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    Colors... Colors... C'est quoi ça? Non je ne parle pas du film sur les gangs de L.A avec Sean Penn et Robert Duvall mais bien de la chaîne Youtube du même nom. Le concept est simple: un artiste orienté soul (Kadiata sur l'affiche ci-dessus), un fond  coloré (uni), un (faux) micro, et c'est parti. 

     

    Pour faire simple, Colors à la base c'est un magazine musical allemand (en Berlin précisément), d'ailleurs le vrai nom de la chaine c'est A Colors Show. Pourquoi Colors au pluriel? Sans doute parce que chaque couleur est associée à un artiste en particulier (à quelques nuances près) et puis parce que c'est organisé par le magazine qui s'appelle déjà comme ça.

     

    Comme d'hab, je ne me rappelle pas trop comment je suis tombé dessus, enfin si, en matant un clip de IAMDDB il me semble. J'aime bien les concepts Youtube, je trouve ça intéressant comme approche, d'autant plus que s'ils se permettent d'inviter des artistes plutôt confirmés ou déjà connus comme Oddisee, IAMDDB, la rappeuse anglaise Little Simz, Jordan Rakei ou les français FKJ, Jok'Air et Hamza (ah non lui il est belge c'est vrai), ça permet une visibilité à certains artistes encore inconnus qui retomberont peut-être aussitôt dans les méandres de l'anonymat. Ou pas.

     

     

    D'ailleurs dans le genre qui veut marquer on a droit à "ça"

     

     

    Je ne sais pas si ça marche vraiment en fait, tant je suis resté focalisé sur les jolis petits seins de la première et que le deuxième m'a fait taper une barre de rire dans le genre ex-maigrichon qui a tout donné à la salle et qui veut rentabiliser en exhibant son corps partout lol. C'est limite dommage car leurs sons sont pas mal. T'as aussi quelques autres mecs perchés comme Alxndr London, un Renoi habillé comme un Noich du 19ème siècle, ou comme un des méchants Japonais qui attaquent Ogami Itto,le héros dans l'intro de Baby Cart 2. Bref c'est un délire.  

     

    De toute façon on s'en tape dans l'absolu, ce qui importe dans ce concept minimaliste c'est l'artiste et sa chanson. Et il faut bien dire que ça marche. Jugez plutôt:

     

     

     

     

    On va s'arrêter là. Je ne sais pas combien d'épisodes ils ont fait mais les prestations sont propres et sans bavures. Bref A Colors Show, c'est que du bon. A condition d'être fan de soul/neo soul bien entendu.

     

     

    Allez next!!

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    Résumé (Editions Marchialy):

     

    Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n’a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n’hésite pas à s’enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles.

    À mi-chemin entre le polar mafieux et l’enquête journalistique, Tokyo Vice est aussi le roman initiatique d’un jeune journaliste américain à Tokyo qui nous livre, avec beaucoup d’humour, un témoignage nerveux sur l’envers de la société nippone.

     

     

    J'ai mis du temps à le finir, je ne sais pas trop pourquoi parce qu'il est plutôt prenant. Loin du roman putassier qu'on pourrait craindre, le livre est plutôt fidèle à son résumé.  Jake Adelstein, l'auteur, est un sacré personnage. Originaire du Missouri, il est le premier "non Japonais" à intégrer le prestigieux Yomiuri, le plus important journal du Japon. Ceux qui connaissent ce pays même de loin (comme moi) savent comme il est difficile pour un étranger de travailler au Japon et encore plus d'intégrer une grosse société japonaise. Ce qui est assez marrant d'ailleurs c'est la facilité avec laquelle il y est paradoxalement parvenu à la fin de ses études. Alors que le Yomiruri est vu comme le  must et l'eldorado des étudiants en journalisme du pays, Jacob Adelstein malgré des résultats plutôt moyens a réussi à y faire son trou. Aux dires de l'auteur lui-même, il a principalement réussi la sélection en faisant de sa faiblesse sa force, à savoir en capitalisant sur son statut d'étranger.

