•  Vu que tout le monde se paluche sur The Revenant et le Batman Superman en ce moment, je préfère encore parler de ça

    Bon j'ai déjà dit que je devais le voir en avant première et que je m'étais lamentablement vautré lors de l'achat des billets (c'était complet) donc je me rattrape aujourd'hui (lundi déjà en fait).

     

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Roy et son fils de huit ans, Alton, sont en cavale, accompagnés de Lucas, un ami policier, depuis que le père souhaite le soustraire de l'emprise d'une secte qui le considère comme un sauveur en raison de ses pouvoirs surnaturels. Le FBI et la NSA traquent également l'enfant qu'ils considèrent comme une menace.

    (Au fait, je l'ai pris sur Wikipédia, ce qui explique la phrase à rallonge) 

     

     

    Le trailer 

     

     

     

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que le film porte bien son nom. Pas qu'il soit mauvais en soit, mais il est effectivement assez "spécial". Après Mud et Take Shelter, le très bon Jeff Nichols nous refait le coup de la prophétie.

     

     

    Calvin Meyer (Sam Shepard), le pasteur d'une mystérieuse secte

     

    A partir de là chacun aura son avis sur le truc. Une thématique relativement proche de Take Shelter, une ambiance très bonne et... quelques ratés dans l'écriture.

     

     

    Alton (Jaeden Lieberher), le gosse chelou que tout le monde convoite

     

     

    C'est difficile de parler de ce film sans spoiler mais on alterne les moments assez intenses et captivants (l'introduction entre autres) et quelques moments un peu WTF où je me demandais si Jeff Nichols n'était pas un peu scientologue sur les bords, le gosse ressemblant à un croisement entre L Ron Hubbard et un célèbre X Men.

    Du coup j'étais un peu gêné, ce qui est dommage parce que paradoxalement le film est assez prenant et malgré quelques incohérences plutôt bien écrit (comme toujours avec Jeff Nichols).

     

     

     

    Roy (Michael Shannon) et Sarah (Kirsten Dunst) en fâcheuse posture

     

     

    Côté interprétation, c'est du tout bon comme on pouvait s'en douter:

    - Michael Shannon, son acteur fétiche, reste dans sa zone de confort en personnage au comportement obsessionnel (c'était déjà le cas dans Take Shelter et Boardwalk Empire).

    - Joel Edgerton est toujours aussi bon. Je l'ai déjà dit, je kiffe cet acteur avec sa tête toute cabossée digne des personnages qu'on créait sur Playstation 2 pour personnaliser le héros. Il est pas australien pour rien lui (d'ailleurs je l'avais "découvert" dans le très bon Animal Kingdom).

    - Kirsten Dunst est très bonne et très crédible dans son rôle de mère perturbée (même si physiquement elle a pris un petit coup de vieux).

    - Sam Shepard nous gratifie de sa présence dans le rôle d'un effrayant pasteur (malheureusement un peu sous exploité).

    - Adam Driver (le Kylo Ren de Star wars) lui nous gratifie de ses grandes oreilles pour interpréter celles non moins grandes des services secrets américains.

     

     

     

    Paul Servier (Adam Servier), le mec de la NSA

     


    Après même le petit joue bien (heureusement vu l'ampleur de son rôle). Mais comme j'aime pas les morveux dans les films en général, son rôle m'a laissé un peu mi figue mi raisin. Autant dans la première partie du film il était cool mais après sans trop en dire son rôle m'a soulé. Pourtant c'est pas vraiment sa faute, donc je n'ai rien à lui reprocher en fait

     

    Franchement sans me décevoir, ce film m'a laissé un sentiment un peu mitigé. Comme j'a déjà dit il est très bien réalisé et très bien écrit. On sent l'amour de Jeff Nichols pour les petits patelins qui font le sud des Etats-Unis et on se doute qu'il y a un écho à sa récente paternité dans cette histoire de père prêt à tout pour remplir sa mission. Seulement voilà, même si tout est bien huilé, chez moi la sauce n'a jamais vraiment pris. Et le dénouement m'a laissé relativement circonspect.

    Pas un mauvais film en soi. C'est même plutôt un bon film qui nous plonge dans une véritable ambiance du début à la fin (la photo et la musique sont excellentes). Juste que j'attendais peut-être plus de Jeff Nichols. On verra bien pour le prochain s'il a atteint ses limites ne serait-ce que thématiquement parlant.

     

    Wait and see donc.

