• Sur les conseils d'un pote je me suis mis à lire ce manga:

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Punpun est un enfant ordinaire d'une dizaine d'années vivant au sein d'une famille ordinaire dans un quartier moyen d'une ville inconnue (probablement Tokyo). En apparence uniquement: ses parents se disputent sans cesse, sa mère est indifférente, son père un chômeur alcoolique, son oncle vit de petits boulots. Heureusement, il peut compter sur Aiko, Seki, Shimizu, des amis aux familles aussi instables que la sienne. A travers les yeux innocents de PunPun, on suit le parcours d'un enfant découvrant la vie, l'amour, les problèmes, traversant les contrariétés de l'adolescence jusqu'à devenir adulte.

     

    Punpun et ses amis

     

     

    Oui, je sais ce que j'ai écrit. PunPun est un garçon ordinaire, et non ce n'est pas un pigeon. Simplement lui et toute sa famille sont représentés sous cette forme la plupart du temps (on voit de temps en temps des parties de leur corps, humain). Même si ça peut paraître étrange au départ, c'est assez malin car cela permet une identification plus facile de PunPun.

     

     

    Dieu vu par PunPun

     

     

    Dans le monde des mangas, il existe un genre appelé "Tranches de Vie" (appellation que je trouve complètement con d'ailleurs). En gros ce sont des mangas qui traitent d'histoires plus terre à terre (la vie de famille, la vie au lycée etc.) et des problèmes qui vont avec. Et si certains titres de BD français sont très bons, voire excellents (Le Combat Ordinaire de Manu Larcenet), il faut avouer que les Japonais sont assez spécialistes du genre. En même temps je dis peut-être des conneries mais j'ai l'impression qu'il y a une tradition japonaise à s'attarder sur ces petites choses qui font la vie et pas que dans les mangas. Au ciné depuis Ozu et Kurosawa (Vivre, Rapsodie en Août) au moins, puis Imamura (L'Anguille), Kitano (A Scene At The Sea, Kikujiro, Kids Return), et plus récemment Naomi Kawase (Shara) Katsuhito Ishi (Taste of Tea), et Hirokazu Kore-eda (Tel Père, Tel Fils), il y a toujours cette idée de représenter la vie le temps à travers ce qu'ils sont réellement: des choses simples et des histoires simples (tous les films que j'ai cités sont mortels au passage). D'ailleurs pour en revenir aux mangas, certains titres dont j'ai déjà parlé comme Ushijima, Death Parade et Bartender s'inscrivent directement ou indirectement dans ce genre.

     

     

    Contrairement aux apparences Oyasumi PunPun n'est pas destiné aux enfants. Loin de là en fait. Malgré son regard d'enfant le héros est très vite confronté au monde réel, à la dure et cruellement ordinaire. Des parents complètement borderline, des copains qui s'éloignent en grandissant, une histoire d'amour totalement bancale...

     

     

    PunPun et Aiko, un amour malheureux.

     

    L'auteur Inio Asano sait raconter l'enfance et l'adolescence loin des clichés habituels (c'est même devenu son sujet de prédilection apparemment), et le fait très bien. Assez désespéré, voire même un peu perturbant (il suffit de voir le dépucelage bien foireux et quelque peu malsain de PunPun), le manga n'oublie pas d'opter pour un ton parfois plus léger (notamment à travers des perso décalés comme le renoi à lunettes qu'on voit n'importe où, les profs complètement perchés) pour désamorcer le trop plein de mélancolie qui hante le manga tout au long de l'histoire. D'ailleurs loin de se limiter à l'adolescence et aborde divers thèmes comme l'intégration, l'amitié, l'échec scolaire, la pauvreté, le sexe, la religion, la recherche du bonheur etc.

     

    Très adulte, mélancolique, beau (le dessin est juste magnifique), rempli de personnages tous plus touchants les uns que les autres (et tous aussi perdus),  Oyasumi PunPun est un incontournable pour tout amateur de belles histoires "ordinaires". Perso je kiffe. Un gros coup de coeur.