     

     

     

     

     

     

    Oui le gaillard a une tête de personnage de série des années 80 genre NYPD Blue, enfin à la sauce Jason Biggs. J'avais quelques a priori sur la véracité de son récit mais il faut bien admettre que le bonhomme a de sacrés garanties sur son authenticité (il a a été placé un certain temps sous protection policière). Roberto Saviano l'a été mais notre bonhomme semble un tantinet plus honnête sur son enquête.

    D'ailleurs en parlant d'enquête, si elle est bien au cœur de Tokyo Vice, la plus grosse partie du livre s'attache surtout à montrer son évolution en tant que journaliste, de larbin de base à journaliste d'investigation couvrant les grosses affaires de yakuzas. Et honnêtement c'est très loin d'être inintéressant. On y apprend pas mal de trucs sur les mœurs des Japs et sur le commerce sordide du sexe à la japonaise. Je connaissais déjà certains trucs comme les "soapland" ou les "kyabakura" à cause du manga Ushijima mais il y a certains trucs assez effarants comme les esclaves sexuelles ou la prostitution infantile.

     

    Quand on lit le bouquin on se dit que le mec était sacrément barré pour se foutre dans une merde pareille. Jake Adelstein est de ceux qu'on pourrait appeler les emmerdeurs professionnels. Sauf qu'emmerder un des plus puissants yakuzas du pays est rarement une bonne idée, même pour un scoop. Et à force de mettre son nez partout il finit par y perdre des plumes. 

     

    Néanmoins le bouquin n'est pas du genre à se prendre au sérieux à 100%, quand Jake Adelstein décide de raconter sa vie il l'a raconte à 98%, comme le fait d'aller fréquenter des soapland quand il était jeune, et ne manque pas d'humour comme quand il évoque les a priori qu'il suscite auprès des Japonais en tant qu'Américain et surtout de Juif. Et à ce niveau tout y passe : quand ce ne sont pas des enfants qui le prennent pour un "tengu" (un monstre du floklore shinto) à cause de "son gros nez de Juif" comme il dit, ce sont les adultes qui le soupçonnent de faire partie de la C.I.A, voire pire, du Mossad ha ha! Bref par moments c'est du grand n'importe quoi.

     

     

     

    Bref, Tokyo Vice, plus qu'un bon bouquin d'investigation, est une bonne claque dans la lignée de No Angel de Jay Dobyns (sur les Hells Angels), une immersion assez profonde dans les bas fonds de la société Tokyoïte et Japonaise en général où sous un verni d'un pays propre sur lui se cache une crasse assez gerbante. Je lirai ses autres bouquins je pense.

     

     

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  • Oui, oui on est en 2018, bonne année tout ça. Je sais que je poste plus grand chose, en ce moment du moins, mais je vais tenter d'y remédier, en commençant par sortir des articles commencés il y a un bail. La preuve avec cet article commencé en... juillet 2016 (!!!) 

     

    Tiens d'ailleurs vu qu'on est en 2018 et que les livres d'histoires c'est has been, voilà un petit florilège de série à mater pour réussir ses exams d'histoire (niveau licence):

     

     

    L'Antiquité

     

     

    Rome

     

     

    César était général, consul ou empereur? C'est lui ou Marc Antoine qui s'est tapé Cléopâtre? Cicéron il a quoi a voir avec eux? Toutes les réponses dans cette géniale série (créée et produite par John Milus and Bruno Heller, l'homme derrière The Mentalist, cherchez l'erreur). Rome c'est avant tout l'histoire de Lucuis Borellus et Titus Poullo, deux soldats qui deviennent malgré eux témoins des moments clés de l'ère César en se trouvant toujours au bon (mauvais) endroit ou bon (mauvais) moment: à Rome, en Gaulle, en Egypte...
    Rempli de personnages charismatiques (Lucius et Titus Poulo mais aussi César, Marc Antoine même s'il devient un boloss à la fin) et de pétasses machiavéliques (Atia, Servilia etc.), Rome c'est classique jusque dans la démesure. En 2 saisons la série la plus chère de son époque (probablement doublée par Game of Thrones depuis réussit en 2 saisons à résumer une des périodes les plus importantes de l'empire romain. 10/10.