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    Résumé:

     

    Dans un quartier de l'est de Londres, le quotidien de plusieurs jeunes impliqués dans le trafic de drogue et les gangs.

     

     

    Le trailer

     

    Ouais, il est succinct, mais bon on n'a pas besoin de plus pour se faire une idée.

    Franchement un rapprochement entre Top Boy The Wire est évident. En effet difficile ne pas penser aux saisons  3 et 4 en particuliers avec les personnages de Ra Neil, Leon, rappelant respectivement Michael et Cutty Wise.

    Mais ce serait trop réducteur pour cette série.

    Une série qui commence avec un morceau de... Ghostpoet (dont j'ai parlé ICI) ne peut augurer que du meilleur. Il faut rappeler que Ronan Benett le créateur et show runner de la série, n'est pas un illustre inconnu. Ancien délinquant, puis criminel membre l'une des plus puissantes et dangereuses organisations "terroristes" (c'est selon hein) du 20ème siècle, ayant failli être condamné à perpet à deux reprises pour des crimes qu'il n'avait pas commis (un meurtre et un attentat), le bonhomme qui revient donc de loin, s'est assagi avec le temps et reconverti en écrivain et scénariste à succès (Face, Ennemi Public de Michael Mann).

    Il est d'ailleurs étonnant de voir un ex "membre" de l'IRA (ou sympathisant selon les versions, enfin c'était pas un cadre du groupe non plus hein) créer une série ayant pour cadre les bas fonds des cités londoniennes. Enfin après tout il vit bien à Londres depuis un bail. Pour faire le parallèle avec David Simon, ancien journaliste et créateur de The Wire, le passif des deux bonhommes jouent sans doute énormément sur le résultat des deux séries.

     

    Ronan Bennett

     

     

    Ainsi si elle semble (relativement) réaliste, Top Boy n'en oublie l'aspect dramatique là où The Wire privilégie l'aspect documentaire. Ici on n'est pas dans le constat sans appel.Top Boy ne raconte pas Londres. Comme son nom l'indique, elle se concentre sur l'évolution de quelques personnages gravitant autour Dushane, un caïd intelligent et ambitieux, et Ranell, un collégien "sans histoires", au passif déjà chargé (un bon petit cassoce).

     

     

    Dushane, petit dealer de cité ambitieux

     

    Ici pas de place pour les problématiques politiques ou économiques de la ville. On s'en fout. L'important c'est de montrer les bas fonds londoniens avec tout ce que ça implique au niveau social. Aussi l'accent est bien plus porté sur la dramaturgie avec l'évolution de Dushane de la délinquance à la grande criminalité et la difficulté de Ranell de rester droit, avec toutes embûches qui se présenteront sur leurs chemins respectifs.

     

    Ranell et Gem, deux gosses de rue

     

    Il y a aussi une relation intéressante entre les deux protagonistes principaux, tous deux plus intelligents que la moyenne et pourtant confrontés aux difficultés liées à leur environnement. Car si Dushane se reconnait un peu  dans la débrouillardise du petit Ranell, ce dernier reste partagé entre admiration et méfiance vis à vis caïd.

     

    Dushane et son équipe de bras cassés

     

    Côté interprétation, bah c'est anglais je ne le répéterai jamais assez. On remarquera la présence de Sharon Duncan Brewster (connue pour avoir joué dans Eastenders,  une série carcérale anglaise). D'ailleurs marrant de retrouver le rappeur Kano dans un bon rôle de cassoce, lui qui a d'ailleurs participé à un remix d'une chanson de... Ghostpoet (ha ha!)

     

     

     

      

     

    Malgré un bon accueil critique, Channel 4 a encore eu la bonne idée d'annuler la série après deux saisosns. Ils sont cons ou quoi à Channel 4? Faire 5 saisons de Misfits et annuler deux bonnes séries comme celle-là ou Utopia...

     

    Bref cette série c'est du propre. Comme d'hab avec les Anglais c'est bien écrit et très bien interprété. Et puis on a droit à une très bonne bande son. A voir.

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    Bon j'avais dit que je m'en foutais mais j'ai fini par le voir.

     

     

    Résumé: l'histoire du groupe mythique NWA, créateurs du gangsta rap de leur création jusqu'au décès du leader Eazy E.

     

     

     

     

    Je l'ai déjà dit, j'étais pas chaud pour le voir quand il est sorti. Trop d'engouement, trop de sucerie, ça m'avait soulé. Finalement, même si c'est un peu vrai il y a  un peu du procès d'intention.

