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    Vu que je suis confiné comme tout le monde et que ça fait longtemps que j'ai rien posté, on va en profiter pour parler de

     

     

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

    L'histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique partagé en deux dimensions hermétiques : Hole, la cité-décharge des Humains, et le monde des mages. Les mages peuvent voyager dans le monde humain via des portes magiques.

    Le récit tourne autour de Caiman, un personnage qui a perdu la mémoire. Transmuté par un mage, il possède une tête de reptile et une force impressionnante. Il est accompagné par une jeune femme, Nikaido, avec qui il traque les mages pour retrouver son identité d'origine.

     

    Merci Wikipedia pour le résumé relativement fidèle.

     

     

     

     

     

     

    Pour faire court, Dorohedoro   est un des animes phares du début d'année avec Darwin Game (qui est sympa) et d'autres que j'ai pas matés. Enfin de ce que j'en sais vu que je ne suis pas l'actu non plus.

    Mais qu'est-ce que ça veut dire Dorohedoro? D'après ce que j'ai compris, il s'agirait d'un jeu de mot improbable, une espèce de mot-valise entre boue (doro) et nausée (hedo), faisant un peu office de note d'intention. En gros un truc un peu dégueu sans queue ni tête. Je peux me tromper mais ça semble cohérent sachant que le mot s'écrit en katakana, ce qui signifie qu'il n'a probablement pas de traduction littérale. En tout cas ça donne un peu le ton au truc.

     

     

    Perso je ne connaissais absolument pas, et je suis tombé dessus par hasard. Dans le genre anime barré Dorohedoro se pose là. Non mais il faut voir les premières secondes de l'anime pour se demander sur quoi on est tombé. De mémoire j'ai jamais vu une intro pareille. Par la suite, l'opening complètement perché (qui montre Nikaido, l'héroïne, faire des gyozas) est à l'avenant.

     

     

     

    Non mais c'est clairement n'importe quoi ha ha! Et pourtant on n'aurait pas mieux fait pour illustrer le truc.

     

    Comme on peut le voir dans le trailer, Doro He Doro, le manga comme l'anime, possède une patte très particulière et atypique dans le monde du manga. L'influence de la mangaka Q Hayashida (oui, c'est une femme) est multiple: on pense à l'oeuvre d'Otomo, à Gunnm (pour le délire sur les villes parallèles), à Spawn et aussi à la bd européenne, voire anglaise. En tout cas j'ai du mal à imaginer qu'elle ne soit pas fan de Hellblazer vu le contexte (les mages), l'ambiance (crade et punk) et même le design d'au moins un perso (un blond à la Billy Idol). On pourrait limite imaginer avoir affaire à un manga cyberpunk (ou steampunk même) des années 80 tellement il est référentiel.

     

     

     

     

     

     

    On peut même voir du Miura (Berserk) là.

     

     

    Le tour de force de la série est de jongler habilement entre le glauque, voire le gore et le complètement barré. Ca part dans tous les sens mais d'une force. Pour donner un ordre d'idée, ça parle quand même d'un homme à tête de caïman et une meuf qui fait des gyozas, et qui croisent la route de mages 2.0, d'un cafard géant, de joueurs de baseball, de morts vivants, d'un caïd ultra mégalo, de tueurs à gages, de trafiquants de magie, de diables littéralement sortis de l'enfer... Le tout, entremêlant des scènes comiques et des scènes hyper trash, voire carrément malsaines (du genre voir un perso important se faire littéralement arracher le visage, un autre se faire décapiter, un autre se faire couper en deux etc.). Bref, l'équilibre est délicat.  Mais le pire, c'est que ça fonctionne, et que la série retombe toujours sur ses pattes. Surtout que la structure narrative est assez particulière, et loin d'être linéaire.

     

     

     

     

    Caiman, un amnésique insensible à la magie et Nikaido, son acolyte

     

     

     

    En plus de l'histoire, les perso se révèlent tous intéressants, voire attachants, et si l'intrigue autour du passé de Caiman est au centre du manga, on se plait à suivre l'évolution des autres protagonistes comme Nikaido, En et ses sbires.

