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Par Soneseeza le 27 Octobre 2015 à 16:21
Parce que la réalité dépasse parfois (souvent) la fiction, voici un docu dont un pote m'avait parlé et qui est dispo sur le Tube qui plus est.
Ce superbe documentaire d'1h20 (oui oui 1h20) nous montre un sicario, un tueur à la solde des cartels donc, nous raconter son parcours au sein du cartel de Juarez.
Ciudad Juarez, dans l'état de Chihuahua et fief du cartel du même nom
Sur ses 20 ans d'activité il nous parle (toujours masqué) de son intégration dans la mafia dès le lycée comme passeur, puis de son intégration à l'école de police, et enfin de son rôle d'homme de main jusqu'à sa disgrâce. Aujourd'hui il est recherché et un contrat de 250 000 dollars a été mis sur sa tête.
Perso il y a quand même un petit truc qui me chiffonne: comment un journaliste peut-il retrouver un mec que les cartels recherchent en lui mettant 250000$ sur la tête?
Toujours est-il que le bonhomme est loin d'être avare en détail concernant son boulot et les méthodes des narcos même les plus sordides (le passage avec les voleurs de voitures fait froid dans le dos).
A travers son histoire, il nous livre un constat édifiant sur la violence dont font preuve les cartels (avec de nombreuses descriptions de tortures à l'appui) et surtout son influence sur la société mexicaine toute entière à tel point que la police et le monde politique sont gangrénés au plus haut point par une corruption généralisée (il incrimine directement les ministres du gouvernement).
Ciudad Juarez est devenue l'une des villes les plus dangereuses au monde avec plus de 5000 morts en quelques années. Pas besoin d'illustrer le propos il suffit d'aller sur Google image pour avoir une idée de l'horreur (y a des trucs bien crades).
Très bon documentaire qui fait froid dans le dos.
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Par Soneseeza le 26 Octobre 2015 à 14:59
Bon fuck les mafieux Ruskov et Ritals. En ce moment je suis dans un trip latino. Mais comme j'ai vu Scarface (le "remake" avec Pacino) 20 fois au moins, Miss Bala et Sin Nombre, on va plutôt parler de la série du moment.
Résumé: la série raconte l'émergence du trafic de drogue en Amérique du Sud, plus précisément en Colombie à travers l'histoire du baron de la drogue Pablo Escobar, et de sa traque par l'agent Murphy de la DEA.
Le trailer VOSTFR
Ca me soule toujours un peu les trucs comme ça où pour des raisons évidentes d'identification, on nous fout un Américain au centre d'une histoire dans laquelle il n'a en vrai joué aucun rôle. Je parle par exemple de ça:
Parce que la vie d'Escobar n'est pas assez intéressante pour le public américain (donc occidental) de base, il faut forcément introduire un Ricain pour centrer l'histoire autour de lui avec le vrai personnage en arrière plan. Comme si on faisait un film sur Ben Laden mais à travers le mec qui à été son voisin parce qu'il est européen. Après tout, un mec qui fait la guerre à l'état, qui fait sauter des avions c'est pas assez intéressant...
Je trouve la démarche assez triste même si compréhensible au niveau commercial. Après c'est peut-être un procès d'intention et le film est bien. On a réussi à faire de bons films comme ça (Le Dernier Roi d'Ecosse) mais bon c'est pas l'approche qui m'attire le plus.
Cette série donc utilise la même recette mais avec plusieurs différences de taille.D'une part l'agent Murphy a réellement existé et a contribué à la chute du parrain. D'autre part, et c'est très important, l'Amérique latine a été mise à l'honneur et ce à plusieurs niveaux. Tout d'abord le casting évidemment qui bien qu'hétéroclite (brésilien, mexicain, portoricain, colombien...) est latino dans sa quasi totalité à l'exception du héros, de sa femme, de l'ambassadeur et 4-5 autres intervenants. De plus, le tournage s'est déroulé en Colombie. Mais surtout on sent une réelle volonté d'apporter un point de vue fidèle et très sud américain sur le narcotrafic. D'ailleurs si la série se nomme Narcos c'est quelle se concentre sur l'homme fort de l'émergence de ce trafic (Escobar donc) mais également sur les à-côté (cartel de Cali, genèse au Chili, rapport avec les organisations terroristes, consommation aux US, guerre froide etc). Il y a aussi une volonté de rappeler le rôle très intrusif des States sur la politique du pays, ce qui finit par déboucher sur des aberrations. D'ailleurs et pour en revenir à ce que je disais même si le narrateur est l'agent Murphy, le vrai héros de la série est bien Pablo Escobar.