     

     Le manga est paru dans son intégralité 14 Tomes chez Kana.

     

     

     

     

     

     

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    J'aime bien les Turkish. Ils ont inventé les doners, à l'époque des Ottomans ils ont mis la moitié de l'Europe à genoux, d'ailleurs les Européens ne le leur ont toujours pas pardonné.

    Et puis la meilleure pote de ma femme était turque (c'était une de nos témoins) donc j'ai un peu appréhendé leur culture. Je dis bien "était" parce qu'on connait les meufs lol... J'ai donc tapé deux mariages turcs dont un bien golri, et je connais quelques mots genre bonjour au revoir merci oui non... Du coup j'ai eu envie de lire un bouquin de leur écrivain contemporain le plus célèbre.

     

     

     

     

     

     

    Pour en revenir au livre qui nous intéresse, Orhan Pamuk est loin d'être un inconnu dans le monde de la littérature. Il a même été lauréat du prix Nobel en 2006. Ce serait être malhonnête de dire que ses différents prix et le fait qu'il soit turc ne m'aient pas incité à lire un de ses bouquins. Je suis par contre tombé dessus un peu par hasard et la couverture ainsi que le nom de ce bouquin m'ont tout de suite parlé. Je me rends compte que je suis assez sensible aux couvertures mine de rien.

     

    Orhan Pamuk

     

     

    Le résumé:

    Un poète nommé Ka revient en Turquie après un long exil en Allemagne. Il profite de sa relative notoriété pour servir d'envoyé spécial dans la lointaine ville de Kars afin de rédiger un article sur une série de suicides de femmes à l'aube des élections municipales et surtout dans l'espoir de revoir Ipek, une femme fraichement divorcée dont il est secrètement épris de longue date. Alors que la ville est bloquée à cause de la neige, Ka découvre un monde inconnu peuplé de militaires, d'indics, de gens du renseignement, extrémistes religieux, nationalistes kurdes et se retrouve impliqué dans un jeu de pouvoir aussi trouble que dangereux.

     

    Bon j'ai peut-être pas pris le plus accessible en fait. Pourtant le pitch de base me parlait assez car il reste assez intrigant et énigmatique.

     Et en effet, l'histoire est intéressante. Quels que soient les a priori  qu'on peut avoir sur la Turquie on est assez loin du compte tant la ville de Kars semble elle même particulière en Turquie. Située non loin des frontières russes et arméniennes, elle est multiculturelle et l'héritage de ses divers occupants au cours des siècles (aristocrates russes, commerçants turques, kurdes ou arméniens) semble encore prégnant ne serait-ce qu'à travers les anciennes bâtisses et la population décrites dans le roman.

     

     

    Kars, ville frontière située près de l'Arménie et de la Georgie

     

     

     

    Ka, le nom du héros, n'est pas anodin. D'une part il renvoie à Kafka, tout comme l'histoire qui nous emmène dans une intrigue qui nous présente un système plein d'aberrations  avec des personnages aux motivations assez troubles. D'autre part, il s'agit d'un jeu de mots entre Ka, le titre du livre (neige se dit "kar" en turc) et la ville de Kars.

    Pour la forme, j'avoue avoir été déconcerté. OK j'ai lu Proust, enfin Du côté de Chez Swann. Ca aurait du me vacciner. Pourtant c'est l'inverse qui s'est produit. J'en peux plus de ces phrases à rallonge qui font un paragraphe avec six virgules et deux points virgule et cinq parenthèses (six en fait mais t'es obligé de revenir en haut de la page pour retomber sur le bon nombre). Je sais pas, je trouve ça indigeste. Néanmoins, c'est assez injuste de le comparer à Proust parce qu'en vrai ses phrases sont compréhensibles mais ça me soule.

