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    La bio choppée sur Wikipédia et que j'ai la flemme de résumer:

     

    Agnes Caroline Thaarup Obel naît le 28 octobre 1980 à Gentofte au Nord de Copenhague. Sa mère pratique le piano et joue souvent les pièces pour enfants de Bartók et Chopin. Son père avait été, dans sa jeunesse, un guitariste professionnel. Enfant, elle écoute régulièrement les mélodies de Jan Johansson. Pianiste de jazz, Jan Johansson reprend au piano des chansons folk traditionnelles en les accompagnant de mélodies d'une grande simplicité. « La musique orchestrale ou symphonique ne m'a jamais spécialement intéressée. J'ai toujours été attirée par les mélodies toutes simples, presque enfantines. (…) J'ai d'ailleurs mis longtemps avant d'écrire des textes, les airs que j'aime me semblent déjà raconter une histoire, projeter des images. »

    La chanteuse intègre son premier groupe de rock à l'âge de dix-sept ans. Agnes joue de la basse en faisant quelques petites tournées et enregistre même certains morceaux. Elle passe sa scolarité au lycée Det frie Gymnasium[et étudie à l'Université de Roskilde, au Danemark.

     

     

     

     

     

    Bon personnellement j'ai découvert la jolie Danoise il y a un peu plus de deux ans si je ne dis pas de conneries par un pote à la sortie de son second album nommé Aventine. Et je suis tout de suite tombé sous le charme. Il faut dire que j'étais pas le seul, l'album a cartonné. C'est assez étonnant pour ce genre de musique vu que ça reste du piano-voix tendance musique de chambre. Enfin bon comme je suis assez client de la musique de chambre et que c'est bien fait, je ne peux qu'aimer.

     

    J'ai donc découvert Philharmonics, le premier album de la belle, après le second. Et même si les deux restent dans la continuité on sent l'évolution musicale.

    Philharmonics donc est sympa mais s'inscrit un peu dans un registre musical assez commun aux inspirations un peu féériques par moments. Enfin du moins moi il m'a fait penser à ça. Après je ne sais absolument pas de quoi elle parle dans ses chansons. Côté influences j'ai ressenti un peu celles de Philip Glass dans un morceau comme Louretta.

     

     

     

     

     

    Paradoxalement je trouve que le morceau Riverside se rapproche d'ailleurs assez de l'esprit du second album. Avec celui-ci on sent qu'un changement s'est opéré. L'approche d'Aventine est plus minimaliste, plus épurée. Il faut dire que la musique d'Agnes Obel est à son image: belle, douce, froide. Alors que Philharmonics optait souvent pour une "orchestration" simple mais tout de même existante, Aventine est uniquement produit avec la voix d'Agnes et son piano (et des cordes à quelques occasions). Quelque chose a changé. Le piano son instrument de prédilection qui était relativement mis en avant sur son précédent effort est ici pratiquement seul. Comme s'il elle avait voulu se débarrasser de fioritures et autres artifices elle signe son album pratiquement seule, écrivant, composant seule dans le studio. Un pari quelque peu casse gueule qu'elle remporte néanmoins haut la main tant cet album est un petit bijou du genre. Plus sombre que le premier, plus intime.

     

     

     




     


    J'ai un rapport assez fort avec cet album et avec ce dernier morceau en particulier. Je l'ai tellement fait tourner quand je l'ai acheté que je le laissais tout le temps dans ma voiture même plusieurs mois après. Pourtant un jour, alors que je venais d'apprendre le décès de ma mère et que j'allais en urgence à l'hôpital, je l'avais oublié et il s'est mis en marche alors que j'étais sur la route. J'ai évidemment coupé le son dès que je m'en suis rendu compte (ironiquement c'était le morceau Words are Dead) mais j'ai été incapable d'écouter ne serait-ce qu'une note de cet album pendant les six-sept mois qui ont suivi, jusqu'à ce que j'accuse le coup.

     

    Je voulais aller la voir en concert lorsqu'elle est venue promouvoir Aventine (à la salle Pleyel en plus) mais finalement je me suis ravisé quand j'ai vu le prix: environ 50€! Euh ouais mais non. Je savais qu'elle était cotée mais je ne pensais pas à ce point...

    Vu qu'elle va sortir un nouvel album incessamment sous peu (le mois prochain je crois) j'irai peut-être la voir si les prix sont raisonnables sinon elle ira garder la pêche.

