur vie et accessoirement l'intrigue du film.
    Je savais  pas trop à quoi m'en tenir. D'ailleurs j'avais même pas lu le résumé. J'avais juste vu la gueule de Jason Bateman sur l'affiche et comme j'aime bien cet acteur bah voilà quoi. D'ailleurs c'est fou ça, depuis Comment Tuer Son Boss, on le voit partout ce mec. Bon en fait c'est pas vrai, on le voyait déjà avant. Après tout il a explosé grâce à Arrested Development, la géniale série complètement mongole (qui me plait donc, et dans laquelle Michael Cera faisait aussi ses armes), puis dans Juno (où il retrouvait Michael Cera, comme quoi...), puis dans un millions de comédies et de séries (la très bonne Ozark, qu'il produit et dont il réalise quelques épisodes). Enfin bref, il est partout. Avec sa tête d'Américain moyen un peu naïf, il me fait un peu penser à Steve Carrel mais version upgradée, en plus beau quoi.

     

    Pour en revenir au film donc, celui-ci commence plutôt pas trop mal, avec la rencontre entre Max (Jason Bateman donc) et Annie (la jolie Rachel McAdams), puis l'évolution de leur couple autour de l'amour inconditionnel qu'ils portent aux jeux en tout genre.

     

     

    Max (Jason Bateman), Annie (Rachel McAdams) et leurs amis prêts pour une nouvelle "soirée-jeux"

     

     

     

    Et le délire autour de leurs soirées jeux est plutôt sympa... du moins jusqu'à l'arrivée de Brooks, le grand frère de Max qui réussit tout mieux que ce dernier. Ce n'est pas que ce dernier gâche le film vu qu'il est interprété par le toujours cool  Kyle Chandler (pleins de films et les séries Demain à la Une, Bloodline, Friday Night Lights). C'est plutôt qu'à partir de ce moment le film fait furieusement penser à un autre film. Oui oui, je parle bien de The Game, le film de Fincher auquel il emprunte le même concept d'espèce de mise en abyme.  A partir de là, les choses se gâtent légèrement. Non seulement le film semble avoir un air de déjà-vu, mais en plus il ne remplit même pas son contrat au niveau humour. Bah oui, le film n'est pas drôle et c'est bien le plus triste. Il doit y avoir un ou deux  gags marrants mais franchement les mecs se sont pas foulés.

     

     

    Brooks (Kyle Chandler), le grand frère cool

     

     

    C'est d'autant plus triste que le film se regarde sans déplaisir mais sans grand intérêt également. Et si la distribution est au top comme prévu, elle ne peut pas combler les carences d'un script assez faiblard qui tente de complexifier une intrigue assez foireuse pour donner l'illusion que les mecs se sont cassé la tête lol. Côté distrib tiens, outre Jason Bateman et Kyle Chandler et la jolie Rachel McAdams (je l'ai déjà dit?), on retrouve aussi Lamorne Morris (mais si! New Girl, avec la bonnasse Zooey Deschanel, sœur d'Emily et accessoirement sosie officiel de Katy Perry), la belle gosse Kylie Bunbury (Twisted, une série archi nulle, Under The Dome ou d'autres trucs sans intérêt), le bellâtre Billy Magnussen (le nouvel Aladin à venir, et surtout As the World Soap, un soap à la longévité historique), Danny Huston (fils de John et frère d'Angelica, 30 Jours de Nuit, American Horror Story etc.), Michael "Dexter" C. Hall (qui cabotine étonnamment), Jeffrey Wright (un miller de films dont la saga Hunger Games et les derniers James Bond) et la comique Chelsea Peretti (La série mongol Brooklyn Nine Nine) dans un rôle à la limite du caméo. Bref que du beau monde.

     

     

    Kevin (Lamorne Morris) et Michelle (Kylie Bunbury) au milieu d'un gag pas marrant

     

     

     

    Pourtant s'il y en a un qui porte le film (parce qu'il en faut toujours un), c'est l'inénarrable Jesse Plemmons. Fort de son physique improbable (on dirait le fils caché de Matt Damon et de Philip Seymour Hoffman, et c'est pas moi qui le dis), le mec semble avoir hérité du talent d'acteur de Seymour Hoffman et du charisme de Matt... euh de papa Hoffman (il joue d'ailleurs son fils dans The Master). Bref, le mec est partout depuis quelques temps (Strictly Criminal, Barry Seal, Hostiles, Le Pont Des Espions, Pentagon Papers, Friday Night Lights, Black Mirror etc.) et prouve que sa popularité n'est pas injustifiée.