    En complément des albums d'Astérix (et de Alix pour les plus courageux), cette série permet d'avoir un niveau Licence sans ouvrir un bouquin ha ha.

     

    A noter: un peu comme Nathalie Dormer, ici c'est Indira Varma qui se coltine un rôle d'épouse bien foireuse, à mi chemin entre son rôle dans Luther et celui dans Game of Thrones donc.

     

     Authenticité: 16/20

    Qualité: 17/20

     

     

    Spartacus

     

     

     

     

    Bon à côté de Rome c'est plutôt lège. Avec ses ralentis et ses scènes d'action à la 300, Spartacus rappelle davantage le cinéma popcorn de Zack Snyder qu'une reconstitution fidèle de faits historiques avérés. Pourtant c'est le cas, et une bonne partie des personnages principaux à réellement existé. En plus les actrices sont fraîches, même Lucy "Xena" Lawless, du cul (un peu trop), du sang des intrigues. Que demande le peuple? A conseiller aux fans de films de gladiateurs et de monsieurs tout nus, mais pas que (lol).

     Personnellement je préférais la gueule du premier acteur mais bon il est mort alors il a bien fallu le remplacer.

     

     Authenticité :14/20

    Qualité: 13/20

     

    Le Moyen-âge 

     

    Vikings

     

     

     

    Créé par Michael Hirst, déjà derrière les Tudors. Bon bah le titre parle de lui-même.Et pour ceux qui ne savent pas que la culture viking ne se limite pas aux pillages et aux aigles de sang (je renvoie les gens à Google Image lol), bah c'est  un bon début. D'autant que Ragnar le héros a apparemment réellement existé..

     

     Authenticité: ?

    Qualité: 15/20

     

     

     

    Marco Polo

     

     

     

     Marco Polo est un bellâtre au torse épilé qui fait du kung fu. Dit comme ça on est plus proche du Rebelle avec Lorenzo Lamas que de la fresque historique. Pourtant, malgré ce qu'on pourrait croire les producteurs se sont quand même attachés à coller à une certaine réalité historique même si certains écarts ont été faits, logique pour une série télé (U.S qui plus est). Bon en vrai, on s'en tape un peu de Marco qui fait de la figu (dans la première saison du moins). Le personnage historique au centre de l'histoire est bien Kubilaï Khan, le petit-fils de Gengis Khan et aussi grand empereur que son illustre aïeul. Et au moins Benedict Wong a un charisme à la hauteur de l'illustre personnage qu'il interprète. C'est toujours ça de pris.

     

    Authenticité: 13/20

    Qualité: 13/20

     

     

    La Renaissance

     

    Suite au succès des Tudors la Renaissance a le vent en poupe à la télé:  Borgia, les Borgias, Wolf Hall et dernièrement les Medicis (avec Rob Snow) entre autres.  

     

     

    Les Tudors

     

     

    Pour ceux qui (comme moi avant) ne connaissaient pas l'histoire assez épique d'Henri VIII, la série retrace le parcours de ce roi hors normes. Bon en vrai il passe pour un putain de boloss au début, mais après il se transforme au fur et à mesure en incarnation de Barbe bleue, entre deux arbitrages de la rivalité entretenue par Charles Quint et François Premier. Bref typiquement l'idée qu'on peut se faire d'un roi du moyen âge. En plus côté distribution au delà de Jonathan Rhys-Myer on peut apprécier la perf d'un Henry Cavill pré Superman 'avec 15kg, voire 20kg de muscle en moins donc) et le beau minois (et les jolies gambettes) de Nathalie Dormer qui interprète la reine Ann Boleyn dans un rôle qui préfigure celui qu'elle aura dans Game of Thrones.

     

    Authenticité: 16/20

    Qualité:15/20

     

     

    Borgia / The Borgias

     

    Bon j'ai vu que Borgia personnellement. Et j'ai eu assez de mal à rentrer dans le délire. Tom Fontana, illustre créateur de Oz s'est encore cru en prison, ce qui implique pléthore de personnages tous plus ignobles et immoraux les uns que les autres et quantités de séquences glauques (dont un cassage de rectum digne de... Oz justement). Heureusement que ça s'améliore avec la deuxième saison où les personnages principaux deviennent un peu plus attachants. Néanmoins la série souffre d'un gros problème de rythme, d'écriture (les enjeux dramatiques sont relativement flous et la multitude de personnages ainsi que leur interaction rend la lecture de l'histoire compliquée par moments).  De plus elle se termine par une fin bâclée pour couronner le tout. 

