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    Pour l'anecdote (et elle mérite d'être évoquée, j'insiste), j'étais parti au ciné avec mes neveux de 13 et 14ans pour leur faire une sortie. A la base on devait aller voir Triple 9, puis Batman VS Superman mais ils étaient en VO. Le guichetier en bon premier de la classe me fait son speech et, vu que mes neveux sont allergiques à la VO, il essaie de me vendre les autres films du style: "sinon je vous propose Carton Jaune, un très bon film sur le football français (lool), ou bien La Vache, un très beau film avec Djamel Debouze et Lambert Wilson (re lol)." Le mec, je lui dis que je vais au ciné avec des ados et il me propose ça alors obligé je me fous de sa gueule. Tout ça pour que quand je propose au plus jeune ce qu'il veut voir entre Batman en VO et La Vache en VF il me sorte après avoir bégayé pendant une demie heure comme si le sort de la planète en dépendait:"La Vache".

    La gueule du guichetier quand il a entendu ça alors que je me foutais de sa gueule 2mn avant. Mon neveu m'a foutu la rage à aller voir un film français (ce que j'ai pas fait depuis Intouchable, et j'avais été forcé). "Mais mais mais j'aime pas la VO! Il faut lire et ça défile trop vite!"  qu'il ma sorti. Petit con va! Tout ça pour se taper un film qui commence par... 20mn de VO 

     

     

     

     

    Bien fait!

     

    Enfin bref, on a donc fini par voir ce film, un film qui parle de...

     

    Résumé

    Comme chaque année, Fatah, un paysan , tente sa chance pour participer au salon de l'agriculture à Paris. Sauf que cette année, Jacqueline sa vache adorée est enfin sélectionnée. Problème: Fatah habite un village paumé au fin fond de l'Algérie. Pour réaliser son rêve, il va devoir traverser la France de Marseille à Paris avec Jacqueline et à pied!

     

     

     

     

     

     

    La Vache et le Blédard

     

    Quiconque connait un minimum ses classiques aura fait le parallèle avec le film culte (que je n'ai d'ailleurs jamais vu), avec Fatah à la place de Fernandel et Jacqueline (comme Jacqueline Bouvier, vous avez capté?) dans celui de Marguerite. D'ailleurs je viens de percuter que je connais une fille qui s'appelle Marguerite et qui a une cousine qui s'appelle Jacqueline (!!!), enfin comme c'est une pote j'éviterai tout commentaire à ce sujet (elles ont moins de 30 ans je précise). D'ailleurs le film se permet d'évoquer le classique de Fernandel pour le clin d'oeil.
    Enfin bref, on est bien dans le road movie à la française, et on suit les aventures du petit Fatah comme on pourrait suivre celles de mr Hulot.

     

    Fatah (Fatsah Bouyahmed) et sa vache Jacqueline

     

    En gros j'ai pas grand chose à dire sur le film qui se laisse mater sans déplaisir. Fatah l'Algérien part à la rencontre de ses homologues français et découvre une France belle, accueillante et chaleureuse. Bref on est un peu dans la carte postale. Ceci dit ça fait pas de mal de temps en temps de se laisser aller à une overose de bons sentiments.

    Niveau mise en scène je sais pas trop quoi dire, on est en France quoi. Par contre au niveau de l'interprétation c'est très bon: Jamel, également producteur du film est correct, les Algériens du pays sont cools (sa femme est mignonne), Malik Bentallah nous gratifie d'un caméo tout pourri. mention spéciale à Lambert Wilson impeccable en notable fauché au grand cœur. Néanmoins le film doit beaucoup à son acteur principal, Fatsah Bouyahmed (également coscénariste), parfait dans son rôle de blédard un peu benêt.

     

    Fatah et Philippe (Lambert Wilson), son nouveau meilleur ami

     

     

     

    Au final on retiendra un petit film franco-marocain (!!) sympathique, une ode à l'amitié entre les peuples, la mixité blablabla, mais correct et sans prétention. En plus la BO est très sympa, Ibrahim Maalouf oblige.

     

     Mes neveux ont aimé, ma femme a aimé, j'ai bien aimé. Ma soirée a été sauvée.

    Cool.