     

     

    Gary (Jesse Plemmons), l'étrange voisin devenu persona non grata des "soirées jeux"

     

     

    Côté réal, rien à dire, ni en bien ni en mal, si ce n'est quelques efforts de mise en scène non négligeables comme un très bon plan séquence lors d'une partie improvisée de football américain, avec un œuf de Fabergé en guise de ballon et une baraque à deux étages en guise de stade. Vu le genre de production, c'est déjà pas si mal.  La musique du toujours très bon Cliff Martinez donne un petit cachet à l'ambiance nocturne du film (même s'il s'est pas trop foulé vu à quel point ça ressemble à ses derniers trucs pour Refn).

     

    Bon je crois que j'ai tout dit sur ce truc réalisé par Jonathan Goldstein et John Francis Daley, la tête à claques de Freaks n Geeks et de Bones (oui, le psy là). Pour résumer, Game Night n'est pas un mauvais film, mais reste une petite déception comparé à certains trucs du genre sortis ces dernières années. Dans le même genre, autant se refaire Crazy Night qui est déjà bien plus marrant.

     

     

    Allez next

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    Ca fait longtemps que j'avais pas fait d'expo. C'est d'autant plus dommage qu'il y en a pas mal qui m'intéressent en ce moment (Le Tintoret, etc.) Enfin j'ai pu me faire celle-là c'est déjà bien

     

     

     

    En fait, je connais Eugène Delacroix de nom comme tout le monde mais bon, au delà de la fameuse Liberté Guidant le Peuple et son autoportrait au Gilet Vert, tous deux présents sur le billet de vingt francs à l'époque (je crois que c'était bien celui-là), je ne connais rien de lui. Ah si, il y a la Mort de Sardanapale aussi. Donc ça fait trois tableaux, c'est pas fameux... 

     

     

    La Liberté Guidant le Peuple (1830), probablement son plus célèbre tableau

     

     

    Etrangement, l'expo ne mentionne pas le fait que l'artiste s'est lui-même inclus dans cette peinture sous les traits du combattant au fusil et au haut-de-forme. Bon après, c'est peut-être pas lui mais il me semble avoir lu ça il y a de nombreuses années. J'ai la flemme de vérifier

     

    Bon en vrai c'est très étrange mais, même si je n'avais absolument aucune idée de ce à quoi je devais m'attendre, j'ai néanmoins réussi à être assez surpris par le style de Delacroix. En fait, contrairement à ce qu'on pourrait penser, son style est tout sauf identifiable. Très prolifique, Delacroix s'est essayé à de nombreux styles et même s'il s'est tout d'abord illustré avec un style un peu hérité des grands peintres néoclassiques (avec sa période "grecque" qui renvoie un peu aux peintures napoléoniennes de Géricault etc), il s'en est finalement détourné pour aller à gauche et à droite. Du coup, si on l'associe inévitablement au romantisme, d'autres peintres et d'autres courants l'ont tout autant influencé comme Goya à une certaine période, et surtout Rubens dont le spectre plane au-dessus d'une grande partie des œuvres présentes à l'expo (et auquel Delacroix semble avoir voué un véritable culte).

     

     

     

    La Chasse aux Lions (1854) qui renvoie aux scènes de chasse de Rubens

     

     

    Au delà de l'intérêt somme toute parfois relatif de certains tableaux, la grand point fort de l'expo en ce qui me concerne et de permettre de découvrir les nombreuses facettes d'un peintre moderne et prolifique qui s'est essayé à de nombreuses expériences comme en témoignent ses lithographies qui ont accompagné une édition de faust, ses peintures inspirée de l'œuvre de shakespeare ou encore sa période marocaine.