     

     

     

     

    Le caïd En (au centre) et sa "famille"

     

     

     

     

    Je ne sais pas pourquoi ils ont tenu à l'adapter maintenant mais si c'était pour attendre d'avoir le budget, ils ont bien fait: d'un point de vue purement  plastique c'est top. Que ce soit le dessin (très très fidèle) ou l'animation, voire la musique, tout est réussi et dans le ton du manga original. Chose encore plus surprenante, l'anime se permet même le luxe d'avoir cinq endings (génériques de fin) différents sur un format aussi court, là où d'ordinaire une anime change d'opening tous les douze épisodes.

     

     

     

    MAIS et parce qu'il y a un grand "mais":  pourquoi avoir seulement fait 12 épisodes? Parce que bon laisser l'histoire en plan comme ça je ne comprends pas trop le projet. Surtout que c'est de plus en plus à la mode chez les Japonais ce genre de délire. J'ai cru comprendre qu'ils faisaient parfois ça pour booster les ventes d'un nouveau manga (un manga récent et toujours en cours). Seulement là je capte pas parce que non seulement le manga date d'une dizaine d'années je crois (en fait 20 apparemment puisqu'il a été édité de 2000 à 2018), mais qu'en plus il est terminé. Bref c'est un dommage de laisser l'histoire et les personnages en plan comme ça.

     

     

     

     

    Shin et Noi, deux dangereux hommes de main de En

     

     

     

    Après on va pas bouder son plaisir. Malgré tout ce détail carrément frustrant, l'anime est d'une si bonne facture qu'on n'aurait pas pu faire plus fidèle. Je ne sais pas de quel budget la boîte a disposé mais globalement j'ai trouvé ça assez incroyable.

     

    Bref je vais m'arrêter là. Malgré son court format (douze épisodes), Dorohedoro est énorme tant parce ses qualités visuelles que par son histoire totalement loufoque et glauque et ultra violente à la fois, le tout avec un équilibre rarement atteint dans le monde du manga. Je suis sûr que ce pur OVNI, qui a beau être sorti en début d'année, va déjà figurer dans le top de ce qui va sortir cette année.

    Vivement la saison deux, sinon au pire je me ferai le manga original. C'est pas mal non plus comme idée.

     

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    Résumé Allociné:

     

    Adaptation Live de la saga littéraire du Sorceleur.

    Le sorceleur Geralt, un chasseur de monstres mutant, se bat pour trouver sa place dans un monde où les humains se révèlent souvent plus vicieux que les bêtes.

     

     

    Et voilà.

     

     

     

     

    Nouvelle série phare de Netflix, The Witcher m'a quelque peu intrigué alors j'ai fini par mater, comme tout le monde. En fait la série a beau être adaptée d'une série le romans, The Witcher m'évoque davantage une série de jeux vidéos à succès qu'une saga culte de l'heroic fantasy comme l'Assassin Royal ou Le Disque Monde.

     

     

     

     

    D'ailleurs j'avais même jamais entendu parler des livres en fait.

    Enfin bref. Pour en revenir à la série qui nous intéresse, The Witcher a beaucoup fait parler d'elle, non seulement parce qu'elle est tirée de romans à succès mais surtout parce qu'elle est arrivée plus ou moins au moment où Game of Thrones se terminait (GOT qui a été la série la plus téléchargée au monde, et la plus chère aussi je crois). Bref, si l'attente était là, elle partait avec un gros handicap vu qu'elle allait immédiatement souffrir de la comparaison avec la saga de George R.R Martin.

