• Depuis quelques temps je ne sais pas pourquoi j'enchaine les séries à un rythme relativement soutenu. Pourtant je n'étais pas un accroc à la base et par exemple dans les années 2000, hormis quelques productions HBO (et encore) je n'ai vu quasi aucune des séries phares de l'époque: 24 (une saison et 3 épisodes), Heroes (2 épisodes), Lost (4 ou 5 moitiés d'épisode), Prison Break (2 épisodes). Je sais pas, je n'avais pas de temps à consacrer à ces conneries. D'autant plus que ce que j'en voyais ne m'incitait pas forcément à me pencher dessus. Avec 12 rebondissements toutes les 15 secondes j'étais déjà blasé en général. Néanmoins depuis 2 ans environ et malgré une connexion internet un peu foireuse j'ai essayé un petit paquet de séries. Il faut dire que la qualité (depuis les années 2000 justement) n'a cessé de croître au point de dépasser celle des productions ciné de temps en temps. Cinéma, romans, BD, animes, mangas, séries... je crois que je fonctionne un peu par cycles. Bref je parlerai de certaines prochainement et pas uniquement de celles que j'ai appréciées. Enfin bref,

     

    Qui seul a la classe et le charisme pour interpreter Dr Lecter? Celui qui dit le mec au fond est prié de quitter ce blog

     

    Pour en revenir à Hannibal donc, la série est adaptée des romans à succès de Thomas B Harris, ou plutôt des films dérivés, et se situe chronologiquement un peu avant The Manhunter / Dragon Rouge. Avant qu'Hannibal soit arrêté donc.

     

     Trailer de la première saison

     

    L'histoire suit donc le parcours de Will Graham (Hugh Dancy)  profileur de génie complètement torturé et doté d'un don qui lui permets de se glisser dans la peau des tueurs qu'il traque. Normal pour un profileur me direz-vous (vous, toi, enfin celui qui lit si jamais quelqu'un lit. Si tu existes, manifeste toi et mets un commentaire connard). Simplement lui le fait à un niveau extrême, ce qui lui permet de voir des détails et comprendre le modus operandi de la plupart des tueurs, et aussi de lui déranger passablement le cerveau. Son responsable l'agent Jack Crawford (Lawrence Fishburne), soucieux de son état de santé, et surtout de ses performances, se rend compte qu'il perd de plus en plus la boule et l'envoie consulter chez un éminent psychiatre, le docteur Hannibal Lecter. Evidemment, personne ne se doute que derrière le masque du gentil psychiatre se cache le plus dangereux psychopathe du Maryland, voire des Etats-Unis.

     

     Will Graham (Hugh Dancy), profileur aussi brillant que perturbé
     

     

    Autant le dire tout de suite c'est glauque. Très glauque et sordide. Mais aussi assez lent et un peu chiant par moments. Les scénaristes ont beau s'être bien pris la tête pour trouver des criminels toujours plus tordus, aussitôt passé le premier épisode (ou les deux premiers, je sais plus), une mécanique assez routinière s'installe dans la construction scénaristique. En gros: un cadavre (bien dégueu et très graphique)  est découvert, Will Graham enquête, parle de ses craintes à Hannibal Lecter en thérapie, Hannibal Lecter cuisine à divers convives (cuisine quoi? On s'en doute ha ha!), le tueur est arrêté, l'enquête résolue.Et c'est comme ça pour une bonne partie des épisodes de la première saison. Alors bon c'est très soigné et de temps à autres un élément fait un peu bouger les choses (une journalistes, un témoin qui connait le secret d'Hannibal, une ancienne enquête qui ressort...) mais ça reste peu. Honnêtement en ce qui me concerne il n'y a que la violence inouïe qui la différencie des anciennes séries de profilages comme Profiler (qui était déjà naze à l'époque) et surtout Millenium du génial Chris Carter (X Files) avec le non moins génial Lance Henriksen dans le rôle du profileur de génie Frank Black (déjà fortement inspiré par Will Graham, vous suivez?). Clin d'oeil ou non, Lance Henriksen apparait dans un épisode de la série.