     Y a un truc qui est à la fois assez déstabilisant et assez fort dans la narration. En commençant à lire le bouquin j'étais tombé sur une critique (sur Babelio je crois) d'une meuf qui disait qu'elle n'avait jamais réussi à apprécier le héros tant elle le trouvait fade. Et j'ai péniblement lu le bouquin (620 pages quand même) en partageant plus ou moins le même avis. Ceci étant, aussi fade et lunaire puisse-t-il être, il faut se rappeler que Ka est uniquement raconté par son ami. Ce qui explique une certaine neutralité, voire absence de réaction dans certaines situations. Et cette naïveté qu'on ressent chez Ka, c'est avant tout celle du narrateur et la manière dont il perçoit son ami.

    La construction du roman, à travers l'histoire de Ka, puis de celle de son narrateur lorsqu'il enquête sur ce dernier est à la fois déstabilisante et intéressante. Dans le sens où on finit par comprendre que leur histoire se rejoignent de façon bien plus subtile qu'il n'y parait.

     

    Bon y a 2-3 trucs qui m'ont un peu énervés, comme la connerie évidente de ce héros malgré lui. Y a franchement des moments où j'avais envie de lui dire de rester tranquillement dans son hôtel mais non. Le mec est tellement con,naïf et amoureux (ou tout ça à la fois) qu'il préfère sortir au milieu des terroristes, agents doubles, militaires chelou plutôt que de rester au chaud. En même temps tant mieux, sinon le bouquin aurait été chiant.

     

    Pour résumer c'est un beau livre pas toujours accessible, parfois un peu long, un peu verbeux, mais jamais prétentieux et plutôt sincère, hypnotique et très touchant sur ce personnage perdu dans la neige qui ensevelit progressivement la ville frontière de Kars. Un roman dans lequel Orhan Pamuk pointe du doigt la bêtise des extrémismes qu'ils soient religieux, nationalistes ou militaires oubliant qu'ils sont tous des composantes d'une Turquie multiple.

     Et puis la fin est très très touchante.

     

     

     A noter: Neige s'est vu attribuer le prix Médicis étranger de 2005.

     

     

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  • J'ai toujours à l'esprit l'image de Rocky 17 dans le film Y a-t-Il Encore Un Pilote Dans L'Avion. On va finir par y arriver mine de rien.

     

    Résumé:

    Adonis Johnson Creed n'a pas connu son père, le célèbre boxeur Apollo Creed, décédé peu de temps avant sa naissance. Le jeune homme se rend à Philadelphie, sur le lieu où son père a jadis affronté Rocky Balboa. Se découvrant également des aptitudes pour la boxe anglaise, Adonis est coaché par Rocky Balboa lui-même.

     

     

     

     

    S'il y bien un truc impressionnant dans ce film c'est bien que Michael B Jordan est devenu assez balèze l'enfoiré.

     

    Parce que passer du petit Wallace tout mignon et tout maigrichon de The Wire:

     

     

    à ça:

     

     

    Faut le faire quand même. Il s'est visiblement vraiment investi pour le rôle (je pense qu'il a bien pris 10kilos de muscles).

     

    Bon, il est encre loin de Karl Weathers

     

     

     

     

    Ouais nan c'est impossible sauf s'il est coaché par 50 ou Dre (lol). Je sais qu'on dirait pas sur la photo mais Karl Weathers doit faire 10kg de plus je pense.

     

    On voit la diff de gabarit n'empêche

     

    Tiens, en parlant de The Wire, c'est impressionnant comme cette série  a eu un impact énorme aux States. (très mal) parodiée dans How I Met Your Mother, elle fait encore l'objet de clins d'oeil par ci par là. Dans le film The Akward Moment, un film de meufs genre pour les mecs (avec le même schéma sauf que c'est des mecs qui pleurent pour leurs meufs), avec Zac Ephron, Miles Teller (Whiplash etc.) et Michael B Jordan déjà, le générique de fin voyait l'apparition totalement hors sujet d'un des personnages les plus emblématiques (si ce n'est le plus emblématique) de la série alias Omar. Ici Omar était visiblement occupé alors on a ramené Wood Harris alias Avon Barksdale, ex boxeur et gros caïd dans la série, histoire de faire un clin d'oeil ou bien de le faire taffer un peu.