    Honnêtement,le film est pas mal fait, à commencer par la scène d'introduction pleine de tension avec un Eazy E déjà dans les embrouilles de rue.

     Contrairement à ce que je pensais, et bien que l'intéressé ait renié la vision, le personnage de Jerry Heller n'est pas le plus maltraité.  Il est même plutôt touchant dans son rôle de manager juif has been et entrainé dans un truc trop gros pour lui.

     

     Eazy E et Jerry Heller (Paul Giamatti)

     

    On ne dira pas la même chose de Suge Knight qui en prend plus ou moins pour son grade. En même temps n'importe quel fan de rap américain connait l'animal depuis l'époque, et si peu reluisant soit le portrait que lefilm en tire, il reste en phase avec le personnage qu'il s'est construit, et contient donc probablement une grande part de réalité (le bougre étant un sociopathe notoire, toujours soupçonné du meurtre de sa poule aux oeufs d'or 2Pac, actuellement incarcéré pour un meurtre et une tentative de meurtre).

     

     

     

    Le pb de ce genre de film, c'est qu'il relève à 70% du fan service. Du coup même si on peut le supposer assez réaliste, un perso comme Dre,qui est qu'on le veuille ou non une légende vivante du rap et de la musique en général, est forcément un peu gonflé. Hormis baiser 2-3 pétasses, le mec vrille jamais, il reste plus ou moins droit et en plus c'est le plus nerveux de la bande (lol). A côté, on met bien avant non seulement les périodes clé mais aussi les personnages clé de l'histoire du groupe et de Dre et on souligne bien  le tout avec du name dropping pour que le public un peu ignare garde ses repères ("le mec en studio à côté, c'est 2Pac!" Oh c'est Snoop Dogg!).

     

     

    Le groupe en pleine embrouille après concert

     

    Bon c'est un peu relou mais globalement le film est bien fait. Et puis c'est le genre de truc qui rend un peu nostalgique, surtout quand on entend les chansons avec lesquelles on a grandi (en particulier Ain't Nuthin but a G Thang).

     

    Côté technique, c'est ricain donc le taff est propre. Les acteurs sont bons: Paul Giamatti est excellent, O Shea Jackson jr a la même gueule que son père c'est affolant, Yella a la même tronche que l'original et Suge Knight est presque aussi effrayant que le vrai. Le seul bémol est quand même un Dre pas très ressemblant même si Corey Hawkins joue pas trop mal. Ah ouais, un truc qui m'a tué: la tête de 2Pac. C'est pas qu'il lui ressemble pas mais:

     

     

    Marcc Rose c'est un peu un 2Pac qui biglouche lol.

     

    Tout ça pour dire qu'avec ce film on reste en terrain connu. On n'aura pratiquement aucune surprise ou nouvelle info (on élude vite fait le beef Eazy E - Dre, quelques casseroles du même Dre notamment avec les femmes). Ceci étant on passe quand même un bon moment ne serait-ce que parce que le groupe a eu un parcours assez étonnant. Et puis personnellement j'ai toujours apprécié Ice Cube alias une des plus grandes gueules du rap. Reste à ne pas nous saturer avec les films du genre (2Pac le prochain sur la liste).

     

    Bon film.

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  • Même si je le pense un peu au fond de moi, je suis pas le genre de mec à dire que le rap c'était mieux avant. Pourtant je pourrais. Avant quand on parlait de rap, on parlait d'illettrés, de clichés sur les gangsters, les putes à poil et les gros billets, mais aussi de la poésie de rue, des héritiers des Brassens et autres poètes politiquement incorrects réhabilités avec le temps (ça c'est surtout les rappeurs qui le disent quand ils assument pas leurs conneries comme avec Grosdidier). Aujourd'hui on parle de sous culture d'analphabètes, de gangsters en carton, de liasses de billet. Et la poésie dans tout ça? Elle s'est barrée en courant sauf chez quelques rares exceptions. Personnellement j'ai toujours plus baigné dans le rap cainri mais si j'ai commencé à écouter du rap français avec intérêt (parce que j'écoutais vaguement les IAM, NTM voire Sté Strausz quand j'étais au collège mais je kiffais pas plus que ça, sauf NTM à la limite par pur chauvinisme géographique), c'est pas vraiment pour la poésie mais pour la technique. 1995-1996, c'était un peu une époque bénie qui a vu l'émergence d'artistes qui allaient amener le rap fr à un autre niveau (d'où le nom du groupe pété à Nekfeu): l'écurie Time Bomb bien sûr, mais aussi Arsenik, Bustaflex, La Cliqua, Express Di, Abuz, les Sages Poètes de La Rue et pleins d'autres qui ont brillé parfois de manière éphémère. Bref c'est des gens qui ont mis avant une nouvelle manière de rimer, d'improviser, de poser etc. Avant tout le reste moi c'est la technique m'a fait aimer le rap français. Le genre de truc qu'on voyait que chez les Ricains avant avec des multi syllabiques, des rimes croisées, des assonances etc. Le fond est venu après et la poésie encore après même si un mec comme Fabe fait partie des rappeurs que j'ai le plus appréciés.