     

    Authenticité: 13/20

    Qualité: 12/20

     

     

    Reign

     

     

     

    On va faire vite oublier cette curieuse fresque historique à la sauce Twilight / Beverly Hills / Disney / Gossip Girl (et encore, c'est marrant Gossip Girl), avec des bouffonnes qui ressemblent plus à des lycéennes qu'à des filles de la cour et des meufs aussi chieuses qu'au 20ème siècle après Simone Veil. L'héroine ressemble à Mister Magoo vu comme elle esquive toutes les tentatives d'assassinat normal. On voit bien que la série a été créée par des femmes pour des (très jeunes) femmes. A noter la présence dans la distribution de Torrance Coombs dans le rôle d'un amoureux transi et preux chevalier, ironique quand on se rappelle qu'il jouait un fils de pute de compétition dans les Tudors.

     

    A conseiller pour les adolescentes en seconde maximum, sinon à fuir comme la peste.

     

    Authenticité: 8/20

    Qualité:  - pour les mineures de 15ans : 16/20
                  - pour les autres: 8/20

     

     

    Les 19ème et 20ème siècles 

     

     

    Deadwood

     

     

     

    Des Cowboys oui mais pas n'importe lesquels. Une description assez réaliste du Far West comme on le connait, ou pas. Entre les personnalités telles que Calamity Jane et Wyatt Eearp et un décor crasseux réaliste, la série vaut le détour. Après faut pas mentir on s'en branle un peu de cette période parce que sur le plan international c'est pas Davy Crockett qui a changé la face du monde. Mais bon la série est une pure réussite et les événements relatés sont inspirés de faits réels (tout que la ville qui existe réellement).

    A compléter avec l'intégrale de LuckyLuke (jusqu'à Laurent Gerra du moins) pour un complément informatif.  

     

    Authenticité: 17/20

    Qualité: 17/20

     

     

    Boardwalk Empire

     

     

    Parce qu'au delà de la série sur la mafia, il faut rappeler qu'il s'agit d'un contexte historique particulier (la Prohibition) et qu'une bonne partie des protagonistes (de Nucky Thompson, le héros, aux second couteaux en passant par les légendes de crime organisé telles que Arnold Rothstein, Lucky Luciano, Al Capone ou encore Meyer Lansky) ont réellement existé. Et puis il y a un grand souci du détail propre aux séries américaines récentes. En plus y a Steve Buscemi (énormissime) dans le rôle titre bordel.

     Authenticité: 17/20

    Qualité: 17/20

     

     

    Mad Men

     

     

     

    Même si aucun protagoniste n'a existé à ma connaissance (en même temps j'ai pas fini la série), le souci du détail de la reconstitution, font qu'elle mérite sa place ici. Regarder cette série c'est remonter le temps jusqu'au New York huppé des 60's, et s'imprégner des mœurs et des faits marquants de l'époque. En plus cette série nous fait découvrir un des personnages les plus classes de l'histoire de la télé: Don Draper.

    Authenticité: 17/20

    Qualité: 17/20

     

     

    The Crown 

     

     

     

     

    Bon niveau exactitude et malgré que certains passages soient évidemment romancés, on peut difficilement faire plus fidèle je pense, compte tenu de la proximité entre les événements narrés et notre époque actuelle. Pour la qualité de la série bah, elle est à la hauteur de sa réputation donc bon voilà. Et puis c'est anglais quoi, donc tout est dit.

    Authenticité: 17/20

    Qualité 16/20

     

     Si après tout ça vous foirez le CAPES  c'est que vous avez un problème.

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    Ca fait un moment que j'ai rien publié. Les vacances, les voyages, les fêtes, tout ça...