     

    Creed qui se fait pressionner par Avon Barksdale euh Tony Burton (Wood Harris)

     

    Côté histoire on reste dans la continuité du dernier Rocky mais en plus pathétique encore. Stallone parle comme s'il avait plus de chicots, Adrian est morte, Paulie est mort, Mickey est mort, Apollo est mort. C'est devenu un cimetière sur pellicule la saga.


    En fait le problème du film c'est qu'il est tellement balisé que ça en devient limite gênant. Tout y est pour titiller la fibre du fan:

    - l'outsider complètement paumé (là en plus il est noir alors il a fait de la taule mais s'en est bien sorti))

    - la meuf qui le soutient (j'aime bien Tessa Thomson mais elle est bien casse couilles n'empêche. Et puis  Adriane>>>>  )

    - la remise en question habituelle (suis-je fait pour ça? Ai-je le niveau? etc.)

    - la séquence de l'entrainement (assez anecdotique soit dit en passant)

     

    Creed en plein training avec Rocky

     

    - la séquence de la course (mais version ghetto ça rappelle plus le clip de Ruff Ryders Anthem avec des zoulous en quad partout. Mouais, bof...)

    - la musique of course (obligé)

     Bref,tout est là pour satisfaire le fan nostalgique. Pourtant le film se regarde sans déplaisir, je mentirais en disant le contraire. En plus Tessa Thomson (mais si Sam White dans Dear White People, dont j'ai parlé ici) qui joue à la FKA Twigs de service est toujours aussi mimi, d'ailleurs avec les cheveux courts elle m'avait fait penser à la petite de Dope (ici elle les a longs).

     

     

    Creed et sa "meuf pour toujours" (Tessa Thompson)

     

    Ah ouais un ou deux trucs marrants. Je comprends que Michael B Jordan est un beau gosse, mais quand même. Le mec arrive dans un immeuble et le lendemain il arrive à serrer une belle gosse chanteuse qui marche bien et tout qui habite au rez de chaussée. Non, il est fort le mec. Je respecte.
    De la même manière un moment la même assiste à un combat de Creed et le voit s'en prendre plein la gueule. Et là, on dirait que la meuf c'est limite si elle va pas monter sur ring donner des coups de sac à main à son adversaire comme une daronne du bled. Non franchement c'est trop.

     

    "Pretty" Ricky Conlan (Tony Bellew) alias le champion du monde, oui il a une tête de con je confirme

     

    Pourtant honnêtement, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu tant la prise de risque est quasi nulle. Si on enlève la perf des acteurs (Stallone et Michael B Jordan en tête of course malgré ses froncements de sourcil), ça ressemble à un vulgaire copier-coller de l'original, voire à un upgrade version 2016. C'est à Philly alors on met The Roots (normal) et Meek Mill (et merde) pour représenter la ville. Mais on perd tout ce qui faisait le charme de Rocky, le couple de loosers touchants dans le quartier italien de la ville, le beau frère casse burnes (là, sa meuf fait du 2 en 1), la salle miteuse. Enfin on a droit à  la relation entre un Creed tourmenté et un Rocky presque gâteux qui, si elle n'est pas tout à fait à la hauteur non plus, reste assez émouvante. Sans oublier que le film n'est pas très tendre avec le sport qu'il prend pour cadre. Très "Sundance" dans le traitement (il m'a un peu fait penser à The Wrestler d'Aronovsky par moments), il n'hésite pas à mettre en avant le revers de la boxe: problèmes d'argent, l'impact sur la santé, vieillesse difficile.