    Voilà pour le racontage de vie et le contexte. Néanmoins, même si j'aime pas dire que le rap c'était mieux avant (parce que c'était une phrase de vieux con et que chacun a son propre référentiel), autant je peux encore apprécier des trucs, autant y a un truc qui m'échappe. Entre les textes, le flow et, pire, la dégaine comment on en est venu à produire des mecs pareils? Comment on en est arrivé là?

    Petit florilège des rappeurs préférés de ton fiston (je ferai l'impasse sur Lacrim qui a une tête normale et un certain âge malgré l'énormité de ses textes):

     

     

    Jul

     

    Cette tête sérieux...

    Ce mec c'est l'énigme du rap. Le Marseillais qui en indé et en sortant un peu de nulle part à réussi à vendre plus que tous les rappeurs signés en major (sauf Gims et Soprano) depuis 2ans. Tout ça grâce à  des instrus dance et un refrain accrocheur : "te déshabille pas je vais te violer". Le braquage du siècle.

     

     

    L'archétype du rappeur qui a plein de potes mais pas d'amis. Ils lui auraient déjà dit de raser sa coupe et de cesser de gesticuler de manière douteuse en short en jean moulant dans ses clips (ça par contre ils lui ont dit apparemment)

     

     

     

    PNL

     

     

     

    Petit phénomène des Tarterets à Corbeil Essonnes (91) qui a su créer une hype autour de leurs sons atmosphériques et assez accrocheurs (et que j'ai brièvement évoqué au détour de l'article sur Gomorra), les mecs ont bien la dégaine de leurs textes avec la coupe au gel foireuse (ou la dégaine à la Jésus des Rebeus fragiles), la sacoche LV et le non style du bicraveur de cité de base. Au moins ils mentent pas sur la marchandise.

     

     

     

    "Lundi: j'vends, mardi: jvends, mercredi: j'vends, jeudi:pénurie, jeudi soir: j'vais ché-cher, vendredi: j'vends, samedi, dimanche: j'vends, j'vends" (Ah ouais quand même)
    Avec leurs références aux Disney (Mowgli, Simba) et à Nabilla (Non mais allô!), on est bien loin d'Oxmo reprenant Cyrano, Lino et Ali citant la Bible et le Coran ou Solaar évoquant le Dormeur du Val. Le pire étant que leurs chansons restent dans la tête. Autre époque, triste époque. "J'suis pas un rappeur sans le vocoder j'suis claqué" dixit Ademo lui-même. Honnêtes jusqu'au bout.

     

     

    Vald

     

     

    Alors lui, même si je l'aime bien (à petite dose), il a le style... du mec qui s'en bat les couilles mais à un point, ce qui semble être un peu le cas quand on lit ou mate ses interviews. En plus de s'appeler Valentin et d'avoir une gueule de MacMiller français (et c'est pas un compliment), le mec a tellement pas une dégaine de rappeur c'est affolant. On dirait un peu le mec qu'on a tous eu au moins une fois en classe si on a été dans un collège de cassoce, le Blanc chelou qui peut faire et dire n'importe quoi du moment que c'est chelou/marrant/gênant.

    Avec des chansons comme Bonjour ou encore Selfie (les connaisseurs auront reconnu Ian Scott et Nikita Bellucci dans le clip), on frise le génie ou le summum du foutage de gueule. C'est selon. On peut néanmoins écouter Urbanisme (entre autres) pour se rappeler que le mec sait écrire et plutôt bien.

     

     

    Nekfeu

     

    J'ai déjà parlé de lui donc je ne vais pas m'éterniser. Et puis il a une dégaine à peu près correcte et écrit un peu mieux que la moyenne. Ceci étant, chaque fois que je me rappelle de son horrible teinture dans le clip Martin Eden je me dis qu'il a bien sa place ici.