     

    Enfin elle peut garder la pêche, je reste fan. Vivement le nouvel album

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    Résumé Allociné:

     

    Après la mort de leur mère, Toby et Tanner Howard doivent éviter la saisie de leur propriété familiale. Ils décident alors de commettre une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque : celle qu'ils doivent rembourser.

    Marcus Hamilton, un Texas Ranger bientôt à la retraite, se lancent à leur poursuite avec son adjoint.

     

     

     

     

     

    Taylor Sheridan est un sacré mec. Acteur de métier et Texan d'origine, il a joué de petits rôles dans tout un tas de séries telles que Dr Quinn, Veronica Mars, Walker Texas Ranger. Son of Anarchy lui permet d'obtenir un rôle plus important mais sa carrière ne décolle pas pour autant. Il décide alors de se tourner vers l'écriture. Bien lui en a pris: son premier scénario est porté à l'écran par Denis Villeneuve et devient un succès critique et public. Sa carrière de scénariste est lancée. Deux autres projets basés sur ses scénarii sont en cours, dont un avec Stefano Sollima à la réal. 

     

     

    Taylor Sheridan (ici dans Sons of Anarchy)

     

     

    N'ayant pas forcément accroché à Sicario, j'avais quelques réserves vis à vis du scénario mais elles étaient infondées. Sous couvert d'une histoire de braquage somme toute conventionnelle, Taylor Sheridan nous livre un beau portrait du Texas. A la fois fidèle aux clichés qu'on leur prête Comancheria en profite pour pour apporter un autre regard. Car le Texas a beau être la terre des cowboys, c'est avant tout un état multiculturel et rempli de paradoxes. A côté de la richesse du sol vivent des gens simples, à la mentalité rurale et souvent affectés parla crise. Au delà du film de braquage, Comancheria est un film sur un pays en perdition, où l'avidité des banques et des groupes pétroliers conduit à déposséder un peuple de ses terres et le mener à la perdition, tout comme l'ont été les Indiens avant eux.

     

     

     

    Toby et Tanner Howard (Chris Pine et Ben Foster)

     

     

    Avec son histoire de petites gens qui luttent désespérément face aux , on pense forcément à Steinbeck (du style Les Raisins de La Colère version braqueurs). Et avec un sujet pareil, il est facile de craindre que le film ne tombe dans le pathos. Heureusement, le film ne cède pas à la facilité du tragique complaisant et livre même quelques scènes marrantes avec quelques phases bien WTF qu'on imagine possibles qu'au Texas.

     

     

    Only in Texas

     

     

    Côté interprétation le film doit beaucoup à ses deux interprètes phares Ben Foster (qui a bien changé) et Chris Pine (qui arrive un peu à faire publier sa gueule de bellâtre). A leurs côtés, Jeff Bridges (qui m'a toujours fait penser à Kurt Russel avec des traits plus gracieux mais qui paradoxalement vieillit moins bien) cabotine sévèrement dans le rôle du gentil ranger amateur de blagues racistes, et Gil Birmingham (Le Jaguar, tous les Twilight... sacrée filmo mec) joue parfaitement son rôle de flic Indien placide.

     

     

    Marcus Hamilton (Jeff Bridges) et Antonio Parker (Gil Birmingham), de vrais "Texas Rangers"

     

    Très bien réalisé par l'Anglais David McKenzie (dont je n'ai toujours pas vu le réputé Starred Up), Hell Or High Water est un beau film qui au-delà de son histoire conventionnelle réussit à surprendre. 

     

    Bon film

     

     

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  • Avec un titre pareil on s'attend à du lourd. Et à ce niveau on n'est pas déçu

     

     

     

     

    Résumé allociné:

     

    Arthur Bishop pensait qu'il avait mis son passé de tueur à gages derrière lui. Il coule maintenant des jours heureux avec sa compagne dans l'anonymat. Mais quand son plus redoutable ennemi enlève sa femme, il est obligé de parcourir le monde pour remplir trois assassinats impossibles. Et comme toujours, il doit faire en sorte que ses exécutions ressemblent à des accidents. Une course contre la montre sans relâche s'engage.

     

     

    Bon en fait vaut mieux pas mater la bande annonce qui raconte vraiment tout le film (comme si y avait du suspense en même temps).

