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    Pendant que les "cinéphiles" du monde entier se pignolent sur la sortie de Justice League Snyder's version, un film qui méritait un écho au moins aussi grand sort dans l'ombre du précédent:

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Victime d'un accident de la route, un homme se voit obligé de se faire remorquer dans un bled paumé du fin fond des Etats Unis. Se retrouvant dans l'impossibilité de payer les réparations, il se voit proposer par le garagiste local un curieux marché, à savoir nettoyer les locaux d'un parc d'attraction désaffecté le temps d'une nuit. Ce qu'il ignore, c'est que le parc a été le théâtre de nombreux sacrifices rituels qui semblent toujours avoir cours. Notre homme va tout mettre en oeuvre pour survivreet assurer sa mission de nettoyage du parc.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Non non, c'est pas une blague. C'est vraiment l'histoire du film. Mais même si le pitch a l'air con comme pas permis, la plus grosse question qu'on est en droit de se poser, c'est: mais qu'est-ce que Nicolas Cage vient faire dans ce bordel??

     

    Nicolas Cage quand même! Je sais bien sa carrière prend l'eau depuis des années mais, à ce point sérieusement?

    Nicolas Cage c'est quand même un mec qui, outre le fait qu'il a commencé sa carrière avec Coppola, a tout fait pour prouver à tout le monde qu'il était un vrai acteur et qu'il ne devait rien à tonton, quitte à changer de nom. Nicolas, Cage, c'est un mec qui s'est tellement investi dans sa mission d'acteur au point qu'il s'est arraché une dent de sagesse sans anesthésie pour un rôle (Birdy je crois) ou pris 15kg de muscle pour un autre (Kiss of Death). Bref, un investissement et un talent certains qui lui ont valu de tourner plusieurs films avec son oncle certes un homme de famille), mais aussi John Woo, Alan Parker, les frères Coen ou encore De Palma. Et consécration, le mec a gagné un oscar pour Birdy si je ne dis pas de conneries.

     

    Tout ça pour finir vingt ans plus tard à se battre avec des monstres en caoutchouc dignes d'un super sentai ou d'un tokusatsu à la X-Or.

     

     

    Les affreux jojos du parc

     

     

     

    Alors oui, ça fait des années que le mec est ruiné à cause de la gestion catastrophique de son argent et de ses arriérés au fisc, au point d'aller cachetonner pour des films d'action tournés en République Tchèque. De là à faire un film du niveau de la Nonne de Mike Mendez...

    Parce que le film en lui-même avec son image dégueulasse (malgré quelques plans sympas) et son scénario qui tient sur 3 lignes, ressemble presque plus à un film de fan financé via Kickstarter qu'à un vrai film d'horreur, avec ses poncifs et son côté nanardesque assumé, voire voulu. Et des poncifs, il y en a: le bled paumé, les villageois douteux, le shérif incompétent, les jeunes branleurs, les jeunes concupiscents (dont un Chris Brown du pauvre), sans oublier le lieu maudit autrefois théâtre d'un crime sordide. En bref, ils se sont pas foulés.

     

     

     

    La bande de jeunes cons habituels

     

     

    Côté acting, Nicolas Cage a dû être payé 5000 dollars max pour jouer dans ce truc mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il leur en a donné pour en argent ha ha! Je pense pas qu'il ait déjà autant cabotiné, c'est abusé! A une époque c'est Lorenzo Lama ou au mieux Bruce Campbell qui auraient eu ce rôle. En vrai, je pense que même au delà des thunes (il continue à tourner dans des grosses productions comme Spider-Man), le mec s'en bat les couilles aujourd'hui, un peu comme Keanu Reeves. Le mec a gagné de nombreux prix, tourné avec des grands, bref, il n'a plus rien à prouver. Après, c'est en phase avec le reste et le reste de la distribution. D'ailleurs côté distribution, ce sont tous d'illustres inconnus à l'exception de la bonnasse Emily Tosta, accessoirement vue dans Mayans, le spin off de Sons of Anarchy (que j'ai pas vu).