     

    Ah si, à noter que les Algériens passent pour de gros crasseux quand même lol. Pour les mécontents adressez-vous aux scénaristes du film :)

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  •  Vu que tout le monde se paluche sur The Revenant et le Batman Superman en ce moment, je préfère encore parler de ça

    Bon j'ai déjà dit que je devais le voir en avant première et que je m'étais lamentablement vautré lors de l'achat des billets (c'était complet) donc je me rattrape aujourd'hui (lundi déjà en fait).

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Roy et son fils de huit ans, Alton, sont en cavale, accompagnés de Lucas, un ami policier, depuis que le père souhaite le soustraire de l'emprise d'une secte qui le considère comme un sauveur en raison de ses pouvoirs surnaturels. Le FBI et la NSA traquent également l'enfant qu'ils considèrent comme une menace.

    (Au fait, je l'ai pris sur Wikipédia, ce qui explique la phrase à rallonge) 

     

     

    Le trailer 

     

     

     

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que le film porte bien son nom. Pas qu'il soit mauvais en soit, mais il est effectivement assez "spécial". Après Mud et Take Shelter, le très bon Jeff Nichols nous refait le coup de la prophétie.

     

     

    Calvin Meyer (Sam Shepard), le pasteur d'une mystérieuse secte

     

    A partir de là chacun aura son avis sur le truc. Une thématique relativement proche de Take Shelter, une ambiance très bonne et... quelques ratés dans l'écriture.

     

     

    Alton (Jaeden Lieberher), le gosse chelou que tout le monde convoite

     

     

    C'est difficile de parler de ce film sans spoiler mais on alterne les moments assez intenses et captivants (l'introduction entre autres) et quelques moments un peu WTF où je me demandais si Jeff Nichols n'était pas un peu scientologue sur les bords, le gosse ressemblant à un croisement entre L Ron Hubbard et un célèbre X Men.

    Du coup j'étais un peu gêné, ce qui est dommage parce que paradoxalement le film est assez prenant et malgré quelques incohérences plutôt bien écrit (comme toujours avec Jeff Nichols).

     

     

     

    Roy (Michael Shannon) et Sarah (Kirsten Dunst) en fâcheuse posture

     

     

    Côté interprétation, c'est du tout bon comme on pouvait s'en douter:

    - Michael Shannon, son acteur fétiche, reste dans sa zone de confort en personnage au comportement obsessionnel (c'était déjà le cas dans Take Shelter et Boardwalk Empire).

    - Joel Edgerton est toujours aussi bon. Je l'ai déjà dit, je kiffe cet acteur avec sa tête toute cabossée digne des personnages qu'on créait sur Playstation 2 pour personnaliser le héros. Il est pas australien pour rien lui (d'ailleurs je l'avais "découvert" dans le très bon Animal Kingdom).

    - Kirsten Dunst est très bonne et très crédible dans son rôle de mère perturbée (même si physiquement elle a pris un petit coup de vieux).

    - Sam Shepard nous gratifie de sa présence dans le rôle d'un effrayant pasteur (malheureusement un peu sous exploité).

    - Adam Driver (le Kylo Ren de Star wars) lui nous gratifie de ses grandes oreilles pour interpréter celles non moins grandes des services secrets américains.

     

     

     

    Paul Servier (Adam Servier), le mec de la NSA

     


    Après même le petit joue bien (heureusement vu l'ampleur de son rôle). Mais comme j'aime pas les morveux dans les films en général, son rôle m'a laissé un peu mi figue mi raisin. Autant dans la première partie du film il était cool mais après sans trop en dire son rôle m'a soulé. Pourtant c'est pas vraiment sa faute, donc je n'ai rien à lui reprocher en fait

     

    Franchement sans me décevoir, ce film m'a laissé un sentiment un peu mitigé. Comme j'a déjà dit il est très bien réalisé et très bien écrit. On sent l'amour de Jeff Nichols pour les petits patelins qui font le sud des Etats-Unis et on se doute qu'il y a un écho à sa récente paternité dans cette histoire de père prêt à tout pour remplir sa mission. Seulement voilà, même si tout est bien huilé, chez moi la sauce n'a jamais vraiment pris. Et le dénouement m'a laissé relativement circonspect.

    Pas un mauvais film en soi. C'est même plutôt un bon film qui nous plonge dans une véritable ambiance du début à la fin (la photo et la musique sont excellentes). Juste que j'attendais peut-être plus de Jeff Nichols. On verra bien pour le prochain s'il a atteint ses limites ne serait-ce que thématiquement parlant.