    De fait, dès le premier épisode, on tombe sur un château envahi par les méchants, une fille pourchassée, un antihéros qui tue des monstres Bref on comprend pas grand chose si ce n'est que les humains ont autant besoin du Witcher qu'ils le détestent. C'est brouillon, et le coup du "héros martyr" est un peu cliché. Je trouve ça mal amené.
    La suite est à l'avenant avec l'introduction d'un personnage qui va se révéler très important pour l'évolution de l'histoire.  Mais voilà, sans vouloir spoiler, on comprend toujours pas le délire. Je veux dire, bien que l'histoire se mette progressivement en place avec une chronologie quelque peu morcelée (avec un sens de l'élipse et du flashback tout particuliers), certains ressorts scénaristiques sont mal amenés d'autant que  certains perso sont ou surfaits, ou inintéressants, ou encore hyper chiants, la palme revenant à une sorcière qui passe de Cosette à sorcière rebelle sans trop qu'on sache pour quelle raison. Et ses sautes d'humeurs incessantes la rendent très vite assez insupportable.

     

     

     

    Yennefer (Anya Chalotra), la sorcière la plus paumée de l'histoire, et le perso le plus mal exploité

     

     

     

    En fait, le gros problème de la série à mon sens est son format. C'est en général compliqué d'adapter une oeuvre littéraire car on est un peu obligé de couper dans le tas, voire d'éluder certaines intrigues ou personnages. Et là on sent clairement que huit épisodes étaient trop peu. Il y avait sans doute une crainte de la part des producteurs de ne pas avoir assez de scènes choc pour satisfaire le fan (ou le public moyen) mais au final les personnages perdent en épaisseur et l'histoire perd en intérêt. Dommage. D'ailleurs dans le lot, au delà du personnage éponyme, je ne sauve que la reine Calanthe de Cintra qui est aussi charismatique que détestable par sa bêtise assumée. Une espèce de Cersei Lannister, avec une armure et sans inceste.

     

     

     

     

    Calanthe de Cintra (Jodhi May), la reine guerrière aussi "badass" que mégalomane

     

     

     

     

    Côté mise en scène, la série a beau être fortement budgétée, il n'en demeure pas moins que le résultat est globalement assez cheap. Certes on n'est pas au niveau de la Caverne de la Rose d'Or et les monstres sont bien faits, mais non seulement les combats sont mal filmés, mais en plus je sais pas les décors sont globalement répétitifs. Par ailleurs, gros budget oblige, les scènes de sang et de sexe qu'on est en droit d'attendre sont aux abonnés absents. Ah ouais on n'est pas sur HBO là ha ha! Dommage.

     

     

    Alors est-ce que la série est un fiasco pour autant? Je dirais non. Elle se laisse regarder, et même si j'en avais pas grand chose à faire des climax et autres cliffhangers comme on dit, j'ai continué à mater sans déplaisir.

    Côté distribution, les acteurs paient le manque d'épaisseur de l'histoire ou de leurs personnages. A ce niveau seul (ou presque) Henry Cavill s'en tire. Il faut dire que le bonhomme (qui a récupéré 10 points de charisme depuis Superman) porte clairement la série et la tire vers le haut. C'est toujours ça de pris.

     

    Bref, pour résumer, loin d'être la purge qu'on aurait pu craindre, The Witcher est une "sympathique" série totalement inoffensive qui n'a pas d'autre but que de divertir le spectateur moyen. Enfin j'espère.

     

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    Résumé:

     

    Gotham City, fin des années 70, ou début 80. Arthur Fleck est un pauvre type, de ceux qui n'ont pas eu de chance dans la vie. Employé modeste, vivant toujours avec une mère malade, souffrant de schizophrénie, il gagne sa vie en tant que clown de troisième zone et s'accroche à son rêve de devenir un jour un humoriste célèbre. Pourtant de déconvenues en déconvenues, il finira au détour d'une énième mésaventure à se découvrir, et à devenir malgré lui une icône, un personnage, un nom sous lequel il passera à la postérité: Le Joker.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans la série des "mais pourquoi est-il si méchant?", après Leatherface (pourquoi met-il un masque en peau humaine?), Hannibal (pourquoi mange-t'il des gens), Freddy, Darth Vador et je ne sais quel autre icône de la pop culture, voici le cas du Joker. Alors, il faut croire que les américains raffolent de ce concept( à Hollywood en tout cas). Moi je ne comprends pas, si on aime bien les croque mitaines ou les personnage d'horreur c'est justement pour la part de mystère qui les entoure, alors pourquoi chercher à expliquer l'inexplicable? Je sais pas, pour moi c'est un concept globalement assez débile. Un jour ils seront capables de faire un film pour expliquer pourquoi Sadako a fini au fond d'un puits et d'une VHS... Enfin bref.