     

     

     

    Liv (Emily Tosta) et Janitor (Nicolas Cage), le couple de héros habituels

     

     

     

    Bref, pour résumer, sans être un "must" du genre horrifico-mongol comme Killer Clowns from Outer Space, Willy's Wonderland reste un petit film fauché sympa, pour peu qu'on veuille faire l'effort de voir une star déchue frapper contre des monstres en caoutchouc. Sinon il faudra passer continuer son chemin.

     

    Allez next.

     

    PS: ça manque un peu de gore quand même.

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    Résumé Allociné:

     

     

    Maud, infirmière à domicile, s’installe chez Amanda, une célèbre danseuse fragilisée par la maladie qui la maintient cloîtrée dans son immense maison. Amanda est d’abord intriguée par cette étrange jeune femme très croyante, qui la distrait. Maud, elle, est fascinée par sa patiente. Mais les apparences sont trompeuses. Maud, tourmentée par un terrible secret et par les messages qu’elle pense recevoir directement de Dieu, se persuade qu’elle doit accomplir une mission : sauver l’âme d’Amanda.

     

     

     

     

    "Entre Carrie et l'Exorciste" lol. En même temps vu le sujet...

     

    J'ai pas grand chose à dire sur le film en fait, d'autant que je l'ai vu y a un moment déjà.

    On suit le quotidien de Maud, la jeune et gentille infirmière bigote, auprès d'Amanda, sa nouvelle patiente atteinte d'un lymphome. Entre les deux femmes que tout oppose, va se créer une relation ambigüe entre amour haine et fascination mutuelles. Et... c'est tout.

    C'est tout ou presque. Parce qu'en suite, on s'attarde davantage sur la vie sordide de Maud, qui se délite à mesure que le métrage avance, cette dernière plongeant progressivement dans la folie, à moins que... ou pas... ou peut-être.

     

     

    Maud (Morfydd Clark), la gentille infirmière psycho rigide tendance dévote

     

     

     

    En fait c'est presque davantage un "thriller" psychologique qu'un film d'horreur à proprement parler, même s'il m'a évidemment rappelé un peu Carrie (dans sa construction plus que dans son propos, on n'est pas dans le passage à l'âge adulte, la découverte de la sexualité etc.). Je trouve d'ailleurs presque dommage que la relation entre l'infirmière et sa patiente n'aient pas été poussée un peu plus loin, pas autant que dans The Servant de Losey, mais tout de même un peu plus. Ici je ne dirais pas qu'elle est avortée mais je pense qu'elle aurait gagné à être développée davantage. Au lieu de ça, Rose Glass a préféré se focaliser sur son héroïne. C'est un parti pris comme un autre, et il est assumé.

     

     

    Amanda (Jennifer Ehle), chorégraphe déchue en phase terminale

     

     

     

    En fait, le gros problème du film, c'est qu'il suit un chemin clairement établi sans grande surprise. C'est d'autant plus dommage qu'il est plutôt bien écrit et que Rose Glass réussit à instaurer une vraie ambiance. C'est vraiment le plus gros défaut de Saint Maud, et sans doute le seul parce qu'à côté, tout le reste est nickel. L'interprétation est au top (portée par le duo Morfydd Clark - Jennifer Ehle qui fonctionne parfaitement), la photo est très réussie (avec ces clairs obscurs qui rappellent les peintures du Caravage ou de George De le Tour), l'ambiance sordide entre le "gothique" et un certain naturalisme fonctionne très bien, la psychologie des perso est assez fouillée, et, horreur oblige, on a quand même droit à une ou deux scènes choc assez éprouvantes ... Honnêtement dans l'absolu c'est un plutôt une réussite. C'est juste dommage qu'il n'ait pas été plus abouti.

     

    Je vais m'arrêter là. Saint Maud est un beau "film d'horreur" psychologique, très graphique même si j'ai été un peu déçu du manque de prise de risque. Enfin, on va pas mentir non plus. Pour un premier film c'est plutôt une réussite. Reste à voir ce que la prometteuse Rose Glass fera par la suite.

     

    Allez next.