     

     

     Mary Anne Creed (Phylicia Rashad), la gentille veuve d'Apollo

     

     

    Pour résumer ça reste un film sympathique, correctement réalisé malgré de gros bémols (pas vraiment  d'aspect épique, un rival pas très charismatique, des combats pas vraiment crédibles où les mecs n'ont aucune garde et se mettent des patates de forains sur 8 rounds), et qui mise tout sur la nostalgie et l'aura de la franchise. Malgré le passif du réal et la relative sincérité de son projet (Ryan Coogler, auteur du remarqué Fruitvale Station avec déjà Michael B Jordan, est également scénariste), j'ai un peu de mal avec le cynisme de la démarche, surtout qu'ils vont faire la suite il parait (...)

    D'ailleurs le film m'a tellement bouleversé qu'à une époque j'aurais été courir et faire une centaine de pompes le lendemain matin. Là j'ai juste été au McDo avec ma femme puis on est rentré à la maison. Autre temps, autres moeurs...

     

    A noter: un reportage HBO est diffusé et c'est Liev Schreiber qui fait la voix off, et ce dernier possède une salle de boxe dans la série Ray Donovan

     

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    Bizarrement j'ai pas eu grand chose à foutre du film sur N.W.A. Il faut dire que j'ai pas non plus grandi avec eux, davantage avec le son de la côte est de De La Soul au Wu Tang, voire avec le G Funk de Snoop, Warren G etc qu'avec leurs trucs d'enragés (même si j'aimais bien). Mais ce film là m'intriguait.

     

     

     

     

    Résumé:

     

    Inglewood, Los Angeles. Malcolm, Diggy et Jib, des lycéens de 17ans, n'ont pas le profil habituel des ados de ce quartier mal famé. Habillés comme des hipsters, fans de rap des 90's, de punk, d'informatique et de plein de trucs de geeks, ils sont au mieux la risée de leurs camarades, au pire la cible des gangs locaux. Leurs vies de loosers se déroulent sans trop d'encombres jusqu'au jour où Malcolm se retrouve malencontreusement en possession d'une importante quantité de drogue. S'en suivra une course contre la montre pour s'en débarrasser, une course mêlant Bloods, meufs, examens d'entrée de fac, boloss et geeks. Dès lors tout va basculer pour le meilleur, et surtout pour le pire...

     

     

     

     

     

    De part son sujet de base (des ados qui ne ressemblent pas à ceux de leur environnement) le film rappelle quelque peu le cool et déjanté Wassup Rockers!! de Larry Clark avec ses Mexicains du barrio fans de rock. Un Après tout là on a un Renoi, une Renoi lesbienne et un basané d'origine indéterminée (c'est eux qui le disent) qui ressemble à un Paki ou un Mexicain. Dans les deux cas, ça reste les boloss de leur quartier.

     

     Diggy (Kersey Clemons), Malcolm (Shameik Moore) et Jib (Tony Revolori), une bande de geeks

     

    Rempli de scènes totalement barrées (celle du fast food est assez forte), le film donne l'impression d'une BD ou d'un épisode des Boondocks, rythmé par des classiques du rap cainri des 90's.

     

    Plus qu'un simple film d'ado, Dope c'est une ode au hip hop des années 90. Pharrell Williams et Puff Daddy étant producteurs exécutifs du projet, Pharrell supervisant par ailleurs la B.O, on se doute qu'elle sera de qualité et c'est bien le cas. Pendant tout le film je me suis surpris à plusieurs reprises à chanter les classiques qui inondent le film (Naughty By Nature, Onyx, Busta Rhymes, Nas, Gil Scott Heron... seuls Biggie et surtout 2Pac manquent à l'appel, maman Shakur ayant verrouillé les oeuvres du fiston). D'ailleurs même les sons non rap censés être foireux déchirent:

     

     

     

    C'est aussi assez marrant de voir comment au détour d'une ou deux discussions quelques rappeurs se prennent des balles perdues (Will Smith période Fresh Prince, Mc Hammer, Vanilla Ice, Macklemore ou encore Donald Glover alias Childish "J'ai pas encore fait mon coming out" Gambino).