     

    Pourquoi?

     

     

     

    Big Flo et Oli

     

    Un blaze de merde (Florent et Olivier), des têtes "particulières", une seule chanson suffit à les foutre là. Ton gosse n'aime probablement pas (sauf s'il a 13ans, qu'il vit à la campagne et qu'il a des lunettes) mais sa mère déjà plus. Bah oui c'est du rap gentil.

     

     

     

    Youssoupha

     

    Bon déjà si t'aimes bien Youssoupha c'est que t'es pas si jeune que ça. T'as au moins 25ans, et j'ai bien dit au moins. Sinon c'est que t'es une meuf (blanche) inscrite en fac de lettres, socio, philo, bref dans une filière qui dirigera vers un boulot de prof ou d'hôtesse d'accueil.
    Même s'il est très scolaire, qu'il a déjà sorti des phrases de merde et qu'il utilise pratiquement toujours le même schéma de rimes, il écrit bien mieux que tous ceux que j'ai cités. Normal il est plus vieux. En théorie il a rien à foutre là mais sa dégaine entre Alpha Blondy, Wyclef, Ty Dolla $ign et Miles Davis font que si (en plus il ose faire le beau gosse avec sa tête là).

    Enfin, il a une excuse, il est Zaïrois.

     

     

    Hamza

     

     

    La révélation belge (ils peuvent le garder ceci dit). Le mec mesure 1m20 les bras levés, semble avoir 12ans, a une coupe au gel à la PNL et danse comme Drake en réussissant l'exploit de faire plus gay malgré un jeu de sourcil que n'aurait pas renié De Niro. Chapeau bas l'artiste.

     

    "Je mets trois doigts dans les chattes de mes putes", "Je donne du Gucci pour mon chien, les anciens disent c'est bien, c'est bien." Ok mec.
    Le mec est dans un délire mythomaniaque rarement atteint dans le rap fr. Il a des UZI, des putes à poil qui s'occupent de sa came, des Lambo, des Féfé. A côté de lui, Kaaris ferait presque du rap conscient.

     

     

    SCH

     

     

    Le meilleur pour la fin. Alors lui, c'est quelque chose! Révélé grâce à ses collaborations avec Lacrim, puis sa mixtape A7, le mec est tellement loin dans son personnage qu'on frise autant le génie que la consternation. SCH c'est le cliché du truand dandy cocaïné façon True Romance ou Gomorra. Le genre de mec qui peut se targuer de s'habiller comme Ariel Wizman dans ses clips avec un noeud papillon, tout en parlant de came de règlement de compte sans que ça choque le moins du monde. Pire, ça lui va même plutôt bien, du moins tant qu'il garde ses lunettes. Dès qu'il les enlève, on retrouve sa grosse tronche de golmon. Syndrome Gim's.   

     

     

     

    Niveau texte :"papa me reniera jamais j'suis ni keuf ni pédé" ha ha! Le digne héritier d'Apolinaire donc. Mais la chanson me fait rire. Le mec crie, grogne, on comprend pas tout mais c'est pas grave. Le pb c'est que c'est tellement... tellement tellement qu'on peut même plus parodier ces chansons. Willax a pourtant bien essayé mais on dirait l'original.

     

     

    Bref même si je peux apprécier certains sons que j'ai postés pour délirer ça reste dur à encaisser même pour moi. J'espère juste que les jeunes qui se prennent des claques avec eux ne diront pas que le rap fr c'était mieux avant quand ils auront 30 ans car j'ose pas imaginer à quoi ressemblera le rap à ce moment là.

     

     

     

     

     

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    Tiens j'ai vu Deadpool y a deux semaines mais j'ai eu la flemme d'en parler. J'm'en bats un peu les couilles en fait. Il reste un peu plus perché que ce à quoi je m'attendais de la part d'un Marvel mais la flemme.

     

     

    le résumé : Jonah, un enfant soldat d'origine indéterminée, est recruté par une mystérieuse vendeuse d'arme nommée Koko Hekmatyar. Bien que détestant au plus haut point les marchands d'armes, il finit par intégrer l'équipe de Koko et découvre un monde opaque où hommes affaires, terroristes, militaires, mafieux et services secrets s'allient et s'affrontent selon la situation.