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    Ca fait longtemps que je me suis pas fait un petit film d'arts martiaux à l'ancienne (vraiment à l'ancienne). Alors quand je suis tombé dessus j'ai pas hésité.

     

     

     

    Résumé:

    Alors que Bruce Lee est au sommet de sa gloire, il décède subitement dans des circonstances troubles. Son meilleur disciple, surnommé le Tigre,  peu convaincu par la raison officielle, se met à enquêter. Il découvre alors que son mentor a été assassiné et se retrouve au coeur d'un gigantesque complot.

     

    Bruce Li le Tigre en pleine enquête avec son pote dont j'ai oublié le nom

     

     

     

    Les moins de 20 ans ne le savent peut-être pas (de toute façon ils ne savent plus grand chose) mais Bruce Lee, plus qu'une star, était une légende vivante qui a contribué très fortement à exporter les arts martiaux dans le monde occidental.  Son empreinte a si durablement marqué le monde que jusqu'à aujourd'hui on retrouve des "émanations", des avatars ou encore des références au Petit Dragon dans la culture populaire. Pour les plus connus on peut citer Kill Bill, Shaolin Soccer, Hokuto no Ken (dans la version animée en tout cas), IP Man, Il Etait une fois à Hollywood, Naruto, ou encore n'importe quel jeu vidéo de combat depuis 20 ans. Et caetera, et caetera. Même Donnie Yen s'y est remis l'année dernière avec son dernier film en date

     

     

     

     

     

     

    Presque 50 ans après sa mort, quand même! On se rend pas compte mais le mec a une stature à son effigie à Hong-Kong. Bruce Lee c'est un peu le Elvis des arts martiaux (en enlevant le côté péjoratif de la comparaison), un talent, un charisme, un destin hors normes, et une mort foudroyante qui ont contribué à forger la légende. Et comme Elvis ou Michael Jackson, il a eu droit à eu droit à ses sosies, ou plutôt à ses successeurs potentiels. Du coup à sa mort, l'opportunisme sans limite des studio hongkongais a contribué à faire émerger des Bruce Li, Bruce Lai et autres Bruce Le pour les plus connus.

     

     

     

    Cherchez le vrai Bruce Lee (indice: il n'y est pas)

     

     

     

     

    Ici c'est Bruce Li qui nous intéresse. Je l'avais déjà vu dans Big Boss à Bornéo que j'avais trouvé relativement marrant (normal c'est un nanar). En revanche ce Salut Bruce Lee malgré son titre con (pourtant très fidèle au titre original), rentre plus dans le pur film d'exploitation que dans le nanar à proprement parler. C'est pas très drôle, Le Tigre enquête  5mn, découvre un réseau criminel tentaculaire, et c'est tout. Le reste étant une succession de bagarres remplies de coups dans le vide, de sauts pour rien et de bruitages spectaculaires comme à la grande époque.

     

     

    Susie (Hsing-Yi Chang), "l'amie" de Bruce Lee (à peine pompée sur Betty Ting Pei, sa vraie maîtresse)

     

     

     

    L'histoire est assez foireuse voire limite par moments vue qu'elle tourne autour de la maîtresse de Bruce Lee (les mecs étaient à deux doigts de faire passer Bruce Lee pour un vieux shlag), les bastons sont dans la moyenne de l'époque mais loin d'être transcendantes. Bref vu que c'est même pas marrant ça pourrait être totalement nul mais même pas. Heureusement, Ho Chung-Tao (Bruce Li au civil) est plutôt crédible dans son rôle de Tigre. Enfin, il fait pas honte quoi. C'est un ersatz mais il a suffisamment d'aptitudes martiales et de charisme pour remplir le taff. Après ça vole pas plus haut que le titre hein. Et c'est même dommage qu'ils aient gardé un côté sérieux. Ils auraient dû partir vraiment dans un délire, le film aurait mieux fonctionné. En l'état c'est assez putassier.

