• Zankyou No Terror

     

     

    Il faut savoir que je suis un grand fan d'animation japonaise entre autres.

    Pour beaucoup de gens les mangas et les animes sont soit destinés aux enfants, soit un truc d'ado attardé nostalgique du club Dorothée (voir de la 5) et obsédé par le Japon. Bien que caricatural, est-ce que c'est totalement faux? Aucune idée. N'empêche, c'est une idée reçue assez courante dans l'esprit de gens qui sont étrangers à une culture, voire une sous culture. C'est assez dommage car comme dans toute culture (et sous culture), il y a boire et à manger dans les mangas. Il faut savoir pour ceux qui n'y connaissent rien qu'au Japon (et sans doute aussi en Corée) les manga classés selon leur cible éditoriale en priorité. Je vais pas revenir en détail dessus, Wikipedia l'explique très bien, simplement je voulais souligner qu'on pouvait aimer certains types de mangas et pas d'autres. En ce qui me concerne, les seinen (dont la cible éditoriale est en gros les garçons et hommes de 15 à 35ans) m'intéressent principalement. En effet contrairement à la plupart des shonen comme DBZ ou Naruto (destiné à un public plus jeune), les seinen font souvent la part belle au côté sombre de l'âme humaine. Les héros n'en sont pas toujours; ils peuvent même être de gros enfoirés comme dans Shamo ou Ushijima. Enfin j'y reviendrai dans un autre article dédié à ces 2 oeuvres.

    Pour en revenir à Zankyou no Terror (ou Tokyo Terror, ou encore Terror in Resonance), il s'agit d'un anime qui s'inscrit directement dans cette veine. C'est un vrai seinen.

     

    Le trailer

     

    L'histoire en bref: suite à un vol d'uranium et à une explosion dans un grand centre commercial, la police de Tokyo se retrouve sur les dents lorsque de mystérieuses devinettes apparaissent sur le Net, postées par 2 individus masqués appelés "Sphinx" qui menacent de faire sauter d'autres bâtiments si les énigmes ne sont pas résolues. Parallèlement, une jeune lycéenne introvertie fait la rencontre de 2 lycéens mystérieux. Elle découvrira qu'ils se cachent derrière les attentats terroristes et sera contrainte de devenir leur complice...

     

     

    Avec Shinichiro Watanabe (Cowboy Bebop, Samurai Champloo, 2 Animatrix) aux commandes, le projet était forcément attendu. Alors qu'en penser maintenant que c'est terminé? L'histoire peut paraître cliché racontée comme ça pourtant elle est plus maligne, plus "réaliste" (bon on va pas abuser non plus) et plus riche qu'il n'y parait. Les rebondissements ne manquent pas et l'intrigue va bien plus loin que le vulgaire jeu du chat et de la souris (quelles sont les vraies motivations des terroristes, d'où viennent-ils etc). Les personnages sont consistants et attachants. Pourquoi est-ce un seinen? Parce que les protagonistes sont ambigus, parce que sans entrer dans les détails, une bonne partie des perso sont pourris et que ceux qui sont intègres ou innocents le paient cher en général. Sans vouloir spoiler il y a tout un questionnement autour du traumatisme de la 2ème guerre qui surgit le long de l'anime. Qu'est devenu le Japon après? Même les Ricains en prennent pour leur grade avec leur ingérence constante dans une affaire qui aurait due être purement nationale.

    Je ne peux pas en raconter plus mais c'est un anime assez marquant finalement car le traitement quoique mélancolique contraste avec l'histoire assez sombre finalement et une fin à tomber, sans doute une des meilleures qu'il m'ait été donné de voir dans un anime.

    On se doute que le truc a du bénéficier d'un gros budget, tout est limite mieux qu'ailleurs: le générique (énorme), l'animation et le graphisme en général (magnifiques) et surtout la musique de l'inénarrable Yoko Kanno AKA la déesse de la bande originale qui contribue juste à 300% à la réussite de cet anime.

    Cadeau, un thème de l'anime :

     

     

    Conclusion: un excellent anime qui vaut vraiment d'être vu. Futur classique?

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  • C'est assez dur de commencer un blog généraliste comme celui-là et encore plus quand on n'est pas expansif de nature comme moi. Enfin y a qui sont assez à l'aise avec ça (et puis "personne t'a obligé à créer un blog si tu n'as rien à dire connard"). En effet pourquoi je l'ai ouvert si j'ai rien à dire? En fait si j'ai pleins de trucs à dire mais je ne sais pas par où commencer car c'est toujours un peu le bordel dans ma tête. Bref maintenant que je l'ai créé je vais m'attacher à l'alimenter correctement et régulièrement. Et raconter des trucs "intéressants"

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  • Ayé! J'ai lancé ce blog après y avoir réfléchi un bon moment (un an?). Comme pour chaque chose que j'ai pu entreprendre dans ma vie, il m'a fallu y réfléchir des piges avant d'oser me lancer. C'est con mais c'est comme ça. Il faut dire qu'à la base je suis paradoxalement pas trop fan de ce concept. Enfin, on va dire que j'étais resté bloqué sur les délires de journal intime façon skyblog. J'avais passé l'âge et puis raconter ma vie comme ça euh très peu pour moi. N'empêche, après en avoir parcouru pas mal depuis quelques temps je me suis dit que ça pouvait être pas mal que j'en fasse un qui me corresponde. Alors c'est quoi la diff avec tous les autres sachant qu'il doit y en avoir un milliard? Bah c'est le mien déjà, donc je parle de ce dont je veux parler. Cool hein? Et puis il y a aussi une 2ème diff. Ce blog me servira j'espère aussi à promouvoir mes "travaux" (principalement des écrits), et qui sait?