     

     

     

     

     

    Résumé

     

    Inuyashiki est un vieux salary man à qui rien de réussit. Il mène une vie médiocre, sa femme et ses enfants se désintéressent totalement de lui, et il ne trouve sa seule consolation que dans la présence d'un chien abandonné (un "shiba inu" d'ailleurs). Pour combler le tableau, il apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Alors qu'il se rend seul sur une colline pour mettre fin à ses jours, il croise la route d'extraterrestres qui le transforment littéralement en cyborg. Désormais guéri et doté de faculté surhumaines, il se lance dans une croisade contre les injustices et crimes violents. Ce qu'il ignore, c'est que Shishigami, un lycéen sans histoire, qui se trouvait également sur la colline a également subi le même accident. Et si ce dernier possède les mêmes facultés, il ne compte pas les utiliser dans le même but.

     

     

     

     

    Ouais le trailer montre que dalle en fait.

     

     

     

    Ca fait longtemps que j'ai pas parlé d'anime tiens. Il faut dire que j'en regarde de moins en moins. Je ne trouve plus vraiment d'anime assez intéressant/fort. Le dernier en date était le magnifique Erased et j'en ai même pas parlé. J'aurais vraiment dû, je devrais le faire tiens. Ouais je devrais (c'est ça).

     

    Enfin bref, Inuyashiki c'est d'abord un manga, et pas n'importe lequel. Il s'agit du nouveau manga de Oku Hiroya, l'auteur du manga désormais culte Gantz. Pour ceux qui ne connaissent pas Gantz (pourtant adapté en anime, en film sorti au ciné et en film d'animation, bref faut le vouloir), c'est l'histoire d'un jeune lycéen égoïste (au début du moins) qui victime d'nu accident de train se retrouve projeté dans un monde où avec d'autres "partenaires" il doit remplir des missions extrêmement dangereuses afin de gagner des points et récupérer sa vie. On ne dirait pas comme ça mais le succès de Gantz est au delà de ses caractéristiques graphiques est dû à son ultra violence (c'est parfois très gore, très sexuel, et aussi très glauque), son univers si particuliers et son ton très cynique.

     

     

     

    Inuyashiki, un Japonais tristement ordinaire

     

     

     

    Bref dans Inuyashiki on retrouve pas mal de similitudes. C'est gore, très spécial et parfois bien malsain. A ceci près que Oku Hiroya a mûri. On retrouve des thèmes assez similaires comme la mort, le harcèlement scolaire, des personnages marginaux, les arsenaux militaire ultrasophistiqués (dont la fameuse boule noire énigmatique), mais il n'y a plus vraiment de cynisme comme on pouvait en voir dans Gantz.

    A travers son héros et son antagoniste, Hiroya joue avec les codes du super héros. En effet Inuyashiki n'est pas un playboy ultra cool. Non c'est un vieux (un croulant), moche, introverti et bien que parfaitement intégré à la société, reste un laissé pour compte au sein même de sa propre famille. A l'inverse Shishigami, est un jeune lycéen tout ce qu'il y a de plus banal en apparence, plutôt beau, intelligent, aimé de ses pairs, masquant (volontairement ou non) son insensibilité au monde qui l'entoure et sa tendance à devenir un sociopathe.

     

     

    Shishigami, un lycéen comme tant d'autres

     

     

     

    On se doute que de manière sous jacente, Hiroya y fait une critique la société japonaise en perte d'humanité, où l'absence de morale des jeunes, le sort réservé aux personnes âgées, l'explosion de la cellule familiale et un individualisme exacerbé sont désormais la norme. En ce sens, le choix de faire du héros un vieil homme est intéressant, comme un homme avec une morale et un sens de la justice désuets, voire anachroniques. De la même manière la morale de Shishigami tout comme la facilité avec laquelle il appréhende ses nouvelles facultés sont sommes toute logiques et en phase avec la société dans laquelle il évolue, comme si ces personnages étaient des archétypes de la société nipponne actuelle.

     

     

     

    Enfin bref, bien plus qu'un anime/manga de "cyborgs" à la con, Inuyashiki est une petite réussite dans le genre, une histoire assez émouvante, très dure et glauque (il suffit de voir le passage avec où un yakuza se fait sucer pour se convaincre que ce n'est pas du tout pour les enfants) qui va bien plus loin que le statut d' "Astro Boy like" qu'on pourrait lui prêter, et qui prouve que Hiroya n'est pas l'homme d'un seul titre.