     

     

     

     

    Le Tigre contre le Baron, le méchant boss de fin

     

     

    Bref, ce Salut Bruce, Bonjour le Tigre, vaut limite davantage pour son titre que pour le métrage à proprement parler. Quitte à se taper un nanar autant regarder un bon Karaté Olympia ou un Karate Moto (sisi ça existe, je l'avais chez moi). Au delà de la curiosité, le film n'a strictement aucun intérêt. Après ça dure qu'une heure sept et ça m'a rendu nostalgique des doubles programmes du Trianon dans les années 80. A chacun sa madeleine de Proust.

     

    Allez next.

     

    A noter: je l'ai pas vu dessus mais visiblement le film est dispo sur le Tube, probablement dans une qualité dégueulasse. Enfin je doute qu'il existe une version remastérisée digne de ce nom.

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    Véritable phénomène télévisuel américain, This Is Us fait partie de ces séries au succès tellement énormes qu'elles sont devenues cultes. Dans l'absolu j'en parlerais même pas mais je suis obligé d'en parler pour pousser mon coup de gueule face à cette escroquerie sans précédent.

     

    Parce que oui, cette série, que je classe parmi les pires que je me suis tapées, relève d'une escroquerie hors normes. Si le pitch de base pourrait donner lieu à une histoire intéressante, il n'en est rien.

     

    L'histoire parlons en tiens: Jack et Rebecca Pearson, un jeune couple modeste de Pittsburgh, Pennsylvanie, attend des triplés. Seulement voilà, comme rien ne se passe jamais comme prévu, un des bébés meurt lors de l'accouchement. Heureusement, le hasard fait bien les choses, et un enfant noir né au même moment a été abandonné, et placé dans la même pouponnière. Le couple va alors entreprendre de l'adopter.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    MAIS QUE C EST NUL PUTAIN

     

    Au delà du pitch totalement improbable (même un chien tu le prends pas comme ça à la SPA), la série tient son originalité dans le fait qu'on navigue sans cesse entre l'époque du jeune couple Pearson et le présent où les enfants ont l'âge de leur père, du moins celui qu'il avait à sa mort. Ces flashbacks récurrents permettent aux enfants de se comparer à leurs parents (leur père surtout) et de faire le bilan de leur vie. Pour faire simple, le daron est mort à 36 ans et la série débute le jour du 36ème anniversaire des triplés. Aucun spoil donc.  

     

     

    Le problème, c'est que c'est bien beau de partir de ce postulat mais encore faudrait-il avoir quelque chose à raconter derrière, ce qui n'est pas vraiment le cas. Du coup, si l'histoire du Renoi adopté tient vaguement la route avec ses traumas liés à l'abandon, sa condition d'enfant noir ayant grandi dans une famille blanche, son obsession pour la réussite (financière,sociale, familiale), et la recherche de son passé, celle de la soeur qui lutte contre ses problèmes d'obésité est assez légère. Quant au dernier, il est tellement inintéressant qu'on nous casse couilles avec ses problèmes existentiels.

    En fait c'est simple sur le plan purement formel comme sur le reste, hormis l'interprétation (les acteurs étant plutôt bons et confirmés), y a rien qui va dans cette série. Le fait de faire un parallèle entre la vie des parents et celles des enfants à l'âge adulte aurait pu être une bonne idée si elle avait été correctement exploitée et en nuance. Là on a droit à des parents parfaits, voire PARFAITS, au point que Jack Pearson est à un niveau jamais vu dans une série. Pour résumer, au dessus de lui, c'est Jésus. A côté, Charles Ingalls c'est limite un fils de pute lol. Y a peut-être le pasteur de la série 7 à la maison qui pourrait le concurrencer mais j'ai jamais vu la série, et puis vu que l'acteur est un pédo dans la vraie vie, il est hors concours. Bref, c'est du jamais vu. Au moins une fois par épisode on a droit à un personnage qui nous sort une connerie du genre "personne n'est à la hauteur de Jack". Non mais c'est Jack la légende quoi! Le mec n'a aucun défaut. Il a bien une dégaine de looser au début mais ça dure 2s. Et le pire c'est que c'est le meilleur personnage de la série. Et tous les personnages essaient vainement de se trainer à la hauteur de ses semelles.