     

     Frank Black (Lance Henriksen), profiler fortement inspiré par les livres de Thomas Harris

     

     

    Heureusement qu'une trame se développe le long des épisodes impliquant de plus en plus le dr Lecter dans l'histoire. Côté violence donc, la série mise tout sur l'ambiance assez oppressante, et sur les crimes tous plus atroces et originaux les uns que les autres, mention spéciale à l'aigle de sang. A croire qu'un psychopathe qui tue quelqu'un au pistolet comme le Fils de Sam, ça n'existe pas à Baltimore.

     

    Le genre de cadavres qu'il faut s'habituer à voir dans la série.

     

    Côté casting, hormis Larry Fishburne qui fait le taff sans trop forcer et insuffle ce qu'il faut de charisme à son personnage, Hugh Dancy est très bon en Will Graham mais aussi assez énervant lorsqu'il devient trop perturbé. Dans ces cas là il se transforme en pleureuse que personnellement je giflerais bien; heureusement qu'il se transforme en homme le moment venu parce que la série serait clairement insupportable sinon.

    Il est marrant aussi de voir Gillian Anderson apparaître aussi de temps en temps dans la série et de voir qu'elle s'est sacrément arrangée depuis X-Files.

     

    Gillian Anderson en milf psychiatre d'Hannibal Lecter

     

    Enfin la vraie raison de regarder cette série, et la raison pour laquelle j'en parle c'est bien la présence de Mads Mikkelsen. Anthony Hopkins avait mis la barre sacrément haut dans les films mais franchement Mads Mikkelsen parvient aisément à le faire oublier. Rien qu'avec son visage froid et monolithique et son regard perçant, il est juste parfait en psychiatre aussi dérangé qu'intelligent. Il apporte sa classe et on charisme au personnage et autant le dire, porte clairement la série sur ses épaules. Je ne sais pas s'il a reçu un prix pour son rôle mais il en mérite un même si je ne suis pas vraiment objectif étant donné que j'adore cet acteur. Ca m'a donné envie de voir le Guerrier Silencieux et de me refaire La Chasse et Pusher rien que pour parler de lui tiens.

     

    Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen), la classe et le diable incarnés

     

    Bref pour résumer, c'est loin d'être la série du siècle mais elle remplit assez bien son cahier des charges.. Reste à voir si elle tient encore la route sur les saisons suivantes. Je vais me faire la deuxième tiens.

     

     

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    Ne vous fiez pas au rat qui se balade discrètement sur son épaule. Cette femme est juste une des plus grandes  et illustres compositrices de BO au monde, si ce n'est la plus illustre. Oui au monde, rien que ça je persiste et signe. Véritable star dans son pays ( et ailleurs), elle reste paradoxalement assez méconnue en dehors des milieux de l'animation japonaise. C'est assez dommageable car elle ferait passer facilement 80% des compositeurs de BO pour des VRP de chez Liebig.

    La flemme de détailler son parcours, Wikipédia le fait très bien à ma place. On va quand même le survoler brièvement. Née en 1964 sur l'île de Honshu au Japon elle apprend très jeune le piano. Elle se perfectionne en suivant des cours au conservatoire. Elle fait ses premières armes dans le domaine du jeu vidéo et de la pub, puis mais c'est son incursion dans le domaine de l'animation japonaise qui va lui permettre de briller et se faire un nom.

     

     Oui si elle est connue c'est bien pour sa musique

     

    Voilà pour la présentation et en fait y a pas beaucoup plus sur wiki. Pourquoi je parle d'elle aujourd'hui? Parce que j'en ai envie c'est tout. Quiconque a maté quelques animes depuis 98 a sans doute écouté des trucs d'elle sans le savoir. En effet, prolifique elle a réalisé une multitude de bandes originales aux couleurs les plus diverses. Comme souvent au Japon (ailleurs aussi mais encore plus là-bas) les professions "artistiques" n'échappent pas aux contraintes de production et doivent souvent produire vite et beaucoup. A ce jeu la plupart des compositeurs japonais se cassent un peu les dents et produisent des trucs sans saveur ou sans grande originalité.Et pourtant Yoko Kanno a réussi là où la plupart ont échoué. Ses qualités: une grande adaptabilité et une ouverture d'esprit.