     

    Wait and see donc.

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    Résumé:

     

    Dans un quartier de l'est de Londres, le quotidien de plusieurs jeunes impliqués dans le trafic de drogue et les gangs.

     

     

    Le trailer

     

    Ouais, il est succinct, mais bon on n'a pas besoin de plus pour se faire une idée.

    Franchement un rapprochement entre Top Boy The Wire est évident. En effet difficile ne pas penser aux saisons  3 et 4 en particuliers avec les personnages de Ra Neil, Leon, rappelant respectivement Michael et Cutty Wise.

    Mais ce serait trop réducteur pour cette série.

    Une série qui commence avec un morceau de... Ghostpoet (dont j'ai parlé ICI) ne peut augurer que du meilleur. Il faut rappeler que Ronan Benett le créateur et show runner de la série, n'est pas un illustre inconnu. Ancien délinquant, puis criminel membre l'une des plus puissantes et dangereuses organisations "terroristes" (c'est selon hein) du 20ème siècle, ayant failli être condamné à perpet à deux reprises pour des crimes qu'il n'avait pas commis (un meurtre et un attentat), le bonhomme qui revient donc de loin, s'est assagi avec le temps et reconverti en écrivain et scénariste à succès (Face, Ennemi Public de Michael Mann).

    Il est d'ailleurs étonnant de voir un ex "membre" de l'IRA (ou sympathisant selon les versions, enfin c'était pas un cadre du groupe non plus hein) créer une série ayant pour cadre les bas fonds des cités londoniennes. Enfin après tout il vit bien à Londres depuis un bail. Pour faire le parallèle avec David Simon, ancien journaliste et créateur de The Wire, le passif des deux bonhommes jouent sans doute énormément sur le résultat des deux séries.

     

    Ronan Bennett

     

     

    Ainsi si elle semble (relativement) réaliste, Top Boy n'en oublie l'aspect dramatique là où The Wire privilégie l'aspect documentaire. Ici on n'est pas dans le constat sans appel.Top Boy ne raconte pas Londres. Comme son nom l'indique, elle se concentre sur l'évolution de quelques personnages gravitant autour Dushane, un caïd intelligent et ambitieux, et Ranell, un collégien "sans histoires", au passif déjà chargé (un bon petit cassoce).

     

     

    Dushane, petit dealer de cité ambitieux

     

    Ici pas de place pour les problématiques politiques ou économiques de la ville. On s'en fout. L'important c'est de montrer les bas fonds londoniens avec tout ce que ça implique au niveau social. Aussi l'accent est bien plus porté sur la dramaturgie avec l'évolution de Dushane de la délinquance à la grande criminalité et la difficulté de Ranell de rester droit, avec toutes embûches qui se présenteront sur leurs chemins respectifs.

     

    Ranell et Gem, deux gosses de rue

     

    Il y a aussi une relation intéressante entre les deux protagonistes principaux, tous deux plus intelligents que la moyenne et pourtant confrontés aux difficultés liées à leur environnement. Car si Dushane se reconnait un peu  dans la débrouillardise du petit Ranell, ce dernier reste partagé entre admiration et méfiance vis à vis caïd.

     

    Dushane et son équipe de bras cassés

     

    Côté interprétation, bah c'est anglais je ne le répéterai jamais assez. On remarquera la présence de Sharon Duncan Brewster (connue pour avoir joué dans Eastenders,  une série carcérale anglaise). D'ailleurs marrant de retrouver le rappeur Kano dans un bon rôle de cassoce, lui qui a d'ailleurs participé à un remix d'une chanson de... Ghostpoet (ha ha!)

     

     

     

      

     

    Malgré un bon accueil critique, Channel 4 a encore eu la bonne idée d'annuler la série après deux saisosns. Ils sont cons ou quoi à Channel 4? Faire 5 saisons de Misfits et annuler deux bonnes séries comme celle-là ou Utopia...

     

    Bref cette série c'est du propre. Comme d'hab avec les Anglais c'est bien écrit et très bien interprété. Et puis on a droit à une très bonne bande son. A voir.

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    Bon j'avais dit que je m'en foutais mais j'ai fini par le voir.

     

     

    Résumé: l'histoire du groupe mythique NWA, créateurs du gangsta rap de leur création jusqu'au décès du leader Eazy E.