     

     

     

     

     

    Jack La Légende (Milo Ventimiglia)

     

     

     

     

    A partir de la c'est roue libre non stop. Et c'est bien connu c'est quand on n'a rien à dire qu'on est le plus bavard. La série par alors dans tous les sens, lance des débuts d'intrigues, pour les abandonner en cours de route sans la moindre cohérence. Et même la "bonne" idée du parallèle entre les époques finit par partir en couilles, et du ping-pong entre le passé des parents et le présent des enfants du début de série, on évolue vers passé et présent, passé proche et présent, passé du passé et passé,passé du passé et passé moyen, présent et futur, passé du passé du passé... zzz voir des anecdotes sur la jeunesse du grand père du beau père... non mais  lol quoi. Pour un peu on se croirait dans Cold Case.

    C'est qui est encore plus triste, c'est que ce qui est le centre de la série, et devrait être son point fort (à savoir la manière dont ont évolué les enfants adultes) est son plus gros problème. La caractérisation des personnages est une catastrophe! Les enfants (perso principaux quand même) sont tous horriblement insupportables. Y en a aucun pour rattraper l'autre.

    La grosse est horriblement con. Elle a un caractère de merde et est parfois assez antipathique, ce qui pourrait être pertinent si c'était bien fait. Et puis toute son histoire tourne autour de son poids et son rapport à la bouffe, ce qu'on peut comprendre, mais la voir complexer, faire des régimes, des cures c'est pas ce qu'il y a de plus passionnant. 

     

     

     

     

     

    Kate Pearson (Chrissy Metz) la "This" de la famille et son mec (Chris Sullivan)

     

     

     

     

    Le Noir là, comme j'ai dit, est déjà plus intéressant de par son passif. Seulement je sais pas ce qui a pris aux scénaristes de façonner le personnage de cette manière. Malgré son passif, le mec n'a aucune part d'ombre. Il se pose plein de questions mais ne semble jamais torturé, rien. Et comme si ça ne suffisait pas, il est niais putain! Mais putain de niais. J'ai jamais vu ça. Je pense même que c'est le pire personnage de la série, vraiment. Je me suis même déjà surpris à avoir envie d'entrer dans mon écran pour le gifler . Une tête à claque de compète sérieux.

     

     

     

    Randall Pearson (Sterling K. Brown), le "Us" de la famille, et sa légendaire tête de con

     

     

     

    En plus le mec a une famille parfaite, deux gosses mignonnes, une femme belle gosse qui le suit partout et qui attend trois saisons pour vaguement se rebeller (j'aimerais bien avoir la même lol). Et lui, il s'en bat les couilles lol.

    Enfin le dernier, qui est le plus sympathique, est juste totalement vide. Jeune, riche, célèbre, beau gosse. Le mec a vraiment tout pour lui. A partir de là, et comme il fallait bien qu'il serve à quelque chose, on lui a collé une histoire totalement improbable de mec qui se cherche toute sa vie. 

     

     

     

     Kevin Pearson (Justin Hartley), le beau gosse torturé qui sert à rien (le "Is" donc)

     

     

     

    D'ailleurs en fait, les trois ne font que ça: se chercher. Moi je veux bien, hein. Tout le monde passe la plus grosse partie de sa vie à apprendre à se connaître j'imagine, mais là c'est trop: les trois frangins ont en moyenne trois vocations par saison. Pas la petite vocation hein, mais le truc qu'ils ont toujours voulu faire depuis leur naissance, alors qu'en fait ils passent à autre chose cinq épisodes plus tard. C'est ça le problème quand on part d'un pitch aussi faible.