    En effet elle est capable de passer de l'ambiance techno futuriste de  Ghost in The Shell (les séries) :

     

     

    au jazz et à la folk de Cowboy Bebop:

        

    Un petit air de Lalo Schiffrin sur la première

     

     

    en passant par des orchestrations épiques ou romantiques:

     

     

    ou des thèmes plus minimalistes au piano, son instrument de prédilection:

     

     

    D'ailleurs pour Wolf's Rain je suis obligé de dire que c'est honteux d'avoir sorti une BO aussi belle (dont le theme Friends est issu) alors que l'anime est naze comme pas permis.

    Je me sens d'ailleurs obligé de remettre ce magnifique thème de Zankyou no Terror dont j'ai déjà parlé ici tellement je le trouve juste magique:

     

     

     

    Bref, il est dommage que contrairement à ses confrères Ryuichi Sakamoto et Joe Hisaichi par exemple, elle n'ait pas fait profiter le grand écran de ses talents. Dommage aussi qu'elle ne soit pas plus connue (et surtout reconnue) en dehors du monde de l'animation où elle fait déjà office d'institution vivante.

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    Ce magnifique documentaire retrace l'extraordinaire rivalité entre Ali et son plus redoutable adversaire Joe Frazier.

     

    Quand on pense à Ali on pense souvent au plus grand sportif du 20ème siècle pour certains, à l'homme charismatique qui avait une grande gueule et a refusé d'aller au Vietnam. On pense aussi au formidable documentaire When We Were Kings sur son combat épique contre Foreman pour reprendre le titre mondial au Zaïre.(aujourd'hui RDC). On pense à ça:

     

     

     

     

     

    Pourtant il est difficile d'imaginer la rivalité qu'il a pu entretenir avec Joe Frazier durant de nombreuses années.

    Le plus étonnant étant qu'à l'origine les deux boxeurs étaient amis, Frazier ayant même tout fait pour soutenir Ali lorsque ce dernier fut déchu de son titre après avoir refusé d'aller au Vietnam.

     

    Alors pourquoi cette rivalité? Il semblerait qu'Ali n'ait jamais vraiment supporté d'avoir eu besoin du soutien d'un homme qu'il jugeait sportivement et humainement inférieur à lui et qui avait entre temps récupéré la ceinture mondiale. Sa rancoeur l'a poussé à provoquer sans cesse et gratuitement Joe Frazier. Plus qu'une simple rivalité comme Ali les a cultivées, c'est une une véritable inimitié qui a dépassé de très loin cadre sportif.

     

    C'est assez étonnant de voir un Ali qui s'il possède toujours autant le don de provoquer avec humour sort régulièrement de son rôle de show-man habituel pour amener le combat sur le plan racial comme il l'avait aussi fait avec Foreman. On découvre alors un boxeur complètement dépassé par le rôle que lui fait jouer la Nation Of Islam qui profite des frasques de la star pour faire de la récup à bon prix.

     

    Elijah Muhammad, cadre dirigeant de la Nation Of Islam et maître à penser de Ali

     

    Le pauvre Frazier qui n'en demandait pas tant se retrouvera alors malgré dans le rôle du "Nègre de maison" si cher à Malcolm X. Le plus ironique étant que Joe Frazier a passé son enfance en Caroline du Sud, un des états les plus racistes des Etats Unis.

     

    A partir de ce moment Joe Frazier devient la cible pour de nombreux activistes: victime de harcèlement et de menaces de mort, il finit même sous protection policière à l'approche d'un de ses combats contre Cassius Clay.

     

    Aussi il ne faut pas s'étonner qu'au terme de trois rencontres la haine et la frénésie qui ont été accumulées à l'aube de leur dernier combat ont pris des proportions telles qu'elles ont matérialisé une lutte à mort digne d'un champ de bataille.

    Ali et Frazier qui en viennent aux mains en pleine émission télé

     

     

    Ali ayant entrepris un lourd travail de sape apparait même complétement hystérique et dangereux franchissant allègrement la ligne rouge à l'approche du combat final en pétant complètement les plombs à l'hôtel de son adversaire.