    Enfin bref donc, pourquoi pas? Allez, soyons fous. Mais encore faut-il trouver la manière d'amener le truc, et si le film a bien pris le temps, je n'ai pas été plus convaincu. Pourquoi?  Parce que tout est tiré par les cheveux. Vu que c'est le personnage principal, il faut lui apporter de l'humanité, il faut que le public (américain), ait de la compassion pour ce malheureux qui... zzz... On s'en bat les couilles putain! On parle du Joker ou de Rémi sans Famille? Rien que ce parti pris totalement hypocrite me soule, comme si on ne pouvait pas faire un film sur un antihéros iconique totalement amoral et mégalomane. Je sais qu'il y a de l'argent en jeu mais quand on fait un film sur le Joker c'est pas pour le transformer en vieux fragile de 40 kg avec un QI de 70... On parle quand même de l'ennemi emblématique de Batman bordel!

     

     

     

    Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), un homme au passif social et psychiatrique bien chargé

     

     

     

     

    Pour le coup le Joker de Nolan était déjà bien plus intéressant. C'était un anarchiste pur et dur qui s'en foutait de tout et voulait plus ou moins tout faire sauter. Là, on nous sort des considérations sociales, une enfance malheureuse à souhait, des traumas et du mélo à en gerber... Bref, c'est pas sa faute.  Et puis le délire revendicatif faussement engagé des pauvres contre les méchants riches... C'est moyen. Le mec devient une icône malgré lui on sait pas trop comment, mais c'est normal. 

     

    Par ailleurs toute son histoire autour de son rêve m'a fortement rappelé la Valse des Pantins de Scorsese auquel le film tente de rendre hommage. Ici De Niro n'est plus l'apprenti humoriste mais au contraire remplace Jerry Lewis dans le rôle de l'idole désabusée et vaguement puante.

     

     

    Murray Franklin (Robert De Niro), présentateur et idole d'Arthur

     

     

     

    Alors est-ce que le film est un ratage complet? Non. La facture déjà, très années 70-80 est plutôt bonne. On se croirait presque dans un film d'époque tant la direction artistique est réussie. Elle l'est même tellement que la ville n'a plus de Gotham que le nom. On sait bien qu'il s'agit de new York mais là, ils font même plus semblant.

    La réalisation quant à elle est plutôt bonne. Même si le pathos est assez mal dosé, la mise en scène est plutôt sobre et les doses d'humour fonctionnent. Todd Philips, plus habitué aux comédies grasses (Hangover, ou Very Bad Trip en vf, et ses suites) s'en sort plutôt bien même s'il avait déjà officié sur un film d'époque avec le film Starsky & Hutch (que je n'ai pas vu d'ailleurs).

     

    Mais c'est surtour la distribution qui vaut le coup d'oeil, Joaquin Phoenix en tête. Il faut le dire, le Joker n'a eu les grâces que d'acteurs plutôt cotés: Jack Nicholson, Heath Ledger, Jared Leto... Si avec le recul le grand Jack  cabotinait plus qu'Adam Sandler dans n'importe lequel de ses films, et que Jared Leto n'a visiblement pas marqué le public outre mesure pour sa prestation (il n'a d'ailleurs même pas été contacté pour ce film, ni pour les autres, et rage encore ha ha!), Heath Ledger avait construit un personnage assez difficile à égaler. Et si Joaquin Phoenix a déjà contre lui un scénario à haute teneur en pathos, il s'en sort malgré tout avec les honneurs.

     

     

     


    Le Joker, ou la classe faite clown

     

     

     

    Le mec a dû perdre au moins 20 kg, et semble habité comme à son habitude. Et même s'il cabotine par moments (la faute à une direction d'acteur assez moyenne), il s'en sort avec les honneurs pour moi.