L'agent Murphy (Boyd holbrook), entouré de Javier Pena (Pedro Pascal) et Carillo (Maurice Compte), une brochette de tough guys
Apparemment très documentée, et très bien écrite, Narcos nous montre une Colombie faible et aux mains des puissants aristocrates d'un côté et des cartels de l'autre. Avec une facture hybride entre un traitement quasi documentaire, utilisant même des images et vidéos d'archives, et un traitement policier plus conventionnel, elle nous fait découvrir avec brio le portrait d'un homme ambigu, très intelligent, très brillant et très charismatique qui s'est élevé au rang de 7ème richesse mondiale selon Forbes et qui ne doit sa chute qu'à sa mégalomanie et sa paranoïa.
Côté distribution c'est curieux comme choix d'avoir pris Wagner Moura, acteur brésilien célèbre chez nous pour avoir joué dans le film Troupe d'Elite de Jose Padilha (c'est un de ses acteurs fétiches). En même temps Jose Padilha est le producteur executif et show runner de Narcos. Ceci explique donc cela. D'ailleurs, bien que l'action ne se situe pas dans les favelas de Rio, Jose Padilha reprend le procédé narratif qui a fait le succès de Tropa d'Elite, à savoir une introduction musclée, la voix off du héros qui raconte comment on en est arrivé là durant la majeur partie du show (de manière déstructurée, principalement en flashback).
Pablo Escobar (Wagner Moura, qui n'a pas pris autant de kilo que le vrai)
Concernant Moura, qui jouait un haut gradé de la BOPE (le GIGN brésilien, version escadron de la mort donc) du film précité, il trouve ici un rôle à contre emploi en Pablo Escobar. Et bien qu'il ait dû prendre 20kg et apprendre l'espagnol pour le rôle (apparemment ça s'entend un peu), sa prestation est assez énorme et tout en nuance. Aussi on ne sait jamais vraiment ce que Pablo pense, s'il va être mesuré ou péter un câble.
Côté interprétation, en plus de Moura on est dans le top du top au niveau du reste de la distrib.
Si Robert Boyd Holbrook est convaincant dans le rôle de l'agent Steve Murphy, il se fait largement éclipser, non seulement par Moura qui vampirise l'écran, mais également par le reste du casting. A commencer par Pena, Gustavo et Poison.
Gustavo (Juan Pablo Raba), charismatique cousin et bras droit de Pablo
On retrouve également la toujours belle gosse Stéphanie Sigman qui a été révélée avec Miss Bala (encore un gros film sur les cartels d'ailleurs), excellente dans le rôle de la vénéneuse Victoria Velez, une journaliste véreuse (apparemment inspiré Virginia Vallejo, qui a été la maîtresse d'Escobar).
Valeria Velez (Stephnie Sigman), maîtresse et chargée de communication de Pablo
De toute façon les femmes sont malgré tout à l'honneur. Et qui dit Amérique latine dit forcément "beautés". En plus de Stephanie Sigman, on peut donc y voir Gabriela de la Tarza et surtout Paulina Gaitan qu'on a pu voir dans le très bon film Sin Nombre sur le MS13, et qui récupère ici le rôle de la jeune épouse de Pablo.
Pablo et sa femme (Paulina Gaitan)
Et enfin, ça me fait toujours plaisir de retrouver l'inénarrable Luis Guzman alias "tête de phacochère", acteur récurrent chez De Palma et chez Soderbergh dans le rôle de Gacha, un des fondateurs du cartel de Medellin et psychopathe de son état.