     

     Mechanic Resurrection est un peu à Mission Impossible et Jason Bourne ce que Silphon Filter est à Metal Gear: un truc dans la même mouvance mais en nettement moins subtile et beaucoup plus bourrin. Encore que je suis un peu méchant avec Silphon Filter, j'aimais bien le côté "moins intellectuel" du truc. N'empêche avec le recul, je me dis que j'exagère carrément car côté histoire c'est plutôt Super Mario Bros en fait... 

     

    Arthur Bishop (Jason Statham), la classe en toute circonstance

     

    Quand on va voir un film avec Statham on sait ce qu'on va voir et là on en a pour son argent. Le film est bien marrant et bien débilos comme prévu avec un Jason Statham en pleine forme qui saute d'un téléphérique sur un deltaplane en toute décontraction, ou encore qui fait trois fois le tour de la terre en imaginant, planifiant et exécutant tous ses contrats en trois jours. Normal. Pas de pb c'est Statham. A côté Jack Bauer c'est Navarro quoi.

    Ca fait longtemps que j'avais pas vu un film comme ça, ça ferait limite plaisir. Pire qu'un Fast and Furious, on a vraiment droit à tous les poncifs du genre: Jason "Action Man" Statham se ballade régulièrement torse nu, histoire de prouver qu'il continue la fonte depuis Le Transporteur, Jessica Alba parade en bikini (mais ne montrera pas un bout de téton malheureusement), bref le cahier des charges est dûment respecté.

     

     

    Gina (Jessica Alba), la princesse Peach du film

     

    Le seul truc qui me fait un peu chier, c'est l'intrigue. J'avais déjà sorti l'exemple du mec qui va affronter tous les dangers du monde pour sauver la peluche de son gamin ici, bah là c'est pareil. Je veux dire le mec est tellement chaud qu'il va faire ce qu'il avait décidé d'arrêter, à savoir tuer des gens même méchants, tout ça pour les beaux bzez, euh les beaux yeux de Jessica Alba alors qu'il l'a rencontrée à peine 48h plus tôt (!!). Non mais sérieux, perso Jessica Alba ou pas j'ai du mal à comprendre la motiv' du mec, surtout qu'il l'a déjà niquée (lol). Ils auraient pu trouver un peu mieux franchement. D'ailleurs personnellement j'ai jamais compris la hype autour de Jessica Alba. OK elle est jolie mais bon, quand on regarde sa carrière, à part une série moyenne et un Sin City elle a fait quoi de bien? Elle a fait quoi tout court en fait? A ceci s'ajoute une scène d'action totalement inutile au milieu du film, comme si elle avait été écrite uniquement pour rallonger la durée du film (elle n'apporte absolument rien). Et enfin un sympathique personnage de méchant disparait en cours de route sans trop qu'on sache pourquoi. Un peu du foutage de gueule en somme.

     

     

    Jason Statham en pleine scène de remplissage de film

     

    C'est un peu dommage parce que l'aspect "comic" et second degré du truc fonctionne assez bien dans l'ensemble. Et puis bon les "contrats" sont assez jouissifs mine de rien (même si la scène de la piscine éclipse définitivement le reste).

     

    Côté interprétation par contre on est au top du cabotinage: Statham fronce les cils et contracte ses pecs comme jamais, la revenante Alba fait sa moue de gentille fille kidnappée par le grand méchant, les méchants sont caricaturaux au possible, Michelle Yeoh cachetonne sobrement tandis que Tommy Lee Jones en fait des tonnes comme il n'en avait pas fait depuis Batman. Bah oui quand on pense à lui on pense au grand acteur qui a joué dans Le Fugitif, Men In Black, JFK, No Country For Old Men ou encore le réal du beau Trois Enterrements, mais ce qu'on oublie c'est qu'il a aussi cachetonné dans pas mal de séries B dont un certain Piège en Haute Mer (un des meilleurs Steven Seagal). Clin d'œil ou ironie du sort il retrouve ici ses sous-marins.

     

     

    Tommy Lee Jones en plein cabotinage

     

     

    Bref, j'en dis pas plus: Mechanic Resurrection c'est un bon film de guignol dans la lignée de ceux de Timur Berkmambetov (Wanted et Lincoln Chasseur de Vampires), ou d'Hypertension qui préfigurait déjà le style Statham. En vrai si on enlève le casting, le savoir faire du bon Dennis Gansen (La Vague, Le Quatième Pouvoir etc.) et un peu de budget, c'est limite digne d'un Hollywood Night sans scène de cul (les vrais savent).