     

    Malheureusement pour les autres, il occupe tellement l'écran que le reste du casting passe presque pour de la figuration. Dans le lot, on retrouve la toujours bonne Frances Conroy (Six Feet Under, American Horror Story etc), Brett Cullen  (croisement improbable entre Sean Bean, Chris Cooper et Alec Baldwin, et qui jouait déjà un député dans Dark Knight Rises) très bon en Thomas Wayne très "républicain", De Niro qui assure le service minimum (comme il le fait depuis au moins 15 ans). Enfin on aperçoit les toujours sympathiques Shea Whigham (Boardwalk Empire, Take Shelter) et Brian Tyree Henry (Widows, le rappeur Paperboy dans Atlanta) dans des rôles à la limite du caméo.

     

    Heureusement pour elle, la toujours jolie Zazie Beetz (Deadpool) s'en sort nettement mieux que son collègue de la série Atlanta, avec un rôle presque aussi étoffé que celui de Frances Conroy, ce qui en fait le troisième ou quatrième rôle le plus important du film. Niveau perf elle joue bien comme d'habitude mais sans faire genre, en général je m'attarde pas trop sur son jeu dans je la regarde à l'écran.

     

     

    Sophie (Zazie Beetz), la jolie voisine d'Arthur

     

     

     

    Bref, je pense que j'ai tout dit. Loin d'être la branlette que tout le monde nous vend en ce moment, Joker est un film vain à mon sens, assez bavard, mais néanmoins sympathique par sa volonté de proposer autre chose et d'ancrer la mythologie DC dans le "réel". Un peu dans la continuité de Nolan en somme.

     

    Ironie du sort, le film se veut un hommage aux films de Scorsese comme La Valse des Pantins ou Taxi Driver alors que ce dernier vient littéralement de chier sur les films de super héros. Niveau timing c'est parfait ha ha!

     

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    Oui ça fait un bon mois que j'ai rien posté. Et non je n'ai toujours pas abandonné ce blog. J'ai juste été un peu occupé. J'ai changé de taf, eu pleins de trucs à régler. Et j'ai eu un peu la flemme aussi.

     

    Bon j'ai pas vu le dernier Tarantino (en même temps je m'en branle un peu), j'ai pas vu le dernier James Gray (j'espère aller le voir quand même). En revanche j'ai vu celui-là. Pas une volonté en soi d'ailleurs. Juste qu'un pote me l'a proposé.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Résumé Allociné:

     

    Dans un futur proche…  Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte. 

     

     

     

     

     

     

     

    Mais mais qu'est-ce que c'est que ce film??

    Putain ça fait longtemps que j'avais pas vu un film aussi barré au ciné. Enfin ça doit faire 6 mois, le dernier étant le très curieux Meurs Monstre! Meurs! , film franco-argentin coproduit par Julie Gayet (!!) avec son fameux monstre en forme de bite géante qui cherche à enculer tout ce qu'il peut (ça ne s'invente pas). Vu que j'avais pioncé pendant au moins une demi-heure, je n'en avais pas parlé. En revanche comme j'ai (quasi) pas dormi pendant celui-là, je peux en parler un tout petit peu.

     

     

    Que dire? Sérieusement, que dire sur ce foutoir improbable qui navigue entre post apo, western, satire sociale, pamphlet et nanar (rien que ça)? Ben que c'est un joyeux bordel.

    En vrai on ne sait jamais sur quel pied danser avec ce film, ce qui en fait sa force et sa faiblesse. Parce que oui, le film est drôle, étrange, barré, loufoque, lent, un peu chiant par moments, très violent par d'autres, et même assez cheap. Ce qui en fait donc un métrage  assez singulier.

     

     

     

     

     

     

    Teresa (Barbara Colen), une rebelle charismatique

     

     

     

     

    Ainsi on suit les aventures d'un groupe de villageois, un peu les irréductibles Brésiliens, aux prises avec la corruption généralisée de l'état, mais également d'un obscure groupe de touristes aux intentions plutôt malsaines.