Gacha (Luis Guzman), confondateur du cartel de Medellin cruel et totalement imprevisible.
Les seuls reproches que je pourrais faire à la série sont une densité très (trop) importante. En effet les événements qui sont décrits sur les 10 épisodes se déroulent sur une quinzaine d'années, ce qui ne se fait pas ressentir au visionnage. Ceci implique qu'on se perd parfois au niveau des situations, du moins qu'énormément de protagonistes entrent en jeu, que de nombreuses informations sont fournies, et que certaines séquences se déroulent des années plus tard sans la moindre ellipse. De la même manière on s'attarde assez peu sur le développement du cartel en tant que tel et c'est un peu comme s'ils avaient contrôlé le trafic mondial du jour au lendemain, et on s'attarde peu ou pas sur certains événements importants (l'importance de Griselda Blanco, la guerre avec le cartel de Cali). Mais ce qu'on perd en nuance on le gagne en intensité. Et à ce niveau la série se déroule sans temps mort. Les séquences clés et les moments chocs se succèdent à un rythme élevé.
En résumé: avec Narcos, Netflix continue sur sa lancée la production de séries ambitieuses et nous a fourni un programme très très bon (et qui ne verse ni dans le glauque, ni dans le surfait) et comme j'aimerais en voir plus souvent perso.
Incontournable 2015.
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Par Soneseeza le 20 Octobre 2015 à 14:08
Y a des fois je ne sais pas pourquoi je vais voir certains films...
Résumé:
A la fin du 19è siècle aux Etats Unis, une jeune bouffonne rêve d'être la nouvelle Mary Shelley. Ceci-étant, elle tombe amoureuse d'un beau brun ténébreux, anglais, sans le sou et énigmatique. A la mort de son père, elle hérite du pactole et part emménager en Angleterre dans le domaine de son époux, Crimson Peak.
Le trailer (sisi c'est vrai)
Franchement je n'ai pas grand chose à dire sur ce film. Je ne suis déjà pas fan de Guillermo Del Toro et de ses délires baroques/ rococo qui ne vont nulle part. Je n'avais déjà pas kiffé le Labyrinthe de Pan, oeuvre soit-disant mature qui m'avait soulé comme pas permis, mais alors celui-là...
Le terrible domaine de Crimson Peak
Alors oui l'image est belle (encore heureux), c'est léché, graphique etc. Néanmoins côté histoire c'est le vide intersidéral. Aucun enjeu dramatique, rien. On suit une gamine un peu nian nian qui rêve de prince charmant (comme toutes les femmes) et son évolution foireuse ainsi qu'un complot foireux dont je n'ai personnellement rien eu à foutre. Ca avance c'est chiant on a les clichés avec l'héroïne niaise comme pas permis, le prétendant au passé obscur (en plus vu la gueule qu'il a le mec, il est parfait en dieu fourbe Loki dans Thor et Avengers mais pour inspirer la confiance on a vu meilleure gueule), le gentil amoureux, la moche, mystérieuse et effrayante belle-soeur brune, les corbeaux. Alors OK il a voulu faire son hommage à Edgar A. Poe mais franchement je m'en serais bien passé.
Thomas (Tom Hiddleston) et Lucille Sharpe (Jessica Chastain), "tueurs nés"?
Le vrai pb du film en plus d'une histoire réduite à sa plus simple expression et de sa non dramaturgie, c'est que Del Toro ne sait pas sur quel pied danser. Au départ "film d'épouvante pour enfants" (avec les CGI de rigueur), le film se termine dans un déferlement de violence assez inattendu en ce qui me concerne, et un peu déplacé.
Edith Cushing (Mia Wasikowska), gentille héroïne d'un conte sans morale
Ce qui me gêne avec Del Toro, c'est pas tant l'imagerie un peu relou (quand même) mais toujours de bonne facture, mais surtout qu'il s'obstine à écrire lui-même ses scénars, assez vides de sens et d'un minimalisme presque dérangeant. C'est pas mauvais, juste inintéressant. Aussi là, c'est pareil: l'image est soignée (je le redis) et ça vaut mieux pour un film d'époque à budget, les acteurs sont très bons même si moyennement crédibles du fait de la caractérisation caricaturale de leurs personnages, mais c'est tout. Il y a de la forme mais pas de fond. Et la forme sans fond, très peu pour moi.