     

     

     

     

    Je l'ai déjà dit, j'étais pas chaud pour le voir quand il est sorti. Trop d'engouement, trop de sucerie, ça m'avait soulé. Finalement, même si c'est un peu vrai il y a  un peu du procès d'intention.

    Honnêtement,le film est pas mal fait, à commencer par la scène d'introduction pleine de tension avec un Eazy E déjà dans les embrouilles de rue.

     Contrairement à ce que je pensais, et bien que l'intéressé ait renié la vision, le personnage de Jerry Heller n'est pas le plus maltraité.  Il est même plutôt touchant dans son rôle de manager juif has been et entrainé dans un truc trop gros pour lui.

     

     Eazy E et Jerry Heller (Paul Giamatti)

     

    On ne dira pas la même chose de Suge Knight qui en prend plus ou moins pour son grade. En même temps n'importe quel fan de rap américain connait l'animal depuis l'époque, et si peu reluisant soit le portrait que lefilm en tire, il reste en phase avec le personnage qu'il s'est construit, et contient donc probablement une grande part de réalité (le bougre étant un sociopathe notoire, toujours soupçonné du meurtre de sa poule aux oeufs d'or 2Pac, actuellement incarcéré pour un meurtre et une tentative de meurtre).

     

     

     

    Le pb de ce genre de film, c'est qu'il relève à 70% du fan service. Du coup même si on peut le supposer assez réaliste, un perso comme Dre,qui est qu'on le veuille ou non une légende vivante du rap et de la musique en général, est forcément un peu gonflé. Hormis baiser 2-3 pétasses, le mec vrille jamais, il reste plus ou moins droit et en plus c'est le plus nerveux de la bande (lol). A côté, on met bien avant non seulement les périodes clé mais aussi les personnages clé de l'histoire du groupe et de Dre et on souligne bien  le tout avec du name dropping pour que le public un peu ignare garde ses repères ("le mec en studio à côté, c'est 2Pac!" Oh c'est Snoop Dogg!).

     

     

    Le groupe en pleine embrouille après concert

     

    Bon c'est un peu relou mais globalement le film est bien fait. Et puis c'est le genre de truc qui rend un peu nostalgique, surtout quand on entend les chansons avec lesquelles on a grandi (en particulier Ain't Nuthin but a G Thang).

     

    Côté technique, c'est ricain donc le taff est propre. Les acteurs sont bons: Paul Giamatti est excellent, O Shea Jackson jr a la même gueule que son père c'est affolant, Yella a la même tronche que l'original et Suge Knight est presque aussi effrayant que le vrai. Le seul bémol est quand même un Dre pas très ressemblant même si Corey Hawkins joue pas trop mal. Ah ouais, un truc qui m'a tué: la tête de 2Pac. C'est pas qu'il lui ressemble pas mais:

     

     

    Marcc Rose c'est un peu un 2Pac qui biglouche lol.

     

    Tout ça pour dire qu'avec ce film on reste en terrain connu. On n'aura pratiquement aucune surprise ou nouvelle info (on élude vite fait le beef Eazy E - Dre, quelques casseroles du même Dre notamment avec les femmes). Ceci étant on passe quand même un bon moment ne serait-ce que parce que le groupe a eu un parcours assez étonnant. Et puis personnellement j'ai toujours apprécié Ice Cube alias une des plus grandes gueules du rap. Reste à ne pas nous saturer avec les films du genre (2Pac le prochain sur la liste).

     

    Bon film.

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    3 commentaires
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    Tiens j'ai vu Deadpool y a deux semaines mais j'ai eu la flemme d'en parler. J'm'en bats un peu les couilles en fait. Il reste un peu plus perché que ce à quoi je m'attendais de la part d'un Marvel mais la flemme.

     

     

    le résumé : Jonah, un enfant soldat d'origine indéterminée, est recruté par une mystérieuse vendeuse d'arme nommée Koko Hekmatyar. Bien que détestant au plus haut point les marchands d'armes, il finit par intégrer l'équipe de Koko et découvre un monde opaque où hommes affaires, terroristes, militaires, mafieux et services secrets s'allient et s'affrontent selon la situation.