     

     "Dom" (A$ap Rocky), un des gros dealers du quartier

     

     

    Il est juste un peu dommage que le dernier acte opte pour un ton un peu plus grave que le reste du film mais c'est pas grave. L'essentiel est là, Dope est le genre de truc qui ne se prend pas trop au sérieux et c'est très bien comme ça.

    Les acteurs sont bons: Asap Rocky est cool et relativement crédible (ça m'a étonné d'ailleurs), Tyga est insupportable comme d'hab mais on le voit pas longtemps heureusement, le héros est nigerian, le réal aussi (Rick Famuyiwa, qui a grandi à Inglewood comme le héros, est aussi connu pour le film Brown Sugar avec Sanaa Lathan, Taye Diggs et Mos Def), les meufs sont belles, même la petite goudou qui est mimi comme tout (si si).

     

    Bah quoi elle est pas mimi en vrai?

     

     

    En fait paradoxalement Zoey Kravitz, qui joue la belle gosse du film, est la moins jolie. Pas qu'elle soit moche hein, me faites pas dire ce que j'ai pas dit, mais avec les parents qu'elle a, elle aurait pu être mieux, et puis elle a un plus gros front que Rihanna et ça faut quand même le faire. En vrai, aussi vamp et shlag qu'elle est dans le film, c'est Chanel Iman (une ex Victoria's Secret et d'A$ap Rocky apparemment, petit chanceux) qui lui vole la vedette sur ce terrain.

     

    Lily (Chiman Iman), la petite gosse de riche vicieuse

     

     

    Sinon je viens de voir sur Wiki que les rappeurs californiens Casey Vegies et Vince Staples font un petit caméo dans l'équipe d'A$ap Rocky.

     

    Bref, pas besoin de passer par 4 chemins: Dope (produit par la boîte de Forest Whitaker, c'est d'ailleurs lui qui fait la voix off), c'est le genre de film cool et fun qui donne la pêche et devrait faire plaisir à tout VRAI fan de rap.

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    Parce que j'ai pas pu passer à côté:

     

     

     

     

     

     

    Résumé:

    Quelques années après la guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth fait route vers la ville de Red Rock où il doit livrer à la justice sa prisonnière, Daisy Domergue. Ils rencontrent sur la route le major Marquis Warren un ancien soldat de l'Union devenu lui aussi chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Alors qu'ils sont surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans un relais de diligence où se trouvent déjà quatre autres personnes : Bob, qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage, et le général confédéré Sanford Smithers. Coincés par la tempête, les huit voyageurs vont s'engager dans une série de tromperies et de trahisons1.

     

    (Ouais ils sont bavards sur Wikipédia. Enfin c'est en phase avec le film.)

     

     

     

    Tarantino c'est un peu comme Dorcel, les gens se paluchent toujours devant leurs films. Mais autant je comprends pour Dorcel, autant j'ai toujours eu du mal avec Tarantino.

     

    Perso j'en ai rien à foutre de ses films, pas que je sois un haineux du bonhomme mais je capte pas ce qu'on lui trouve de si génial. Une relecture des films d'exploitation version intellectuel. Je suis sûr qu'une bonne partie des gens qui le kiffent ne materaient même pas  un Django (le vrai), une Hirondelle d'Or, un Hanzo The Razor  ou un  Black Caesar plus de 5mn. Mais là comme c'est Tarantino c'est génial. Bande de nazes...

     

     Bref, je ne comptais pas aller le voir (comme Star Wars) mais finalement je l'ai donc maté vendredi pour faire plaisir à un pote sur les Champs, dans la seule salle qui le diffuse en en respectant le format d'origine 70mm.