Je ferai probablement l'impasse sur le prochain sauf si comme là j'ai rien d'autre à mater.
Next!!!
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Par Soneseeza le 5 Octobre 2015 à 14:02
Résumé Allociné:
Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires. Pour l'heure, Solo et Kuryakin n'ont qu'une piste : le contact de la fille d'un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d'infiltrer l'organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire.
Passée la très sympathique introduction, digne de Terminator et très efficace au demeurant, le contexte est installé. On est en pleine guerre froide, à l'époque où toute la terre craignait une troisième guerre mondiale (donc atomique). Je ne connais pas la série d'origine (enfin j'ai du tomber dessus étant petit) mais bon le parti pris est posé. Au rendez-vous:voyage, exotisme, danger, humour, glamour et trahison. Comme un 007 époque Sean Connery quoi.
Ouais d'accord la série originale avait pas l'air très glamour (enfin y avait Robert Vaughn quand même donc c'est la classe), d'ailleurs je viens de découvrir qu'Illya Kouriakine était interprété par David McCallum alias Ducky dans NCIS. Néanmoins on est en 2015 quand même alors il a une meilleure tête aujourd'hui.
Illya Kouriakine version 2015 (Arnie Hammer)
Bon déjà pour le glamour on repassera vite fait. Henry Cavill est impeccable et puis j'aime bien cet acteur mais même tirée à 4 épingles, son imposante silhouette de culturiste dénote avec la classe qu'il est censé insuffler au film (il a un dos l'enculé). Dommage parce que pour le reste il est au top.
Napoleaon Solo (Henry Cavill) en mode Nicky Larson
En fait de classe, le Ruskov n'a pas besoin de l'être vu qu'il est ruskov (lol). Enfin comme il a été bien éduqué il est quand même plus raffiné que la moyenne. D'ailleurs je sais pas combien mesure Armie Hammer mais le mec a une demie tête de plus que Cavill qui ressemble déjà à une armoire (normal, c'est superman). Sérieux à certains moments je pensais à Baki en matant le film tant les 2 semblent gonflés aux hormones, un peu comme imaginer Christopher Reeves et Ryan Gosling mesurant 2m et avec les bras de The Rock. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est Baki, bah c'est ça:
Un truc avec des mecs démesurément imposants et musclés qui passent leur temps à se foutre (salement) sur la gueule.
Heureusement qu'il y a Alicia Vikander et tout un tas de figurantes pour ajouter une touche féminine et un peu sexy au truc.
Gaby Teller (Alicia Vikander), prolo allemande et espionne "malgré elle"
Au niveau de la mise en scène Guy Ritchie est toujours aussi lourdingue (pour changer). En effet il soule toujours autant avec ses tics formels à la Tarantino (presque toutes les séquences sont envahies de musique et de ralentis façon clip), essaie de nous sortir des clins d'oeil au ciné des 60's façon OSS117 du riche, la palme revenant à une séquence renvoyant directement à la Dolce Vita au détour d'une fontaine (parce qu'on est à Rome tu vois).
Les agents spéciaux en mode Dolce Vita (la classe)
En ce qui concerne l'histoire en elle-même est assez classique et étoffée pour qu'on passe un moment correct
En tout cas une chose est sure: les Italiens passent pour des gros pédés. Mais bon y a rien de choquant à ça lol. Suffit de les voir jouer au foot pour se rendre compte qu'ils sont pas tous comme dans Gomorra (remarque purement gratuite ouais). En fait ce qu'il y a de marrant c'est qu'on dirait que Guy Ritchie avait un compte à régler avec les Italiens. Les héros sont Ricains, Ruskov et Allemands en pleine guerre froide mais les méchants sont des nazis à 99,9% italiens lol. Ca fait pourtant un moment qu'il est plus avec Madonna mais quand on voit la gueule de la vamp on est en droit de se demander s'ils ont tourné la page.