     

    A voir

     

     

     

     

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    A L'ouest par des chemins, A l'est par un cours d'eau

     

    Oui oui c'est le titre intégral.

     

     

     

     

     

     

    Résumé de l'éditeur:

     

    Le petit-fils du prince Genji, après avoir découvert son existence dans un livre illustré, part à la recherche du jardin idéal. À travers un de ces labyrinthes textuels dont il a le secret, l'auteur de «Guerre & guerre» nous emmène cette fois-ci à la découverte du Japon.

     

     

     

     

     

    Curieux bouquin que celui-ci


    Pour la petite histoire un jour où j'étais allé acheter à manger à midi près de mon boulot et je suis passé devant une grande librairie. J'ai l'habitude de regarder les devantures dès que je passe devant une librairie, c'est comme ça. Et là mon regard s'est arrêté sur un bouquin avec une couverture assez magnifique en ce qui me concerne, et un titre à la fois beau et énigmatique, à l'image du nom de son auteur (et aussi d'un certain roman de Murakami dont je parle ICI ). J'ai été tellement intrigué qu'aussitôt revenu à mon bureau, j'ai aussitôt inscrit le nom de ce mystérieux écrivain au nom difficilement prononçable pour en savoir plus.

     

     

    Lazslo Krasznahorkai donc est un écrivain Hongrois né en 1954. Il travaille d'abord comme documentaliste au sein d'une maison d'édition avant de reprendre ses études et d'être diplômé en littérature et en hongrois.Il publie son premier roman, Tango de Satan en 1983. Suivent d'autres ouvrages dont certains ont été adaptés au cinéma. En 2015 il est lauréat du prestigieux prix Man-Booker Prize (je viens d'ailleurs de voir que Chinua Achebe l'a également obtenu en 2007).

     

     

     

    Laszlo Krasznahorkai

     

     

     

    J'ai dû le dire plusieurs fois mais je reste assez sensible à la couverture des ouvrages. Celle-ci n'échappe pas à la règle et a tout de suite agi sur moi. Il s'agit d'un extrait d'une peinture de Muraoka Kimio, un peintre contemporain.
    Il faut dire que je suis également sensible au titre vu que celui-ci m'a également aussitôt interpelé. Il a quelque chose de mystérieux et d'évocateur. Ici le titre du roman fait référence à la situation géographique d'un monastère abritant le fameux jardin.


    Passé la rêverie des premiers instants (c'est à dire la première ligne), je me rends compte que je me retrouve devant un court roman atypique. En effet celui-ci est composé de courts chapitres, en général composé au maximum de 3 phrases!!. Moi qui me plains des mecs qui écrivent avec des phrases à rallonge, j'ai été servi.

     

    En effet je ne sais pas pourquoi les mecs kiffent écrivent des phrases à rallonge mais bon. De toute façon, passé cette première impression on s'adapte à une certaine gymnastique permettant de ne pas perdre le fil et on entre réellement dans le roman, entre mystère et rêverie dans un Kyoto totalement déserté.

    Entre les déambulations désespérées du petit fils du prince Genji dans un mystérieux monastère, le roman est ponctué de descriptions assez intéressantes sur les détails de sa conception.

     

    A la limite il y a un passage qui m'a un peu gonflé sur la description d'un étrange essai philosophico mathématique sur la nature du fini et l'infini mais ça n'a pas gâché ma lecture outre mesure.

     

    Avec le recul (je l'ai fini il y a une semaine), j'ai beaucoup aimé l'esprit qui se dégage de ce roman. Au Nord Par une Montagne... est un très beau roman qui peut être difficile d'accès au début mais qui se révèle être à la fois une incitation à la rêverie, un texte poétique et très exigeant autour d'une histoire très simple (malgré une fin aussi inattendue que logique).

     

    Je ne sais pas si je lirai d'autres bouquins de lui dans un avenir proche mais je conseille celui-là en tout cas;

     

    Très bon livre.

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