     

     

    le trailer anglais (bah oui, c'est rare les trailers d'anime en VOSTFR)

     

     

     

    Avec un résumé pareil je ne savais pas quoi imaginer, surtout qu'avec les Jap on n'est jamais à l'abri qu'une connerie mongoloïde ou puérile à souhait. Bonne surprise, ici le traitement est très premier degré.

    Comme dans pas mal de séries, c'est à travers les yeux de Jonah, le petit nouveau, qu'on découvre l'univers de Koko et plus globalement du commerce d'armes militaires à l'échelle internationale. Pour faire simple Jormungand c'est un peu un mix entre Lord of War et Black Lagoon. Petite précision : quand Yuri Orloff vend des AK74 et des M60, Koko elle vend des missiles et autres pack d'amélioration d'avions et hélicoptères de combat. On pourrait s'étonner (ou pas) de foutre un enfant dans une équipe de mercenaires. Les japonais sont coutumiers du fait et en général ça dessert l'histoire plus qu'autre chose. Néanmoins ici ça passe plutôt bien, Jonah servant d'ailleurs de "caution morale" à sa patronne complètement borderline.

     

     

    Jonah, un ex enfant soldat

     

    Jormungand... Pourquoi ce nom? Bah c'est en rapport avec le mythe du même nom mais il faut mater l'anime pour comprendre. Le gros point fort de cet anime, c'est qu'il nous fait découvrir le monde de l'armement et toute la dimension géopolitique qui va avec. Entre les cellules armées de la CIA,les groupuscules aux financements opaques on voit que les auteurs ont pris le temps de se renseigner sans entrer dans les délires fantasmagoriques.

     



    Scarecrow et Shokolade, agents de la CIA chargés de traquer Koko

     

    Deuxième bon point: les personnages sont bien fouillés et mondialisation oblige on croise des personnes de tous bords et toutes provenances. Les mercenaires qui forment l'équipe de Koko sont issus d'un peu partout et on s'attarde assez sur le back ground et les spécificités de chacun. D'ailleurs il n'y a que deux Japonais (un ancien yakuza reconverti en chauffeur et un ex analyste des services secrets japonais),le reste de l'équipe étant composé d'un ancien carabinier (italien), d'un ancien soldat artilleur Philippin, d'un ex flic  de groupe d'intervention, d'un ancien de la Delta Force US et d'un ex GI spécialiste en explosifs et génie civil (ricains). Seuls Valmet (la borgne experte en combat rapproché) et Jonah ont réellement des origines indéterminées il me semble.

     

    L'équipe au grand complet

     

     Mais le vrai personnage de la série c'est bien Koko. Enigmatique à souhait, on ne sait jamais ce qu'elle pense vraiment ni ce qu'elle a derrière la tête. Manipulatrice comme pas permis, c'est un personnage qui ne perd pratiquement jamais son sang froid et reste impassible en toutes circonstances. D'ailleurs même ses rapports avec les autres sont ambigus. On pourrait croire qu'elle est lesbienne et fricote avec Valmet (qui serait pas contre) mais même pas. Koko c'est le genre de personnage qui pourrait laisser sous entendre tout et n'importe quoi dans le but de parvenir à ses fins (dans le cas présent la mise en place du projet Jormungand). Malgré tout, elle apporte une attention particulière aux membres de son équipe.



    Koko, une marchande d'armes aux tendances sociopathes

     

    D'ailleurs, un truc assez curieux, c'est la présence des femmes dans l'anime. Que ce soit au niveau des marchands, des mercenaires, des scientifiques et des services secrets, elles sont omniprésentes et souvent plus redoutables que les hommes.

     

    Hex, "mercenaire" membre d'une cellule fantôme de la CIA

     

     

    Concernant le design, même s'il est loin d'être comparable à un truc récent comme Tokyo Ghoul (pas le même budget non plus), il reste relativement sympa. Par contre l'animation est au top, en particulier dans les scènes d'action archi bien rythmées (avec de l'électro dubstep assez cool en bande son).

     

    Bref, sans être didactique (c'est pas un documentaire non plus), cet anime apparemment assez documenté nous permet une incursion dans le monde fascinant et malsain du commerce d'armes tout en restant cool et nerveux. Et tout ceci en conservant un ton assez premier degré (les exécutions sont légions). Fallait le faire.

    Bon anime vraiment moins con que la moyenne. Ah ouais, et tant que j'y suis, les épisodes sont dispos sur le Tube. Enfin pour le moment.

     

     

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