     

     

    le trailer anglais (bah oui, c'est rare les trailers d'anime en VOSTFR)

     

     

     

    Avec un résumé pareil je ne savais pas quoi imaginer, surtout qu'avec les Jap on n'est jamais à l'abri qu'une connerie mongoloïde ou puérile à souhait. Bonne surprise, ici le traitement est très premier degré.

    Comme dans pas mal de séries, c'est à travers les yeux de Jonah, le petit nouveau, qu'on découvre l'univers de Koko et plus globalement du commerce d'armes militaires à l'échelle internationale. Pour faire simple Jormungand c'est un peu un mix entre Lord of War et Black Lagoon. Petite précision : quand Yuri Orloff vend des AK74 et des M60, Koko elle vend des missiles et autres pack d'amélioration d'avions et hélicoptères de combat. On pourrait s'étonner (ou pas) de foutre un enfant dans une équipe de mercenaires. Les japonais sont coutumiers du fait et en général ça dessert l'histoire plus qu'autre chose. Néanmoins ici ça passe plutôt bien, Jonah servant d'ailleurs de "caution morale" à sa patronne complètement borderline.

     

     

    Jonah, un ex enfant soldat

     

    Jormungand... Pourquoi ce nom? Bah c'est en rapport avec le mythe du même nom mais il faut mater l'anime pour comprendre. Le gros point fort de cet anime, c'est qu'il nous fait découvrir le monde de l'armement et toute la dimension géopolitique qui va avec. Entre les cellules armées de la CIA,les groupuscules aux financements opaques on voit que les auteurs ont pris le temps de se renseigner sans entrer dans les délires fantasmagoriques.

     



    Scarecrow et Shokolade, agents de la CIA chargés de traquer Koko

     

    Deuxième bon point: les personnages sont bien fouillés et mondialisation oblige on croise des personnes de tous bords et toutes provenances. Les mercenaires qui forment l'équipe de Koko sont issus d'un peu partout et on s'attarde assez sur le back ground et les spécificités de chacun. D'ailleurs il n'y a que deux Japonais (un ancien yakuza reconverti en chauffeur et un ex analyste des services secrets japonais),le reste de l'équipe étant composé d'un ancien carabinier (italien), d'un ancien soldat artilleur Philippin, d'un ex flic  de groupe d'intervention, d'un ancien de la Delta Force US et d'un ex GI spécialiste en explosifs et génie civil (ricains). Seuls Valmet (la borgne experte en combat rapproché) et Jonah ont réellement des origines indéterminées il me semble.

     

    L'équipe au grand complet

     

     Mais le vrai personnage de la série c'est bien Koko. Enigmatique à souhait, on ne sait jamais ce qu'elle pense vraiment ni ce qu'elle a derrière la tête. Manipulatrice comme pas permis, c'est un personnage qui ne perd pratiquement jamais son sang froid et reste impassible en toutes circonstances. D'ailleurs même ses rapports avec les autres sont ambigus. On pourrait croire qu'elle est lesbienne et fricote avec Valmet (qui serait pas contre) mais même pas. Koko c'est le genre de personnage qui pourrait laisser sous entendre tout et n'importe quoi dans le but de parvenir à ses fins (dans le cas présent la mise en place du projet Jormungand). Malgré tout, elle apporte une attention particulière aux membres de son équipe.



    Koko, une marchande d'armes aux tendances sociopathes

     

    D'ailleurs, un truc assez curieux, c'est la présence des femmes dans l'anime. Que ce soit au niveau des marchands, des mercenaires, des scientifiques et des services secrets, elles sont omniprésentes et souvent plus redoutables que les hommes.

     

    Hex, "mercenaire" membre d'une cellule fantôme de la CIA

     

     

    Concernant le design, même s'il est loin d'être comparable à un truc récent comme Tokyo Ghoul (pas le même budget non plus), il reste relativement sympa. Par contre l'animation est au top, en particulier dans les scènes d'action archi bien rythmées (avec de l'électro dubstep assez cool en bande son).

     

    Bref, sans être didactique (c'est pas un documentaire non plus), cet anime apparemment assez documenté nous permet une incursion dans le monde fascinant et malsain du commerce d'armes tout en restant cool et nerveux. Et tout ceci en conservant un ton assez premier degré (les exécutions sont légions). Fallait le faire.

    Bon anime vraiment moins con que la moyenne. Ah ouais, et tant que j'y suis, les épisodes sont dispos sur le Tube. Enfin pour le moment.

     

     

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