     Au programme: des paysages, une soucoupe volante digne des Envahisseurs (!!!), un "héros" avec la coupe de Robertoo Baggio et la dégaine de Van Damme dans Cyborg, des Américains qui jouent au paintball, des mecs à poil, des meufs à poil, un peu de cul, un peu de sang, un peu de gore...

     

     

     

     


    Un couple de naturistes moins cons que prévu

     

     

     

    Pourtant, sous couvert de ne pas se prendre au sérieux une seule seconde, le film se montre plus critique et courageux qu'il n'y parait. Critique envers le système déjà, où le village représente un peu les laissés pour compte du Brésil. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la population du village est si "basanée", et lutte contre les oppresseurs. Critique envers l'impérialisme américain aussi. Et enfin, critique envers les "collabos" Brésiliens qui bradent leur pays et leurs habitants. Ces derniers en prennent tout autant pour leur grade, comme ces riches Brésiliens plus royalistes que le roi raillés par les Américains qui ne les considèrent même pas comme de vrais Blancs. De là à y voir une image du président Bolsonaro...

     

     

     

     

    La révolution est en marche

     

     

     

    D'un point de vue purement factuel, pas grand chose à dire. L'image est plutôt belle, tout comme les décors, et contraste assez avec les costumes (totalement assumés, mention spéciale aux motards) et une mise en scène tous deux plus proches du post apo rital des années 70-80 que du film d'auteur lol. Le cocktail est assez spécial. Les acteurs sont d'ailleurs plus proches de la deuxième catégorie, c'est limite à celui qui cabotine le plus. Quant à Udo Kier, que je ne connaissais personnellement que de nom (je l'avais vu dans le Masters of Horror de Carpenter je crois et c'est presque tout), on peut se demander ce qu'il est parti foutre là. D'ailleurs on dirait que lui aussi se le demande par moments ha ha! La musique aussi est à l'avenant, oscillant entre de l'easy listenning pop brésilien "vintage" et un score très Carpenter des années 80. Mais ça passe bien.

     

     

     

     

     

    Michael (Udo Kier), un Américain en plein safari

     

     

     

    Alors oui, pour résumer, Bacurau, est un film un peu déstabilisant par son traitement. Je ne dirais même pas que c'est un bon film. Mais c'est une curiosité qui vaut un tant soit peu le détour, ne serait-ce que par son traitement  et les sujets qu'il évoque en filigrane.

     

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    Résumé Allociné:

     

     

    Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green bascule dans un univers macabre en découvrant une méthode magique pour gagner beaucoup d'argent. Tandis que sa carrière décolle, ses amis et collègues se mobilisent contre l'exploitation dont ils s'estiment victimes au sein de l'entreprise. Mais Cassius se laisse fasciner par son patron cocaïnomane qui lui propose un salaire au-delà de ses espérances les plus folles…

     

     

     

     

     

     

     

    Je ne sais plus pourquoi je l'ai maté en fait. Je ne savais même pas à quoi m'attendre. Quoi qu'il en soit et pour faire bref le film est plutôt bien barré. C'est simple, il part dans tous les sens mais ça reste globalement assez maîtrisé.

     

     

     

     

     Je ne connaissais pas Boots Riley, son réal, mais il s'agit apparemment du leader de The Coup, un groupe de rap "alternatif" que j'ai personnellement jamais écouté mais semble avoir une certaine renommée, outre atlantique en tout cas. En plus d'être rappeur, le bonhomme possède d'autres talents et semble s'être fait une petite place dans le monde du show biz.

     

    Dans ce film, on suit donc les (més)aventures de Cassius, looser de son état et ses premiers pas dans l'univers impitoyable du télémarketing. Heureusement pour lui, il peut compter sur le soutien de Detroit, sa chérie, et de ses amis. C'est marrant, ça m'a rappelé mon premier taff, télévendeur, dans lequel je devais me faire appeler Dominique Leroux, aussi prendre ma "voix de blanc", vendre des abonnements de magazines à la con TOUT EN M'EN TENANT AU SCRIPT (stick to the script en VO). C'est effectivement une des devises sacrées du télémarketing. Et si elle est très bien soulignée ici, elle n'est paradoxalement jamais respectée.