    Enfin, comme j'aimais bien Hollywood Night et que j'ai pas vu le premier, je pense que je vais me le faire très prochainement s'il est du niveau.

     

     Bête de film!

     

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    Y a des fois je me pose des questions sur ce que je fous. En fait j'étais un peu dans un trip Nouvelle Orléans. J'avais je sortais de Treme, la géniale série de David Simmons (qu'on pourrait résumer par: The Wire mais sans dealer et à la Nouvelle Orléans), j'avais commencé à écrire une nouvelle se déroulant à la Nouvelle Orléans (et que je n'ai pas finie, comme souvent), et j'avais souvent entendu parler de James Lee Burke sans jamais avoir lu aucun roman de lui. Donc je me suis dit que ce roman me permettrait qu'en connaître un peu plus sur la Louisiane sans jamais y avoir mis les pieds.

    So what's the matter?  Bah déjà j'aimais pas le titre. Creole Belle, ça claque peut-être aux States mais ici c'est moche. Bon il faut savoir que c'est tiré d'une chanson mais bon ça reste toujours aussi moche. Ensuite je me souviens plus si j'avais fait gaffe ou non quand je l'ai acheté mais dessus il y a écrit "Une Enquête de Robicheaux". Déjà j'aime pas trop les polars avec le même héros, et même si Ellroy l'a fait avec Lloyd Hopkins ou que Connelly le fait plutôt bien avec Harry Bosch, ça m'évoque davantage les romans policiers qu'on trouve à Carrefour genre Patricia Cornwell ou James Patterson. Bref j'en ai lu, c'est pas foncièrement mauvais en soi mais ça casse pas trois pattes à un canard. Et à mon âge le temps devient précieux, donc je préfère l'employer à lire des classiques et/ou des trucs qui me parlent davantage.

    En plus de ça le héros s'appelle Robichaux. Robicheaux, c'est quoi ce nom sérieux? on dirait Cornichon, Bidochon, Gronichon, Reblochon... Pourquoi pas une enquête de Robuchon tant qu'on y est? Avec un gros cuisinier qui enquête sur la disparition d'une andouillette... N'empêche y a une actrice qui s'appelle bien Debbie Rochon. Ils sont fous ces Ricains.

     

     

    Je viens de me rendre que j'avais même pas mis le résumé alors je le rajoute (choppé sur le site de Rivages)

     

     

    Dave Robicheaux se remet de ses blessures dans une unité de soins deLa Nouvelle-Orléans, où il reçoit la visite d’une jeune femme, Tee Jolie Melton. Cette dernière lui laisse, sur un iPod, le blues « My Creole Belle ». Une chanson qui finit par l’obséder. Mais dans cette atmosphère languissante baignée de morphine, et avec tous les démons qui plus que jamais l’accompagnent, Dave nourrit des doutes : sa rencontre avec Tee Jolie est-elle bien réelle ou l’a-t-il rêvée ? Car Dave découvre que Tee Jolie est censée avoir disparu depuis des mois. Aussi, lorsque sa jeune sœur Blue est retrouvée morte, Dave décide de partir à sa recherche. Une enquête éprouvante, au point que son vieil ami Clete Purcel, lui-même à la limite de la rupture, se met à craindre pour sa santé mentale…

     

     

     

     

    Enfin bref, déjà ça commence pas fort dès les premières pages avec un style un peu ampoulé à mon goût. Hormis son nom, je ne connaissais pas du tout l'auteur, et je croyais même qu'il était mort. Bah pas du tout en fait.

    James Lee Burke est issu d'une famille modeste, ça se voit. Je veux dire qu'à le lire, on sent le mec cultivé qui a cravaché pour s'extraire de son milieu social (milieu pour lequel il garde un grand attachement) et qu'il s'est fait tout seul, culturellement parlant en tout cas. Du coup, il use et abuse de références historiques et culturelles et surtout de figures de style un peu lourdingues, voire de tournures de phrase à la mords-moi le chibre. C'est un peu comme s'il faisait un complexe de n'écrire "que" des polars. Il est vrai que le roman policier, comme la SF et le roman d'épouvante, est un peu le parent pauvre de la littérature. Régi par des codes sur lesquels il est assez difficile de faire l'impasse, il est qui plus est souvent déconsidéré alors qu'il vend plus que la littérature dite classique.