     

     

     

     Hamlet et Horatio (1839)

     

     

    Bref, Delacroix est un artiste qui n'a cessé de tenté de se réinventer et si logiquement sa patte est plus difficilement identifiable, c'est finalement tout à son honneur d'avoir toujours tenté d'injecter de la modernité dans son approche artistique.

     

     

    Bonne expo. Enfin, à 17balles (x2) plus les 15 balles de parking c'est le minimum. En plus comme on est malins, on n'a pas eu le temps de profiter de la collection permanente (comprise dans le prix) car le musée allait fermer. C'est là qu'on se souvient que c'est cher Paris.

     

    Une curiosité: si je ne dis pas de connerie la fameuse Mort de Sardanapale n'est pas exposée. Néanmoins, deux copies sont exposées: la première est plutôt une étude en préparation du tableau. La seconde quant à elle est en fait une copie faite par Delacroix peu après que l'originale eut enfin trouvé preneur, l'artiste ayant eu du mal à s'en séparer.

     

     

     

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    Contrairement à l'année dernière où à l'époque j'avais déjà  vu Paterson, Nocturnal Animals et Lost City of Z, je 'ai pas encore de film qui me mette vraiment bien. C'est chose faite avec celui-ci.

     

     

    Résumé Wikipédia:

     

    En 1892, le capitaine Joseph J. Blocker, légende de l'armée américaine, est chargé d'une mission qu'il accepte à contrecœur. Avec ses hommes, il doit escorter Yellow Hawk, un chef de guerre cheyenne mourant, ainsi que sa famille, pour retourner sur leurs terres tribales. Durant le voyage entre le Nouveau-Mexique et le Montana, les militaires et les Cheyennes vont devoir faire preuve de solidarité et d'entraide, pour survivre au périple et aux Comanches et aux trappeurs hostiles qu'ils vont croiser. Ils vont aussi croiser la route d'une veuve dont la famille a été assassinée.

     

     

     

     

     

     

     

    Pour ceux qui n'auraient pas capté, le capitaine Blocker et sa troupe doivent escorter Yellow Hawk du Nouveau Mexique au Montana, en gros ils doivent traverser le pays du sud au nord.

     

     

    Difficile à la vue d'un tel pitch et des premières images de ne pas penser au Méridien de Sang, le fameux roman de Cormack McCarthy (dont je parle ICI), dont le contexte et le propos semblent similaires (une interminable errance à travers le pays où une troupe est confrontée à la barbarie "ordinaire" de l'ouest américain). Seulement voilà, loin du nihilisme de McCarthy, Scott Cooper a misé sur la profonde humanité des personnages.

     

    Le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale), un soldat aguerri et respecté par ses pairs

     

     

    En fait Hostiles résonne comme un écho aux guerres qui ont contribué à fonder le pays (et toutes les civilisations d'ailleurs), et pose certains questionnements comme la légitimité des actions militaires qui ont permis leur fondement. Le personnage de Blocker n'est pas un saint. Dans le cadre de l'armée, il a tué, massacré des hommes, des femmes et des enfants. Mais comme il s'évertue à le dire tout au long du film, il n'a fait que son travail. Et voilà le problème, la seule chose qui le différencie d'un vulgaire assassin est bien le fait que les exactions qu'il a commises l'ont été dans le cadre militaire.

    A travers cet état de fait, Yellow Hawk, son ennemi juré qu'il a pour mission d'escorter, se révélera être un double de lui-même dans lequel il finira par se reconnaître et qu'il apprendra à respecter.

     

     

    Blocker et Yellow Hawk (Wes Studi), un ennemi qui lui ressemble bien plus que prévu

     

     

     

    Au milieu Rosalie Quaid, la femme d'un fermier, est un peu le symbole, la personnification des populations pauvres qui sont parties s'installer dans les terres reculées dans l'unique but de démarrer une nouvelle vie quitte à s'exposer à tous les dangers. Et bien plus que les militaires et autres cowboys, on oublie souvent que ce sont ces individus qui ont fait l'Amérique.