     

     Alors? Est-ce que tout est à jeter? Non évidemment. Malgré mon aversion pour la série, je lui reconnais quelques bons points. Déjà la série est plutôt rythmée, son s'emmerde pas trop en matant les épisodes, et une bonne partie des seconds rôles sont plutôt sympas. Les mecs sont cools (Ron Cephas Jones et Chris Sullivan en tête même si leurs perso sont pas toujours très fins), les filles sont belles (Mandy Moore, Susan Kelechi Watson, Melanie Liburd, Alexandra Beckenridge, Caitlin Thompson... les autres c'est selon les goûts lol). D'ailleurs en vrai, le personnage le plus "réaliste" reste la mère. C'est la seule des persos principaux à être assez réaliste, tout en gardant une certaine sympathie. Contrairement à son mari, elle n'est pas parfaite, elle merde, panique. Et puis elle a apprend à devenir une mère et une adulte en même temps.  Bref c'est le seul perso avec un peu de nuance

     

     

     

    Rebecca Pearson (Mandy Moore)

     

     

     

    L'autre bon point est évidemment son casting. Ainsi les acteurs sont tous plutôt bons. Parmi les têtes connues, on peut d'ailleurs retrouver: Milo Ventimiglia et Mandy Moore dans le rôle des époux Pearson, Sterling K. Brown (qui a le même rôle d'émasculé que dans Army Wives) dans le rôle de Randall, Justin Harley (Les Feux de l'Amour) dans celui de Kevin, Chrissy Metz (American Horror Story) dans celui de Kate Pearson, Chris Sullivan (The Nick), Susan Kelechi Watson (vue dans Louie, la série de Louis C.K.), Jon Huertas (Javier Esposito dans Castle)...  Bref, du beau monde.

    Seulement voilà, toutes les bonnes intentions ne font pas de bonnes choses. D'ailleurs côté bonnes intentions, elles sont plutôt de l'autre côté de l'écran. C'est ouf, je crois que j'ai jamais vu un truc aussi mielleux et consensuel. C'est lisse, plat, et pour la noirceur, on a droit à deux trois drogués et alcooliques, quelques pauvres, une fille de la DDASS... et c'est tout.  Ah si: y a une meuf qui s'est fait pointer par son père aussi. Pour le coup, je sais pas s'ils ont été précurseurs vu ce qui se passe en ce moment...

    Après je sais pas, c'est peut-être moi qui suis trop vieux et trop désabusé, mais bon j'ai trouvé le traitement tellement bordélique, consensuel et grand public que ça m'en a touché une sans faire bouger l'autre. C'est dommage parce qu'il y a quelques thèmes plutôt intéressants, mais dans la forme ça ne m'a pas du tout parlé. Et puis il y cette putain de musique folk qui s'arrête jamais, soit disant pour donner de la profondeur j'imagine, mais à la longue c'est juste insupportable.

     

    Donc voilà, je crois que j'ai fait le tour. D'ailleurs dans l'absolu j'en n'aurais même pas parlé, surtout que la série cartonne depuis 4 ans déjà au moins. Alors pourquoi? Oui, pourquoi?

    D'une, parce que ma femme m'a pété les couilles à mater ça avec elle (j'ai été jusqu'à la moitié de la troisième saison quand même).

    De deux, parce que TF1 n'a rien trouvé de mieux que de diffuser un remake à la française.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mdrrr C'est quoi ça? Ca me fait penser au portage de Cyberpunk sur PS4 ha ha!  Le casting est pas choquant. On dirait les mêmes tronches mais en SD. Le frère beau gosse par contre il a pris cher ha ha!
    En fait, en regardant bien, ils ont tout pris cher à part Marilou Berry à la limite. Dur de passer après les Américains.


    Vu que la série originale se passe à Pittsburgh, soit une ville industrielle paumée de la côté est, ils ont dû faire cette version à Quimper lol.

    Non mais sérieux quoi. Avec toutes les séries étrangères, pourquoi celle-là? Sachant qu'en général ce qui est français est moins bon qu'ailleurs (il suffit de voir les adaptations de Bron, de Criminal et de Law and Order pour la différence de niveau). Bah peut-être parce qu'elle cartonne et que c'est plus simple et moins cher à adapter que Mad Men ou Westworld.

     

    Je vais m'arrêter là. Même si j'ai été virulent, et que j'assume totalement mon avis, je pense quand même que c'est aussi parce que je suis pas le public ciblé. Ca doit parler aux gens (aux meufs) qui ont grandi avec Dawson et les Frères Scott j'imagine (encore que c'était pas trop mal Les Frères Scott je crois). Malgré tout, la série reste quand même une belle douille.