Napoleon Solo et Victoria Vinciguerra (Elisabeth Debicki) aka la pétasse de service
Allez on s'en tape, y aura que les Italiens que ça fera chier à la limite. La fin laisse évoquer le début d'une franchise (encore une...), normal pour une adaptation de série en même temps. Ce sera juste la 2ème pour le réal après Sherlock Holmes. Pour conclure, le film est sympa et sans grande surprise, comme la plupart des films d'espionnages récents, et se laisse voir sans déplaisir. Et puis y a Hugh Grant donc c'est forcément bien (j'assume à 100%). C'est déjà pas si mal après tout.
Bon divertissement.
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Par Soneseeza le 29 Septembre 2015 à 14:58
Je cherchais un bon film, je suis tombé dessus, et je me suis dit que je ne connaissais pas très bien Sautet.
En fait de Claude Sautet je n'ai vu que Nelly et Mr Arnaud avec Serrault et Béart qui est très bien.
Le trailer
Malgré qu'il s'agisse d'une bande d'amis, l'histoire est clairement centrée sur Vincent. Heureux quinquagénaire en apparence (quadra en fait), il est aujourd'hui aux prises avec un divorce, une affaire qui périclite dangereusement mais s'efforce de garder le sourire et la tête haute malgré les déboires qui s'accumulent. Autour de Vincent, de François et de Paul c'est toute une bande d'amis que l'on retrouve toujours unis bon gré mal gré, en dépit du temps et de tous les problèmes que chacun peut rencontrer dans sa propre vie.
Vincent (Yves Montand), aux prises avec une énorme dette
Il y a Vincent donc, mais aussi François (Michel Piccoli), l'homme qui a réussi mieux que tous les autres au point d'avoir changé sans s'en être rendu compte. Heureux sans l'être, amoureux d'une femme qui ne l'aime plus depuis longtemps et le méprise ouvertement.
Paul (Serge Reggiani) et François (Michel Piccoli)
Et puis il y a Paul et Jean, à la fois acteurs et spectateurs des drames vécus par leurs amis. Et eux aussi confrontés à leurs propres problèmes, existentiels ou non. Des problèmes ordinaires en somme. Il y a une dimension sociale et très humaine dans le cinéma de Sautet. Autour de ces personnages on ressent les difficultés ordinaires, les problèmes financiers, les histoires d'amours contrariées, de celles où on se demande ce qui n'a pas fonctionné. Les périodes où on fait le point sur ce qu'on a fait et ce qu'on est devenus. Et Sautet le fait très bien, tout en subtilité à travers des petits moments de la vie comme ces parties de campagne, ces anniversaires, tous les petits événements qui permettent parfois d'oublier les tourments ou bien au contraire de les affronter.
Catherine (Stéphanie Audran), éternel amour de Vincent
Côté interprétation, on est dans le haut de gamme avec un Yves Montand, un Michel Piccoli, un Serge Reggiani et une Stéphanie Audran excellents comme à leur habitude. Et il est intéressant de voir un Depardieu tout aussi excellent et crédible dans son rôle de boxeur (et avec un physique d'athlète ha ha)
Jean (Depardieu), sur le point de livrer le combat de sa vie
Le seul reproche que je pourrais faire au film est d'avoir un peu moins étoffé le personnage de Reggiani par rapport aux autres. Auteur aux prises avec une crise existentielle liée à un syndrome de la page blanche de longue date, on s'attarde finalement assez peu sur lui hormis lors d'une scène où Sautet montre bien qu'au moins il a ce que les deux autres n'ont pas: un mariage réussi.
Bref le film est doté d'une excellente mise en scène, d'une interprétation sans faille où chacun des protagonistes crève l'écran, d'une musique excellente signée Philippe Sarde (fidèle collaborateur de Sautet).
Le thème du film
Drôle, touchant, humain, ce magnifique film est avant tout un hymne à l'amour, à l'humanité et à l'amitié malgré le temps qui passe. Un très très beau film qui m'a particulièrement touché.
Vais me faire les autres tiens. Ah oui et il est dispo sur le Tube.
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