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  • Le Grand Silence

     

    Apparemment y a un film avec des moines qui porte le même titre mais je ne suis pas sûr qu'il parle de la même chose lol.

    Résumé: Dans l'Utah, un long et froid hiver affame les habitants comme les honnêtes habitants comme les brigands et autres vagabonds dont les têtes sont mises à prix. Alors qu'un nouveau gouverneur s'apprête à faire voter une loi amnistiant les affamés, les chasseurs de prime du coin, menés par le cruel Trigrero (Klaus Kinski) voient cette mesure d'un très mauvais oeil et décident d'accélérer la cadence avant son application par le nouveau shérif. C'est alors qu'un mystérieux cowboy solitaire et mutique (Jean Lous Trintignant) se pointe dans les environs...

     

    Jean Louis Trintignant, le mystérieux cowboy solitaire

     

    Voilà pour le résumé. C'est déjà autre chose que Sex Tape hein? Normal, il s'agit d'un western spaghetti culte s'il en est réalisé par Sergio Corbucci (déjà auteur du cultissime Django). Le bonhomme sait s'entourer (magnifique BO d'Ennio Morricone, d'ailleurs samplée par le rappeur Rocca sur son morceau L'Original).

    Ennio Morricone montre encore une fois qu'il est au dessus des autres.

     

    Mais si ce western a fait date c'est surtout pour 2 raisons:

    - la neige d'abord, environnement atypique pour un western. Personnage  à part entière, la neige qui recouvre tous les protagonistes comme un grand linceul blanc (c'est pas de moi mais d'un mec sur le net qui s'est trouvé une âme de poète. Malgré tout c'est assez vrai donc j'ai gardé he ).

    - la noirceur, voire le nihilisme de cette oeuvre bien éloignée de l'humour noir habituel des western spaghetti tels que ceux de Leone ou de Valerii (Mon Nom est Personne) avec un final qui fait froid dans le dos.

     

    Tigrero (Klaus Kinski), chasseur de prime et fils de pute de son état

     

    Il y a évidemment d'autres choses intéressantes dans ce film au scénar bien plus malin qu'il en a l'air, notamment le rôle des femmes. En effet elles ne sont ni des putes, ni des mères en détresse mais des être humains en quête de vengeance.

    Il n'y a pas de place pour le romantisme ou la nostalgie dans ce film. Juste pour la vengeance, et la description d'un univers dur et froid finalement sans doute plus proche de la réalité qu'on l'imagine.


    Pour ceux qui se demanderaient ce que Trintignant fout là, ben j'en ai absolument aucune idée. Sachez néanmoins qu'il est excellent dans son rôle.

    Au fait petit conseil: évitez de vous balader sur le Net et de mater des critiques avant de le voir, ça spoil à gogo.

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  • Lune Sanglante, de James Ellroy

    Oui c'est bien James Wood

     

    Résumé selon Wikipedia :

    Un jeune homme, auteur de poèmes, est amoureux de l'artiste en herbe de son lycée, Kathy. Deux de ses camarades se font passer pour la jeune femme et le piègent. Ils le violent. Vingt ans plus tard, le poète est devenu un photographe. Il est aussi devenu un tueur obsessionnel. Il repère des jeunes femmes seules, pénètre leur intimité et les assassine en faisant passer leurs morts pour un suicide...

    Personne ne semble pouvoir stopper ce tueur compulsif, sauf Lloyd Hopkins. Surnommé par ses collègues Lloyd le dingue, Hopkins est doté d'une intelligence remarquable et d'une intuition à la limite du surnaturel. Il est obsédé par le crime, le sexe et la nuit. Marié et père de trois fillettes, il accumule les aventures avec les femmes qui croisent sa route... Il tombe un jour par hasard sur un des meurtres du poète, mais là où les autres ne voient qu'un suicide, il devine la piste d'une démence plus grave.

     

    Ce bouquin est d'ailleurs le premier Ellroy adapté au ciné (sous le titre de Cop). Je n'ai pas vu donc je n'en parlerai pas mais c'est plutôt sur le roman que je vais m'attarder.

    Alors voilà je ne suis pas un super grand fan de polar, enfin j'aime bien mais pas à grosse dose. Par contre je suis fan d'Ellroy. Ayant lu et adoré le Quatuor de L.A, je me suis laissé tenter par une de ses oeuvres de jeunesse, trouvée d'occase en bas de chez moi, pour savoir si l'animal avait déjà la griffe qui le caractérise (persos torturés, intrigue dense et tortueuse).

     

    Honnêtement, hormis le chapitre d'introduction qui fait froid dans le dos, la première partie du bouquin m'a un peu gonflé en fait. Ellroy  fait le boulot, propre, mais c'est du commun avec son héros intelligent même si lui aussi est confronté à ses propres démons. Ensuite au fur et à mesure, et bien qu'il renvoie très souvent au très intéressant Au delà du Mal, via la psychologie du tueur, l'horreur de ses meurtres, son intelligence et ses stratagèmes, le bouquin arrive à se démarquer à travers la complexité et protagonistes là où Shane Stevens faisait la part belle à son tueur magnifié. Plus le roman avance et plus on s'enfonce dans le glauque et le sordide jusqu'à un final assez éprouvant finalement.

    En bref ce n'est pas le meilleur Ellroy évidemment mais il n'en reste pas moins un très bon polar bien au dessus de la moyenne.

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