    Quant à la version française, je vais m'abstenir de juger, parce que je vais m'abstenir de regarder.

     

    Allez next.

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  • Et ben, ça fait longtemps que j'ai rien posté ici. A ce rythme je vais finir par sortir un article par an...

     

     

     

     

     

    Je me rappelle qu'il m'avait intrigué à sa sortie, et que j'avais eu envie de le voir. Et évidemment j'étais passé à côté comme souvent.

     

     

    Résumé Allociné:

     

    Lillian, échouée à New-York, décide de rentrer à pied dans sa Russie natale. Seule et déterminée, elle entame un long voyage à travers l’Amérique profonde pour tenter d’atteindre l’Alaska et traverser le détroit de Béring…

     

     

     

     

     

    Très étrange ce film. Dès le début le ton est donné, le film nous renvoyant à la brutalité du monde du porno avec des vidéos de femmes "soumises" apparaissant en arrière-plan tandis qu'un producteur explique à Lillian qu'elle ne peut pas être engagée du fait de sa situation irrégulière (heureusement qu'elle est pas tombée sur Pierre Woodman ha ha!). Comment est-elle arrivée là? Pourquoi ne parle-t'elle pas anglais? Comment a-t'elle rencontré ce producteur de porno? On n'en sait absolument rien. De tout façon, si ce n'est qu'elle ne parle pas anglais, on n'en saura jamais plus sur elle.

    Si sa méconnaissance absolue de l'anglais peut paraître improbable en 2021 (ou 2018), ce parti pris contribue à envelopper tout le personnage de mystère, mystère renforcé par l'absence d'interaction de Lillian avec tout autre individu.

    Lillian, de part part sa construction déjà, à savoir un voyage de plusieurs milliers de kilomètres à travers l'Amérique sauvage, est d'autant plus singulier qu'il se focalise pratiquement uniquement sur son personnage et est quasiment dénué de dialogues, renforçant le caractère assez intemporel de l'entreprise.

    Pourtant aussi improbable puisse être ce pitch, il semble avoir été inspiré d'une histoire vraie, à savoir celle de Lillian Alling, une femme qui a vécu la même situation dans les années 20.

     

     

     

     

    Une photo de la vraie Lillian Alling (il parait)

     

     

     

     

    S'il y a quelque chose de fort dans ce film, c'est cette sensation toujours subtile entre la beauté et le malaise, avec une photo assez magnifique, toujours contrebalancée par une musique grave, presque inquiétante qui nous renvoie à quelque chose au croisement entre un voyage onirique et cauchemardesque. Lillian est seule, presque aussi sauvage que le pays qu'elle traverse, et livrée à elle-même. Les Etats-Unis n'apparaissent alors jamais comme le pays tel qu'on le représente habituellement, mais comme une espèce de No Man's land, zone sinistrée peuplées de laissés pour comptes et de maisons abandonnées, et où la civilisation disparait à mesure qu'elle s'éloigne de la côte Est. 

     

     

     

    Les dernières heures de Lillian dans la civilisation

     

     

    On dirait presque une histoire de Cormac McCarthy tant le désespoir, la noirceur et la solitude prennent le pas à mesure que Lillian avance dans son périple.

     

    Au delà de l'histoire, le film est porté par une très bonne réalisation avec une approche tantôt naturaliste, tantôt contemplative avec une très bonne photo qui trahit le passé de photographe et de documentariste du réal. Mais Lillian doit également sa réussite à Patrycja Planik (actrice et également photographe) qui interprète une Lillian avec une grande justesse. Dotée d'un charisme presque animal, elle porte clairement le film et heureusement vu qu'elle est présente dans 90% des plans du métrage.

     

     

     Lillian face à "l'enfer du Yukon"

     

     

     

    Bref, à l'opposé du road movie un peu léger auquel je m'attendais, Lillian est un très beau film, aussi beau que sombre. Andreas Horvath signe plus qu'un simple film, mais un voyage, une expérience même, assez prenante aux tripes pour marquer durablement. A ne pas regarder durant une dépression néanmoins.

     

    Allez next.

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