     

    Rosalie Quaid (Rosamund Pike), une "femme de fermier" qui a tout perdu

     

     

     

    Côté interprétation c'est plutôt trois étoiles: Christian Bale (que Cooper avait déjà dirigé dans Les Brasiers de La Colère) est égal à lui-même et nous livre une bonne perf, Rosamund Pike que j'apprécie est impeccable de le rôle de la poissarde de service, et Jesse Plemmons (que Cooper avait aussi dirigé dans Strictly Criminal, Robert Foster et Adam Beach font le taff dans leurs rôles respectifs.  Wes Studi apporte quand a lui ce qu'il faut de charisme pour incarner le vieux chef Yellow Hawk. Il en profite d'ailleurs pour retrouver la jolie Q'Orianka Kilcher qui avait déjà joué comme lui dans Le Nouveau Monde de Terrence Malick (jamais vu au passage).

     

    Bon je pourrais m'éterniser mais en fait je l'ai vu il y a déjà un bail donc je vais m'arrêter là. 

     

    Après un Strictly Criminal de sinistre mémoire, Scott Cooper rehausse le niveau et nous livre un film mature, à la fois dur et touchant, qui rappelle que chaque pays nation s'est construite dans le sang et qu'il faut parfois affronter son passé et pour aller de l'avant. C'est aussi un hommage aux différents peuples (Indiens, fermiers etc.) qui ont construit les Etats Unis, en le payant parfois de leur sang. Une ode à la réconciliation en somme.

     

    Très bon film.

     

    Vais me faire les Brasiers de La Colère tiens.

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  • Bon j'ai commencé la série y a 6 mois environ puis j'ai lâché. Je sais pas, ça m'avait gavé un peu.

     

    Finalement je m'y suis remis et j'ai enchainé les épisodes.

     

     

     

     

     

     

     

    Résumé Allociné:

     

    Lorsqu'une ville côtière près de Rome se transforme en paradis pour joueurs, corruption, rivalités et complots en tout genre ne tardent pas à naître.

     

     

     

     

    Ils se sont pas trop foulés les mecs d'Allociné pour le résumé. Enfin bon, toujours plus que moi lol.

     

    On pourrait vite faire un parallèle avec Gomorra (inévitable) mais le raccourci serait un peu facile. Finalement Suburra arrive à se démarquer par les spécificités la complexité des enjeux qui en découlent. Ainsi on s'attarde davantage sur les aspects politiques et notamment sur les relations floues entretenues par le Vatican et l'administration de Rome. C'est d'ailleurs un des bons points de la série car ces rouages assez flous n'étaient pas assez développés dans le film.

     

     

     

    Sara Monaschi (Claudia Guerini), la porte d'entrée aux affaires du Vatican

     

     

     

    On retrouve donc les mêmes enjeu que dans le film, et, c'est assez marrant, les mêmes personnages, ou presque. Si les Anacleti et d'Aureliano "n°8" (interprétés par les mêmes acteurs)  sont toujours de la partie, ainsi que le Samouraï, de nouveau protagonistes font irruption ou en remplacent d'autres. Ainsi exit l'organisateur de soirée et place à au jeune dealeur fils d'inspecteur. Exit aussi la copine camée de n°8 et l'escorte de luxe, et place au père et à la sœur d'Aureliano ainsi qu'à la prostituée africaine. Le politique libidineux est lui aussi remplacé par un jeune conseiller municipal intègre (qui pourrait sortir d'House of Cards), et le cardinal précédemment joué par Jean Hugues Anglade laisse la place à une obscure "conseillère" chargée des affaires de patrimoine du Vatican. 
    On pourrait croire que ces changements sont mineurs mais ils apportent beaucoup dans le déroulement de l'histoire qui finit par prendre ses distances avec le film.

     

     

     

    Amedeo Cinaglia (Filippo Nigro), un politicien partagé entre ses principes et son ambition

     

     

     

     

    Honnêtement le premier épisode m'avait un peu déçu. Pas qu'il soit mauvais mais plutôt que vu l'intensité du film d'origine, je trouve qu'on reste un peu sur sa faim, les personnages semblant un peu surfaits et certains manquant un peu de charisme (Aureliano en tête). Surtout que la fin de l'épisode laisse suggérer une alliance un peu foireuse et cliché.