    Pour être tout à fait honnête, Ali n'apparait pas sous son meilleur jour mais il n'en reste pas moins hilarant à certains moment en bon show-man, n'hésitant pas à à cogner un singe en peluche à l'entrainement ou à piquer une poupée vaudou soit-disant à l'effigie de Joe Frazier, voire à mettre un sacré bordel en pleine cérémonie à cause de sa femme et de sa maîtresse. Du grand n'importe quoi en somme.

     

    Ali complètement perché en plein trash talking

     

    Bien qu'il soit clairement orienté, ce documentaire n'est pas à charge contre Ali mais plutôt un documentaire qui tente de réhabiliter Joe Frazier, une ancienne gloire déchue injustement oubliée. Il y a une tentative de recul sur les événements passés et sur la folie qui s'était emparée d'Ali. Et bien que ce dernier n'ait pas participé au documentaire, il apparait clairement qu'à l'issue du 3ème combat il ait recouvré la raison et fait preuve de respect comme on peut le voir dans l'interview d'après combat. On retrouve alors un Ali un peu plus humble et humain, comme si après la folie et la tension engendrées par cet événement sportif hors norme il pouvait à nouveau considérer son adversaire sur le plan sportif et humain.

    Qu'est-ce qu'il reste de tout ça plusieurs décennies plus tard? Une légende vivante richissime atteinte de Parkinson, dont l'aura a largement dépassé le cadre de son sport, qui a vanté la force et la bravoure de son adversaire et qui s'est publiquement plusieurs fois excusé (indirectement) de son comportement et de ses débordements. De l'autre côté, un vieil homme en assez bonne forme pour son âge, ancienne gloire et retombé depuis dans le quasi anonymat, continue d'entrainer des boxeurs dans un ghetto de Philadelphie et ne lui a  pardonné que sur le tard.

     

     

     

     Il semblerait qu'après toutes ces années ils se soient finalement réconciliés. A la mort de Frazier, on peut voir sur certaines photos parmi d'autres célébrités du monde de la boxe un Ali ému assistant aux funérailles de celui qui aura été son plus redoutable et plus brave adversaire.

     Un docu passionnant à voir impérativement pour tout fan de boxe.

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    M'étant réveillé à 5h30 le matin même et ayant manqué de pioncer en plein meeting d'entreprise au milieu de près d'une centaine de personnes, j'appréhendais d'aller me taper ce film après une rude journée de boulot. Enfin un pote était assez motivé pour aller le voir.

     

    Perso j'étais moyennement emballé. OK j'avais adoré Margin Call (qui est assez énorme dans son genre) mais sans l'avoir vu le 2nd film de JC Chandor avec Robert Redford tout seul sur un bateau m'avait l'air bien naze. Aussi voir cette bande annonce digne d'une fresque mafieuse me laissait un peu douter du truc:

     

     

    Reprenons depuis le résumé de Allociné:

     

    New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.

     

    Abel Morales (Oscar Isaac), obsédé par la non violence et l'honnêteté malgré un air de Michael Corleone

     

    Voilà. Le résumé aussi concis que flou. Le pb c'est qu'il résume pourtant bien l'histoire. Alors déjà première surprise à la sortie du ciné : je ne me suis pas endormi. Cool!

     

    Deuxième surprise qui risque d'en déstabiliser plus d'un: le réal et les publicitaires sont de sacrés roublards car il s'agit d'un "drame" avec un titre de polar, filmé comme un polar, avec une bande annonce de polar mais qui n'est pas un polar. Oui il y a quelques flingues, une fusillade, des flics et quelques truands mais ça n'en fait pas un polar pour autant. C'est simplement l'histoire d'un mec honnête et droit, obsédé par le rêve américain et totalement persuadé qu'il peut réussir dans les affaires sans jamais se salir les mains dans l'illégalité.