     

     

    Marquis Warren (Samuel L Jackson), un chasseur de prime égaré

     

    Dès le départ on se retrouve face à un cours expliquant pourquoi le 70mm c'est génial mais qu'il a fallu récupérer des caméras Panavision et les restaurer blablabla. Pour ceux qui ne savent pas et ont la flemme de voirsurle Net, le 70mm c'est une pellicule avec une image 2 fois plus large que l'image de base 35mm. C'est un "super scope" en gros. Perso c'est cool pour lui mais je m'en bats les couilles comme d'un film en 3D (Avatar compris). Et vu la gueule des gens dans la salle, ce désintérêt pour l'aspect explicatif était partagé. De toute façon les pro ou passionnés connaissent déjà l'intérêt technique du film, les autres y seront probablement hermétiques.

     

     

     John "Hangman" Ruth (Kurt Russell) et sa prise Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), prête pour la potence

     

     

    Pour en revenir au film donc qui est un curieux mélange du Grand Silence (évoqué il y a plus d'un an ici ), de Réservoir Dog et même de The Thing de Carpenter (faut voir la fin), il dure près de 3h. Ouais quand même. Un huis clos de 3h, il a pas blagué niveau foutage de gueule ce coup là.

     

     Mexican Bob (Demian Bichir), le taulier intérimaire

     

    Heureusement un panneau nous annonce qu'il y aura un entracte comme dans les double programmes de l'époque (sans les ouvreuses et les pubs pour Bahlsen, Galak et Chocoletti). Il avait déjà voulu le faire avec Kill Bill il me semble mais s'est résolu à le sortir en 2 parties car vraiment trop long. Cette fois par contre il a réussi le placer (c'était marrant de voir la gueule des gens à ce moment genre "euh on fait quoi?").

    Cet entracte tombait bien car j'étais naze, du coup j'ai un peu pioncé pendant la première partie bien bavarde comme d'hab chez lui. Elle n'est pas foirée hein, elle pose (lentement) les bases, de l'histoire voire un peu plus même. Seulement c'est loooooong. Bizarrement et histoire de réveiller le spectateur lassé des vannes et tirades à rallonge de ses personnages, Tarantino se laisse aller à un déferlement de gore du plus bel effet. Et là en gros le film commence réellement. On rentre dans le jeu du "qui est qui?" au point d'oublier un nom de l'affiche. Le suspense et bien amené et on sait finalement jamais trop qui est qui, et surtout qui est avec qui.

     

     Oswaldo Mobray (Tim Roth), le bourreau de Red Rock

     

    Côté mise en scène c'est du Tarantino donc malgré tout ce que je peux dire sur lui c'est jamais mauvais, juste pompé sur quelqu'un d'autre (même s'il s'amuse avec la profondeur de champ du 70mm comme un gosse). Le suspense est bien  géré et la tension assez efficace. On remarquera les clins d’œil à ses films précédents (le contre pied du viol de Pulp Fiction, L'exécution rappelant la séquence d'introduction de Kill Bill, l'histoire façon Réservoir Dogs). Les acteurs sont au top comme d'hab surjouant tous allègrement comme il faut (on notera l'apparition de Zoé Bell, la cascadeuse du Boulevard de la Mort). Tarantino se permet même d'offrir à Samuel L. Jackson un de ses plus grands rôles facile. Mention quand même à Walton Goggins (habitué aux rôles de benêts depuis The Shield) et à Jennifer Jason Lee (que j'ai découverte dans Hitcher, un de mes films préférés).

     

     

    Chris Mannix (Walton Goggins), le nouveau shérif de Red Rock

     

    Côté musique, Ennio Morricone s'autoplagie également (ça rappelle fortement Les Incorruptibles) mais comme c'est Morricone ça reste excellent. Et puis à 90 balais on se doute qu'il joue pas sa vie sur une compo.

     

    Alors qu'en penser au juste? Personnellement, sans avoir adoré, j'ai passé un bon moment. Tarantino fait ce qu'il sait faire de mieux et nous livre en conséquence un film bavard, violent, drôle (parfois), bancal, irrévérencieux, ultra référentiel et prétentieux. On va quand même pas s'attendre à autre chose de sa part hein?

     

     

     

    Next!!!!

     

     

     

     

     

     

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