     

     

     

     

    Strictly stick to the script

     

     

     

     

     

    L'autre ironie c'est que Lakeith Stansfield, qui s'est fait connaître en partie grâce à Atlanta (très bonne série au passage), campe ici un personnage extrêmement proche de celui de Donald Glover, le personnage principal de la série (même leurs meufs se ressemblent, enfin Tessa Thompson est mignonne mais Zazie Beetz... hummm c'est Zazie Beetz). Un petit clin d'oeil de la part de Boots Riley.

     

     

     

     

    Cassius (Lakeith Stanfield) et Detroit (Tessa Thompson), sa copine fantasque. Deux sympathiques loosers

     

     

     

    Avec un traitement aussi décalé (tant visuellement que scénaristiquement), On pense forcément à Terry Gilliam ( à Brazil en particulier), à Spike Jonz et surtout à Gondry, qui a d'ailleurs droit à un clin d'oeil lourdingue. Toutes ces influences sont assumées et revendiquées par le réal, ce qui est à la fois la force et la faiblesse du film. Evidemment, avec de telles influences le film souffre forcément de la comparaison, à tel point que j'ai cru que c'était un film de Gondry jusqu'à la fin). Mais contre toute attente, le film fonctionne malgré tout, et se laisse voir sans déplaisir.

     

     

     

    Alors est-ce que ça en fait un bon film? Pas vraiment. Un mauvais film? Non plus. En vrai je sais pas trop quoi dire. Le gros problème de Sorry To Bother n'est pas d'être original mais au contraire trop "conventionnel"; dans le sens où tout semble calculé.On ne sent pas de spontanéité.  On dirait vraiment que Boots Riley a fait le bon élève et , en bon premier de la classe, a copié tous les tics de son maître à penser en se disant que ça suffisait. Il faut croire que sa méthode se défend vu que j'ai plongé même si j'avais tendance à penser que Gondry montrait clairement ses limites.

    Par ailleurs, les thèmes de fond ( les dérives de la société américaine: l'esclavage moderne, les stéréotypes raciaux, l'abrutissement des masses...) ne m'ont pas forcément convaincu alors qu'ils sont au centre de l'histoire. D'ailleurs quelque part, l'histoire n'est pas sans rappeler certaines thématiques abordées dans quelques épisodes de Black Mirror.

     

     

     

     

    Blank (Omari Chadwick), le top vendeur énigmatique

     

     

     

     

    Heureusement, en plus de bénéficier d'une réal efficace (on ne va pas se mentir, Botts Riley s'en sort plutôt pas mal), Sorry to Bother You s'en sort grâce à une interprétation sans faille.
    Ainsi, le film doit sa relative réussite à son casting assez impressionnant. Aux côtés de Lakeith Stanfield (Atlanta, Get Out etc.) et Tessa Thompson (Dear White People, Thor,  la meuf de Creed dans les 2 films...) qui tiennent les rôles priicpaux, on peut donc voir: Steven Yeun (The Walking Dead), l'incontournable Terry Crews, le trop rare Arnie Hammer, Omari Hardwick ( Ghost dans Power) et Danny Glover qui est décidément "trop vieux pour ces conneries". Cerise sur le gâteau, on  a droit aux "apparitions" (faut le dire vite) de Forest Withaker et de Rosario Dawson.

     

     

     

     

     

    Squeeze (Steven Yeun), un syndicaliste idéaliste

     

     

     

     

    Alors oui, le film s'inscrit dans la vague des films des réals renois "subtilement drôles" (Simien, Peele et compagnie) et il est plus sympa que la moyenne. Et il est tout autant énervant par sa posture faussement originale. Néanmoins je ne l'ai pas trouvé prétentieux non plus. Dans le genre divertissement décalé et faussement subversif, il est dans la moyenne haute.

    Reste à voir ce que Boots Riley peut nous proposer à venir.

     

    Allez next.

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    2 commentaires


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