     

     

    Anna Morales (Jessica Chastain), fille de gangster qui se révèle être bien plus que la simple femme d'Abel

     

     

     

    Là où le film est très fort c'est justement dans cette idéalisation à outrance du héros pour ces vertus et cette obstination de toujours être conforme à la légalité, même quand tout ce qu'il a bâti s'écroule autour de lui. Dit comme ça ça pourrait être cliché mais une maxime du style "seuls l'honnêteté et le travail paient" pourrait être le leitmotiv du héros, un homme pourtant habillé comme un parrain, cerné par la police avec plusieurs affaires sur le dos, aux prises avec des concurrents dangereux, et entouré de gens tous plus douteux les uns que les autres.

     

     

    La famille Morales et le district attorney Lawrence (David Oyelowo), un procureur tenace

     

     

    Côté mise en scène les acteurs sont tous excellents évidemment. La toujours aussi mimi Jessica Chastain est parfaite en blonde (elle m'a fait penser à Michelle Pfeiffer période Scarface en moins classe), Oscar Isaac également comme le reste de la distribution. La photo qui tend un peu vers une dominante jaune renforce l'aspect rétro années 80 sans non plus tomber dans les clichés. D'ailleurs, et c'est un des nombreux points forts du film, il y a un soucis du détail vraiment évident. Pas seulement dans dans la représentation graphique du New York des années 80, mais aussi dans la caractérisation des personnages (tout en nuance), des décors, des postures. On ressent l'énorme travail (d'écriture, et de recherche) qui a été fait en amont pour aboutir à ce résultat.

     

    Finalement, c'est un beau film bien plus intelligent qu'il n'y parait. Une allégorie du rêve américain et de la manière dont a été bâti ce pays en somme.

     

     

     

     

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    Rappeuse new yorkaise que j'avais découverte il y a deux ans environ sur O'Five (alias la meilleure chaine musicale du PAF ne l'oublions pas et tant pis pour ceux qui ne l'ont pas) avec ce son:

     

    Azealia Banks (et pas Iggy Azaleah, la rappeuse australienne blonde au gros cul) mérite qu'on s'attarde un peu sur son boulot. En effet, même si à ce que j'ai pu comprendre son répertoire lyrical  ne se distingue pas trop de la plupart de ses consoeurs (en gros elle parle presque tout le temps de cul je crois), il n'en reste pas moins que musicalement elle a eu le bon goût de s'éloigner de ce qui se fait outre atlantique pour aborder un son qui mêle à la fois rap, house et UK garage, au point que j'ai cru au départ qu'elle était british. C'est le son posté ci-dessus qui l'a probablement fait connaître à l'époque où elle venait de sortir sa mixtape il me semble (il apparait d'ailleurs dans une pub de voiture maintenant). Je viens de relire sa BIO à  ce sujet et elle assez intéressante.

     

     

    S'il y a bien quelque chose qu'on peut dire c'est qu'elle a bien plus de personnalité que la plupart des rappeuses ( et rappeurs) ricains et dans un rap de plus en plus aseptisé où les mecs et meufs rappent tous comme s'ils suivaient des séances chez l'ortophoniste du coin sans plus rien raconter. Au moins elle permet d'avoir un peu de sang frais avec un son résolument club et très inspiré (grime notamment). Bon c'est pas la seule à faire ça non plus (Rye Rye, qui vient de la scène de Baltimore, par exemple le fait aussi plus ou moins) mais elle le fait et bien. Un peu comme une M.I.A version US mais en moins perchée. En plus ses clips sont assez barrés (mais pas trop) et parfois kitsch, et très cools:

     

    Après une mixtape elle a d'ailleurs de sorti son premier album cette année que j'ai pas eu le temps d'écouter très attentivement mais qui a reçu de bonnes critiques aux States. Il était attendu depuis quelques temps mais a plusieurs fois été retardé car elle n'était pas satisfaite du truc. A tel point qu'elle peut se permettre de retirer le single ATM (je vous laisse deviner ce que ça veut dire...) avec Pharrell Williams de la tracklist définitive.

    Je sais pas comment ils font là bas mais la fille n'a sorti que une (très bonne) mixtape et un album mais a déjà près d'une dizaine de clips à son actif.

     

    Bref tout ça pour dire que c'est vraiment une artiste que j'apprécie même si je suis pas fan de tout et qu'elle mérite de se faire connaître un peu plus en France.

     

     

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