     

     

    James "Tommy Lee Jones" Burke

     

    Quand j'ai lu Créole Belle j'ai eu comme l'impression que Burke essayait de s'extraire du polar, en y ajoutant une noirceur et une aura crépusculaire forcément en rapport avec son âge avancé et le peu de foi qu'il a en l'homme. Du coup il a pondu un roman extrêmement sombre et glauque, une histoire où les ramifications du Mal s'étendent partout. En lisant ce roman voilà ce qu'on peut être amené à penser: en Nouvelle Orléans, ça chante beaucoup, ça danse, ça swingue, ça vole, ça tue, ça viole... Ca viole oui et pas qu'un peu. Bordel! 70% des protagonistes sont soit des violeurs, soit des violé(e)s, soit les deux (!!)

    Au menu: des violeurs donc, des pédophiles de la Fraternité Aryenne, des fillettes qui se font déflorer le jour de leur anniversaire, des mecs qui se sont faits élargir à Angola... Oui Angola la célèbre prison de Louisiane tristement connue pour ça. D'ailleurs c'était le rappeur C-Murder qui a pris perpète qui en parlait dans la chanson Do Your Time de Ludacris, et a priori mieux vaut être Noir quand on arrive là bas (et ça garantit pas tout).

    Mouais... c'est glauque et ça fonctionne à certains moments mais soule aussi des fois, comme s'il avait voulu forcer le trait pour accentuer la noirceur du truc. Ah ouais j'oubliais y a aussi des tortionnaires dignes de l'inquisition. Non c'est trop pour moi.

     

    C'est bien dommage parce que malgré le style le roman commençait plutôt bien avec cette histoire de dette datant de 30ans et de fille disparue. Mais non il a fallut que Burke s'enlise dans une enquête qui n'en finit pas de tourner à vide. A ce propos vers la fin le meilleur ami du héros lui dit: "on a pas arrêté de les emmerder, tu m'étonnes qu'ils nous en veulent." Bah ouais, c'est comme ça qu'on pourrait résumer les deux tiers du livre: deux vieux cons (voire trois, voire quatre même) qui passent leur temps à tourner autour d'une famille, limite les harceler sans preuve concrète, juste sur la base d'une intuition. Mouais, limite.

     

    On a aussi droit à des phases dignes d'un Buddy movie des années 80, avec la punchline à sortir au mec avant de le tuer, sauf que là elle fait une demie page. Non c'est trop là.

     

    C'est assez dommage parce que le roman se lit sans déplaisir en soit et même si l'histoire n'est pas des plus palpitantes ni originales elle reste agréable ne serait-ce que grâce à son duo de héros vieillissants. Mais voilà, James Lee Burke en a fait trop pour moi, comme s'il avait voulu sortir un livre testament. Avec ses 700 pages (!!) Créole Belle m'a un peu déçu. 200 pages de moins, un peu moins de velléités auteurisantes et il était très bien. En l'état j'ai trouvé ça plutôt moyen mais je dois être le seul si j'en crois ce que j'ai vu sur le Net.

     

    Neext!!!

     

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  • Une fois n'est pas coutume, le titre français (déjà pas terrible ceci dit) colle nettement mieux au film que le titre anglais un petit peu hors sujet.

     

     

    Je ne connaissais pas cette affiche mais apparemment Roland Topor l'a faite pour le film.

     


     

    Résumé Wikipédia:

     

    Trois années après avoir photographié la fin de la guerre, le journaliste japonais Shiomi Akutagawa revient au Viêt Nam pour reporter la situation actuelle du pays, les mesures prises par le gouvernement comme les mises en place de Zones Économiques Nouvelles. Accompagné par deux responsables des affaires culturelles, Le et Vu, il se met à douter de la spontanéité des scènes dont il est témoin dans une de ces ZEN. Il décide alors de s'en éloigner seul et fait la rencontre d'une adolescente de 14 ans, Cam Nuong.

     

     

     

     

    Tout le monde connait John Woo ou bien Tsui Hark, mais combien ont déjà entendu parler de Ann Hui? C'est bien dommage parce que malgré qu'elle tape dans un autre registre (en gros personne ne vole en tirant dans tous les sens dans ses films), elle reste une des plus importantes réalisatrices hongkongaises de son époque.