     

     

    Aureliano, Gabriele et Spadino, alias les Pieds Nickelés

     

     

     

    Pourtant, une fois que la série trouve son rythme, tout se met en place et on se prend au jeu de la course aux terrains d'Ostie, un jeu ou évidemment tous les coups sont permis. Finalement les personnages gagnent en épaisseur et en complexité à la fois dans humanité mais aussi à travers les relations qu'il entretiennent avec les autres, leurs complices, leurs proches, leurs ennemis. Et si certains comme Gabriele trouvent le moyen de se foutre dans une merde assez incroyable, d'autres comme Aureliano et Amedeo se révéleront plus intelligents que prévus. L'autre truc intéressant aussi c'est que contrairement au film où le Samouraï avait une aura et une réputation qui lui permettaient de garder la main mise sur l'attribution des terrains d'Ostie, ici rien ne se passe comme prévu, et on ressent davantage la pression que lui inflige les "familles" du sud et les incroyables efforts qu'il doit déployer pour mener à bien son projet malgré tous les imprévus et coups fourrés.

     

     

     


    Le Samouraï (Francesco Acquaroli), qui peine à finaliser son projet

     

     

     

     

    Au niveau de l'interprétation, pas grand chose à dire hormis qu'on retrouve donc un Aureliano plus jeune et moins charismatique et un Spadino plus vieux que dans le film alors qu'ils sont toujours interprétés respectivement par Alessandro Borghi et Giacomo Ferrara. Si on perd évidemment le charisme de Pierfancesco Favino (alias le Libanais dans Romanzo Criminale, ou encore le père de Marco Polo dans la série éponyme) ou de Claudio Amndola, leurs successeurs Francesco Acquaroli et Filippo Nigro parviennent néanmoins à assurer la relève. Par contre Eduardo Valdarnini est parfait dans lerôle de Gabriele, un petit con de classe moyenne embourbé dans une affaire trop grosse pour lui.

     

     

     

    Gabriele, un "fils de keuf" qui plonge de l'autre côté de la loi

     

     

    La part féminine de la distribution n'est pas en reste puisque la sexy Barbara Chichiarelli est excellente et charismatique à souhait dans le rôle de Livia, la grande sœur d'Aureliano qui doit assurer la relève à Ostie tout en couvrant les conneries de son frère (et qui se révèle être une pure salope d'ailleurs). Avec son tempérament elle rappelle un peu la sœur de Theon Grejoy dans Game of Trones, en plus dure. La belle Claudia Gerini est également excellente dans son rôle de milf/cougar à la fois victime et calculatrices des conflits au sein du Vatican et du Samouraï.

     

     

     


    Livia (Barbara Chichiarelli), la future héritière d'Ostie et Quirino (Mario Sgueglia) son "comptable"

     

     

    Par contre la caution "sensuelle" (parce qu'il en faut bien une, c'est italien hein) est portée par la très très jolie Laurena Cesarini qui interprète ici une prostituée noire qui réve de retourner au Sénégal(??). Enfin ça fait bugger parce que la meuf est métisse quoi. Enfin vu comment elle prend cher dans la série (elle se fait traiter de singe pendant toute la saison), on comprend son personnage au fond. C'est assez fort de souligner un racisme aussi présent dans la mesure où même Gomorra tentait d'atténuer un peu ce trait dans la saison 2 avec le personnage d'Il Principe. Enfin bon, l'Italie et le racisme c'est une longue histoire d'amour et ce sont pas les supporters de la Lazio ou les membres de Casa Pound qui contrediront quoi que ce soit. D'ailleurs vu que normalement je vais à Rome fin juin, j'espère que ça se passera aussi bien qu'à Lisbonne parce sinon ça va être compliqué lol.

     

     

     

    Bref, avec une saison 2 annoncée par Netflix, Suburra la Série est une série de bonne facture (avec la belle musique de Loscil, déjà derrière celle de Gomorra), assez attachante et qui vaut bien plus que le statut de "sous Gomorra" qu'on pourrait facilement lui prêter.

     

    A voir.

     

     

     A noter une curiosité: apparemment c'est tiré de faits réels, le personnage du samouraï s'inspirant d'ailleurs de Massimo Carminati, un ancien activiste d'extrême droite devenu un très très gros poisson du milieu de Rome. Il a également inspiré le personnage du "Noir" de Romanzo Criminale (son ancien vrai surnom)

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