     

     

    Ann Hui

     

    J'ai un rapport particulier avec ce film. J'ai du le voir à 5-6 ans quand il est passé probablement pour la première fois (la dernière?) à la télé française, dans les Dossiers de l'Ecran sur France 2 (Antenne 2 à l'époque) pour être précis. Les Dossiers de l'écran.. Avant d'être le nom d'une rubrique à la con sur un obscur blog, c'est avant tout une émission thématique comprenant un film pour illustrer le propos, suivi d'un débat. L'ancêtre des soirées Thema d'Arte en somme. Et donc à l'époque ce film m'a putain de traumatisé. Il y a des images qui restent imprimées dans la rétine et des scènes qui s'inscrivent durablement dans la mémoire, comme par exemple une scène décrivant un gosse sautant sur une mine. Bref j'ai longtemps cherché ce film désormais introuvable en France (il n'est sorti qu'en VHS) sauf sur le Tube en 15 morceaux en VOSTA tiré d'un vieil enregistrement télé dégueulasse. Heureusement les voies du Net sont impénétrables et un "ami" me l'a trouvé en VOSTFR.

     

    Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Passeport Pour L'Enfer n'est pas un film sur les boat people, ni même sur la guerre du Vietnam.  C'est un film sur l'après. Ann Hui a eu l'intelligence de mettre un héros japonais, comme un écho à la situation du Japon d'après guerre. Le héros comme il le dit lui-même perdu ses parents dans la Guerre et a passé son enfance dans un orphelinat. Aussi il retrouve dans Cam Duong un reflet de sa propre enfance.

     

     

    Shiomi Akutagawa (George Lam), un gentil photographe japonais un peu naïf

     

     

    A travers ce film Ann Hui livre un portrait très dur et sans concession du Vietnam d'après guerre. Un pays ravagé par la pauvreté et la misère que les autorités s'efforcent de cacher au reste du monde par une censure omniprésente exercé par un régime ultra répressif. Un peu l'image qu'on pourrait se faire de la Corée du Nord par exemple.

     

     

    Les restes d'un enfant ayant sauté sur une mine

     

     

    A noter que ça lui a causé quelques problèmes puisqu'elle s'est retrouvée au centre d'un conflit diplomatique. Le Vietnam, alors en pleine tension avec la Chine, a jugé que le film était un outil de propagande du régime de Pékin pour nuire au Vietnam (ils ont tellement mis la pression à la France que le film alors en sélection officielle à Cannes a du être présenté hors compétition à la dernière minute). Si le Japon est habituellement connu comme le pays asiatique fasciste et conquérant par excellence, il faut quand même rappeler La Chine reste également très bien placée dans le classement des emmerdeurs de première. C'est bien simple depuis Mao au moins, je crois que la Chine est entrée en conflit (parfois à la limite de la guerre) avec quasi tous ses voisins: le Japon certes mais aussi Taiwan (qui est en Chine pour les Chinois), La Russie, La Mongolie, Le Vietnam, l'Inde. Pas mal. Du coup c'est facile de se dire qu'Ann Hui aurait mieux fait de balayer devant sa porte quand on sait que Mao est à l'origine de plus de morts qu'Hitler (voire Staline je crois). Ce serait un peu lui faire un procès d'intention quand on voit qu'elle a dédié trois films à ce pays (dont The Story of Woo Viet avec un certain Chow Yun Fat). Et bien qu'il soit assez démonstratif par moments ce film reste un drame qui suit le destin d'une adolescente condamnée à la violence et à la misère.

     

     

    Cam Duong (Season Ma) et son petit frère qui tentent de fuir le Vietnam

     

     

    Côté interprétation si le film doit beaucoup à son interprète principal, George Lam qui est parfait en journaliste idéaliste, le reste de la distribution est carrée (notamment un jeune Andy Lau alors quasi débutant et déjà très prometteur) . Néanmoins c'est vraiment Season Ma qui porte le film dans le rôle de cette adolescente ni belle ni moche, déjà brisée mais suffisamment débrouillarde pour survivre à tout prix.  Dommage qu'elle n'ait pas fait carrière par la suite.

     

     

    Cam Duong en pleine séance photo improvisée

     

     

    Chose suffisamment rare dans le cinéma hongkongais pour le signaler, le film possède un très beau score.

     

    Bref, ce film, bien que controversé, reste 35 ans après sa sortie une petite perle, un drame très dur et cruel avec un final nihiliste qui a achevé de me déprimer.

     

    A découvrir.

     

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